Sources, principes et valeurs
du protestantisme
1. Le livre des livres: La Bible
5. Pour en savoir plus sur le Protestantisme
A. Le Protestantisme en général.
B. Le Protestantisme en Belgique.
1- Le livre des livres: La Bible
-- Sa place chez les protestants
La Bible, décalque du mot grec biblion, qui signifie livre, est
un recueil de textes, composés par différents auteurs à diverses époques
séchelonnant du Xe siècle avant notre ère au début du Ier siècle après J.C.
Elle est divisée en deux parties : la première composée de La Loi, les Prophètes
et les Écrits, est le livre sacré du peuple juif, rédigé en hébreu, dont le
texte définitif et normatif (le Canon) fut fixé par les rabbins à lassemblée de
Jamnia en 98 après J.C.
Cette partie est plus communément connue sous lappellation
: Ancien Testament ou Ancienne Alliance. Elle fut traduite en grec, la langue véhiculaire
de lépoque, sous le nom de Septante, car selon une légende cette
traduction fut réalisée par 72 savants juifs en 72 jours à Alexandrie vers 280 avant
J.C. Ils y ajoutèrent un certain nombre de textes (p. ex. Tobie, Maccabées), existant
uniquement en grec, que les catholiques reconnaissent comme deutérocanoniques et que les
protestants appellent apocryphes.
La seconde partie : Nouveau Testament ou Nouvelle Alliance, rédigée en grec, raconte la
vie de Jésus-Christ et les débuts de lÉglise chrétienne. Si les Lettres ou
Épîtres de Paul ont été rédigées entre 50 et 64 après J.C., cest vers 200 que
les écrits du Nouveau Testament (quatre Évangiles - Actes des Apôtres - Épîtres et
Apocalypse) simposent comme canoniques au jugement de lÉglise ; toutes les
confessions chrétiennes utilisent le même canon pour le Nouveau Testament.
Lhumaniste Érasme de Rotterdam collationna les manuscrits et fit imprimer le
Nouveau Testament pour la première fois en grec en 1516.
Les livres de la Bible furent divisés en chapitres en 1226 par Étienne Langdon,
professeur à la Sorbonne, futur archevêque de Cantorbéry, puis ceux-ci furent répartis
en versets en 1551 par limprimeur parisien Robert Estienne.
Dès le IVe siècle, Ulfila traduit la Bible en langue courante gothique ; Jérôme
(331-420) donne une nouvelle traduction latine de la Bible : la Vulgate. Vers 1250, sous
le règne de Saint Louis, paraît la première Bible en français. Mais la première
traduction française à partir des textes originaux fut réalisée par le réformé
Pierre Robert Olivetan, un cousin de Calvin, et imprimée à Neuchâtel en 1535. Révisée
par les pasteurs de Genève, elle fut en usage dans les milieux protestants jusquà
la parution en 1744 de la version de Jean-Frédéric Ostervald. Le style de cette
dernière ayant vieilli, Louis Segond, professeur à la Faculté de théologie de
lUniversité de Genève, établit une traduction plus moderne qui fut éditée en
1880. Révisée à son tour, elle parut sous le titre La Bible à la colombe
en 1978. Elle est devenue aujourdhui la Bible de référence du protestantisme
francophone, quoique deux versions cuméniques avaient entre-temps vu le jour : la
TOB (Traduction cuménique de la Bible) de 1967 à 1977 et la Bible en
français courant de 1971 à 1982.
Aujourdhui, la Bible complète a été traduite en plus de 300 langues et au moins
un livre biblique a été traduit en plus de 2 000 langues.
À la fin des années 1940, il se trouvait encore des protestants qui avaient appris à
lire non pas à lécole mais avec leur pasteur. Leur premier livre de lecture était
donc la Bible. Elle leur était plus familière que le journal quotidien.
Ceci illustre à lextrême le rôle majeur que tient la Bible dans la pratique
religieuse des protestants. Aussi vrai que la Réforme en a appelé à lautorité
biblique pour mettre en question les traditions reçues dans lÉglise, ainsi les
communautés protestantes, malgré leur diversité, se structurent autour de la
référence centrale que constitue lÉcriture sainte.
Il est vrai que la culture biblique accuse un fléchissement certain depuis plusieurs
décennies. Le culte de famille, centré sur la lecture et la méditation dun
passage de lÉcriture, est presque partout tombé en désuétude, et la pratique
personnelle de la Bible sest probablement aussi raréfiée. Mais les services
dominicaux réservent toujours une place prépondérante à la lecture et à
lexplication des textes pris dans lAncien et le Nouveau Testaments. Et
lactivité la plus courante dune Église protestante en réunion de semaine
reste létude biblique.
Mais il ne faudrait pas taire ce qui agite le plus le monde protestant dans sa relation
avec la Bible. Car il existe en son sein des conceptions fortement divergentes concernant
la façon de recevoir les enseignements quelle contient. De même que le
catholicisme connaît ses clivages entre progressistes et conservateurs, de même les
protestants se divisent-ils entre ceux qui se disent évangéliques et les
réformés. Et cest sur linterprétation de la Bible, bien plus que sur des
questions dordre ecclésiastique, que portent les différends.
Cest sans doute le recours à la science historique appliquée à la Bible qui est
au centre du débat.
