BRUMES et SAISONS dans le JARDIN et la NATURE

 

 

 

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Chaque année à nouveau !

Mai 2004 - Obidos - Portugal

 


 

Un petit mot du 27.03.01, je l’ai écrit dans un forum de jardinage et l’ai retrouvé récemment, cela vous dit ?

 

Le couple de merles,

Depuis quelques jours ils volent et sautillent en évidence. Je les surveille. Ils ont visiblement porté leur choix l’un sur l’autre, bien qu’ils aient dépassé le stade du premier amour.

Comme tout merle qui se respecte ils font des projets de construction, bien que pour cela ils soient un peu tôt. Monsieur fait le guet, ses plumes lissées à en devenir d’un satin noir brillant et son bec jaune a le ton exact de quelques pâquerettes toutes proches.
Alors que son mari se pavane en haut d’un saule étêté, Madame est en continuelle effervescence. Elle farfouille autour de notre maison, s’appliquant à la recherche du matériel de construction idéal. Et bien que notre jardin semble lui procurer le matériel adéquat, elle décide de construire son nid au-delà de notre séparation. Il est difficile de lui en vouloir, là se trouve le midi.
Chère Madame Merlette je te souhaite bien du succès avec ta future progéniture. Il est à espérer que ton mari assumera sa part d’éducation et d’approvisionnement. Car maintenant tu as l’air fraîche et dispose. Il faut le rester !

Tire-lui les plumes, le temps où le ménage était exclusivement une affaire de femme est révolu depuis longtemps.

réécrit le 3 février 2004

 


 

L’AUTOMNE approche, adieu l’été !

TROP vite, TROP hâtivement l’été nous est passé.
Avons-nous eu ou fait assez de temps, pour en jouir?
Quand on est (encore) jeune un an importe peu.
Mais, à chaque saison, la pendule de notre existence
avance irrémédiablement.
Un jour, sans raison .... on s’en rend subitement compte,
comme la feuille tombe de l’arbre et les fleurs du jardin
se flânent. Réellement, cela va si vite!
Hier encore c’était le printemps et nous courageusement
rajeunis et embellis les bordures.
Il semblait qu’alors nous rajeunissions nous-mêmes
et devenions plus espérant. Demain débute l’automne,
bien que j’aime ses jours généreux.

Mais tout de même, l’automne me rappelle l’époque de la vie où nous
déjà sommes arrivés. Je le sais, il y a beaucoup dont nous devons être reconnaissant. Mais croyez-moi, "cela va si vite."
 
L’automne sera-t-il généreux et l’hiver doux?
Et le printemps "reviendra-t-il" pour nous?
 
Aujourd’hui, nous balançons d’été en automne,
....et le printemps ...... je continue à l’espérer! 03.09.00


 


 

Ce fut toute une expérience. Je ne m’y attendais pas. J’avais placé ce texte sur un forum de jardinage. Quelle ne fut ma surprise à voir les réactions que suscitèrent mes épanchements elles étaient très différentes. Je cite quelques extraits.

 

REACTIONS....…à mon texte précédent



Par Y. mardi 5 septembre 2000
Poète Anonyme êtes vous vraiment jardinier? Je deviens moi-même dépressif à lire votre texte. Je vous conseille de prendre un bon guide et de visiter un parc ou un bois en automne : vous passez à côté de mille et une jolies choses.

Par J. mercredi 6 Septembre 2000
Anonyme Y. apparemment nous avons une interprétation différente pour "dépressif". A la lecture de ce joli poème je partage le sentiment de liaison avec les saisons et la fragile pérennité de notre existence. Peut-être n’avons nous pas le même age, mais n’oubliez pas, plus on devient âgé, au plus on relative la brève période passée ici; En effet, si une saison représente un cinquantième de votre vie, cela semble la moitié pour un vingt-cinquième. Mais dépressif, non....intensité et peut-être un soupçon de nostalgie de cette pérennité passée.
Voilà ce que je retrouve dans ce texte....mais aussi une joie de vivre et une attente pleine espérance de tout cet éternel renouveau. Lorsque j’avais vingt ans je n’aimais aussi que le printemps.

