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Branche 3 E - 13e Génération 12/2002

Mattheus Philippus BERQUIN (1660-1723)

Mattheus Philippus BERQUIN, appelons-le Mathieu, est né en 1660 à Berthen, actuellement en France, village dépendant de la Châtellenie de Bailleul, au pied du Mont des Cats. Il était fils de Bartholomeus BERQUIN, chef de file de notre branche 3E, et de son épouse Nicolaise ROUSSEL.
Bartholomeus avait été marié précédemment, mais nous ne connaissons pas le nom de cette première épouse, qui lui avait laissé au moins trois enfants : Jacobus, resté célibataire et décédé à Haringhe en 1694, Françoise, mariée à Claude DE VULDER, maître meunier à Dunkerque, et Jean, qui épousa Anne Marie GHYS et s'établit également à Dunkerque. Ces deux derniers eurent plusieurs enfants, et sont à l'origine de nombreuses générations de BERQUIN à DUNKERQUE (Branche 4B).

Tels qu'ils nous sont parvenus, les registres paroissiaux de Berthen sont peu lisibles et comportent de nombreuses lacunes avant 1660, de sorte que nous n'avons pas (encore) pu identifier les parents de Bartholomeus. Toutefois, le curé de Berthen avait établi la liste de ses paroissiens qui avaient fait leurs Pâques en 1628, et parmi la dizaine de BERQUIN qu'on y trouve, nous croyons apercevoir le petit Barth au bras de sa mère Anthonia ?

Quant à Nicolaise ROUSSEL, nous savons qu'elle était née en 1627 à Saint-Jans-Cappel, fille de Pieter ROUSSEL et de Nicolaise VANSTAVELE. Elle avait également été mariée précédemment à Guillis VAN DROMME, et un fils Jacob VAN DROMME provenait de ce premier mariage.

Peu après la naissance de Mathieu, ses parents s'établissent à Stavele, du côté belge de la frontière, et depuis, lors sans discontinuer sur près de 340 ans, sa descendance et son patronyme BERQUIN sont toujours bien vivants à Stavele .

En 1670, après le décès de Bartholomeus en 1667, sa veuve Nicolaise épousa en troisième noces Michel DUPRÉ, dont elle n'eut pas de descendance, et qui mourut en 1681. Elle-même décéda en 1687, trois fois veuve, à l’âge de 60 ans.

Ainsi, après les inévitables décès en bas âge dont nous n'avons pas de trace, Mathieu avait donc une demi-soeur Françoise BERQUIN, et trois demi-frères : Jacobus BERQUIN, Jean BERQUIN et Jacob VAN DROMME.
En outre, nous avons toutes les raisons de supposer qu'il était proche "cousin" de Pieter (1) BERQUIN (Branche 3 A>D), dont le père, également prénommé Jacobus, pourrait être frère de Bartholomeus, mais nous n'avons encore aucune preuve permettant de confirmer ou d'infirmer ce possible lien familial.

Avec Mathieu, nous arrivons dans une période où les documents disponibles sont plus complets et en meilleur état, et nous disposons notamment de l'inventaire ou "État de Biens" établi à son décès en 1723, qui nous a permis de reconstituer une bonne part de la présente notice biographique, et dont l'original peut toujours être consulté aux Archives du Royaume à Brugge.

Pas plus que ses parents ou son "cousin" Pieter (1), Mathieu n'échappe à la terrible loi de son époque où la mort est toujours présente dans les ménages, sacrifiant d'abord un grand nombre d'enfants en bas âge, et ensuite maris ou femmes dans la soi disante "force de l'âge", et à la loi de survie économique exigeant qu'un veuf ou une veuve ne reste pas esseulé.
Il se maria ainsi une première fois à 26 ans en 1686 avec Jacoba DEBAENST, dont 3 enfants survécurent, et qui mourut en décembre 1692, 18 jours après la naissance de son dernier, sans doute des suites de l'accouchement.
A peine 6 mois plus tard, il épousa Jacoba DETHOOR en juin 1693, veuve de Pieter VAN DROMME, dont elle avait eu 6 enfants dont 4 encore en vie, mais Jacoba décéda en décembre de cette même année.
Il épousa enfin, après à peine quatre mois en avril 1694, Marie Jeanne VAN COSTENOBLE qui décéda en 1713, après lui avoir donné 11 enfants dont 9 atteignirent l'âge adulte.
On remarque parmi ceux-ci Pieter Matheus BERQUIN qui s'établit à Rexpoëde (Nord), le village de son épouse Jeanne Thérèse WOLLE, où leurs descendants sont toujours présents aujourd'hui (Branche 4A2), et Jean-Baptiste Antoine BERQUIN qui, avec son épouse Marie Jeanne VENOOT, resta établi à Stavele où il perpétua la lignée BERQUIN (Branche 3E).

