Un carnaval princier
(3)
La première chose qu'on m'a faite a été de
me bander les yeux. J'avais pris le parti de me livrer aux mains qui me
manipuleraient pendant cette étrange séance photo, aussi me suis-je laissé faire
avec bonne volonté. Charlie a donc fixé autour de mes yeux un bandeau de soie
noire, non sans avoir brossé et noué mes cheveux en un chignon strict, puis elle
m'a entièrement déshabillée.
"j'aimerais bien commencer avec le fauteuil rouge
et un arrière-plan argenté" ai-je entendu dire le prince tandis qu'il manipulait
le pied de son appareil-photo.
Charlie m'a prise par la main et m'a entraînée six
ou sept mètres vers la gauche. Je la suivais d'un pas peu assuré, n'aimant guère
marcher sans savoir ou je posais le pied.
"Vous pouvez attendre avant de me bander les
yeux", ai-je suggéré.
"Non, non... c'est mieux comme ça, j'ai envie que
tu ne saches pas trop ce qui va t'arriver", dit le prince.
Haussant les épaules, j'ai manifesté mon accord.
D'une certaine manière, j'avais déjà tant joui durant cette journée qu'il ne me
semblait pas que quoi que ce soit d'excitant puisse encore m'arriver. C'est à
ce moment que la sonnerie de la porte a retenti. Le prince s'est éclipsé pour
aller ouvrir. J'étais toujours nue, les yeux bandés et les cheveux tirés, et
j'ai tâtonné derrière moi afin de détecter une surface sur laquelle je pourrais
m'asseoir pour accueillir le nouveau visiteur avec plus de dignité. Un
courant d'air frais très vif a traversé la pièce alors que le prince ouvrait la
porte d'entrée, et j'ai eu soudain la chair de poule. Mes tétons étaient
tellement durs que j'aurais pour ainsi dire presque pu les casser en leur
donnant une pichenette et je tremblais. J'ai senti la main de Charlie qui me
frottait le dos et ce contact m'a littéralement électrifiée.
"T'inquiète pas, ça va le faire..." a dit Charlie,
tranquille. "tu es une des plus jolies modèles que j'ai pu voir et certainement
une de celles qui m'inspirent le plus!"
Pendant ce temps, des pas et des voix se
rapprochant de nous m'ont indiqué le retour du Prince et de son invitée, que
j'ai bientôt reconnue comme la jolie Princesse sa cousine. Songeant à nouveau à
la perversité sans pareille de ces deux-là, j'ai soupiré en me souvenant des
sensuelles scènes de l'après-midi. Le Prince a fait les présentations et m'a
identifiée comme une simple amie de Marie-Charlotte, mais le sourire que
j'entendais dans sa voix me laissait imaginer un regard complice et la réponse
de sa cousine une reconnaissance instantanée.
"Ca fait vraiment plaisir de te voir, Charlie", a
dit colombine.
"Moi aussi, Alex", a répondu ma copine en faisant
claquer deux gros baisers bien sonores sur les joues de la princesse.
Puis elle m'a caressé les épaules et j'ai senti
une troisième main dans mon dos.
"C'est toi qui acceptes de servir de modèle pour
les expérimentations de mon cousin aujourd'hui?" a demandé Alex d'un air
complice
"Oui", ai-je répondu d'un ton nonchalant. "C'est
juste pour essayer de finir la journée en beauté avant d'aller dormir douze
heures... Et je m'engage à faire tout, absolument et exactement tout ce que vous
désirerez." Si Charlie n'avait sans doute pas saisi l'allusion, j'imaginais
qu'elle n'allait pas échapper à mes royaux interlocuteurs.
"Il m'a déjà beaucoup photographiée, c'est bien
quand il peut changer de modèle" a poursuivi Alex.
Pendant ce temps, Charlie a commencé lentement à
me recouvrir d'une substance inconnue et légèrement huileuse. Elle a commencé
par le cou, puis est doucement redescendue vers le bas de mon dos, me massant
doucement avec cette pâte indéterminée avant de me retourner et de me masser
pareillement la poitrine puis le ventre. Ce n'était pas à proprement parler
une caresse érotique, c'était peut-être un tout petit peu trop appuyé pour ça,
mais le contact de sa main me procurait de délicieuses sensations alors qu'elles
passaient sur mes épaules, au creux de mes reins, sur mes hanches. Ses paumes
glissaient, beurrées par l'huile dont elle me recouvrait, et lorsqu'elle a
atteint mon cul elle l' a empoigné d'un geste un peu dominateur mais très
tendre, attrapant chacune de mes fesses dans ses mains qui ne les recouvraient
certes pas entièrement mais les emprisonnaient dans une prison douce et
sensuelle. Me cambrant, je me suis laissée aller à sa caresse mais, trop
tard, déjà elle passait de mon arrière-train à l'intérieur de mes cuisses, là où
la peau est si fine et délicate qu'on dirait de la peau de bébé, à peine
quelques centimètres après mes lèvres déjà palpitantes. J'aimais être ainsi
touchée, peinte, attrapée, montrée, j'aimais sentir des doigts complices
s'immiscer dans mes moindres recoins sans aucune hésitation. Salope devant
l'éternel, je ne reculais devant rien, même dans un état de fatigue assez
avancé.
