VAUCLAIR
Guy
Pluchart
Les Cahiers d'Histoire
Ces
textes datés du mercredi 1er octobre
2003 sont extraits du site de Jean Marc
Moltchanoff « Les Cahiers d’Histoire »
consacré à l’Histoire de Mauregny-en-Haye. Un lien vers ce site est repris sur
notre page " Informations pratiques et liens
" sous l'intitulé "
Les Cahiers d'Histoire ".
Lors de l'exposition
« Vauclair 1792 - 1992 », je n'avais trouvé que des renseignements
très partiels sur Augustin Goubaux, dernier abbé de Vauclair. De même Monsieur
Braillon dans son ouvrage sur « Les derniers cisterciens et cisterciennes
des abbayes picardes à la Révolution » , paru en 1993 n'avait trouvé aucun
renseignement. Le hasard des recherches m'a remis sur la piste de l'abbé
Goubaux, et nous publions ici les éléments biographiques rassemblés à ce jour
et qui concernent essentiellement la période révolutionnaire.
1
- Nicolas GOUBAUX, dernier abbé de l'abbaye de Vauclair
mercredi 1er octobre 2003 par Jean Marc
Moltchanoff
2-Liste des religieux de Vauclair
mercredi 1er octobre 2003 par Jean Marc
Moltchanoff
3-Antoine
BELOT, moine de l'abbaye de Vauclair
mercredi 1er octobre 2003 par Jean Marc
Moltchanoff
4-Nicolas BOUCHE , moine
de l'abbaye de Vauclair
mercredi 1er octobre 2003 par Jean Marc
Moltchanoff
1 - Nicolas GOUBAUX, dernier abbé de l'abbaye de Vauclair
Selon l'âge porté sur son acte
de décès, Nicolas Augustin Goubaux serait né vers 1744 - 1745. Le registre
paroissial de La Chalade (Meuse) ne commence qu'en 1737, et le seul Goubaux
prénommé Nicolas est né le 27 août 1748, fils de Jean Goubaux et Magdeleine
Masson. Son parrain a été Nicolas Goubaux et sa marraine Magdeleine Barbier. Il
n'y a aucune mention de profession pour ces deux familles. C'est frère Edmé
Chevresson, sous-prieur et curé de La Chalade qui fait le baptême. Il y a en
effet une abbaye cistercienne à La Chalade, tout comme à Vauclair. On trouve
d'ailleurs un feuillet inséré dans le registre qui indique que « après
avoir pris l'habit dans l'abbaye de Vauclair, fr. Pierre Hocmet, a vécu pour la
maison de Notre Dame de La Chalade » et qu'il a été « admis à la
profession religieuse dans l'abbaye de Vauclair le 02 juillet 1751 ».
Nous ne retrouvons d'autres
traces qu'en mars 1789. Combier nous apprend que c'est un Sieur « Goubaut
(sic), prieur d'Ourscamp » qui représente cette abbaye à l'assemblée du
clergé, alors que c'est le Sieur Caffiaux, prieur qui représente l'abbaye de
Vauclair. Début 1789, c'est Gaspart Bricart qui est abbé de Vauclair, tandis
que l'abbé d'Ourscamp est l'archevêque de Bordeaux, Jérôme Marie Champion de
Cicé [Braillon - page 61] et en 1790, c'est Doberholzer Duverger Antoine
Nicolas qui est prieur d'Ourscamp [Braillon - page 67] . On peut donc penser
que l'abbé Bricart est décédé au milieu de 1789, (ou qu'il a quitté
l'abbaye ?) puisque Nicolas Augustin Goubaux est nommé abbé de Vauclair le
8 novembre 1789.
Le même jour l'abbaye doit
vendre une partie de l'argenterie de Vauclair « pour acquitter leur part
de contribution patriotique ». Douze jours plus tard, les biens de
l'église sont mis à la disposition de la nation. Quelques mois après, le 03 février
1790, la nation ne reconnaît plus les vœux solennels et prononce la suppression
des ordres religieux où ils étaient prononcés.
Le 06 février 1790, Messire
Augustin Goubaux, abbé régulier de Vauclair, signe la « Déclaration des
biens et revenus de l'abbaye de Vaucler (sic), Ordre de Citeaux, donnée en
exécution du décret de l'Assemblée Nationale du 28 novembre 1789 ».
