Je
ne peux m’empêcher de philosopher au sujet des choses de la vie.
En relisant et réécrivant le texte de novembre 2000 j’ai eu un frisson.
" LA PAIX “, où reste-t-elle ? Elle semble
plus éloignée que jamais. Comment est-ce possible, qu’en est ou
sont les causes? Il semble que nous reculions au lieu d’avancer.
Nous pouvons pointer les dirigeants qui emploient ou abusent de
la guerre pour réaliser leurs propres intérêts. Nous pouvons être
contre, nous pouvons manifester, nous pouvons exprimer notre opinion
et pourtant, tout ceci semble inutile.
Il y a en effet des gens tellement emplis de haine qu’il ne leur
reste qu’un seul but, éliminer l’adversaire. Que bien d’innocentes
victimes y laissent la vie ne les touche pas. Ils ne pensent qu’à
la vengeance. C’est devenu l’unique but de leur vie. Je ne veux
pas faire ici le procès de nations ou de peuples, de bandes et d’organisations de terroristes.
Je pose la question, Pourquoi ceux (nous) qui souhaitent (souhaitons)
la paix ne peuvent-ils (pouvons-nous) y mettre un terme???
La
PAIX, où commence-t-elle ? Précisément, dans le cœur de chaque
homme. Sommes-nous, suis-je un messager de paix ?
Puis-je pardonner ceux qui m’ont (nous ont) fait du mal? Plus encore,
puis-je rendre le bien pour le mal? Bien souvent la paix dans notre
cœur est bâillonnée. Il y a des disputes entre les gens, dans les
familles, entre collègues, dans la politique. Pouvons-nous parvenir
à ne pas y participer ? Ou mieux encore, d’essayer de réconcilier
les gens. RECONCILIER, le grand mot. Les gens qui se réconcilient
font la paix. Paix, amour, affection, solidarité, joie, bonheur,
tous des fruits de cette paix. J’en deviens moi-même plus heureuse.
Cela commence par un petit cercle, comme l’eau qui se met en mouvement
lorsque l’on y lance un caillou et prend de l’ampleur et forme de
plus grands cercles. Je vois que cela se passe, c’est beau, c’est
bon. Un mouvement de crée. Une ou quelques personnes le commencent.
Elles ne se laissent plus toucher par le mal. Elles essaient de
vivre la bonté, la patience et la paix et de l’établir dans leur
proche entourage, formant ainsi des cercles d’espoir, oasis de paix.
Comment ? En se distanciant sciemment du mal, de la violence qui
s’établit sous toutes formes dans notre société. Films de violence
et d’horreur, tabou !
Des armes pour jouet, non pas pour nos enfants ou petits-enfants,
même si celles-ci fassent peut-être partie de leurs souhaits. Nous
essayons de leur expliquer pourquoi ils ne les reçoivent pas. Peut-être
ont-ils des problèmes avec leurs amis parce qu’ils n’ont pas d’armes
jouets et ceux-ci bien. Et à cause de cela ces petits amis les trouvent
mièvres, comment puis-je aider mon (petit-) enfant à vivre cela ?
Peut-être l’un de nos enfants est-il suffisamment convaincu pour
répandre le message. A contre-courant ? Et pourquoi pas ?
Nous voulons tout de même tous la paix dans le monde, tiens alors
il me faut aussi y collaborer, individuellement et dans l’éducation
de mes enfants et petits-enfants. Peut-être puis-je en parler à
des amis ou à la famille, sans dispute, sans imposer mon opinion,
uniquement en le présentant et en essayant de vivre pour cela.
Et s’il n’est pas possible de transmettre ou de vivre ces valeurs
d’homme à homme, il me reste la prière, où je peux avec toutes mes
imperfections m’adresser à Lui pour mes questions et problèmes.
La foi et la prière peuvent réaliser des miracles. Cela aussi est
mon expérience. Ce qui semble sans solution en trouve une bien meilleure
que je (nous) n’aurais osé espérer.
Nous sommes pendant la SEMAINE SAINTE alors que j’écris ces mots.
La Semaine Sainte, avec la souffrance et la crucifixion de JESUS
et PAQUES, le jour de Sa RESURRECTION. Pour moi et pour beaucoup
de chrétiens ceci est l’ultime moment de la vie de Jésus. Il donne
sa vie pour la RECONCILIATION de l’humanité, de chaque homme avec
Dieu, Son Créateur.
Pourquoi cette souffrance était-elle si inhumaine. Parce que par
Sa souffrance Il prit en charge tous les péchés des hommes. Puis-je
rester indifférente ? Mes péchés et méchanceté Il les charge
aussi sur Ses épaules blessées en en Son corps torturé. Je suis
très émue en écrivant ceci. Il m’aime à ce point, Il aime de la
sorte tout humain que celui-ci veuille ou non le connaître et l’accepter !
Je ne peux que m’agenouiller reconnaissante et humble et accepter
avec mes possibilités réduites Sa grande Offrande et L’accueillir
dans ma vie. Essayer d’être par ma vie une réponse
aux idéaux qu’Il a vécus. Apporter la paix, l’amour, mais sans SON
AIDE je n’en suis pas capable. J’ai besoin de Lui, Il nous (me)
précède. Et si je perds la route, Il est là pour nous (me) aider
à retrouver le chemin de l’amour et de la paix.