Bientôt j'ai été toute entière recouverte de qui
devait s'avérer être un gloss brillant légèrement teinté d'argent, pour le
contraste avec le vynil rouge du fauteuil que le Prince envisageait comme
décor. Une fenêtre devait avoir été ouverte, car un courant d'air léger
agitait la pièce et me titillait agréablement le cuir. J'ai entendu
quelqu'un, sans doute Alex, disposer divers objets sur un petit chariot qu'elle
a apporté près de moi, tandis que le prince mettait une pellicule dans son
appareil. Des mains - sans doute celles de Charlie - m'ont doucement invitée
à bouger. On m'a placée juste devant le fauteuil rouge et Charlie m'a glissé à
l'oreille de m'y agenouiller.
Je me suis exécutée, posant mes genoux bien
écartés l'un de l'autre sur l'assise matelassée du fauteuil et mes mains de
même. J'ai creusé les reins et j'ai rejeté la tête en arrière. Derrière moi
j'ai entendu des cliquetis suspects mais c'est soudain la voix du Prince qui a
crevé le silence:
"C'est vraiment super comme ça, attends, Charlie
avant d'attacher les menottes", a dit rapidement le Prince avant de déclencher
trois ou quatre fois son appareil.
Lorsqu'il a eu fini, les cliquetis ont repris et
j'ai senti un contact glacé contre ma cheville: les menottes sans doute, et
elles n'étaient pas doublées en fourrure. Il s'agissait en réalité d'une
barre-menottes, c'est à dire comme son nom l'indique une barre de métal plus ou
moins longue munie à chaque extrémité d'une menotte, instrument qui permettait
d'immobiliser quelqu'un les jambes écartées. Quand Charlie m'a passé le
second anneau autour de la cheville, j'ai pu constater que j'étais maintenant
totalement offerte aux yeux qui me materaient : l'angle d'ouverture de mes
cuisses était tout à fait appréciable, la simple posture que j'étais contrainte
de prendre m'excitait déjà terriblement.
Charlie m'a également menotté les mains puis m'a
doucement guidée afin de modifier légèrement ma position, puis elle s'est
retirée du champ et j'ai entendu l'appareil prendre une rafale de
photos. C'est ensuite Alex qui s'est approchée de moi, j'ai reconnu son
parfum, et elle m'a glissé dans la bouche une de ces boules dont on bâillonne
les esclaves. Jamais je n'avais porté un tel accessoire, et j'ai pu me rendre
compte très vite que même si je pouvais ouvrir les mâchoires suffisamment pour
ne plus me sentir remplie par cet instrument, le procédé garantissait
merveilleusement le "tortionnaire" contre tout cri intempestif de son
partenaire. J'étais du reste loin d'en raffoler.
L'impression que je ressentais était très bizarre,
totalement nouvelle. C'était la première fois que je me trouvais à quatre
pattes, les yeux bandés, les mains et les chevilles attachés et la bouche
neutralisée de la sorte. Mon ouïe faisait alors tout le travail, j'étais
attentive comme rarement à ce que j'entendais, essayant de déduire les
mouvements des gens d'après ce que j'entendais.
"Tu es marrante comme ça" a lâché Charlie en me
déposant un bisou sur la fesse gauche.
"Ca te va plutôt bien..." a fait observer quant à
lui le Prince. "Je vais juste changer un peu l'éclairage pour faire de nouveaux
clichés puis j'en ferai quelques uns en noir et blanc."