Ainsi, les protestants évangéliques tiennent à affirmer le caractère
inspiré de la Bible. LEsprit de Dieu est son véritable auteur. Aucune erreur
na pu sy glisser. Le texte sacré risque de perdre sa valeur de révélation
et son autorité sur les consciences si on le soumet au jugement de la critique biblique.
Dans cette ligne, tous les récits de la Bible sont tenus pour historiquement véridiques,
et les croyances qui y sont professées ont un statut normatif. Mettre en doute
lauthenticité dun livre biblique, comme par exemple les écrits de Pierre qui
se donnent pour luvre de lapôtre, ou même contester lattribution
traditionnelle du quatrième évangile (écrit anonyme) à lapôtre Jean, cela
nest pas bien reçu dans ces milieux.
Dans sa déclaration de foi, lÉglise Protestante Unie de Belgique pour sa part
précise quelle « se place sous lautorité des Saintes Écritures,
quelle reçoit par le Saint-Esprit, comme Parole de Dieu, règle suprême de sa foi
et de sa vie ».
Pour les réformés, la foi chrétienne est avant tout lattachement à la personne
du Christ ; la vérité peut-elle dans ce cas sidentifier aux formulations,
dailleurs pas toujours accordées entre elles, des divers écrivains dans les deux
Testaments ? On estime donc ici nécessaire daffirmer le caractère relatif du
document biblique, et corrélativement son droit à lerreur. La vérité de Dieu
peut y être découverte, elle ne se confond pas avec lui.
Les tenants de cette théologie sont en outre sensibles à la distance culturelle creusée
par le temps. Les instructions cultuelles et morales données à lancien Israël se
référaient à des valeurs, sincarnaient dans des mentalités, qui ne sont plus les
nôtres. Appliquer littéralement ces instructions aboutit à de réels contresens. Il
faut donc se livrer sans mauvaise conscience à un travail dinterprétation,
dexégèse ; recueillir linspiration qui sous-tend ces textes et la faire
passer dans les divers lieux de vie de notre époque.
Ces débats ne sont pas que théoriques. Il y a quelques années, par exemple, une vive
discussion a animé lassemblée synodale de lÉglise Protestante Unie de
Belgique sur un point qui touchait à lhomosexualité.
Les tenants de la première position décrite ci-dessus ne pouvaient faire autrement que
de se retrancher dans une attitude intransigeante. Ces pratiques étant explicitement
condamnées dans la Bible, aussi bien par lapôtre Paul que dans lAncien
Testament, la cause était entendue. La Parole de Dieu ne se discute pas.
Lautre parti inscrivait cet interdit dans un contexte culturel daté. Les pratiques
visées, associées à des cultes idolâtres, ne recouvrent pas exactement les faits
dhomosexualité dont nous avons à connaître autour de nous Ces membres
dÉglise recommandaient donc une attitude daccueil comme étant
lexpression la plus juste du message évangélique.
Aucun magistère ecclésiastique nexiste chez nous pour proclamer la vérité.
Lassemblée synodale, certes, prend position et ce quelle décide a valeur
obligatoire Mais les tenants de lopinion rejetée peuvent continuer à défendre
celle-ci et conserveront néanmoins la confiance du corps ecclésial. Il est évident que
cette perpétuelle disponibilité aux remises en question ne crée pas une situation de
tout repos.
Cest pourquoi certaines communautés protestantes se rangent plus facilement à une
ligne dinterprétation unique, généralement du type évangélique.
Seule lÉglise Protestante Unie de Belgique abrite les diverses tendances qui
caractérisent notre confession. Et encore se trouve-t-il en son sein des paroisses et
groupes de paroisses pour lesquelles le pluralisme est un danger qui met en péril
lidentité chrétienne.
Mais pour dautres, le protestantisme na sa place en chrétienté que sil
a le courage de vivre la diversité.
--------------------------------------------------------------------------------
2. La théologie protestante
Dès 1518, Luther exhorte ses confrères à se débarrasser de la philosophie et de la
théologie scolastique pour se consacrer résolument à létude de la Bible et des
Pères de lÉglise.
La théologie protestante, sans renoncer à toute construction de systèmes didées,
se défie des Sommes théologiques car luvre théologique est une
uvre relative, toujours à reprendre à la lumière des nouvelles découvertes
archéologiques, linguistiques, scientifiques
La théologie protestante est
dabord une théologie de la Parole car le Dieu biblique se fait connaître par sa
Parole vivante qui est aussi action, événement ; en ceci le Dieu dIsraël se
distingue des idoles muettes des autres peuples, puisquIl a crée toutes choses,
puisquIl sauve le monde et quil libère lhomme pécheur.
Dieu ressaisit toujours son peuple incrédule par la puissance de sa Parole ; mais Il
intervient aussi dans lhistoire de chaque homme. La règle protestante de sola
scriptura (par le moyen de la seule Écriture) signifie que la théologie
protestante examinera toutes choses à laune du seul critère de la conformité à
lÉcriture. Cette primauté accordée à la Bible ne signifie pas que la tradition
de lÉglise soit sans importance mais que le protestant refuse de donner à la
tradition une valeur normative qui serait supérieure à lenseignement biblique.
