|
L'église paroissiale et la chapelle Saint Roch
|
L'église paroissiale Saint Martin
Eglise de style néo-gothique en moellons et pierre de
taille calcaires construite de 1876 à 1881 d’après les plans
de Joseph Schadde, architecte attitré de la province d’Anvers (Bourse
d’Anvers, château de Sterrebeeck, gare de Bruges,…).
Dans le porche d’entrée se trouve une poutre aux apôtres
en chêne de la fin 15ème siècle et un calvaire en bois.
Dans la nef centrale se trouve une statue de Saint Martin du 17ème siècle
et des fonts baptismaux romans en pierre (vers 1200).
Dans la nef latérale droite, se trouve une mise au tombeau du 16ème
siècle, composée de huit personnages grandeur nature, en bois
(déplacés actuellement dans la chapelle Saint Roch pour restauration)
ainsi que l'autel du Bienheureux Richard de Sainte Anne.
Qui est ce bienheureux ...
Il s'agit de Lambert Trouvez né à Beignée (hameau de Ham-sur-Heure)
en 1585 de parents espagnols. En 1604, il entre dans les Ordres des Frères
Mineurs au couvent de Nivelles et prit le nom de Richard. En 1606 on l’envoya
en Italie à saint François du Trastevère, au cœur
de la Rome populaire. Il fut choisi pour se rendre aux Indes Orientales et fut
incorporé à la province de Madrid où il ajouta à
son nom celui de « Sainte Anne ». En 1608 il part pour les Philippines
en passant par le Mexique. Il fut ordonné prêtre aux Philippines
en 1611. Il rêvait d’être envoyé au Japon. Il y fut
envoyé mais dut rentrer aux Philippines à cause des persécutions
qui interdisaient aux missionnaires de résider sur le territoire. En
1617, il repartit pour le Japon et y vécut clandestinement, au service
des chrétiens. Il exerça son ministère pendant quatre ans.
On a conservé sa correspondance où il donne des détails
sur sa vie de missionnaire et manifeste son enthousiasme et son désir
du martyre. Il fut arrêté fin 1621, sur dénonciation, et
fut enfermé avec plusieurs compagnons dans une cage de six mètres
sur quatre pendant de longs mois. Le 10 septembre 1622, il fut brûlé
vif avec le bienheureux Apollinaire et 43 compagnons, à Nagasaki. Pie
IX les béatifia le 7 juillet 1867. Son culte fait l’objet d’une
procession le 3ème dimanche de septembre, dans la paroisse de Beignée.
Dans le nef latérale gauche, un autel et un retable de la Sainte Vierge en chêne polychromé de style gothique composé de cinq scène illustrant la naissance de Jésus (atelier bruxellois vers 1470). De remarquables peintures néo-gothiques et une statue de l’Immaculée Conception (bois polychromé) du 18ème siècle.
Dans le chœur, autel néo-gothique en pierre et marbre (1909), des stalles néo-gothiques (1924) et le magnifique plafond peint. Les vitraux du choeur reprennent les blasons des familles Mérode et Oultremont.
La chapelle Saint Roch
Ancien sanctuaire de la maison des religieux franciscains récollets construit à partir du 17 août 1636, pose de la première pierre par Maximilien de Mérode seigneur d’Ham-sur-Heure, jusqu'en 1638. La communauté fut dissoute par les occupants français en 1796-1797.
La façade est de style baroque et l'intérieur
de style Louis XVI. Autel de style Renaissance, à retable peint, de 1643
(les trois tableaux principaux sont des copies de tableaux de Pierre Paul Rubens).
Bénitier et banc de communion en marbre noir du 17ème siècle.
Jubé en chêne sur colonnes de marbre datées de 1640. Buffet
d’orgues en chêne et tableaux du 17ème siècle. La
chapelle a été classée monument historique le 11 octobre
1950.
Au dessus de deux portes se trouvent les blasons de :
François Huart, mayeur et échevin de Thuin - 1643
|
|
Lecture : "Ecartelé. Aux I et IV, de... à un rencontre de boeuf de .... Aux II et III, de ... à un arbre terrassé de ..." Dans le Rietstap : "Ecartelé:
aux 1 et 4, d'azur, au rencontre de boeuf d'argent; aux 2 et 3, d'argent,
à l'arbre arraché de sinople" |
Mr Leratz de Lantené, 1645
|
|
Lecture : "Coupé. En I, de... à trois étoiles de ... posées en fasce; en II, de... à la croix pattée de ..." |
Selon la légende, saint Roch fut, en Europe, l'intercesseur contre les maladies contagieuses et principalement la peste. Voir légende.
La Marche Saint Roch
La Marche Saint-Roch est la 374ème en 2012. Les marcheurs encadrent et
protègent la procession du saint patron.
En août 1637, se déclare une épidémie de peste. Les
prières s’élèvent vers saint Roch, invoqué
contre les maladies contagieuses et dont la chapelle était en construction
depuis 1636 et qui fut terminée en 1638. Henri Sylvius, vicaire général
de l’évêque de Liège, consacre l’autel de la
chapelle en l’honneur de la Vierge Marie, de saint François d’Assise
(fondateur de l’ordre des Récollet) et de saint Roch. Une confrérie
et une procession annuelle purement religieuse en l’honneur de saint Roch
voit le jour en 1640.
On manque d’archives pour connaitre le déroulement exact de cette
procession. La première mention officielle de cette marche date de 1863.
Elle se déroule le dimanche qui suit le 15 août (le 16 étant
le jour de la fête officielle du saint). Tous les ingrédients de
la fête actuelle s’y trouvent : 3 jours de fête et la présence
de compagnies de marcheurs costumés et armés. Le folklore côtoie
le religieux. Le départ de la marche a lieu le dimanche à midi
et le retour dans la cour du château vers 17h15. Les samedi, dimanche,
lundi des groupes de marcheurs et de tambours sillonnent le village sans relâche.
Une particularité des festivités est la retraite aux flambeaux
qui se déroule les trois jours de la fête, à partir de 21
h. Cette retraite se termine par une offrande à saint Roch dans la chapelle.