Il y a encore seize
religieux (dont l'abbé) à Vauclair et un organiste. La déclaration précise
qu'ils « occupent seize cellules qui sont meublées très modestement
n'ayant qu'un petit lit fort simple, une armoire, une table et deux ou trois
chaises ». Les règles cisterciennes sont encore observées dans cette
abbaye régulière. Le domaine de l'abbaye s'étend sur 4.000 hectares et comprend
9 fermes louées à bail. Son revenu est estimé à 4.700 livres annuellement.
Etrange destin que celui de
notre abbé. A peine nommé, il va être obligé de gérer la liquidation de son
abbaye.
Le 09 mars 1790,
soixante-dix-neuf marcs d'argenterie saisis à Vauclair sont déposés au district
de Laon.
L'abbaye proteste à
plusieurs reprises contre des excès ou des erreurs d'imposition.
Le 29 juin 1790, « le
corps de la municipalité (de Craonne) s'est transporté sur la Montagne à la
tête de la Garde Nationale et en corps, tambour battant, où étant nous avons
assisté à la messe célébrée par Monsieur l'abbé de Vaucler, à l'offertoire de
laquelle, il a donné la bénédiction du drapeau et a prononcé un discours
analogue à la cérémonie et après laquelle les troupes confédérées (gardes
nationales de quelques paroisses voisines) ont prêté devant nous le serment
civique et de fédération ; ensuite la messe a été continuée après laquelle
les gardes nationales ont fait différentes évolutions et sont rentrées en ordre
et tambours dans la ville [DELACOURTE - Craonne et sa montagne - 1908 - page
21] ».
Dans sa session du 14 juin
au 13 juillet 1790, le Conseil Général du District de Laon adopte le procès
verbal suivant :
« Il a été fait
rapport d'une requête de la municipalité tendant à faire prononcer la
conservation de cette abbaye relativement aux différents motifs de
considérations locales spirituelles ou temporelles qui en résulteraient pour
ces paroisses. Ouï le procureur syndic et les avis pris, l'adon estime qu'il n'y
a lieu à délibérer ».
Le sort de l'abbaye est
donc alors définitivement réglé, et sa fermeture décidée.
Le 11 octobre 1790, deux
religieux demandent à quitter l'abbaye, permission accordée le 26 octobre.
Le 16 novembre 1790,
l'abbaye envoie le reste de l'argenterie pour le deuxième terme de la
contribution patriotique.
Le 18 novembre 1790, F.
BELOT, religieux de Vauclair et prêtre de la paroisse d'Ailles prête le serment
obligatoire.
Le 13 décembre 1790, Thomas
REGNAULT, autre religieux de Vauclair, et « desservant la cure de
Vaucler », demande à être logé « dans le logement d'hôte des
femmes », c'est à dire en dehors de l'abbaye proprement dite.
Le 31 décembre 1790, le
Directoire du District de Laon a fait lecture « de la délibération du
District de Reims du 22 novembre 1790 et de la lettre du procureur syndic du
même district adressée à Mr le procureur syndic du Département de l'Aisne
du même jour, relative au dépôt d'une somme de 6 000 livres entre les mains du
Sieur Raoul HENRY, cy devant chanoine de l'église collégiale de Saint-Thimotée
audit Reims » . Désirant « de plus en plus se procurer ainsi qu'au
Sieur GOBREAU (il s'agit bien de l'abbé GOUBAUX) les moyens de faire éclater
l'innocence dudit Sieur » le Directoire « arrête, après avoir entendu
son procureur syndic, que, Mr PIOCHE, commissaire délégué pour
l'administration pour les opérations des biens nationaux sera invité d'entendre
chacun des cy devant religieux de Vaucler séparément sur les faits repris dans
la délibération, dont expédition lui sera adressée, pour, sur lesdites
déclarations, proposer tel avis qu'il appartiendra ».
Les 7 et 14 janvier 1791,
le foin de l'abbaye est vendu aux enchères.
Le 26 janvier 1791, il ne
reste plus que 12 religieux à l'abbaye : 11 d'entre eux, dont l'abbé font
une procuration à Jean Joseph COFFIAUX (ancien 'procureur et cellerier' de
l'abbaye) pour déclarer leur lieu de retraite.