Rappelons ici que toute la Bible est néanmoins un livre écrit par des hommes qui portent
la marque de leur époque et de leur milieu culturel. La Bible est certes le lieu où
résonne la Parole de Dieu mais le texte biblique nest pas en lui-même Parole de
Dieu. Le centre de lÉcriture cest la personne de Jésus-Christ, Dieu fait
homme ; lobjet de la théologie est donc entrautres lapprofondissement
de la connaissance de Dieu tel quil nous est révélé à travers la Bible.
La tâche de la théologie cest aussi de rechercher le sens de cette Parole vivante
car ce sens concerne lhomme dans Sa destinée la plus intime la Parole est à la
fois langage, acte et mystère (ce qui reste caché à la seule raison humaine).
Les réformateurs et leurs héritiers ont donc généralement refusé tout concordisme et
tout littéralisme : ils reconnaissent que certains textes bibliques sont en contradiction
avec dautres, limportant étant de dégager le sens et/ou lintention du
rédacteur ; les textes ne peuvent généralement pas être compris dans leur sens
littéral : par ex. le monde na pas été crée en sept jours.
À la lumière de ce qui précède, on comprend aisément que compte tenu de
labsence chez les protestants dun magistère (ensemble de ceux qui détiennent
lautorité au nom du Christ et ont la charge dinterpréter justement la
doctrine révélée), nous rencontrerons non pas une mais des théologies protestantes. Et
face aux diverses manières dapprocher lÉcriture et de linterpréter
pour le temps présent, il convient de se poser la question : qui fait autorité ?
Le protestantisme na pas négligé cette question ; il y a répondu dabord par
une argumentation théologique visant à faire prendre conscience au peuple des baptisés
de sa responsabilité. Ensuite, il na pas négligé la formation que devaient
recevoir ceux que Dieu donnait comme ministres (serviteurs) à son peuple.
Enfin le protestantisme sinscrit dans la continuité historique des interprétations
et des confessions de la foi chrétienne et demeure à la recherche permanente de la
fidélité à la personne du Christ. La lecture de la Bible reste une entreprise
personnelle et communautaire qui permet de découvrir ensemble la révélation de Dieu
pour le monde
Il sensuit que lautorité de lÉcriture ne simpose pas de manière
absolue aux hommes et il va de soi que des accents particuliers sont mis par telle ou
telle Église protestante quant à linterprétation des Écritures. Ceci explique
donc la diversité mais aussi la richesse des Églises protestantes car la dépendance à
légard de la Bible a pu être comprise de manières différentes.
Sachant que toute simplification est forcément réductrice. nous pouvons néanmoins
distinguer grosso modo trois courants dans la théologie protestante, dont les contours ne
sont jamais strictement définis.
Le libéralisme protestant (à ne pas confondre avec un courant politique) est un courant
théologique minoritaire au sein du protestantisme belge. Il se caractérise par une
approche assez libre et critique de lÉcriture, une certaine méfiance à
légard de tout ce qui représente un aspect dogmatique trop péremptoire. Cela
signifie que le libéralisme sera à la recherche dun état desprit et
dun style de vie plutôt que dune liste daffirmations doctrinales ; de
manière générale les positions des protestants libéraux se retrouvent souvent proches
de celles des réformés (voir ci-après).
Le courant réformé est aussi appelé néo-orthodoxe, cest-à-dire conforme à la
vraie doctrine de lÉglise ; il prône donc le retour à lÉcriture. Ce
courant a été souvent présenté comme une réaction à une théologie libérale trop
floue quant à ses affirmations doctrinales.
Il affirme avec force laltérité de Dieu et de sa révélation par rapport à la
nature humaine, incapable par elle-même daccéder à une authentique connaissance
de Dieu. Les réformés (parce quils se prétendent héritiers du mouvement de la
Réforme) pensent que Dieu ne peut se figer dans un livre :Il ny a pas identité
entre la Parole de Dieu et lÉcriture. Le texte sacré est un témoin unique et
privilégié à cause du témoignage quil rend à Jésus-Christ qui est, lui,
lévénement de la Parole de Dieu, donc le centre de lÉcriture. Ce témoin
unique et privilégié doit être éclairé par le Saint-Esprit pour quil devienne,
pour le lecteur ou lauditeur, Parole de Dieu. Le représentant le plus connu de ce
courant frit KarI Barth (1886-1968), théologien suisse, professeur à Bâle et qui prôna
également ladaptation de lÉvangile au temps présent, donc louverture
à la modernité. Ce courant plutôt favorable à lcuménisme est largement
représenté au sein de lEPUB.
Le troisième courant, appelé évangélique, est parfois aussi connu comme le courant
conservateur ou fondamentaliste. Les évangéliques affirment que
Dieu, par la Bible, a donné, à sa Parole, une forme adéquate et définitive. Ils ne
méconnaissent pas la nécessité dune explicitation, dune interprétation,
mais celle-ci doit répondre, selon eux, à certains critères stricts :
la Bible doit être comprise de manière littérale et
il ne peut pas y avoir de contradiction entre les textes bibliques.
Ce courant soppose donc aux courants libéral et réformé ; il est généralement
réfractaire au dialogue cuménique et aux idées modernistes. Il est propre aux
Églises dites libres et insiste sur la relation individuelle entre Dieu et lhomme
inexorablement pécheur. Les assemblées charismatiques (manifestation du Saint-Esprit)
sont largement représentées au sein de ce courant fondamentaliste.
