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LE

JARDIN

DE

PLANTES
MEDICINALES
  [1]

 

 

 

 

ABBAYE DE VAUCLAIR

 

 

 

 

 

 

EN GUISE D’INTRODUCTION

 

 

Pâques 1966 : à l’initiative de l’Office Départemental du Tourisme de l’Aisne, le Groupe « Sources » arrive dans les ruines abandonnées de l’ancienne abbaye cistercienne de Vauclair, dans le Laonnois.

A cette époque, les ruines de cet admirable monastère du XIIlème siècle achevaient de mourir dans l’indifférence générale et au milieu d’une véritable jungle.

 

Aujourd’hui, Vauclair est devenu l’un des lieux les plus visités de l’Aisne.  Chaque année, des milliers de visiteurs défilent dans ce site superbe pour admirer les magnifiques vestiges cisterciens et pour visiter le musée des découvertes archéologiques.

Ce résultat est le fuit d’un immense travail bénévole réalisé par les jeunes du Groupe « Sources »,sous la direction de l’0ffice du Tourisme de l’Aisne et avec l’appui généreux du Conseil Général.

Le Groupe « Sources » n’a pas seulement pris en charge la fouille scientifique des ruines de Vauclair, mais aussi leur mise en valeur comme site de tourisme culturel.

Dans cette perspective, parmi d’autres projets, un souhait s’était fait jour peu à peu : implanter à Vauclair un jardin de plantes médicinales.  Aujourd’hui, ce projet est devenu une réalité vivante à laquelle un public croissant apporte un hommage admiratif et reconnaissant.

Ces pages n’ont d’autre prétention que d’aider les visiteurs à mieux comprendre la signification et le contenu du jardin des « simples » de Vauclair.

 

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I- POURQUOI UN JARDIN MEDICINAL À VAUCLAIR ?

 

La création d’un jardin de plantes médicinales à l’emplacement de l’ancienne apothicairerie monastique de Vauclair s’inscrit parfaitement dans la ligne des travaux réalisés depuis une dizaine d’années par les jeunes bénévoles du Groupe « Sources ».

Les principales raisons qui ont motivé cette décision sont d’ordre historique, pédagogique et écologique.

 

1 Une tradition historique.

 

D’aucuns prétendent que les premiers jardins, en Occident, se trouvaient dans les enceintes des grandes abbayes médiévales .

Toujours est-il que les jardins de plantes médi­cinales ont existé, comme une permanente tradition, aux abords des anciennes apothicaireries monastiques.  Elles approvisionnaient en médicaments les infirmeries des abbayes, aussi bien pour les soins à donner aux religieux des monastères que pour l’importante action caritative exercée par les abbayes à l’égard des popu­lations avoisinantes.

Un document fort précieux nous en fournit une preuve précoce : il s’agit du célèbre plan de l’abbaye de Saint-Gall (Suisse), daté avec certitude du IXè siècle.

Sur ce document remarquable, on observe qu’à l’Est du monastère, du côté du soleil levant, le plan prévoit qu’a côté de l’infirmerie se trouve « l’herbularius », jardin médicinal dont te plan de Saint-Gall nous énumère les 16 plantes qui y étaient cultivées.

Un autre document, également daté du IXè siècle, c’est le fameux poème « Hortulus », de Walafried Strabon, abbé du monastère de Reichenau (Allemagne).  Cet abbé, qui vécut entre 808 et 849, y détaille sur un mode lyrique les charmes et les vertus des diverses plantes du jardin médi­cinal de cette grande abbaye carolingienne.

En prenant au Xllè siècle la relève des abbayes béné­dictines, la grande vague des monastères cisterciens - si attachés au travail manuel - et à la culture de la terre ­donnent une place de choix aux jardins de plantes médicinales.  Celui de l’abbaye d’Orval (Belgique) fournissait certains remèdes aux cours princières ».

A Vauclair, la tradition a gardé le souvenir de l’ancien jardin de plantes médicinales et certains botanistes français affirment que les moines de Vauclair ont introduit des plantes nouvelles dans cette région.

 

2. Un instrument pédagogique.

 

L’implantation d’un jardin de plantes médicinales à Vauclair n’a pas uniquement une valeur de reconstitu­tion historique.

Avec son musée vivant, ses possibilités d’anima­tion et la beauté naturelle d’un cadre forestier intact, un site comme Vauclair devait attirer très rapidement l’attention des milieux enseignants de l’Aisne.