Par Y. mercredi 6 Septembre 2000
J., n’oublie pas que le printemps n’est pas passé depuis plus de trois mois. Je n’ai pas de compréhension pour quelqu’un que cela rend nostalgique. Ni pour le cliché vieux = automne de la vie. Le poème fait précisément état du manque de liaison du poète avec les saisons (nature). Le printemps il ne faut pas l’espérer : je vous assure qu’il vient après d’autres belles saisons. Je le ressent A CHAQUE fois, au fil des printemps que je compte Je vois d’AUTRES belles choses à chaque saison : cela ne me rend pas mélancolique. Mais je reconnais que lorsque je serai vieux et plus si jeune d’esprit j’écrirai peut-être aussi un tel poème. Bien que j’espère que ce ne sera pas le cas. Je vous souhaite, et à tous, un bel et brillant automne. Amen

Par A. Vendredi, 8 Septembre 2000
Y., comment peux-tu certifier quelqu’un que le printemps vient ??? Mais je comprends ce que tu veux dire, chaque jour en vaut la peine, que ce soit le printemps ou l’été ou l’automne ou l’hiver..
Mais ne juge tout de même pas trop vite quelqu’un qui devient mélancolique en automne... car si tu ne deviens pas mélancolique en automne, comment peux-tu devenir amoureux au printemps..?

Par anonyme Vendredi 8 Septembre (ma réponse)
Merci J., Lorsque en moins de 2 ans, on voit 2 gentilles personnes, à peine 50 ans et 10 ans plus jeunes que celui qui écrit ceci, arrachées à la vie, vite et inattendu, on conçoit d’autant plus la « fragilité » de cette vie terrestre.
Ceci pour la mise au point. Pas de complainte, pas de dépression.
Mais un sentiment de liaison intense avec les gens (même au-delà de la mort) et avec la nature.
D’elle je peux apprendre que malgré, ou peut-être précisément à cause de la mort, chaque année une nouvelle vie fraîche et jeune apparaît. Ce n’était pas le but d’écrire « un poème ».
Me promenant dans le jardin, dans lequel nos enfants ont joué et nous avons été “jeunes”, ces pensées et sentiments me sont venus spontanément.
Chaque année est en effet un peu de nostalgie, un soupçon de mélancolie. Mais il y a aussi beaucoup d’espoir et de gratitude. Mais plus que d’antan, la conscience m’est venue que vivre signifie aussi « lâcher » ! Parfois il faut le faire sans que l’on ne vous demande votre avis.
Comme la feuille se détache de l’arbre, mais en même temps procure un tapis doux et colorié et devient plus tard couche fertile.

"On" peut parfois se tromper:
Le texte qui suit n’est peut-être qu’un ramassis de mots doucereux, mais au cours de l’hiver 1999 je l’écrivis ainsi dans mon livre “du jardin”.

 

Saisons.

Je regarde avec émerveillement chaque saison,
les senteurs et couleurs,
la pluie et le vent.
Emplie de bonheur tel un enfant,
par le jardin qui s’éveille,
par le soleil qui choit et réchauffe.

Reconnaissante aussi pour l’herbe verte,
les fleurs, les oiseaux,
un arbre qui prospère, pour toute plante.
Et bien que j’aime l’automne en sa mélancolie,
quand l’hiver se pare de neige et de glace,
.....notre jardin devient un petit paradis.
Et chaque glissement d’année
apporte travail et repos et béatitude !
Car, comme tout est porté et se renouvelle constamment,
en un rythme infini, ainsi,
Seigneur, Vous portez la Création dans Votre main.
 
Hiver 1999. ria.b.

 

Par Y songeur Samedi, 9 Septembre 2000
Exact A. J’ai relu bien 10x le dernier texte d’Anonyme. Il y a tellement de (belles) choses qui font réfléchir .J’essaye de me former une image de la philosophie d’Anonyme. Mais tout comme toi je me retrouve mieux dans le poème d’Anonyme MR du 31 août.

Voici le poème dont il s’agit, je l’ai écrit le 31 août et placé le même soir sur le forum.
Par anonyme jeudi 31 août 2000

CONSIDERATION !
Je suis fatiguée et stressée par le travail.
A l’extérieur, le soleil brille, le jardin me tente.
Je prends une pause et vais dans le jardin.
Cela datait déjà de quelques jours et j’étais agréablement surprise.
Un repos bienfaisant me parcourt, je jouis.
Je recharge les batteries.
Aujourd’hui, d’autres fleurs fleurissent.
Ici aussi il y a du travail, mais cela ne me dérange pas.
Aujourd’hui je jouis et essaye d’emporter ce repos avec moi.
Pendant un moment j’étais une autre personne, merci jardin.
“ Un jardin peut être une thérapie,” ai-je lu. En effet!

