BROXEELE
Broxeele est situé au confluent de l'Yser
et de la Reine Becque (Koningine Becque). L'eau fut souvent un fléau
pour le village. Ces terres inondables (beekland) mal oxygénées
depuis des millénaires sont difficiles à travailler.
Le nom de la commune vient du néerlandais Broek-zeele, qui signifie
« la demeure du marais » (1072 : Brocsela). Le nom de Bruxelles,
capitale de la Belgique, a exactement la même origine.
La plus ancienne trace de l'homme dans le village
est romaine, il s'agit de la route reliant Watten à Cassel, situé
au sud de la commune.
Au VIIème siècle, les évangélisateurs tels que
Winnoc ou Bertin parcoururent la région.
On retrouve de nombreuses mentions de Broxeele aux XIème et XIIème
siècles grâce aux parchemins des abbayes ; les cartulaires de
Watten citent Broxeele en 1072 (Broxeela), ceux de Saint Bertin en 1107 (Brucsela),
en 1163 (Brusela).
Broxeele est la plus petite localité de la région. Malgré sa petite taille, Broxeele eut sa place dans l'administration de l'ancien régime. En 1216, la comtesse Jeanne céda la terre de Broxeele à Michel de Roulers en échange de la châtellenie de Cassel. Il abandonna en 1219 le droit de chasse et garenne à l'abbaye de Saint-Bertin. A partir du XIème siècle, le comté de Flandre fut divisé en châtellenies (Broxeele fit d'abord partie de la châtellenie de St Omer, puis en 1287 elle fut rattachée à celle de Cassel), elles mêmes divisées en vierschaeres. L'une d'elles s'appelait Vierschaere de Broxeele et regroupait les villages de Broxeele, Lederzeele, Rubrouck et Volckerinckhove. La vierschaere de Broxeele subsista jusqu'en 1774. Le seigneur fut souvent le comte de Flandre lui-même. Broxeele fut le théâtre de guerres. Si on a oublié bien des destructions, on retiendra que Broxeele fut ravagée par les Français en 1638 et détruite par les Espagnols en 1639.
Lors de l'épisode des gueux, durant les guerres de religion, l'église de Broxeele fut mise à sac le samedi 17 août 1566.
Peu de vestiges anciens subsistent à Broxeele.
Un moulin, dernier d'une lignée qui remonte fort loin dans le temps
puisqu'en 1486, il est déjà fait mention d'un lieu-dit évoquant
un moulin. En 1746 Ingelbertus Desmytter d'Arnèke construisit un moulin
à huile; en 1869, un moulin en bois s'effondre sur la maison du meunier.
Il est reconstruit en briques, en 1876, c'est celui que nous pouvons encore
voir.
Le village doit son charme aux demeures anciennes et chaumières rénovées
qui parsèment la campagne, ainsi que sa petite église et son
presbytère, quant à lui, un des plus grands du secteur.
Le 13 juin 2011, eut lieu l'inauguration de la statue du "Manneken Pis" offerte par la Capitale de la Belgique, Bruxelles, aboutissement des liens d'amitiés noués depuis plus de 30 ans entre les deux localités.
Heraldus lit : "De gueules au lion d'argent armé et lampassé d'or"
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