De plus en plus, des enseignants débarquent à Vauclair avec leurs élèves pour des leçons vivantes d’histoire, de botanique, de géographie, etc ...

En 1976, Vauclair est choisi comme l’une du deux antennes du Centre Permanent d’Initiation à l’Environ­nement (C.P.I.E.), que le département de l’Aisne a créé à Merlieux, à quelques kilomètres de Vauclair.

Mais les possibilités d’utilisation pédagogique de ce nouvel atout de Vauclair ne se limitent pas uni­quement au monde scolaire.  Des milliers d’adultes défilent à Vauclair.  Le souci d’accueil de ces visiteurs et les activités d’animation très souplement adaptées aux souhaits des groupes de visiteurs constituent une authentique forme de culture permanente, et notamment de culture populaire.

 

3. Une réalisation écologique.

 

Au cours d’une émission de télévision de l’ORTF, dans la série - si critique et si redoutée - « La France défigurée », de M. Péricard, la remise en valeur des ruines de l’abbaye de Vauclair fut citée comme un exemple de réussite de sauvegarde de l’environnement en Picardie.

Les vestiges architecturaux de Vauclair sont situés dans un magnifique enrobement forestier, encore remarquablement protégé. Mais certains dangers s’affirment au fur et à mesure de l’utilisation croissante du site par un nombre de plus en plus important de touristes.

Un jardin de plantes médicinales n’offre pas seulement les atouts d’une beauté naturelle végétale s’asso­ciant aux merveilles architecturales de l’art cistercien. Il permet une action de prospection et de sauvegarde écologique des nombreuses espèces végétales de cette région du Laonnois.

 

 

Il- COMMENT IMPLANTER UN JARDIN MEDICINAL A VAUCLAIR ?

 

1.-Le lieu choisi

 

Toutes les sources historiques -  plans anciens et documents descriptifs - nous assurent que les jardins de  plantes médicinales étaient toujours situés à côté

de l’infirmerie et de l’apothicairerie, protégés du Nord par ces deux constructions.  Cette disposition, essentiellement rationnelle et pratique, se comprend aisément.

Rappelons que, dans le plan architectural cis­tercien, les bâtiments d’infirmerie et leurs annexes forment souvent une sorte de petit monastère autonome, à l’Est de l’aile des moines (aile de la Salle du Chapitre et du Scriptorium), dans la proximité du noviciat.

À Vauclair, l’aile des moines du XIllè siècle est  toujours en place.  Par ailleurs, à l’emplacement prévisible, les fouilles de 1974 et 1975 ont permis de mettre au jour les vestiges des fondations des infir­meries successives. De surcroît, certaines descriptions très précises du XVIlè siècle confirment  l’emplacement et la disposition des bâtiments d’infirmerie.

La recherche archéologique et historique préa­lable a donc permis d’implanter le jardin de plantes médicinales à l’emplacement primitif.

A Vauclair, l’emplacement choisi s’intègre fort harmo­nieusement dans le plan de mise en page des vestiges sauvés.

En effet, le jardin des plantes médicinales s’in­tègre entre le musée actuel et le futur musée lapidaire de plein air.

 

2. Le mode de présentation.

 

Il existe plusieurs modes de présentation d’un jardin de plantes médicinales.  Certains dispersent les plantes médicinale aux pieds des bâtiments, à la manière de par­terres décoratifs.

Mis les documents anciens, qui nous livrent le plan habituel (notamment le remarquable plan de St-Gall), nous montre une disposition géométrique très rationnelle : à l’intérieur d’un espace clos (parfois le préau d’un cloître) carré ou rectangulaire, une série d’emplacements, respec­tivement réservés à une seule espèce par emplacement, sont disposés en damiers parmi des sentiers s’entrecroisant à angle droit.

A Vauclair, nous voulons rester fidèle a cette dispo­sition ancienne qui est certainement la plus pratique.  Elle est celle du jardin de plantes médicinales reconstitué dans les ruines de l’abbaye d’Orval (Belgique) , où le Groupe « Sources » fut constitué et où il se livra plusieurs années à la recherche archéologique.

Cette disposition ressemble à celle d’un damier de Jeu.  Comme unité de base, nous avons choisi des carrés d’un mètre carré, dont chacun sera réservé à une seule espèce.

Tous les visiteurs de Vauclair sont unanimes à reconnaître la beauté originale que cette disposition confère au jardin des plantes. Mais, au surplus, il semble que ce jardin en damiers offre aux plantes un équilibre d’humidité et de chaleur dont les résultats sont manifestes.