J'ai senti une grande chaleur se déverser sur ma
peau tandis qu'on rapprochait une lampe. Le faisceau tombait maintenant
directement sur mon cul et je n'ai pas tardé à jouir de ce doux contact pendant
que les "clics-clics" de l'appareil se suivaient à un rythme
soutenu. Quelques minutes plus tard mon doux Arlequin a indiqué qu'il avait
fini et que Charlie pouvait me retirer mon bâillon-boule et mon
bandeau. J'étais satisfaite à l'idée d'être bientôt débarrassée de ces
encombrants artifices, mais je me demandais pourquoi il n'avait pas mentionné
les menottes. Lorsque Charlie m'a libérée, je me suis trouvée bien heureuse
de pouvoir à nouveau parler et regarder autour de moi. La princesse portait
les mêmes vêtements que plus tôt et semblait épuisée mais plutôt
heureuse. Elle était vautrée dans l'une des "fucking-machines" du prince et à
côté d'elle se trouvait une petite table roulante dont le plateau était
recouvert de divers godes, plugs, boules de geishas et autres gadgets. Je les
ai considérés les uns après les autres. Je me targuais de m'y connaitre pas mal
en godes et vibros, mais parmi ceux-ci se trouvaient des objets rares qui
éveillaient encore ma curiosité. Le simple fait que ma curiosité puisse encore
être éveillée par un instrument de cette nature était en soi plutôt bon
signe.
L'un d'eux était de forme oblongue, plus proche de
l'oeuf que du gode, tout en étant tellement plus énorme que tous les "oeufs
vibrants" que j'avais pu voir dans ma vie que le terme de vibro géant ne
semblait pas usurpé pour s'y référer. Un autre était recouvert de petits
reliefs assez prononcés destinés à stimuler les moindres recoins d'un orifice et
j'aurais bien aimé pouvoir en profiter si seulement j'avais eu les mains
libres. Pourtant, aucun de ces jouets ne me faisait plus envie qu'une queue
humaine, une vraie bite dure et moelleuse à la fois, chaude et douce et
parfumée.
Le propriétaire de la seule disponible dans le
coin est allé poser son appareil et a rapporté une petite caméra à la place, qui
se trouvait branchée sur une télé jusque là cachée dans un placard. Il est
revenu la disposer derrière moi et a appuyé sur le bouton adéquat: je voyais à
présent sur l'écran mon propre arrière-train, teinté d'argenté, se détacher sur
le fond à dominante rouge constitué par le fauteuil et la déco générale de la
pièce. J'ai essayé d'oublier que c'était moi que je voyais pour imaginer que
c'était le cul d'une anonyme, une femme qui se tiendrait présentement
agenouillée en écartant exagérément les cuisses, comme pour mieux montrer ce
qu'on cache généralement. Ma vulve rouge était bien mouillée, je le savais,
et j'avais de plus en plus envie de me toucher depuis vingt minutes que ce désir
me taraudait sans que je puisse rien faire pour le satisfaire. J'ai vu Alex
glisser sa main entre ses propres cuisses et commencer à se toucher le clito en
s'abandonnant bientôt complètement, et cette vision n'a fait qu'exacerber ma
propre excitation. J'avais envie d'une grosse queue à sucer, j'avais aussi
envie d'une grosse queue qui me baise.
"Vous allez me libérer ou bien vous vous décidez
enfin à vous occuper de moi?" ai-je demandé d'un ton saccadé alors qu'Alex se
touchait toujours.
"Ne t'inquiète pas mon ange", a dit Charlie, "tu
m'inspires de plus en plus et je ne sortirai pas d'ici sans quelques photos ni
toi sans ton orgasme!"
Elle a saisi un autre appareil et s'est tournée
vers Alex:
"Chérie, est-ce que tu peux t'installer sur le
fauteuil? je voudrais vous avoir toutes les deux dans le champ,
lascives..."
J'ai senti Alex venir se coucher auprès de moi.
Son parfum légèrement moite me parvenait aux narines, ainsi qu'aux oreilles ses
gémissements sensuels. Puis l'objet de mon excitation - la grosse queue dure
que je voyais poindre sous le pantalon de son propriétaire - s'est rapprochée de
moi. Dans la posture qui était alors la mienne, je n'aurais eu qu'à ouvrir la
bouche pour engloutir ce beau braquemard que j'avais déjà goûté quelques heures
plus tôt, mais c'était impossible car je n'avais pas de mains pour défaire sa
braguette, et lui-même ne bougeait pas. Charlie a pris encore quelques
clichés, puis j'ai poussé un petit cri: une petite langue souple et agile venait
de se poser sur mon clito. C'était Alex qui se caressait toujours tout en me
léchant, jouant avec tous les recoins les plus sensibles de ma chatte
ultra-lubrifiée, titillant mon clito avant de mordiller mes petites lèvres et de
les tirer doucement. Offerte comme j'étais à ses caresses grâce à la barre
qui séparait mes chevilles, je n'ai pas mis très longtemps à sentir que j'allais
être terrassée par un orgasme fabuleux et c'est ce moment qu'elle a choisi pour
s'arrêter, faisant naître en moi une frustration intense. Je finissais
presque par me dire que lemieux était encore pour moi de rentrer me
coucher...