Ajoutons encore quà partir de ces diverses conceptions théologiques, les hommes
ont tout au long de lhistoire de lÉglise chrétienne imaginé des types
variés dorganisation de lÉglise (ce quon appelle habituellement
ecclésiologie) ; ici aussi à grands traits on distinguera les systèmes épiscopal,
presbytérien-synodal et congrégationaliste.
Dans le système épiscopal, lautorité sexerce de haut en bas. Cest
particulièrement le type dorganisation de lÉglise catholique romaine du pape
à lévêque, de lévêque au prêtre, du prêtre au croyant.
Dans le système presbytérien-synodal, lautorité sexerce de bas en haut, des
presbytres (cest-à-dire des anciens ou membres de
consistoire, élus par lassemblée locale) à lassemblée synodale. Cest
le type des communautés de lÉglise Protestante Unie de Belgique (EPUB).
Dans lorganisation congrégationaliste, lautorité sexerce dans la
congrégation locale par les anciens. Mais on ny conçoit pas un
gouvernement plus élargi, cest le type des assemblées du courant évangélique.
--------------------------------------------------------------------------------
3.
La foi protestante
LES SACREMENTS
La grande diversité des mouvements spirituels issus de la Réforme du XVIème
siècle peut
laisser supposer des points de vue irréconciliables en matière de foi et
limpossibilité dune présentation unifiée de ce que croient les protestants.
Toutefois, Si la pluralité du protestantisme est non seulement une évidence mais une
revendication des protestants eux-mêmes, il nempêche que leur foi à tous se fonde
sur le témoignage biblique dun Dieu qui intervient dans lhistoire des hommes
pour les sauver et leur ouvrir lespérance dun accomplissement de
lhumanité et de lunivers accomplissement inauguré dans la personne de Jésus
de Nazareth.
La foi est donc un mode de relation et même la condition de toute relation entre des
êtres vivants qui se parlent. Quand les hommes ne peuvent plus avoir foi
cest-à-dire avoir confiance les uns dans les autres, la communauté humaine se
désagrége et meurt.
À chaque Église donc de remettre sur le métier sa confession de foi en indiquant
comment la Révélation répond aux défis intellectuels, spirituels, sociaux ou éthiques
de son époque et en recherchant la formulation doctrinale la plus adéquate pour son
environnement culturel. Bref le protestant ne peut sépargner le travail
dactualisation constante de la Parole de Dieu. En ce sens, les Synodes des Églises
protestantes sont chargés de veiller au respect de leurs confessions de foi ; même en
cas de difficulté, une Église protestante (ni aucune autorité protestante) naura
jamais recours à lexcommunication, cette notion lui étant inconnue.
--------------------------------------------------------------------------------
LE CULTE
Le culte
est le service que les croyants rendent à Dieu ; cest le
centre de la vie de lÉglise. Cest là que la relation dalliance entre
Dieu et les hommes prend sens et réalité.
Sil nest pas obligé de se rendre au culte dominical, le protestant nen
est pas moins convaincu que sa piété personnelle se desséchera si elle nest pas
enrichie de la dimension collective apportée lors dun culte ; en outre la
communauté réoxygénée par le culte peut à nouveau se disperser aux quatre
coins de la cité en vue dapporter un témoignage dans le milieu de vie de chacun ;
le rassemblement et la dispersion constituent un mouvement perpétuel de flux et de
reflux.
Les éléments principaux de ce dialogue avec Dieu quest la liturgie (terme grec
signifiant service) sont partout à peu près les mêmes. La communauté saluée par le
pasteur de la part de Dieu reçoit le pardon de ses péchés après avoir entendu le
rappel de la loi de Dieu, confesse aussi sa foi, exprime sa louange et son adoration, se
met à lécoute de son Seigneur et lui présente les soucis et les espoirs que
suscite le monde où elle vit, soit par ses chants (généralement accompagnés par
lorgue, parfois par la guitare lors de cultes de jeunes), soit par la voix de
lofficiant (quil porte ou non la robe pastorale, cest affaire de goût
et de coutume).
Mais surtout, lofficiant parle au nom de Dieu que ce soit lorsquil salue la
communauté, annonce le pardon, sollicite laction du Saint-Esprit ou la
bénédiction divine. Il nexiste pas de confession auriculaire chez les protestants.
Toutefois, ce qui constitue la particularité du culte protestant, cest la large
place donnée à la prédication. La prédication consiste à tirer toute la substance et
à dégager la pertinence des textes bibliques pour les hommes daujourdhui
dans lactualité de leur vie. La prédication est tout à la fois exhortation,
consolation, interpellation, enseignement, proclamation et actualisation de la Bonne
Nouvelle. Les textes bibliques ont pour fonction de fonder, dalimenter,
dorienter et de limiter la prédication.
Bien entendu, le pasteur court toujours le risque de se servir des textes bibliques, de
les utiliser voire de les manipuler plutôt que de se mettre à leur service et de se
laisser interpeller et remettre en question par ceux-ci mais le fidèle garde toujours son
libre arbitre. Le culte se termine alors par une parole dexhortation et de
bénédiction. Le culte est aussi le lieu où les sacrements sont administrés.