Par anonyme samedi, 9 Septembre 2000 (propre texte)
Y., ton dernier message m’a fait sourire. Très drôle en fait........ Heureusement on nous donnait dans le temps plus d’un nom de baptême. Cela peut être utile !!!!! Crois moi, M.R. et L. sont tous deux les initiales que j’arbore.
Je ne veux pas du tout avoir la prétention de penser écrire quelque chose de précieux. Je le fais uniquement pour mon plaisir. Ce sont les expériences, sentiments et pensées d’un instant précis, un moment gai ou triste.
Généralement, ces émotions naissent et y prennent lentement corps lorsque je suis occupée dans le jardin ou y profite après une journée laborieuse. (Plus tard je n’ai plus qu’à les noter et un peu affiner.)

Ces dernières années, j’ai commencé à rassembler toutes les photos qui représentent en images et paroles l’évolution de notre jardin et famille. (35 ans, toute une époque) De la sorte, nos propres "livres de jardin" sont nés.
Ce jardin est toujours en évolution, (tout comme notre famille grandissante).
Après nos enfants, ce sont déjà nos petits-enfants qui y jouent........ et crois moi, cela fait du bien!

Des membres de la famille insistaient déjà quelque temps afin que j’envoie un petit article à un magazine connu de jardinage. Après de longues hésitations je l’ai fait.
Un petit morceau en fut repris, avec une belle photo du jardin en repos hivernal.
La rédaction l’a quelque peu modifié. C’est pourquoi je reprends ici le texte original. (C’était l’automne quand je l’écrivis et l’hiver quand ils le publièrent.)

La rédaction a quelque peu modifié le début. C’est pourquoi je reprends ici mon texte initial. (C’était l’automne lorsque je l’écrivis et ils le publièrent en hiver.)


"NOTRE JOIE DU JARDIN !"
C’est "ainsi" que je regardais notre jardin en automne 1999.
En écrivant ceci je regarde un jardin automnal gorgé de pluie, qui m’apporte bien du bonheur.
La palette de couleurs est en préparation, mais un délicieux soleil automnal capable de tout transformer en or, fait défaut aujourd’hui.
Il y a pourtant la " paix dominicale " et les mésanges, visiteurs fidèles, volent en éclaireur de ci de là.
Peut-être parmi eux y a-t-il les jeunes nés ici le printemps dernier, en sécurité dans le petit abri d’oiseau fixé très haut à l’abri de jardin.

" Notre jardin ", environ 5,5 a. et 34 ans de jeunesse, à grandi avec notre famille. Non pas en superficie, mais en intensité.
Chaque place a son souvenir, chaque arbre son histoire.
La (vieille) balançoire n’est plus depuis longtemps une balançoire, mais un petit paradis, auquel plantes grimpantes et corbeilles suspendues se font la concurrence. En hiver, l’endroit idéal pour un abri d’oiseau. Nous n’avons hélas, pas encore beaucoup de temps pour jardiner. Pourtant nous sommes satisfaits et heureux du résultat. Puis-je l’appeler “sans façons”? Parfois discret, puis exubérant et dans une dernière phase il ressemble plutôt à un jardin sauvage.
C’est ainsi que le petit étang est pratiquement comblé. Les grenouilles brunes qui s’y sont établies "spontanément" il y a deux ans, semblent s’y sentir à l’aise.
Le nettoyage annuel, tant du petit étang que des bordures, donne l’occasion aux plantes, fleurs et arbres de pousser et fleurir chaque année avec une nouvelle énergie.
Ceci à la joie et gratitude de tous ceux qui cherchent et trouvent paix et abri dans ce jardin. Seul le combat contre le pied-de-chèvre, qui s’est introduit “ni souhaité ni voulu” il y a quelques années dans notre jardin semble un combat désespéré. Qui le remportera?

"La poterie" fait également partie de mes favoris. Emplies de plantes, fleurs et épices on les retrouve partout.
Côté rue, la tablette de fenêtre a été élargie, ce qui fait qu’été comme hiver on peut y admirer des bacs à fleurs. L été passé, le « blanc » était la couleur favorite.
Longtemps après la tombée de l’obscurité elles illuminent et les allysums et pétunias annuels répandent un délicieux parfum.
L’amour des paniers suspendus nous vient en effet de nos voyages en Angleterre. Les roses aussi retiennent depuis quelques années notre attention nous les approchons avec un peu plus de connaissance et nous essayons.