Mais Alex ne m'avait lâchée que pour rapprocher
son visage du mien, et de la queue du Prince qui tendait magnifiquement le tissu
de son pantalon. Délicatement mais avec une certaine précipitation que je
comprenais parfaitement elle a défait sa ceinture puis sa braguette avant de
sortir son sexe de son caleçon, qui a jailli devant nos yeux tel le diable hors
de sa boite. J'ai tendu le cou et j'ai commencé à lécher le gland de cette
magnifique friandise avant de l'enfourner jusqu'à la garde. Bonne fille, Alex
m'a laissée faire, se contentant quant à elle de lui lécher les boules à grand
coups de langue. Cette douce sensation sur ma langue n'a pas mis longtemps à
me remettre le feu à la peau: je me tortillais les fesses comme dans l'attente
d'être prise tout en me délectant d'avoir la bouche pleine de cette grosse bite
qui s'enfonçait loin dans le fond de ma gorge. Le spectacle apparemment
inspirait Charlie qui n'arrêtait pas de nous photographier. Pour ma part le fait
d'être accompagnée quand je suçais une belle queue gorgée de sperme m'excitait
toujours davantage et il m'apparaissait cette fois qu'Alex et moi formions un
joli binôme. Quand elle m'a abandonné la place j'ai été traversée d'un
frisson d'excitation et j'ai bientôt senti un contact étrange sur mon clitoris
gonflé de désir. Un gros objet ronronnant venait d'y être posé; moi qui avais
perdu de vue la caméra toujours dirigée vers mon entrecuisse, j'ai de nouveau
jeté un oeil à l'écran et j'ai vu qu'Alex manipulait à présent le gros oeuf
vibrant dont la taille m'avait tant étonnée un peu plus tôt.
Pieds et poings liés, je suçais toujours - et sans
les mains donc !! - cette énorme bite qui plongeait entre mes lèvres puis se
retirait d'un mouvement lent et ample, tandis qu'Alex vrillait l'oeuf sur mon
clito, en une caresse tellement excitante que j'avais envie de l'avoir soudain
au creux de moi, tout tiède et vibrant et énorme, d'être baisée par cet étrange
objet pendant que ma bouche serait elle aussi prise et de me laisser aller au
plaisir. Sans quitter l'écran de la télé des yeux je me concentrais autant
que je pouvais sur mon prince dont la bite palpitait contre ma langue. Ses
soupirs en disaient long sur son plaisir et il regardait aussi le traitement
qu'Alex me faisait déguster et ça n'était pas sans effet sur sa bandaison. Je
me sentais de plus en plus écartelée par le vibro, centimètre par centimètre la
progression se faisait, Alex maintenait la pression tout en me caressant d'une
façon diaboliquement efficace et moi je sentais que je n'allais pas tarder à
jouir. Soudain l'oeuf s'est enfoncé complètement en moi, et mon aimable
"tortionnaire" a mis le turbo sur la puissance vibratoire: mon ventre m'a semblé
devenir intégralement incandescent, cet objet qui remuait en moi semblait
prendre toute la place.
C'est ce moment que le Prince a choisi pour jouir:
il a brusquement retiré sa queue de ma bouche et de son gland a jailli un long
jet de foutre bien chaud dont j'ai pu recueillir quelques gouttes du bout de la
langue. Cette vision, plus le plaisir intense qui était le mien, ont eu
raison de moi et je me suis mise à crier lorsque l'orgasme m'a envahie. C'en
était un spécial, je pouvais le voir, plus fort sans doute que ceux de la
journée, dû peut-être à ce nouvel appareil qu'Alex avait essayé sur moi. Elle
continuait à le faire aller et venir en moi, me limant jusqu'au bout tandis que
je me laissais aller au plaisir, ne s'arrêtant qu'alors que je
m'immobilisais.
"Je crois que j'ai fait une superbe image d'éjac
facial", a remarqué Charlie gaiement.
Mais déjà Alex libérait mes chevilles puis mes
poignets, me rendant une liberté dont je n'avais plus que faire à l'exception de
m'endormir sur le champ, ce que j'ai fait, me couchant en chien de fusil à
l'endroit même où j'avais si bien joui. Une minute plus tard je dormais
profondément.
A SUIVRE
|