-------------------------------------------------------------------------------
LES SACREMENTS
Le protestantisme ne connaît que deux sacrements
le baptême
et la sainte Cène ou
communion. Selon le témoignage du Nouveau Testament, il sagit des deux seuls actes
ecclésiastiques institués par Jésus-Christ.
Pour ce qui est du baptême, il faut rappeler ici la symbolique de leau, à laquelle
lAncien Testament fait déjà référence elle engloutit et fait mourir. Cependant,
leau du baptême chrétien nest pas le symbole de la mort en général mais de
la participation du baptisé à une mort particulière celle de Jésus. Elle symbolise
aussi la puissance purificatrice et régénératrice de lEsprit Saint et donc la
participation à la résurrection du Christ. Le baptême devient ainsi le signe de
lincorporation du croyant au corps du Christ quest lÉglise.
Les Églises issues de la Réforme connaissent deux courants en leur sein. Dune
part, le baptême est administré aux enfants, leurs parents se portant garants de leur
éducation chrétienne. Dans ce cas, laccent est placé sur linvitation de la
part de Dieu dentrer dans une alliance avec lui. Lautre courant prévoit
ladministration du baptême seulement à ceux qui font profession de leur foi, donc
à des adultes et le baptême ici saccomplit souvent par une immersion totale du
baptisé dans leau. Cette approche met en évidence le témoignage personnel par
lequel le croyant atteste son acceptation du salut.
Précisons que les Églises pratiquant le baptême des enfants reconnaissent la validité
du baptême administré dans lÉglise catholique.
La sainte Cène a été instituée par Jésus-Christ avant sa mort ; elle accompagne et
complète la prédication. Le pain rompu et le vin versé, signes du corps et du sang de
Jésus crucifié, indiquent de manière tangible ce que le Seigneur représente pour les
hommes et spécialement pour ceux qui croient en Lui, Celui qui donne Sa vie et la fait
abonder en eux. En mangeant le pain et en buvant le vin, le croyant se sait en communion
spirituelle avec le Christ ressuscité et avec ceux qui participent avec lui à la Cène ;
il se souvient du repas partagé par Jésus avec ses disciples et annonce le repas du
Royaume à venir. La présence du Christ nest pas liée matériellement aux
éléments pain et vin mais assurée spirituellement lors de la célébration ; elle
nest pas réservée à ceux qui se croiraient purs, mais destinée à tous ceux qui
veulent affermir leur foi. Selon les Églises, la fréquence de la célébration varie
dune pratique hebdomadaire à une pratique mensuelle. Rappelons enfin que, sans les
considérer comme des Sacrements, le protestantisme célèbre dautres actes
ecclésiastiques tels que la confirmation, la bénédiction nuptiale, le service funèbre,
la consécration pastorale, etc.
--------------------------------------------------------------------------------
4. Léthique protestante
Morale chrétienne ? Éthique protestante ?
Pour Jacques Ellul, théologien et philosophe français, il ny a pas de morale
chrétienne, la foi est une antimorale, il ny a aucun système moral dans la
Révélation de Dieu en Jésus-Christ ; ce que dit Jésus dans les Évangiles nest
pas de lordre moral mais existentiel et procède de la mutation de la racine de
lÊtre. La proclamation de la grâce, la déclaration de pardon sont le contraire
dune morale, mais suivre Jésus-Christ implique une série de conséquences dans la
vie pratique.
Toute éthique est cependant concernée par une triple tâche :
préciser quel est le fondement de laction réputée bonne et droite ;
dégager les valeurs principales qui découlent de ce fondement ;
traduire ces valeurs en choix et comportements concrets, cest-à-dire les inscrire
dans le vécu quotidien.
Lentreprise réformatrice de Luther, de Calvin, de Zwingli, et dautres a été
très soucieuse du premier niveau : elle a voulu dire comment lhomme chrétien
pouvait comprendre et vivre son existence. Ici, on peut parler dun consensus assez
large des Réformateurs et du protestantisme qui les a suivis à son premier niveau,
léthique protestante est fondée dans le salut par la foi en Jésus-Christ. Dès
quil sest agi de dégager de ce fondement les foyers illuminateurs de
laction, les valeurs, le protestantisme sest amplement
diversifié. Enfin, au troisième niveau, qui est celui de la morale concrète et
problématique, des choix et des actes, la diversité sest encore accentuée, dans
la mesure où cette morale subit les multiples pressions des valeurs culturelles
ambiantes, des contextes socio-politiques et des situations personnelles. Il arrive très
fréquemment quà ce troisième niveau les choix moraux des protestants ne laissent
plus guère apercevoir leur source et paraissent, dès lors, fort semblables à
dautres. Cest pourquoi, lorsquon veut caractériser léthique
protestante, il est essentiel de repérer et de préciser les trois niveaux
pré-rappelés.
En accord avec toute la tradition chrétienne, Luther est convaincu que la vérité et le
sens de la vie humaine sont immédiatement dépendants du juste rapport de lhomme à
Dieu. Cest à propos de la description de ce rapport que le moine augustin est
devenu un réformateur de lÉglise. Il refusera, en effet, que la
moralité de lhomme, son action, son uvre, conditionnent ce rapport à Dieu.