Mathieu était au départ Bourgeois de Bailleul, qualité dont il avait sans doute hérité de son père, mais les archives de la Bourgeoisie de Bailleul ont été incendiées lors du bombardement de Bailleul par l'armée allemande en 1917. En 1693, la veille de son deuxième mariage, il se fait transférer à la Bourgeoisie de la Ville et de la Châtellenie de Veurne, dont il dépend désormais.

Il était "propriétaire", grâce notamment aux héritages reçus dont certains en indivision avec d'autres héritiers, mais il avait aussi acheté diverses terres, avec ou sans construction, suivant l'inventaire établi à son décès en 1723 ; il possédait notamment :
- à Haringe, la quotité de 1/8e indivise d'une ferme et de quelque 12 terres héritées de sa première épouse Jacoba DEBAENST, en indivision avec les 3 frères et soeurs de cette dernière et avec sa fille Cornélie (seule survivante à l'époque des enfants de ce 1er lit, mais décédée entre-temps en laissant deux enfants à son veuf Albert DESWARTE) ; cette ferme était habitée par son beau-frère Antoine DEBAENST ;
- à Stavele, une petite ferme provenant de son "matrimoine", soit de sa mère Nicolaise ROUSSEL, avec 9 terres situées à Stavele et une à Oostvleteren, et ceci après partage avec son demi-frère Jacob VAN DROMME, décédé entre-temps ;
- à Stavele et Westvleteren, des terres qu'il a rachetées à ses demi-soeur et demi-frère Françoise BERQUIN et Jean BERQUIN, après le décès de son demi-frère Jacobus BERQUIN, en communauté avec sa dernière épouse Marie Jeanne VAN COSTENOBLE ;
- d'autres terres à Haringe, achetées en communauté à diverses personnes ;
- d'autres terres rachetées à Stavele et provenant de Guillis VAN DROMME, premier mari de sa mère Nicolaise ROUSSEL ;
- toutes ces terres acquises en communauté avec sa dernière épouse ne lui appartenent plus que pour moitié, l'autre moitié ayant été dévolue à leurs enfants communs lors du décès de celle-ci.

Il était laboureur, mais depuis un certain temps il n'exploitait plus les terres lui-même, car l'inventaire de ses bien ne comportait ni matériel ni produits agricoles, et certaines de ses fermes et de ses terres étaient données en location à d'autres agriculteurs, suivant le relevé des loyers encore impayés depuis la dernière échéance de la Saint-Bavon..
Lui-même habitait une autre ferme qu'il prenait en location auprès du comte de BELLEFORIERE, et l'exploitation en était gérée par son beau-fils Jan PINSON, époux de sa fille Pieternelle BERQUIN, qui habitaient avec lui, sans doute depuis le décès de sa dernière épouse dix ans auparavant, et qui élevaient les frères et soeurs mineurs de celle-ci, orphelins de leur mère.

Son niveau de vie était ainsi supérieur à celui de son présumé "cousin" Pieter (1) BERQUIN qui n'était pas propriétaire, et, signe de richesse relative, il possédait notamment deux grands plats, cinq plus petits, dix-sept assiettes et trois salières en étain, de même que quatre chandeliers en métal, et Pieter ne possédait que sept assiettes, quatre cuillers et deux salières en étain, et deux chandeliers en métal. Enfin, son lit était garni d’un matelas et de traversins de plumes, alors que Pieter devait se contenter de paille (balle de blé).

Lors de la succession, et après déduction des charges en cours et remboursement des parts indivises, ces différents biens devaient être partagés en 10, soit entre les 9 enfants encore vivants de son dernier lit, plus une en représentation pour les enfants que sa fille Cornélie BERQUIN, née du premier mariage, avait eu avec son mari Albert DESWARTE avant de décéder en 1714. De ce fait, la part de succession de chacun n'a pas du être très conséquente.

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Tak 3 E - 13e Generatie 12/2002

Mattheus Philippus BERQUIN (1660-1723)

Mattheus Philippus BERQUIN, verder Matheus genoemd, werd geboren in 1660 te Berthen, huidig in Frankrijk, dorp die deel maakte van de Kasselrij Belle (Bailleul), aan de voet van de Kattenberg. Hij was zoon van Bartholomeus BERQUIN, filehoofd van onze tak 3E, en van zijn tweede vrouw Nicolaise ROUSSEL.