Le 11 février 1791, la
pension des religieux de Vauclair est fixée : 900 livres pour les moins de
cinquante ans, 1.000 livres pour les plus de cinquante ans, 450 livres pour
l'organiste, 1200 livres pour le curé de Vauclair. Cette pension est versée par
trimestre, et le même jour un mandat de 3365 livres est envoyé aux douze
religieux restants à Vauclair.
L'examen des comptes de
l'abbaye effectué ce même jour fait ressortir que : 9.040 livres ont été
portées indûment dans ces comptes (sur 44.000 livres) notamment 1.293 livres
« pour raison de l'obtention des bulles de Nicolas Augustin GOUBAUX,
ci-devant abbé » . Son traitement annuel étant de 6.000 livres, il doit
donc supporter cette somme, ainsi que le salaire de son domestique, soit 48
livres.
Le rapport note que les
« journaux » de 1789 ont disparu et « sont, dit-on, brûlés
suivant l'usage de la maison ».
Le Directoire tient à
exprimer cependant un vœu « en faveur de religieux qui ont toujours bien
administré et qui laissent des reprises assez conséquentes ». Il précise
qu'ils « méritent des égards pour la conduite constamment régulière qu'ils
ont tenue, aucun reproche contre eux ne nous est parvenu, ils n'ont été accusés
d'aucune délapidation, le témoignage de Claude PIOCHE, commissaire du district
de Laon, leur est pleinement favorable.
Cependant le même jour, le
Directoire constate qu'une « somme de 6.000 livres est déposée au district
de Reims. Les nuages qui ont environné le transport de cette somme partie du
Sauvoir et impérieusement conduite par un homme suspect, les premières réponses
prêtées, démenties par le dépositaire, le Directeur du Sauvoir qui dit que
cette somme lui a été confiée par le cy devant abbé de Vauclerc pour la porter
à Reims, Nicolas Augustin GOUBEAU qui averti que la destination de cette somme
est surveillée par l'administration et qu'elle veut connaître la source d'où
elle provient, écrit en toute diligence à Mr HENRY de répondre aux
interrogations qui lui seront faites que cette somme de 6000 francs lui
appartient. L'amitié cédant d'abord par faiblesse ou par crainte, l'abbé HENRY
fait sa réponse conformément aux voeux et aux intérêts de son ami, mais rappelé
tout de suite par sa conscience aux vertus et à la loyauté qu'il a toujours
professés, se rendant sans délai à l'administration du district de Reims pour y
rendre hommage à la vérité et y déclarer que ces 6000 F ne lui appartiennent
point, mais qu'ils lui ont confiés en dépôt par le ci devant abbé de Vaucler,
si l'on considère d'ailleurs l'invraisemblance d'une pareille somme appartenant
en propriété à l'abbé de Vaucler et si plus encore on fixe son souvenir en des
événements postérieurement arrivés, il devient presque certain que cette somme
est vraiment nationale et que l'administration doit en conséquence s'en séparer
au profit de la nation, le Comité sait bien que la distraction n'est pas évidente,
il ne peut pas certifier en toute sécurité que ces 6000 francs sont ou non une
propriété de Nicolas Augustin GOUBEAUX... ».
Le Directoire décide
cependant de saisir cette somme sur le traitement de l'abbé (6.000 livres)
ainsi que 340 livres provenant « des frais faits pour arriver à la prise
de possession d'abbé » , et qui ne doivent pas être compris dans les frais
généraux de l'abbaye.
L'évacuation définitive de
l'abbaye a probablement eu lieu à la fin de mois de février 1791, puisque le 3
mars 1791 COURTAU et BOUCHé (deux religieux de Vauclair) réclament une caisse à
la municipalité de Vauclair. Il s'agit probablement de leurs effets personnels
déposés en leur absence lors de cette évacuation. Mais la procédure de
vérification des comptes de l'abbaye se poursuit. Le 11 mai 1791, le Directoire
du département, continuant le recouvrement des dettes actives de Vauclair,
décide que « considérant que le Sr COFFIAUX, cy devant procureur (de
Vauclair) refuse les éclaircissements qu'il doit à l'administration, que sa
lettre du 8 mars est insignifiante... » , il sera sommé de se rendre à
Laon dans les vingt-quatre heures et que le paiement du deuxième quart du
traitement des religieux de Vauclair sera différé jusqu'à exécution ».