En dautres termes, il refusera la relation causale entre moralité et salut ;
lhomme est restauré, renouvelé, sauvé à partir de la seule initiative de Dieu en
Jésus-Christ, reçue par la foi, et non à partir de son intelligence ou de ses actes. Il
y a, dés lorigine du protestantisme, une vaste suspicion jetée sur les
illusions de la moralité. Sil sest trouvé que Luther lui-même,
et Calvin plus encore, ont insisté sur le comportement moral de lhomme chrétien,
ils ne lont fait quaprès lavoir radicalement trans-valorisé cest
en tant quelle découle de la foi et traduit celle-ci dans le quotidien profane que
la moralité chrétienne fait lobjet de leur préoccupation. De causale, la relation
entre morale et salut est devenue consécutive. La responsabilité du croyant est
dabord de ne pas laisser sa vie sencombrer de multiples soucis ou besoins au
point quil ne fasse plus de place ni pour Dieu, ni pour le prochain. Si Calvin met
en avant laction qui découle de la foi, Luther insiste sur la foi, doù
découle laction. « Le chrétien est lhomme le plus libre ; maître en toutes
choses, il nest assujetti à personne. Lhomme chrétien est en toutes choses
le plus serviable des serviteurs ; il est assujetti à tous. » (Luther)
Ce qui veut dire, selon Erich Fuchs, professeur déthique à la Faculté de
théologie de lUniversité de Genève (cf. son livre Léthique protestante -
Histoire et enjeux) que « le chrétien, justifié par la seule grâce de Dieu, est
entièrement libre à légard de tout ce qui prétend, dune manière ou
dune autre, donner sens à la vie humaine, et donc diriger sa conscience. Mais en
même temps (simul) ce même chrétien, qui est encore de nature charnelle soumis aux
précarités de lexistence et aux assauts du péché, a besoin de la société dont
il est membre ; il accepte donc de se soumettre aux obligations sociales ; mieux, à cause
du Christ, il se fait le serviteur de tous ».
À partir de là, on peut comprendre quon trouve dans le protestantisme ultérieur
à la fois des courants qui relativisent fortement la morale et dautres qui la
réinvestissent tout aussi fortement comme uvre de la foi. Pour le dire vite, le
protestantisme peut couver tour à tour - et parfois simultanément - le puritanisme et
limmoralisme.
Le puritanisme protestant a fait lobjet de caricatures fort connues : homme austère
et rigide, chrétien puriste, dépourvu dhumour, acharné au travail, sûr de sa
foi, peu soucieux dautrui, etc. De nombreux romans et films ont popularisé cette
figure typiquement anglo-saxonne, héritière de la réforme calviniste.
Léthique puritaine découle bien de lhéritage fondamental du protestantisme
: cest parce que le croyant sait que son salut ne dépend pas de ses actions
quil est désormais libre pour les tâches terrestres. Sans plus trembler, il peut
et doit agir. Homme de foi, il se voit confier par Dieu ladministration de la nature
et de la société. Il se considère comme un lieutenant de Dieu. Menant une
vie extrêmement sobre et frugale, il apparaît comme un être dont la conscience et la
volonté sont constamment tendues vers la perfection. Du coup, sa réussite économique et
sociale prendra à ses yeux lallure dune récompense et dune approbation
divines ; il y verra les signes incontestables de son élection par Dieu.
Pour Calvin on cherchera dans lÉcriture, non pas des réponses toutes prêtes aux
questions éthiques, mais une inspiration pour les traiter « selon léquité » ;
il faut donc lire beaucoup et souvent lÉcriture pour quelle nourrisse notre
conscience et notre responsabilité, quelle devienne la référence spontanée
devant une question éthique. Le risque de littéralisme existe, sauf si la connaissance
de lensemble des textes bibliques constitue un aliment naturel qui inspirera les
choix à opérer plutôt quun ensemble de règles formelles.
Pour Luther, il faut toujours revenir à la foi, au risque de devenir indifférent aux
engagements éthiques et de se replier sur une forme de piétisme intérieur ; pour
Calvin, il faut sans cesse se demander à quoi la foi nous engage, au risque de retomber
dans un certain moralisme.
Tandis que le puritain strict se définit par rapport au salut de Dieu et pratique une
lecture assidue de la Bible, le protestant rationaliste apparaît, dès le XVIIIe siècle,
comme un produit de la sécularisation. Ici, la vraie religion consiste dans la moralité
vécue « Il nous paraît nécessaire daccorder à lélément moral le primat
sur lélément dogmatique ou même mystique. » (J. Bois)
Le protestant rationaliste insistera dès lors davantage sur la raison et la conscience
que sur la foi et la piété. Mais, au plan des comportements concrets, il restera dans
lunivers du puritanisme, cest-à-dire quil prônera une moralité
exigeante, soucieuse de respecter les impératifs de la conscience, parce que celle-ci est
la voix intérieure de Dieu.