Bartholomeus had vroeger getrouwd geweest, maar wij kennen niet de naam van deze eerste vrouw, die hem ten minste drie kinderen liet, Jacobus, die ongehuwd bleef en stierf te Haringe in 1694, Françoise, gehuwd met Claude DE VULDER meester molenaar te Dunkerque, en Jean, die met Anne Marie GHYS huwde en vestigde zich ook te Dunkerque. Deze twee laaste hebben beiden verschillende kinderen gehad, en zijn aan de oorsprong van meerdere generaties BERQUIN te Dunkerque (tak 4B).

Zoals zij tot ons toegekomen zijn, zijn de kerkelijke registers van Berthen weinig leesbaar en bevatten meerdere leemten vóór 1660, daarom hebben wij (nog) niet de ouders van Bartholomeus kunnen identificeren. De pastoor van Berthen had echter een lijst opgesteld van zijn parochianen die hun Paasplicht hadden vervuld in het jaar 1628, en tussen het tiental BERQUIN's die erop staan, menen wij de kleine Barth te bemerken aan de arm van zijn moeder Antonia ?

Wat betreft Nicolaise ROUSSEL, wij weten dat zij in 1627 te Sint-Jans-Cappel geboren is, dochter van Pieter ROUSSEL en van Nicolaise VANSTAVELE. Zij had ook vroeger getrouwd geweest, met Guillis VAN DROMME, en een zoon Jacob VAN DROMME kwam uit dit eerste bed.

Kort na de geboorte van Matheus vestigden zijn ouders zich te Stavele, van de Belgische zijde van de grens, en sindsdien zonder enige onderbreking op ca 350 jaren, bloeien zijn nakomelingen en zijn familienaam BERQUIN steeds wel levendig te Stavele.

In 1670, na het afsterven van Bartholomeus in 1667, trouwde zijn weduwe Nicolaise voor een derde maal met Michiel DUPRÉ, die in 1681 overleed, zonder kinderen uit deze huwelijk. Eindelijk overleed Nicolaise in 1687; op 60 jaar oud, en drie maal weduwe.

Zo, na de onvermijdelijke sterfgevallen in de jongste jaren waarvan wij geen spoor terugvinden, had Matheus een halve zuster Françoise BERQUIN, drie halve broers Jacobus en Jean BERQUIN, en Jacob VAN DROMME.

Daarbij hebben wij veel redenen om te veronderstellen dat hij naast "kozijn" was van Pieter (1) BERQUIN (tak 3 A>D), waarvan de vader, ook een Jacobus, broer van Bartholomeus zou kunnen zijn, maar wij hebben tot nu toe geen bewijs om deze mogelijke verwantschap te bevestigen of te ontkennen.

Met Matheus komen wij in een tijdperk waar de beschikbare documenten vollediger en in beter toestand zijn, en wij beschikken onder anderen van de inventaris of "Staat van Goederen" opgesteld bij zijn overlijden in 1723, wat ons het mogelijk maakte een groot deel van de huidige biografische notitie samen te stellen, en waarvan het origineel nog steeds op het Rijksarchief te Brugge kan geraadpleegd worden.

Niet meer dan zijn ouders of zijn "kozijn" Pieter (1) ontsnapt Matheus aan de vreselijke wet van toen, waar de dood steeds tegenwoordig was in de gezinnen, rakend eerst een groot aantal kinderen in de vroegste jaren, en dan mannen en vrouwen in de zogezegd "levenskracht", en aan de wet van economische overleving die eiste dat een weduwnaar of weduwe niet eenzaam mocht blijven.

Hij trouwde eerst op 26 jaar in 1686 met Jacoba DEBAENST, waarvan 3 kinderen overleefden, en die in december 1692 stierf, 18 dagen na de geboorte van zijn laatste, en waarschijnlijk ten gevolge van de bevalling.

Nauwelijks 6 maanden later huwde hij met Jacoba DETHOOR in juni 1693, weduwe van Pieter VAN DROMME waarvan zij 6 kinderen had tussen dewelke 4 nog in leven waren, maar Jacoba overleed in december van hetzelfde jaar.

Hij trouwde dan eindelijk vier maanden later in april 1694 met Maria Joanna VAN COSTENOBLE die hem 11 kinderen gaf, waarvan 9 de volwassen ouderdom bereikten.
Onder dezen bemerkt men Pieter Matheus BERQUIN die zich in Rexpoëde (Dépt. du Nord) vestigde, hetzij het dorp van zijn vrouw Jeanne Therese WOLLE, waar hun nakomelingen nog steeds vandaag aanwezig zijn (tak 4A2), en Jan Baptiste Antoon BERQUIN die, met zijn vrouw Maria Joanna VENOOT, in Stavele gevestigd bleef, waar hij de stamlijn BERQUIN voortzette (Tak 3E).