La vérification des comptes
de Vauclair est achevée le 4 novembre 1791 : « d'après l'inventaire
du 4 décembre 1790, à la vacation du 9 janvier 1790, il paroit que le
commissaire a arrêté la recette depuis le 1er du même mois à 44246 livres, la
dépense a été de 44072, d'où il résulte que le restant en cause étoit de 172.
Dans les registres qui ont
été fournis par le procureur de la maison au commissaire, il se trouve un état
de reprises à faire sur différents particuliers, d'une somme de 54277 livres 15
s, dont 30600 d'arrérages de rentes constituées, le surplus montant à 23677
livres 15 s dû pour arrérages tant de redevances que coupes de bois, desquelles
reprises ledit commissaire a déclaré que l'état en avoit été réunis au Receveur
Caissier du District.
Quant aux grains portés en l'inventaire
montant à 903 quartels de différentes espèces et autres effets laissés à la
surveillance des religieux, la vente faite par le commissaire avec un officier
public en constate le prix, dont il sera parlé cy après, ainsy que du bois de
chauffe, échalas, lots de planches et autres bois. L'argenterie portée audit
inventaire s'est trouvée monter à 156 marcs 3 onces, suivant le procès verbal
du S r MARCHAND, orfèvre... ».
L'affaire GOUBAUX est close
le 24 février 1792. Le Directoire délibère sur la réclamation du Sieur GOUBAUX,
ci-devant abbé, de la somme de 6000 livres « dont il a été spolié sans
preuves suffisantes » . « Obéissant aux ordres de Sa Majesté...,
convenant que ce n'était qu'une mesure de sûreté qu'il aprise lorsqu'il a
ordonné le séquestre de ces 6.000 livres, qu'il n'existe pas un corps de preuve
assez complet.
Que tant les réponses du Sr
GOUBEAUX dans sa déclaration du 21 novembre 1790 que celles qui ont été faites
par les S rs HENRY et DUBOIS se réunissent pour faire croire que cette somme
appartenait en propriété au Sr GOUBEAUX et que l'un et l'autre n'en avaient été
que précairement les dépositaires...
... cette somme versée dans
la caisse de l'extraordinaire en février 1791... réellement appartenante au Sr
GOUBEAUX lui sera restituée...
...cette somme avait été
fournie en espèces sonnantes ainsi qu'il est justifié par les bordereaux du
receveur du District de Reims... lui en faire la restitution en même
espèce ».
Le 21 mai 1792, on trouve
« une procuration du Sieur Augustin GOUBAUX, ci-devant abbé de Vauclair
pour agir » portée à l'enregistrement par maître DEQUIN, notaire à
Craonne. Cette personne est le fils de l'ancien notaire et lieutenant de la
justice de l'abbaye de Vauclair.
Le 5 septembre 1792, on
trouve une autre « procuration par Augustin GOUBAUX, curé de Saint Thomas,
en blanc, à l'effet de recevoir » par le même notaire.
Notre abbé est devenu
quelque temps simple curé d'une petite paroisse. Il n'y est sans doute pas
resté longtemps, car le 6 septembre 1793, on trouve un « certificat de
résidence de Nicolas BOUCHé, prêtre, résidant à Saint Thomas ».
L'ex-abbé GOUBAUX s'est
retiré à Craonne entre ces deux dates. Il y a retrouvé François LEGRAND, autre
religieux de Vauclair. En effet, le 4 février 1793, un « certificat de la
municipalité de Craonne attestant la résidence du citoyen LEGRAND pendant six
mois dans le royaume sans interruption », signé : « les
officiers de Craonne » . Et le 11 octobre 1793 un autre « certificat
de résidence pour Dom LEGRAND, ci-devant religieux de Vauclair ». Ce
LEGRAND est à Craonne depuis l'évacuation de l'abbaye : le registre des
délibérations de Craonne a attesté le 16 septembre 1792 que
« Mr Alexandre LEGRAND, prêtre, demeurant à Craonne depuis 21 mois,
cy devant religieux bernardin de la cy devant abbaye de vauclair [Monographie
sur le village de Craonne] » a prêté le serment obligatoire.
