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Le pied dans le bus

 Le pied dans le bus

J'en suis en gros au troisième bus. Quand je suis monté dans l'imposant car de voyage, la semaine dernière, je jubilais façon jeune ado prépubère qui vient d'obtenir sa première permission de minuit. Mais maintenant, c'est plus trop la joie. Ambiance morose. Mon joli sourire creusé sur un moule d'enthousiasme a fondu sous les assauts répétés de la pluie.

J'aime bien la pluie. Voir dégouliner les gouttes sur les feuilles des arbres. J'aime comme elle embrume l'horizon. Courir nue sous une bruine matinale d'été, aussi. La fine sensation de froideur caressant ma peau. Sans oublier la meilleure pluie, celle qui stagne sur les pectoraux saillants d'un homme en train de me pénétrer lascivement, sans précipitation, nu lui aussi. Sa queue ancrée dans ma chair, qui me visite en profondeur. La pluie titille ses cils et moi je profite de son joli corps, comme avec ce belge il y a trois ans, putain j'oublierai jamais ça, on a baisé longtemps debout dans un pré, dans une campagne déserte. On aurait pu être les derniers humains vivants sur la Terre entière.

J'adore ça, voyager. Les paysages toujours renouvelés. Les inconnus qu'on baise sans lendemain. La douce caresse d'une main dont on ne voit pas le propriétaire. Le charme incontestable des effractions sexuelles nocturnes dans une station service. Mais là, j'ai eu droit qu'à un paysage triste qui défile encore et encore, sans arrêt, et ça, ça vous use le plus bel enthousiasme. Et pas la moindre chevauchée sauvage pour compenser tout ça. A part des pervers décidés à m'enculer dans des chiottes dégueulasses, rien en vue.

Bordel, je ne suis plus digne de la Clara qui attirait le beau gosse du camping à l'écart pour se faire levretter. Où est passée ma frénésie sexuelle ?

Je sais pas ce que j'ai, cette semaine, mes orgies habituelles m'attirent pas. Les chasses à la bite soigneusement orchestrées, plus tard. J'ai envie d'une queue sage, aujourd'hui - et Minette en a désespérément besoin ! Elle commence à me réclamer quelque chose de chaud, Clara bordel, qu'est-ce qu'on bouffe ce soir ???
Voilà.Même triste, j'ai envie de baiser.

J'ai envie qu'une petite queue toute chaude s'immisce entre mes lèvres frémissantes et me harponne la chair, qu'elle fasse vibrer ma chatte et m'emplisse de l'intérieur. J'aime bien me sentir remplie. C'est la plus belle sensation du monde. Je consacre mes heures les plus lucides et les plus efficaces à la recherche du remplissage vaginal. Dire qu'à la fac, les mecs me prennent pour un cas typique de frigide aggravée… Faut dire qu'apparemment, le mâle authentique ne supporte pas le climat des facs : on n'y croise que des cons.

J'en ai assez de ruminer ainsi, le front contre la vitre à regarder s'éteindre les derniers feux du crépuscule pluvieux. Je me lève et je descends l'allée vers l'arrière du car. Les autre voyageurs dorment. Le ronronnement du car les berce .
Sur ma droite, je croise un mec que je n'avais pas encore vu. Vingt-cinq à vingt-sept ans, assez petit, comme moi, brun aux cheveux courts en bataille, des bras épais trop longs pour lui, et un visage d'homme simple, peu loquace, à qui l'on peu faire confiance. Affalé comme il est, il a l'air complètement écrasé par la fatigue. De la musique s'échappe encore des écouteurs posés sur ses oreilles.

Je m'installe à côté de lui, sur le tas d'affaire qui recouvre son sac. Manteau, pull, paire de chaussette… un sacré bordélique, celui-là. Je le regarde dormir. Ma main se perd sur sa cuisse. Il est agréable à caresser sous son jean moite. Il doit le porter depuis plusieurs jours. Mes gestes ne le réveillent pas - c'est qu'il est vraiment crevé. Une douce chaleur se répand dans mon ventre.