Matheus was in het begin Poorter te Belle (Bailleul), hoedanigheid die hij waarschijnlijk erfde van zijn vader, maar de archieven van de Poorterij van Belle werden verbrand in het bombardement van Belle door het Duits leger in 1917. In 1693, de vorige dag van zijn tweede trouw, liet hij deze poorterschap naar de Stad en Kasselrij Veurne overdragen, waarvan hij voortaan afhangt.

Hij was "eigenaar", door onder anderen verkregen erfenissen waarvan sommige onverdeeld waren met andere erfgenamen, maar hij had ook verschillende landen gekocht, met of zonder bebouwing, volgens de inventaris opgesteld bij zijn afsterven in 1723 ;
hij bezat in het bijzonder :
- te Haringe, de quotiteit 1/8 van een hoeve en enkele 12 landen geërfd van zijn eerste vrouw Jacoba DEBAENST, onverdeeld met de 3 broers en zusters van deze en met zijn dochter Cornelia (toen de enige overlevende van de kinderen van deze eerste bed, maar intussen gestorven latend twee kinderen aan haar weduwnaar Albert DESWARTE) ; deze hoeve was bewoont door zijn schoonbroer Antone DEBAENST ;
- te Stavele, een hoeveke komend uit zijn "matrimone", hetzij van zijn moeder Nicolaise ROUSSEL, met 9 landen gelegen te Stavele en één te Oostvleteren, en dit na verdeling met zijn halve broer Jacob VANDROMME, intussen overleden ;
- te Stavele en Westvleteren, landen die hij afgekocht heeft aan zijn halve-zuster en halve-broer Françoise en Jean BERQUIN, na het overlijden van zijn halve-broer Jacobus BERQUIN, in gemeenschap met zijn laatste vrouw Maria Joanna VAN COSTENOBLE ;
- andere landen te Haringe, die zij in gemeenschap aan verschillende personen gekocht hadden ;
- andere landen gekocht te Stavele en komend van Guillis VAN DROMME, eerste man van zijn moeder Nicolaise ROUSSEL ;
- al deze landen verkregen in gemeenschap met zijn laatste vrouw zijn maar ten halve zijn eigendom, daar de andere helft aan hun kinderen vervallen is bij het afsterven van deze in 1713.

Hij was landbouwer, maar sinds enkele tijd exploiteerde hij zijn hoeve niet meer zelf, want de inventaris van zijn goederen bevatte geen landbouw werktuigen of producten, en sommige van zijn hoeven en landen waren aan andere landbouwers verhuurd, volgens het rekeningoverzicht van de onbetaalde huren vanaf de vorige St-Baafs Messe.

Hij zelf woonde in een hoeve die hij van de graaf van BELLEFORIERE huurde, en de uitbating was door zijn schoonzoon Jan PINSON gevoerd, man van zijn dochter Pieternelle BERQUIN, die samen met hem woonden, waarschijnlijk sinds het sterven van zijn laatste vrouw tien jaren vroeger, en die de minderjarige broers en zusters van deze, wezen van hun moeder, opvoedden.

Zo was zijn levensstandaard wat hoger dan deze van zijn vermoedelijk "kozijn" Pieter (1) die niet eigenaar was, en, zeer relatief teken van rijkdom,bezat Mattheus onder meren "twee grote tinnen plattelen en vijf minder mitsgaeders zeventhien tinnen tallioren, drije tinnen zoutvaeten, mostaert pot, drije tinnen lepels mitsgaeders vier metalen candelaeren" en Pieter bezat maar “seven tinnen tallioren, vier tienne lepels twee tinnen zoutvaeten, en twee metalen candelaers”. Daarbij sliep Mattheus in een pluimenbed, en Pieter maar in een kaffen bed.

In de erfenis, en na aftrok van de lopende schulden en terugbetaling van de onverdeelde actieva, moesten deze goederen nog in tien verdeelt worden, hetzij tussen de 9 nog levende kinderen van zijn laatste bed, plus één samen in representatie voor de kinderen die zijn dochter van het eerste bed Cornelia BERQUIN gehad heeft met zijn man Albertus DEZWARTE, vóór dat zij zelf in 1714 stierf.

Zo was het deel van elk erfgenamen niet zeer belangrijk.