Il est probable que
l'ex-abbé a prêté lui aussi les serments, car le 19 frimaire an II (09 décembre
1793) : « Le citoyen Augustin GOUBAUX, cy devant religieux bernardin
du cy devant ordre de Citeaux, résidant à Craonne remet à la municipalité ses
lettres de prêtrise et son brevet de nomination d'abbé de la cy devant abbaye
de Vauclerc du cy devant diocèse de Laon en date du 8 novembre 1789 et ses
bulles obtenues de la cy devant cour de Rome, et déclare que pour plus de
dévouement pour la patrie, il renonce au proffit de la République française une
et indivisible, au traitement qui luy avait été accordé par le décret de
l'assemblée nationale en qualité de cy devant religieux et abbé, et pour le
temps de la guerre, de tout quoy il a requis acte à lui accordé et a signé avec
nous, maire et officiers municipaux [Monographie sur le village de
Craonne] ».
Enfin le 5 pluviôse an III
(24 janvier 1795), le registre d'état civil de Craonne indique que
« Florimond LEFEVRE, membre du Conseil Général de la Commune s'est rendu
dans la maison du citoyen PRéVOST, sise en la rue de la Croisette, où est
décédé le citoyen Augustin GOUBEAUX, ex abbé de la ci-devant abbaye de Vaucler,
âgé de 51 ans. Décès confirmé par les citoyens Jean François DEMEAUX et Jean
Louis MAINON, tous deux officiers municipaux de cette commune et les voisins et
amis du défunt. Lesquels témoins ont déclaré que ledit défunt était en la commune
de la commune de La Chalade, district de Clermont en Argonne (sic) ».
Le 20 pluviôse an III (08
février 1795) on enregistre la « vente des meubles et effets de défunt
Augustin GOUBAUX à la requête de ses héritiers montant à dix mille
soixante-treize livres, quinze sols » passé par-devant maître DEQUIN,
notaire à Craonne.
2-Liste des religieux de Vauclair
Prénoms et noms Age
Date de profession Paiements
1 Jacques Joseph
JACQUEMARD 59 1758 1000
livres
2 Claude LOCHET 51 1758 1000
livres
3 Jean PENART 68
1743 1000 livres
4 Jean Joseph COFFIAUX 62
1749 1000 livres
5 Alexandre François LEGRAND 56 1758 1000 livres
6 Antoine BELOT 51
1758 1000 livres
7 Jacques François DUBOPIS 48 1762 900 livres
8 Nicolas MENART 42
1766 900 livres
9 Jean Claude DOMINGET 43
1767 900 livres
10 Charles François FRION 47 1768 900 livres
11 Nicolas Louis COURTEAU 41 1768 900 livres
12 Magloire DELOT 44
1768 900 livres
13 Joseph ABRAM 41
1771 900 livres
14 Nicolas BOUCHé 37
1777 900 livres
15 Gilles HENRY 34
1778 900 livres
16 Pierre François de la Haye
- Affilié de la
maison depuis 22 ans 40 Mémoire
Thomas REGNAULT,
curé de la
paroisse de Vauclerc 57 1200
livres
L'abbé GOUBAUX est compté à
part, son salaire est de 6.000 livres, et il n'y a pas de renseignement sur son
âge et la date où il a fait profession.
3-Antoine BELOT, moine de
l'abbaye de Vauclair
Le 27 pluviôse an VII (03
février 1797), Jacques MARTIN, agent municipal d'Ailles, a marié « Martin
BLIN, garçon tisserand, 33 ans, fils de Martin BLIN, instituteur, et défunte
Marie Jeanne GANTOIS. et Marie Elisabeth Rosalie BELOT, 21 ans couturière,
fille du citoyen François Joseph BELLOT, marchand épicier et Marie Jeanne
DUMONT ».
Parmi les témoins :
« Citoyen Antoine BELLOT, ex-curé, ci devant prêtre, oncle du côté
paternel de l'épouse ».
« Tous les dénommés
ci-dessus demeurant dans ladite commune ».
