Le couvent Saint François à Farciennes

En 1477, sur une superficie de 3 ha cédée à l'abbaye de Floreffe, fut construit un couvent de religieux de l'ordre des "récollets", dont le fondateur de l'ordre fut Saint François d'Assise.  Cet ordre religieux suivait une discipline austère.

Le plus ancien document donnant un aperçu de ce couvent est une gravure, sur cuivre, datée de 1608.

Les pères et frères récollets étaient donc pauvres, selon la règle, mais aussi très populaires dans la région.  Leur subsistance, ils la devaient à leur participation à nombres de cérémonies religieuses, à la générosité de la noblesse et de la bourgeoisie des environs, à la prédication et à l'enseignement, à la culture potagère et à la pêche.  A la belle époque, le couvent comptait environ 400 religieux.

Les bâtiments renfermaient une bibliothèque remarquable et une église décorée de précieux mobilier : mausolées de marbre et tombeaux de nobles de la région, stèles et pierres tombales d'illustres familles : de Longueval, de Croÿ, de Middelbourg, de Grave, de Marotte, etc. 
Des sculptures et peintures exceptionnelles enrichissaient ce vénérable lieu de culte.

En 1789, les républicains français s'emparent du couvent et dispersent les moines.  Ils détruisent beaucoup d'oeuvres d'art et vendent, à l'encan, la bibliothèque, les meubles et objets religieux.  C'est ainsi que l'on retrouve dans certaines églises de notre région, du mobilier et des objets religieux provenant du couvent Saint François, entre autres, ici, dans l'église de l'Assomption.

La suppression du couvent fut décrétée en 1797 par les révolutionnaires.

Sur une partie du domaine furent construits, par la suite, un château et un moulin.  Aujourd'hui, il ne subsiste plus du monastère qu'une petite portion du mur d'enceinte.

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