 

 

III- QUELLES SONT LES PLANTES CHOISIES ?

 

Comment avons-nous procédé pour le choix des plantes visibles à Vauclair ?

Tous les spécialistes savent que sur les listes habituelles des plantes dites « médicinales », on relève environ 200 espèces. Dans ce lot, on trouve une centaine de plantes dont l’usage médical est unanimement reconnu et apprécié. Une cinquantaine d’autres plantes offrent des propriétés thérapeutiques incontestables, mais à un degré d’efficacité plus atténué.  Il reste enfin une série de plantes dont l’usage médicinal fut extrêmement répandu jadis et qui formaient certains « classiques » des jardins monastiques.  Mais la science médicale contempo­raine s’interroge parfois sur leur efficacité.  Malgré ces réticences, nous avons voulu les conserver dans notre jardin de Vauclair, comme témoins des « simples » de jadis.

Ajoutons que, sauf certaines plantes de montagne ou du Midi, la majorité des plantes médicinales de Vauclair se trouvent dans le Laonnois, dont on sait qu’il constitue un paradis pour les botanistes.

Enfin, pour la découverte et l’implantation de ces espèces, il serait injuste de taire ici l’aide enthousiaste et compétente que nous avons reçue auprès de certains bota­nistes du Laonnois, tels que Mesdemoiselles F. et 0. Ballot.

 

 

REMARQUE PREALABLE

 

Pour chacune des plantes du jardin de Vauclair, le lecteur trouvera ici de manière résumée les indications suivantes :

Noms français et latin,

Noms populaires,

Nom flamand et nom allemand,

Etymologie,

Principes médicaux actifs qui sont contenus dans la plante,

Vertus médicinales de la plante,

Parties utilisées,

Remarques au sujet des dangers éventuels.

 

 

TERMES MEDICAUX UTILISES

 

Pour la description de chaque plante du jardin de Vauclair, nous avons indiqué les vertus médicinales. Il a fallu employer un certain nombre de termes médicaux qui semblent peu compréhensibles à première vue. Ces termes ne sont pas tellement nombreux et deviennent vite familiers si l’on veut consulter le lexique ci-joint.

 

 

LISTE ALPHABETIQUE DES PLANTES DE VAUCLAIR

 

ABSINTHE (Artemisia Absinthium L.)
Grande Absynthe, Herbe sainte, Herbe des vierges, Herbe aux vers.
Absint-alsem.
Wermut.
(Du grec « Artemis », nom grec de Diane).
Composées.
Principes actifs : huile essentielle, absinthinine, résines, tanin, acides, nitrates.
Emménagogue, vermifuge, apéritive, digestive, tonique.
On utilise les sommités fleuries et les feuilles.
A forte dose, l’absinthe est
toxique. Rare.

 

ACANTHE (Acanthus mollis L.)
Patte-d’ours, Acanthe à feuilles molles.
Acanthus -  Akanthus
(Du grec « akantha » : nom de la plante)
Principe actifs : sels minéraux, mucilage, glucides, tanin, substance amère.
Apéritive, cholérétique, émolliente, vulnéraire.
On utilise les feuilles fraîches et les fleurs.

 

ACHILEE MILLEFEUILLE (Achillea Millefolium L.)
Herbe aux charpentiers, herbe aux militaires, sourcils-de-Vénus, herbe aux coupures.
Duizendblad.  Edel-Schafgarbe.
(Du nom d’Achille qui, suivant la Fable, découvrit les vertus de la plante).
Composées.
Principes actifs : huile essentielle, résine, tanin, alcaloïde, glucoside.
Antiseptique, cicatrisant, antispasmodique, carminative.
On utilise les sommités fleuries, les feuilles et les graines.
Il existe une autre variété d’Achillée : l’Achillée stemutatoire (Achillea Ptarmica L.), peu utilisée aujourd’hui.

 

ACONIT NAPEL (Aconitum napellus L.)
Casque de Jupiter, Char de Vénus, Capuchon de Moine.
Blauwe monikskap.  Blauer Eisenhut.
(Aconitum :du grec  « rocher », qui pousse sur les rochers).
Renonculacées.
Principe actif : un alcaloïde nommé Aconitine.
Analgésique utilisé à dose extrêmement réduite (1/10 milligramme) surtout pour les névralgies faciales.
Plante extrêmement dangereuse.  Rare.
(Il existe une variété encore plus dangereuse nommée Aconit tue-loup (Aconitum vulparia Reichb).Elle était employée pour empoisonner les appâts à loups et à renards.