La lecture, les visites de jardins ici et à l’étranger, les conseils utiles de famille, amis et connaissances, tout contribue à embellir notre jardin chaque année.
Des coins de repos se trouvent par-ci par-là. Deux arcs de roses "faits maison" et la dernière acquisition, une vieille pierre d’eau en pierre de taille (à la forme splendide), offerte par amitié par un ami généreux.
Elle a fière allure dans un décor vert, proche de notre habitation, de sorte que nous pouvons entendre le clapotis de l’eau et observer les oiseaux lors de leurs jeux aquatiques.
Mon mari n’a pas encore pu réaliser le point d’orgue, un gracieux bain d’oiseau.
En attendant les oiseaux se contentent d’une simple assiette en terre cuite, mais ils ont beaucoup de plaisir ….. et nous aussi.
" Ce sont d’ailleurs les petites choses qui rendent un homme heureux."

Armée d’un simple appareil de photo, que j’avais emprunté à notre fils cadet, je me rendais souvent dans le jardin. De la sorte nous pouvons encore longtemps en profiter.
Les derniers bouquets d’été sont cueillis, ainsi que les pommes qui furent abondantes cette année. Qu’à cela ne tienne, même si notre jardin est presque fané après un été merveilleux, à l’intérieur les fleurs séchées, hortensias, millefeuilles jaunes et diverses roses sont encore à admirer.
Elles continuent à raconter leur histoire.
Les nombreuses photos de jardin de ces dernières années m’ont incitée à créer notre "propre" livre de jardin. Elles racontent également une histoire de famille captivante.
Car jardin et famille sont intimement liés.
Pour moi, les jardins sont un peu comme les humains, " ils grandissent et fleurissent et … rendent heureux “.
Si nous avions plus de temps alors … mais ça c’est de la musique de l’avenir.
(automne 1999)
VOILA Y, ça y est. Maintenant je dois réellement aller au jardin. Mon mari est déjà venu voir où je reste. Ciao M.R.L. et également un A.

Par anonyme samedi, 9 Septembre 2000 ( propre texte )
Y., travaillé cet après-midi avec plaisir dans le jardin et fait des pièces florales (ce que j’aime faire). Pourtant encore une petite question, peut-être méchante: “ quand est-on vieux? Et plus tellement jeune d’esprit? " J’aimerais avoir votre opinion!
salutations M.R. alias L et A

Par B. samedi, 9 Septembre 2000
J’avoue avoir été agréablement surpris par les épanchements que j’ai pu lire ici ces derniers jours. Qu’on appelle cela sentiment ou mélancolie, peut m’importe. Ce qui me surprend c’est que personne n’ait remarqué qu’entre l’automne et le printemps il y a l’hiver. Honnêtement ma saison de jardin préférée. Salutations

Par J. dimanche, 10 Septembre 2000
Anonyme, je lis avec plaisir tes textes “vécus”.
Pour moi (bien que tu ne me l’aies pas demandé) quelqu’un est vieux lorsqu’il n’a plus la souplesse d’esprit pour changer d’opinion. Et certains sont déjà vieux très jeunes. Mon voisin de 80 ans par contre est jeune et progressif, bien que je sois quadragénaire. J’aimerais même visiter ton jardin et en parler avec toi.

Par M.R dimanche, 10 Septembre 2000 ( propre texte )
J., je te comprends pleinement.
Notre jardin est pour moi plus un jardin “du coeur” que celui d’un jardinier “qui s’y connaît”. Mais « nous » nous y trouvons bien.
Il y a quelque temps je notai que j’étais probablement plutôt un romantique du jardin qu’un “vrai” jardinier. Bien que je lise avidement tout bon conseil, tant lecture qu’ici sur les sites, visites des jardins (ici et à l’étranger), j’apprends aussi des amis et connaissances qui ont bien plus de connaissance et d’expérience.
'Jardiner' (dans le sens stricte du mot) je ne le fais que depuis quelques années. (Bien qu’avant nous faisions tous les plans ensemble) Et cela me donne bien du plaisir.
Comme je l’écrivais déjà, notre jardin a grandi avec notre famille (en intensité et souvenir.) Ne t’attend pas à un jardin parfait, comme nous en visitons parfois, bien que des visiteurs occasionnels en jouissent parfois. Mais une conversation et un bon conseil sont toujours les bienvenus.
De mon père, qui était imprimeur, mais écrivait également de jolies choses, j’ai hérité l’amour du mot et de l’imprimerie. De ma mère, et certainement de la sienne, l’amour de la nature, des fleurs, des oiseaux, de tout ce qui vit.
Et depuis quelques années j’ai découvert l’ordinateur qui donne d’ "autres et lointaines " ailes. L’un n’exclut pas l’autre.

Encore merci pour ton message. Un salut dominical et ensoleillé. M.R.

 


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