Cercle Heraldus - Farciennes

Le Château de Farciennes dans sa région verdoyante et historique

Le 24 juillet 2007, une dizaine de membres du cercle "Heraldus" de Mons, effectuaient une promenade dans un bien beau pays, celui de Farciennes, Roselies, Aiseau-Oignies, Pont-de-Loup et Châtelet.

Cette balade commençait par le salut respectueux au château de Farciennes et se terminait au pied de la splendide mosaïque de l'église Saint-Christophe à Charleroi Ville-Haute.

Nous nous sommes tous enrichis grâce à cette balade organisée et préparée dans ses moindres détails par Monsieur Albert Schleiper, Président de l'a.s.b.l. "Farciennes Plus".

Messieurs Jacques et Delattre, membres de cette association, nous ont fait partager leur attachement au site impressionnant du château de Farciennes. 

Vieux de près de 900 ans, il connut son apogée au 17ème siècle avec les de Longueval, comtes de Bucquoy.
Dressé derrière une magnifique frondaison, le courageux château offre au passant un spectacle émouvant de pur romantisme.  Ses trois tours et sa façade sud ont résisté aux dégradations du Temps, des guerres et de l'abandon.Le 21ème siècle l'aidera à affronter les décennies à venir.

Notre promenade à Farciennes nous a permis aussi de découvrir l'église de l'Assomption.  Bâtie au 13ème siècle, démolie en 1523, reconstruite en style gothique, démolie une seconde fois, elle est reconstruite en 1834 par l'architecte Branquart, maître d'oeuvre.  D'une grande unité de style néoclassique (rare dans la région), l'église est dotée d'une neuf centrale voûtée en berçeau sur une puissante corniche se prolongeant dans le choeur, portée par de hautes colonnes ioniques.  La voûte du choeur, divisée en trois quartiers dont le motif central est décoré de staffs, représente l'Assomption de la Vierge.
Les ornements staffs et stucs sont l'oeuvre de Jacques Delbove et Paul Lambillotte, originaires de Farciennes, maîtres plafonneurs et ornementalistes qui, avec leurs ouvriers, ont travaillé bénévolement à la reconstruction de l'église.
Le mobilier de l'église est également exceptionnel.  Il provient en partie de l'ancien couvent Saint-François (Récollets) à Farciennes : les stalles Louis XV (1740-1780), les lambris, les peintures et les stations I et VI du Chemin de Croix, oeuvres du grand peintre carolorégien Pierre Balthazar De Blocq (1729-1795).  Une statue en bois de la Vierge, quatre statues polychromes des quatre évangélistes et douze vitraux historiés sont de belles oeuvres représentatives de l'art baroque.  Le jubé et les orgues datent du 20ème siècle. Douze remarquables vitraux illuminent tout le vaisseau.


La suite de notre promenade à Farciennes nous a permis d'admirer sur la place, aux n°s 10 et 24, deux belles façades de style art-déco.

Quittant Farciennes, dans la jolie vallée de la Biesmes, enfouie dans les bois, les prairies et les champs, la route nous conduit à Aiseau et à son abbaye Sainte Marie d'Oignies, riche en informaions historiques et artistiques remontant au 12ème siècle.
Les trésors d'orfévrerie qu'on y a découvert setrouvent aujourd'hui au musée des Soeurs de Notre-Dame à Namur.  Cette abbaye, comme toutes les abbayes médiévales, a subi les multiples avatars du temps et de l'activité humaine.  Elle appartient aujourd'hui à un habitant de Rhode-Saint-Genèse qui se propose de la restaurer et de la reconvertir en maison de repos.  Sur l'ancien domaine abbatial se pressent de jolies maisons accolées avec jardinets respirant l'harmonie et le calme d'un béguinage.  Cet ïlot jouxte un espace rectangulaire limité de trois côtés par une rangée d'habitations semblables qui fait inévitablement penser à l'emplacement d'un ancien cloïtre. Prieuré d'Oignies

La promenade se poursuit jusqu'à Pont-de-Loup où une tour authentiquement romane se dresse près d'une église.  Celle-ci construite au 19ème siècle dans le plus grand respect du style roman, tant extérieurement qu'intérieurement, suscite aussi l'admiration. 

Cet ensemble architectural est entouré d'un petit cimetière militaire de la guerre 1914-1918 et parmi les tombes... celle d'un combattant des journées de septembre 1830 !!

Quelques minutes plus tard, Châtelet nous accueille avec tout le charme d'une petite ville qui a conservé de beaux souvenirs du passé et qui a bénéficié récemment d'une belle rénovation urbaine.  Des artistes tels que Pierre Paulus, René Magritte, Ben Genaux et Chavepeyer ont vu le jour et en ont fait la réputation.

Après une très sympathique restauration à Châtelet, nous avons emprunté le route de Charleroi.  L'église Saint-Christophe de la Ville Haute nous réservait un merveilleux moment - j'oserais dire - d'extase devant une mosaïque toute d'or et de lumière représentant les symboles les plus importants de l'Apocalypse de Saint Jean. 

 

D'une superficie de 200m², elle est composée de millions de petits blocs de verre colorés dans la masse, dorés par l'application d'une très mince feuille d'or recouverte d'une pellicule de verre.  Cette merveilleuse mosaïque a été dessinée par Jean Runsy, artiste carolorégien, et réalisée en 1957 par la maison Orsini de Venise.  La superbe croix descendant au coeur de ce splendide écrin est la création de la dinanderie de F. Jacques.

 

 

 

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