 

 

 

 

 

 

AGRIPAUNE CARDIAQUE (Leonurus cardiaca L.)
Cardiaire, Queue de Lion, Herbe aux tonneliers.
Hartsgespan.  Herzgespann.
(Du latin « leo » : lion, et du grec « oura » : queue : allusion à la forme des feuilles)
Labiées.
Principes actifs : huile essentielle, alcaloïde, glucosides, principe amer, tanin.
Antispasmodique, cicatrisante, détersive, emménagogue, expectorante, tonique.
On utilise les sommités fleuries fraîches.
Rare.

 

AIGREMOINE (Agrimonia eupatoria L.)
Herbe de Saint-Guillaume, Eupatoire des Anciens.
 Agrimonie.  Odermennig.
(Du grec «Argemone» : taie de l’oeil, allusion aux vertus ophtalmologiques de la
plante)
Rosacées.
Principes actifs : tanin, huile essentielle, gomme.
Astringent, anti-inflammatoire, cicatrisant, diurétique, résolutive, vulnéraire.  On utilise les sommités fleuries.

 

AIL DES OURS (Allium ursinum L.)
Ail sauvage.
Daslook. 
Bâren-Lauch.
(Du grec «Achlidion»).
Liliacées.
Principes actifs: allicine (antibiotique), enzymes, vitamines A, BI, B2, PP, C.
Antiseptique, hypotensive, diurétique, stimulant, tonique, vermifuge.
On utilise les bulbes.  Rare.

 

ALCHEMILLE (Alchemilla vulgaris L.)
Pied de Lion.
Kale vrouwenmantel.  Kahler Frauenmantel.
(Du gerc « alchumine » : alchimie, allusion aux alchimistes qui recueillaient la rosée de cette plante pour en faire de l’or).
Rosacées.
Principes actifs : tanin, acide ellagique.
Astringente, tonique.
On utilise les feuilles.

 

ALKEKENGE (Physalis alkekengi L.)
Coqueret, Amour-en-cage, Cerise-d’hiver, Herbe à la pierre.
 Lampionplant.  Blasenkirsche.
(Du grec « phusé » : vessie, allusion à la forme du calice qui ressemble à une vessie).
Solanacées.
Principes actifs : acide citrique, acide malique, vitamine C, glucides.
Diurétique, dépurative, sédative.
On utilise les baies (sans les calices), tiges, feuilles.
Toxique.

 

 ALLIAIRE (AlliaRia officinalis D.C.)
Herbe à l’ail, Velar alliaire, Julienne alliaire.
Look-zonder-look.  LauchKraut.
(Du latin allium: ail, allusion à l’odeur de la plante).
Crucifères.
Principes actifs : hétéroside azoté’, huile essentielle, enzyme.
Antiseptique, détersive, diurétique, expectorant, stimulant, vulnéraire.
On utilise toute la plante sans la racine.

 

ANCOLIE (Aquilegia vulgaris L.)
Aiglantine, Colombine, Cinq-doigts, Gants-de-Notre-Dame.
Akelei.  Gemeine Akelei.
(Du latin «aquila» : aigle, allusion à la forme des fleurs, en bec d’aigle).
Renonculacées.
Principes actifs : glucoside cyanogénétique, lipide, enzyme, vitamine C.
Calmante, antiseptique, astringente, détersive.
On utilise les graines, les fleurs, feuilles et racines.
Usage externe uniquement sur prescription médicale.

 

ANEMONE PULSATILLE (Anemone pulsatilla L)
Coquelourde, Coquerelle, Fleur aux Dames, Herbe au vent, Fleur de Paques.
Wildemanskrind.  Gemeine Kuhschelle.
(Du grec «anemos» : vent.
Renonculacées.
Principes actifs : anémonine, enzyme, tanin, saponine, stérols, huile grasse.
Antispasmodique, diurétique, expectorant, révulsive, sédative.
On utilise toute la plante.
A l’état frais, l’Anémone pulsatille est très dangereuse en usage interne.
Rare.

 

 

 

 

 

 

 

ANGELIQUE (Angelica Archangelica L.)
Angélique vraie, Herbe aux anges, Herbe du Saint Esprit.
Grote engelwortel.  Engelwurz.
(Du grec «aggelos» : ange)
Ombellifères.
Principes actifs : coumarine, acides, tanin, glucides.
Apéritive, antiseptique, carminative, digestive, stomachique, sudorifique, tonique.
On utilise les feuilles (printemps), la tige, les racines et les graines.

