En 1982, le CEPT a décidé de normaliser un système de communication
mobile dans la gamme des 890-915 et 935-960 MHz pour l'ensemble de
l'Europe. Un peu plus tard, les premiers grands choix étaient faits avec
en particulier un système numérique.
Avec une autre version dans la
gamme des 1 800 MHz (le DCS 1800 ou Digital Cellular System), la norme GSM
(Global System for Mobile communication) a été finalisée au début 1990.
Cette norme est complète et comprend tous les éléments nécessaires à
un système de communication numérique avec les mobiles.
Dans un système GSM, la station mobile comprend deux parties :
- l'équipement mobile qui permet la communication radio
- le module d'identification qui contient les caractéristiques
identifiant l'abonné.
Le réseau est découpé en cellules qui possèdent chacune une station de
base, ou
BTS
(Base Transceiver Station), qui s'occupe des transmissions radio sur la
cellule. Associés à la station de base, des canaux de signalisation vont
permettre aux mobiles de communiquer avec la BTS et vice versa. Chaque
station de base est reliée à un contrôleur de station de base ou
BCS
(Base Station Controller).
Le réseau lui-même contient un commutateur ou
MSC
(Mobile service Switching Center) qui communique avec les différents
systèmes radio, un enregistreur de localisation nominal ou
HLR
(Home Location Register) qui n'est autre qu'une base de données de gestion
des mobiles et un enregistreur de localisation des visiteurs ou
VLR
(Visitor Localisation Register) qui est une base de données des visiteurs
dans une cellule.
En ce qui concerne le mode d'accès, c'est la technique AMRT (Accès
Multiple à Répartition dans le temps) ou TDMA (Time Division Multiple
Access), dans laquelle le temps est découpé en tranches, qui est employée.
Une seule station au maximum peut accéder à une tranche donnée. Par canal
radio, le découpage est effectué en 8 tranches d'une durée de 0,57ms. La
parole est comprimée sur une bande de 22,8 Khz qui inclut un codage
permettant la correction d'erreurs.
Le principal obstacle que doit surmonter un système de radiotéléphonie
mobile à grande capacité comme le GSM est l'étroitesse de la bande de
fréquence du spectre radioélectrique disponible. D'où l'idée d'utiliser
un grand nombre d'émetteurs récepteurs de faible puissance, disséminés à
travers tout le territoire à couvrir (une ville, une région ou un pays).
Chaque station offre une couverture de bonne qualité dans une zone
restreinte, appelée "cellule", dont le rayon mesure quelques centaines de
mètres, quelques kilomètres au maximum. On parle alors de "réseau
cellulaire".
A l'échelle d'un pays, l'opérateur du réseau GSM répétera l'opération
sur base d'un "planning de couverture". Il tiendra notamment compte de la
densité de population des différentes zones à couvrir, et installée un
grand nombre de plus petites cellules dans les zones urbaines. Notons que
la taille des cellules dépendra également de la puissance des terminaux
mobiles que le réseau souhaite accepter. Plus la puissance des terminaux
est faible (téléphones portatifs), plus il faudra de cellules de petit
rayon, dites "micro-cellules".
Le territoire à déservir est décomposé en cellules. Une cellule est lié
à une station de base ou
BTS
(Base Transceiver Staion) qui possède l'antenne permettant d'émettre vers
les mobiles et vice versa. Si la densité du traffic est très forte,
plusieurs stations de base peuvent couvrir la cellule avec des rayons
inférieurs à 500 mètres.
Les radiotéléphones cellulaires sont en général utilisés en
déplacement. Or, comme deux cellules contiguës n'utilisent pas les mêmes
canaux radio, la transmission doit donc changer de canal chaque fois que
le mobile traverse la frontière séparant deux cellules. Ce processus de
transfert automatique d'un canal radio à un autre est appelé handover
(transfert) Concrètement, le système cellulaire contrôle en permanence la
puissance du signal entre le mobile et la station de base la plus proche.
Dès que la puissance tombe sous un niveau donné, le système attribue
automatiquement un nouveau canal au mobile, qu'il soit ou non en cours de
communication. En fait, le système commande au téléphone mobile de passer
sur le nouveau canal et de libérer l'ancien pour un nouvel utilisateur
éventuel. Le transfert de canal s'effectue en une fraction de seconde.
L'utilisateur ne s'en rend pas compte.
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