On ne trouverait certainement pas de véritable immoralisme (un refus de toute morale)
dans le protestantisme. Cependant, il faut noter quune de ses accentuations
originaires pointe dans cette direction cest celle qui suspecte et dévalue la
moralité en tant quuvre de limpuissance humaine. Ce courant éthique
sest développé principalement dans lorbite du luthéranisme. Il y a pris la
forme du piétisme. cest-à-dire dune spiritualité qui porte toute son
attention sur lexpérience religieuse intime. Les piétistes ont réagi à la fois
contre les dessèchements doctrinaux et contre les rigorismes moraux. Ils ont voulu
réhabiliter la dimension émotionnelle de la foi. En fait. il leur est arrivé souvent de
professer un vif mépris à légard des dissolutions mondaines et de rejoindre par
là laustérité puritaine.
Mais leur accent propre était différent lâme et ses états primaient
laction. Le piétisme sest toujours obstinément détourné des tâches
politiques pour reporter son attention sur la constitution de groupes chaleureux et purs.
La morale cédait le pas à la mystique en même temps quelle consentait à une
certaine spontanéité. Par ailleurs, les piétistes ont souvent professé un grand souci
pour la paix et lamour fraternel. Ils ont été des apôtres de la tolérance
religieuse et de la charité sociale. Par là, ils ont influencé de larges pans de la
morale protestante contemporaine. notamment le christianisme social.
Au XXe siècle, cest dans ce courant qualifié sommairement dimmoraliste
quil faut situer un courant typique de léthique protestante : léthique
de situation. Celle-ci se caractérise par un refus de tout légalisme, quil trouve
ses références dans la Bible, dans la conscience ou dans la loi naturelle, et par le
primat accordé à lamour :
« Le situationniste suit une loi morale ou la viole selon les besoins de lamour. »
(J. Fletcher)
Cest au plan des situations concrètes, des rencontres, des variations constantes du
vécu quil sagit de mettre en uvre limpératif
improgrammable de lamour. Cette veine, qui nest pas sans
accointances avec la philosophie existentielle et qui compte aussi de nombreux tenants
dans le catholicisme, apparaît comme un spontanéisme moral dont la seule référence est
lamour, en tant que reflet et répercussion du comportement de Dieu lui-même à
légard des hommes.
On doit réserver une place séparée au vaste mouvement qui, à ses débuts, sest
nommé christianisme social ou Évangile social. Ce nest pas
tant par son fondement que par son champ dattention quil se distingue des
précédents. En fait, dès lorigine, léthique protestante sest
souciée de limpact social et politique de la foi. Et on pourrait relever cette
veine au fil des courants évoqués ci-dessus, en sorte que chacun de ceux-ci a fourni au
christianisme social quelque apport.
Mais le souci dune traduction socio-politique de lÉvangile sest
principalement imposé à la fin du XIXe siècle et au cours du XXe, cest-à-dire
conjointement à la montée et à la percée des socialismes. Le propre du christianisme
social consiste à dépasser le plan de la charité à légard des mal lotis pour
considérer les dimensions structurelles des faits sociaux. « Le christianisme
dhier sest montré impuissant à supprimer la guerre et la misère ; par là
même, il est jugé.» (W. Monod)
La prédication des prophètes de lAncien Testament fut fréquemment réactivée de
même que de larges segments de celle de Jésus. Ici, le vecteur nest plus
lédification dÉglises pures ou de croyants fervents, mais plutôt le
changement social dans une perspective évangélique. Les diverses nuances que connaît le
mouvement vont des équipes dentraide à la théologie de la
révolution. On sait quil fut un des deux courants dominants de
lentreprise cuménique qui marque notre siècle, et quil reste
jusquà nos jours un terrain dentente privilégié entre protestants et
catholiques.
Il est évident quil existe un lien étroit entre protestantisme et modernité.
Depuis Max Weber, nombreuses Sont les thèses qui ont développé le lien entre
protestantisme, succès économique et esprit dentreprise surtout lorsquon
compare les niveaux de vie dans les pays anglo-saxons et les pays latins.
Et aujourdhui ? Aucune des orientations évoquées ci-dessus ne peut être
considérée comme révolue. Si chacune delles a subi, au cours de lhistoire,
divers infléchissements, Si elles se sont aussi largement conjuguées, on peut connaître
sans peine des individus ou des groupes protestants qui sy réfèrent ou sen
réclament. Cette situation contribue bien évidement à conférer à léthique
protestante le vaste éventail de diversités quon a souvent relevé.
Citons encore E. Fuchs « Sommes-nous dès lors condamnés soit à nous aligner sur une
société dans laquelle nous perdons peu à peu notre spécificité - ce qui pourrait
signifier que le protestantisme a fait son temps et quil a rempli son rôle
historique - soit à nous replier sur une position de défense et de résistance ?
Nous ne pouvons rompre le lien entre protestantisme et modernité sans atteindre le
cur même de la spiritualité et de léthique protestante. Revenir en deçà
de la démocratie, en deçà de la libre critique, de la liberté de jugement et de
conscience, de la prise au sérieux, pour des raisons spirituelles, de la réalité
concrète sous toutes ses formes, tout cela nest pas possible, sinon à cesser
dêtre protestant, et je dirais même à cesser dêtre chrétien !