Je dégrafe les boutons de son entrejambe et y glisse la main ; un reptile habite là dans un état de demi-sommeil. Je le libère de son slip, mes doigts l'étudient un instant. Il sort de sa torpeur, gonfle peu à peu. Sa peau glisse aisément, j'apprécie son contact.
Je suis petite mais pas au point de passer entre un genou et un siège ; j'enjambe donc l'endormi et arrive à me caser entre ses jambes. De cette position plus propice, je goûte le sexe du bout des lèvres, puis à coups de langue. Il achève de dresser sa forme effilée, plus longue que large. On dirait une anguille. Je l'aime bien. Son propriétaire dort toujours.

J'enfourne la queue à pleine bouche, descends jusqu'à sa racine puis remonte, une fois, deux puis trois. Le sexe vibre comme l'on pourrait s'étirer au réveil, puis le voilà prêt. Ce morceau de chair m'émeut presque, alors je continue de le flatter à coups de langue, je vais lécher les couilles recouvertes de poils, je remonte le long de la verge. Puis doucement, je remonte me coller contre son corps et j'ouvre ma propre braguette. Depuis combien de temps n'ai-je pas baisé toute habillée ?

Le nez à quelques centimètres du visage du garçon, je descends m'embrocher sur sa bite. Elle me pénètre délicatement. Lentement, progressivement, j'entame les allers-retours, sa bite frotte délicieusement les parois de ma chatte, les chatouillant, les excitant, les rendant électriques. Un grand élan d'extase s'empare de mon corps entier, mais je retiens mes gémissements pour ne pas briser le silence. Mon pantalon frotte ma peau et me procure des frissons, surtout autour de mes hanches.

Toujours avec lenteur, les genoux profondément enfoncés dans le siège autour des hanches de mon hôte, je guide la pénétration au plus profond de ma chatte, descendant droit sur sa queue, puis m'enroulant dans un mouvement horizontal. Des sensations piquantes me traversent le vagin, je souris béatement jusqu'à remarquer que les yeux du mec sont ouverts. Il me dévisage avec sympathie. Je me suis installée, il me laisse faire. Soit ; je continue donc à m'empaler, puis je me retourne et, agrippant le fauteuil de devant, j'insère sa queue avant d'entamer des mouvements circulaires digne d'une danseuse brésilienne au carnaval de Rio. Les mains du mec viennent me caresser le contour des fesses, les hanches, il passe sous mon pantalon jusqu'au trou du cul minuscule.
Je me rends compte que le type devant nous nous observe par l'espace entre les deux sièges. D'abord je lui en veux, nous étions tranquilles dans notre coin, et puis finalement ça m'excite. Mon clitoris durcit brutalement et se met à m'expédier toutes sortes de signaux de plaisir intense.

Alors j'allonge mon dos contre le mec et je continue à faire glisser la bite d'un mouvement du bassin, mes lèvres sont titillées d'une manière assez particulière, toujours délicieuse. Deux mains viennent se plaquer sur mes seins, les englobent puis caressent avec savoir-faire. Il devient difficile de retenir les gémissements. Mon buste se braque, je n'ai plus que la nuque posée sur son épaule et mes hanches qui se cabrent, et dans cette superbe position où je me projette sur la bite sans savoir comment, l'orgasme monte et me submerge. Je surfe longtemps sur la crête de sa vague, avant de redescendre de mon petit nuage.

 

- Tu veux boire ? le mec me glisse à l'oreille. Je lui souris et retourne m'agenouiller entre ses jambes. Sa queue n'est plus très loin de l'éjaculation. Je la prends en bouche et suce en aspirant. Elle vibre, se trémousse puis une abondante semence se déverse dans ma gorge. Je la retourne un instant avec ma langue, puis avale à petites gorgées, pour la déguster. Plutôt appréciable. Comme tout ce qui s'est passé ici ce soir.
Le mec a reposé la tête contre le dossier, les yeux sur le plafond. La fatigue le rattrape déjà. Je pose un baiser sur ses lèvres puis je remonte l'allée jusqu'à ma place.
Je n'ai pas sommeil.
Quelque chose me dit que demain, il va faire beau.

 

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