Sixième chapitre, Saint-Omer, novembre 1440

Les réunions se sont tenues au monastère bénédictin et les cérémonies religieuses se déroulèrent dans l'église Saint-Bertin.


(Brevet n° 38) Charle 1er de Valois, duc d'Orléans et de Valois (° Paris 24 novembre 1394 - † Amboise nuit du 4 au 5 décembre 1465)

J.-J. Chifflet : Charles, duc d'Orléans et de Valois portoit : d'azur, à trois fleurs de lys d'or, au lambeau d'argent de trois pieces"

Heraldus : "D'azur à trois fleurs de lis d'or au lambel d'argent"

Il est le petit-fils de Charles V et appartenait à la branche royale des Valois. Fils de Louis Ier d'Orléans et de Valentine Visconti. Le 29 juin 1406, Charles d’Orléans épouse la veuve de Richard II d'Angleterre, sa cousine germaine Isabelle de Valois, fille du roi Charles VI. Veuf, il se remarie en 1410 avec Bonne d'Armagnac, fille du comte Bernard VII d'Armagnac. Cette union scelle une alliance politique entre les maisons d’Orléans et d’Armagnac, avec le soutien du duc de Bourbon, du duc de Berry et celui du comte d’Alençon, il devient un véritable chef de guerre. En 1415, Charles mène les armées royales contre Henri V d’Angleterre faisant retraite dans le Nord de la France. L’affrontement est un désastre à Azincourt. Il est fait prisonnier en Angleterre et une importante rançon est exigée pour sa libération. Celle-ci ne sera payée que 25 ans plus tard. Il se marie alors avec Marie de Clèves, nièce de Philippe le Bon qui a payé sa rançon. Ce mariage scelle la réconciliation des maisons d'Orléans et de Bourgogne. Durant ses 25 ans de captivité, Charles d’Orléans écrivit des ballades, des rondeaux, de la poésie. À son retour en France, il se retire dans ses châteaux de Blois et de Tours où il se consacre à la littérature. Il ouvre un cercle académique qui devient le rendez-vous de tous les beaux esprits. Dans cette arène de poètes sont organisés des tournois littéraires. Il meurt à Amboise et est inhumé en l'église du Saint-Sauveur à Blois. Plus tard, ses restes funéraires sont rapatriés à Paris, avec ceux de sa famille, par son fils, le roi Louis XII.
Devise des ducs d'Orléans : "Qui s'y frotte s'y pique".

(Brevet n° 39) Jean V de Bretagne (° Vannes 24 décembre 1389 - † Nantes 29 août 1442)

J.-J. Chifflet : Iean, duc de Bretagne, comte de Montfort portoit : "d'hermines"

Heraldus : "D'hermine plain"

C'est en 1315 que Jean III prendra l'hermine plain. Descendant des comtes de Dreux, il portait jusqu'alors "échiqueté d'or et d'azur au franc-canton d'hermine, à la bordure de gueules". Le franc-canton étant une brisure de cadet.

Duc de Bretagne, comte de Montfort et de Richemont. Connu sous le nom de Jean le Sage. Fils de Jean IV et de Jeanne de Navarre (fille de Charles le Mauvais). Epoux de Jeanne de France. Après la Praguerie, Philippe le Bon jeta les bases d'une nouvelle coalition avec les ducs d'Orléans et de Bretagne. C'est à cette occasion que Jean V se vit offrir le collier de la Toison d'Or, le 30 novembre 1440. Les dernières années du duc Jean V sont marquées par le procès et le supplice de Gilles de Retz à Nantes, le 27 octobre 1440. Après sa mort le duc est inhumé dans l'église Saint-Pierre de Nantes. Toutefois, neuf ans plus tard, son corps est transféré dans la chapelle qu'il avait fondé en l'honneur de Saint-Yves dans la cathédrale de Tréguier où son gisant se trouve toujours.

(Brevet n° 40) Jean II de Valois dit "Le Beau (° entre 1404 et le 2 mars 1409 - † 1476)

J.-J. Chifflet : Iean, duc d'Alençon, comte de Perche portoit : "d'azur, à trois fleurs de lys d'or, à la bordure de gueulles, chargée de huit besans d'argent"

Heraldus : "D'azur à trois fleurs de lis d'or, à la bordure de gueules chargée de huit besants d'argent"

Duc d'Alençon, comte de Perche, vicomte de Beaumont, pair de France.
Le roi le fit incarcérer en 1456 suite à un accord secret conclut avec les anglais qui envahiraient la Normandie. Les ducs de Bourgogne, d'Orléans et de Bretagne oeuvrèrent en 1458 à Vendôme pour qu'on sursoie à son exécution. Il fut libéré et recouvra ses biens au début du règne de Louis XI. En 1458, Philippe le Bon envoya une délégation de la Toison d'Or à Vendôme afin d'obtenir clémence en faveur de Jean de Valois. Ses confrères de l'Ordre eux-mêmes devaient en 1468 blâmer durement Jean. Furent portés à sa charge non seulement sarcasmes et jurons, comportement immoral et promesses non tenues, mais aussi recours à la magie noire, toutefois aucune mention de trahison. En 1473 finalement, on suspendit l'enquête à son sujet. Sa place au sein de l'Ordre n'étant pas encore occupée quand le chapitre se réunit à Malines en 1491, on trouve de ce fait ses armoiries dans l'église Saint-Rombaut.

(Brevet n° 41) Matthieu de Foix, (° vers 1389 - † fin décembre 1453)

J.-J. Chifflet : Matthiev de Foix, comte de Comminges portoit : "Escartelé. Au I et IV d'or, au pal de gueulles de trois pieces. Au II d'or, à deux vaches passantes de gueulles, accornées, accolées, et clarinées d'azur. Au III de gueulles, à quatre otelles ou amandes d'argent, mises en sautoir"

Heraldus : "Ecartelé. Aux I et IV, d'or à trois pals de gueules (Foix); en II, d'or à deux vaches passantes de gueules accornées, colletées et clarinées d'azur, l'une sur l'autre (Béarn); en III, d'argent à la croix pattée de gueules (Comminges)".

Au 17ème siècle, la description du blason primitif change suite à une interprétation erronée et devient "De gueules à quatre otelles d'argent en sautoir"

Comte de Comminges. Armé chevalier en 1413, il suivit son frère Archambaud de Navailles entré très jeune au service du duc de Bourgogne. Pour sa fidélité, Charles VI et le nouveau duc Philippe le Bon lui donnèrent les biens du vicomte de Narbonne, don théorique puisqu'ils étaient occupés par les gens du Dauphin. Il obtient la châtellenie de Saint-Béat et, de 1426 à 1428, le gouvernement du Dauphiné.

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