Nous sommes persuadés quil peut y avoir une place dans notre société
sécularisée pour une morale fondée sur une conviction, que cela est même nécessaire
pour lavenir même de notre culture laïque et pluraliste. Et cest
probablement une des vocations de léthique protestante que de démontrer quil
est possible de respecter la laïcité et le pluralisme tout en affirmant avec force une
conviction théologique. Encore une fois, nous ne sommes pas contraints au choix entre
sectarisme et dissolution
»
Mais cest finalement au plan des choix et comportements concrets que
léventail des positions protestantes se laisse le plus aisément discerner. Ainsi,
par exemple, si lon considère le problème des armements, les options seront
amplement différenciées, selon quon se situera dans la ligne de la domination de
lhomme sur les forces chaotiques (puritanisme), dans celle de laccentuation
privilégiée de la piété du cur (piétisme) ou dans celle des analyses des
rapports de forces économiques et politiques (christianisme social).
Autre exemple, lavortement : certains protestants professeront une position voisine
de celle du magistère catholique en soulignant le rôle des autorités dans le combat
contre le crime (puritanisme), dautres se reconnaîtront proches des
analyses sociologiques et psychologiques humanistes (rationalisme), dautres encore
refuseront toute orientation prescriptive au nom du primat inconditionnel de lamour
(éthique de situation), dautres enfin considéreront les dimensions sociales et
politiques de la question (christianisme social).
Les déclarations dÉglises protestantes sur des problèmes tels que ceux-là
sefforcent fréquemment de maintenir en équilibre ou en continuité la fécondité
propre à chacun de ces apports, ce qui a pour effet de conférer à leur texte un
caractère composite aisément discernable. Mais tel est sans doute le lot inévitable
dÉglises au sein desquelles léthique protestante nexiste quau
pluriel.
--------------------------------------------------------------------------------
5. Pour en savoir plus sur le Protestantisme
A. Le Protestantisme en général.
Laventure de la Réforme. Le monde de Calvin, sous la direction de Pierre CHAUNU,
Desclée De Brouwer/Hermée, Paris, 1985.
Encyclopédie du Protestantisme, sous la direction de Pierre GISEL, Cerf/Labor et Fides,
Paris/Genève, 1995.
Frank DELTEIL, Roger MEHL, Georges RICHARD-MOLARD, Daniel ROBERT,
Le Protestantisme.
Hier-Demain, Coll. Deux milliards de Croyants, Buchet/Chastel, Paris, 1974.
Jean BAUBEROT, Histoire du Protestantisme, Coll. Que sais-je ? (n°427),
P.U.F., Paris, 1993.
Georges CASALIS, Protestantisme, Encyclopoche, Larousse, Paris, 1976.
Pierre CHAUNU, Le temps des Réformes, Histoire religieuse et système de civilisation,
Coll. " Le monde sans frontière ", Fayard, Paris, 1975.
Olivier CHRISTIN, Les Réformes. Luther, Calvin et les protestants, Coll.
Découvertes (n°237) Gallimard, Paris, 1995.
Jean DELUMEAU, Naissance et affirmation de la Réforme, P.U.F., Paris, 1973.
André DUMAS, Protestants, Les Bergers et les Mages, Paris, 1987.
John Leslie DUNSTAN, Le Protestantisme, Coll. Les grandes religions du monde
(n° 7), Le Cercle du Bibliophile, Genève.
Laurent GAGNEBIN, André GOUNELLE, Le protestantisme, ce quil est, ce
quil nest pas. La Cause, Paris, 1985.
Janine GARRISSON, Lhomme protestant, Éd. Complexe, Bruxelles, 1986.
Bernard GILLIERON, La foi réformée. Luther, Vinet, Calvin et quelques autres, Éd. du
Moulin, Aubonne, 1986.
André GOUNELLE, Les grands principes du Protestantisme, Labor et Fides, Genève, 1985.
André GOUNELLE, Protestantisme, Publisud, Paris, 1992.
Émile G. LÉONARD, Histoire générale du Protestantisme, 3 vol., P.U.F., Paris, 1961-64.
Michel LEPLAY, Foi et vie des protestants, Petite encyclopédie du christianisme, Desclée
De Brouwer, Paris, 1996.
Claudette MARQUET, Le Protestantisme, Seghers, Paris, 1977.
Roger MEHL, La théologie protestante, Coll. Que sais-je ? (n° 1230), P.U.F.,
Paris, 1967.
Roland de PURY, Quest-ce que le Protestantisme ?, Les Bergers et les Mages, Paris,
1961.
Sergio RONCHI, Le Protestantisme, Mame, Paris, 1983.
Richard STAUFFER, La Réforme, Coll. Que sais-je ? (n° 1376), P.U.F., Paris,
1970.
Jean-Paul WILLAIME et Jean BAUBEROT, ABC du protestantisme, Labor et Fides, Genève, 1990.
Heinz ZAHRNT, La théologie protestante au 20e siècle, Cerf, Paris, 1969.
B. Le Protestantisme en Belgique.
Les protestants en Belgique, Courrier hebdomadaire, n° 1430-1431, Centre de recherche et
dinformation socio-politiques (C.R.I.S.P.), Bruxelles, 1994.
À la découverte du monde protestant en Belgique, Éd. Responsable : D. VANESCOTE, rue du
Champ de Mars 5, 1050 BRUXELLES, mai 1994.
Les protestants en Belgique, Belgia 2000, n° 5, Bruxelles, 1984.