« Les party ont déclaré
n'avoir point de connaissance de leur domicile local actuel dudit BELOT et de
Marie Jeanne DUMONT ».
Le religieux signe BELOT et
non BELLOT comme dans le texte.
Marie Rosalie BELOT est née
à Reims le 5 septembre 1773, dans la paroisse St-Jacques. Ses parents se sont
mariés dans la même paroisse le 10 août 1773. Les parents de François Joseph
BELOT, et donc d'Antoine BELOT, son frère, sont Pierre Linge (sic) BELOT et
Antonie WILLOT. Ils étaient tous les deux décédés en 1773. Je n'ai pas retrouvé
ni leur profession, ni leur lieu de naissance. François Joseph BELOT était
« marchand boursier » en 1776, « marchand épicier » en 1797
et « tailleur à domicile » en 1811.
Martin BLIN est décédé le 7
août 1832 à Ailles. Il était devenu instituteur. Le 3 octobre 1833, Marie
Rosalie BELOT épouse à Ailles « Jean François PICART, commis cendrier, 56
ans, né à Bouconville, aujourd'hui domicilié à Mauregny en Haye » .
Jean François PICART est en
effet le « facteur cendrier » de la famille LORAIN de 1806 à 1849. Le
6 février 1825, « François PICART, 50 ans, charpentier, Nicolas Martin
GOBERT, 40 ans, cultivateur, ont déclaré que Marie Thérèse LEGUL, 55 ans est
décédée à Mauregny, le 5 de ce mois, épouse dudit François PICART survivant,
née à Bouconville, fille de Jean Claude LEGUL et de Blanche LECLERC, tous deux
décédés ».
Devenu veuf, il s'est
remarié, comme nous venons de le voir. Les deux époux sont décédés à Mauregny.
Le 20 janvier 1849, est
enregistré le décès de Jean François PICART : « Martin GOBERT, 64
ans, propriétaire à Mauregny et Joseph GOBERT, 22 ans, boulanger ont déclaré
que Jean François PICART, 72 ans, facteur cendrier à Mauregny, né à
Bouconville, marié à Marie Elisabeth BELLOT, fils de défunts Jean François et
marie Louise Leleu , est décédé. Les témoins : le premier gendre du défunt
et le deuxième petit fils du côté maternel. Jean Marie Donat BOITELLE,
maire ».
Et le 8 février 1861 Marie
Rosalie Elisabeth BELOT, décède à Mauregny : « Par devant Joseph
Sébastien LEMAIRE, maire de Mauregny Marie Rosalie Elisabeth BELOT, 82 ans,
rentière, veuve en secondes noces de jean François PICART domicilié à Mauregny,
fille de défunt François BELOT et d'une mère à nous inconnue est décédée.
Témoins Adolphe LAMY, 33 ans, instituteur, Constant PATIN, tailleur d'habits,
tous deux voisins de la défunte ».
4-Nicolas BOUCHE , moine de
l'abbaye de Vauclair
Religieux de Vauclair, il
est sacristain en 1790. Il est devenu prêtre à St Thomas en février 1793. Le 12
germinal an II (01 avril 1794), les officiers municipaux de St Thomas délivrent
« un certificat de vie pour le citoyen BOUCHé, ex religieux de
Vauclerc »
Le 10 pluviôse an VII (30
janvier 1800), BOUCHé, ministre du culte à Coucy-lès-Eppes prête serment à
Sissonne. Le 20 pluviôse an X (09 février 1802), Nicolas BOUCHé, ex religieux,
demeurant à Coucy-lès-Eppes est témoin dans un acte de gestion de cendrière
entre Jean François LORAIN et Thomas Exupert François de MIREMONT [Voir
brochure Les Cendrières, page 47]
Il sera curé d'Aizelles et
de Berrieux, où il est décédé le 24 mars 1825 [Braillon - Les derniers
cisterciens et cisterciennes des abbayes picardes à la Révolution - 1993].
Il faut noter que Monsieur
de MIREMONT, était l'ancien seigneur de Mauregny, Coucy-lès-Eppes, ancien baron
de Montaigu. Son frère était seigneur de Berrieux : et le berceau de la
famille de MIREMONT était le château de Belval, entre
Goudelancourt-les-Berrieux et St-Thomas.