Premier Chapitre, Lille, 4 décembre 1431

Les festivités et banquets eurent lieu au Palais de la Salle et les réunions du chapitre dans le choeur de l'église Saint-Pierre (actuellement la basilique-cathédrale Notre-Dame-de-la-Treille).

C'est à partir de ce chapitre que les statuts de l'ordre entrent en application : lors des chapitres, les chevaliers élisent autant de nouveaux chevaliers qu'il y a de places vacantes.

Lors de ce chapitre Jean de Neufchâtel, seigneur de Montaigu, fut exclu de l’ordre pour avoir pris la fuite lors de la bataille d'Anthon dans le Dauphiné. La candidature de Louis de Chalon, prince d'Orange, seigneur d'Arlay, n’est pas retenue car il a ordonné la retraite lors de la même bataille, bannière déployée.

Au cours de ce chapitre sont élus les chevaliers suivants :

(Brevet n° 26) Frédéric III dit Waleran de Meurs (° 1392 - † 11 juillet 1448)

J.-J. Chifflet : Frideric, dit Valeran, comte de Meurs portoit : "Escartelé. Au I et Iv d'or, à la fasce de sable. Au II et III de sable, à l'aigle à deux testes d'argent, becqué et membré d'or"

Heraldus : "Ecartelé. Aux I et IV, d'or à la fasce de sable(qui est Meurs); aux II et III, de sable à l'aigle d'argent becquée et membrée d'or (qui est Saarwerden)"

Comte de Meurs. Il est le fils de Frédéric II, comte de Meurs, seigneur de Bau, et de Catherine, comtesse de Saarwerden. Il est l’époux de Béatrix de la Marck de Clèves, fille de Adolphe, comte de la Marck et Clèves, et de Marguerite de Juliers, comtesse de Berghes.
De nombreux documents indiquent qu’il appartenait au « Reichstag», c’est-à-dire qu’il avait le droit de vote dans les diètes du Saint-Empire et qu’il gérait les affaires de Philippe le Bon dans le Saint Empire Romain de la Nation Germanique. Des historiens ont imaginé que le choix de Frédéric de Meurs était dicté par la réalisation d’un projet d’extension du territoire bourguignon. Ce plan prévoit l’annexion de la Gueldre, de Juliers, de Clèves et les comtés de Marck et de Meurs et vers le sud les duchés de Lorraine et de Bar. Ce n’est toutefois qu’au cours du règne de Charles qu’un début de réalisation pris corps. La Gueldre et la Lorraine furent conquises mais pour peu de temps. A la mort du duc, ces deux duchés retrouvèrent leur autonomie.

(Brevet n° 27) Simon de Lalaing (° 1405 - † 1476)

J.-J. Chifflet : Simon de Lalain, seigneur de Santes portoit : "de gueulles, à dix losanges continues d'argent, trois de fasce et vne en pointe; la premiere, brisée d'vn lyonceau de gueulles"

Heraldus : "De gueules à dix losanges d'argent accolées et aboutées, posées 3, 3, 3, 1, ma première chargée d'un lion de gueules"

Seigneur de Montignies. Il est le fils d’Othon, seigneur de Lalaing et de Bugnicourt et de Yolande de Barbençon, dame de Montignies-Saint-Christophe et de Hantes. Son épouse est Jeanne de Grave ou d’Escornoix.
Sa devise est « Lalain sans reproche ».
Il était avant tout homme de guerre et stratège. En 1445, il exerce la fonction de grand chambellan, prévôt de Beaumont, amiral, grand veneur de Flandre, conseiller effectif au Grand Conseil*. Il combat en France sous la bannière de Jean de Luxembourg.

Notes

*Grand Conseil des ducs de Bourgogne : c'est Philippe II de Bourgogne, dit le Hardi, qui jette les bases de cette administration qui donna naissance à toute l'administration politique interne de la Bourgogne et des Pays-Bas au XVème siècle.

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