 

ANIS VERT (Pimpinella anisum L.)
Petit anis, Anis d’Europe.
Anijs.  Anis.
(Du grec «aninei» : faire jaillir, allusion aux vertus carminatives de la plante).
Ombellifères.
Principes actifs : huile essentielle (anéthol), protéine.
Antispasmodique, carminative, expectorant, stimulant, eupeptique.
On utilise les fruits.

 

 

ARMOISE (Artemisia vulgaris L.)
Herbe de la Saint-Jean, Artemise, Herbe de feu, Tabac de Saint Pierre.
 Bijvoet.  Gemeiner Beifuss.
(Du nom grec «Artemis» : Diane)
Composées.
Principes actifs: huile essentielle (cinéol et thuyone), résine, tanin, mucilage, inuline, vitamines A1, B1, B2 (dans les feuilles).
Antispasmodique, emménagogue, fébrifuge, tonique, vermifuge.
On utilise les sommités fleuries, les feuilles, les racines.
Plante toxique à dose élevée et interdite aux femmes enceintes.

 

ARNICA (Arnica montana L.)
Arnique des montagnes, Tabac des Vosges, Herbe à éternuer, Quinquina des pauvres, Plantain des Alpes, Herbe vulnéraire.
 Valkruid.  Berg-Wohlverleih.
(Etymologie obscure.  Peut-être une déformation du grec «ptarmica» qui signifie: fait éternuer).
Composées.
Principes actifs : huile essentielle, résine, tanin, acide malique, cire, gomme silicium, pigments.
Astringent, cicatrisant, sternutatoire, sudorifique.
Pas d’usage interne sans prescription médicale.
Rare

 

ARTICHAUT (Cynara scolymus L.)
 Artissok.  Artischocke.
(Du lombard «articioc» : nom de la plante).
Composées.
Principes actifs : peu connus, sans doute un principe cristallisé.
Cholagogue, cholérétique, apéritive, tonique, antidiarrhéique, dépurative, hypoglycémiant.
On utilise les feuilles (de la plante et non du légume). A consommer aussitôt après cuisson. Les artichauts cuits développent assez rapidement des toxines.

 

ARUM TACHETE (Arum maculatum L.)
Gouet, Pied de veau.
 
Gevlekte aronskelk.  Gefleckter Aronstab.
(Du grec «aron» nom de la plante .
Aracées.
Principes actifs : une saponine.
Peut être utilisé en usage externe contre les contusions.
Plante dangereuse.  Uniquement usage externe.

 

ASCLEPIADE DE CORNUT (Asclepias cornuti Decaisne)
Herbe à la ouate.
Zijdeplant.  Seidenflanze.
(Du grec «Asclepios» : Esculape, fils d’Apollon, dieu de la médecine
Asclépiadacées.
Principes actifs : saponines.
Antiasthmatique. 
Plante très toxique.  Rare

ASPERULE ODORANTE (Asperula odorata L.)
Reine des Bois, Petit muguet, Thé suisse, Muguet des Dames.
Lievevrouwbedstro.  Wald-Meister.
(Du latin «asper» : rude au toucher).
Rubiacées.
Principes actifs : coumarine, lipide, vitamine C (feuilles), pigment.  Antispasmodique, cholagogue, dépurative, diurétique, antiseptique, tonique, vulnéraire.
On utilise la plante entière (sauf les racines).

 

AUBEPINE (Crataegus oxyacantha L.)
Epine blanche, épine de mai.
Meidoorn.  Weissdom.
(Du latin «alba» blanche, et «spina» : épine)
Rosacées.
Principes actifs : pigments flavoniques, amines, dérivés terpéniques, histamine, tanin, vitamine C.
Antispasmodique, astringent, diurétique, fébrifuge, hypotensive, sédative. 
On utilise les fleurs en bouton, les baies (fin septembre) et l’écorce des jeunes rameaux.
Plante dangereuse si on ne respecte pas les doses.

 

BAGUENAUDIER (Colutea arborescens L.)
Balandier, Arbre à vessies, Séné bâtard, Glouglou, Pan-pan, Cloquette
Blazenstruik.  Blasenstrauch.
(Du languedocien «baganaudo», le baguenaudier est originaire de cette région).
Papilionacées.
Principes actifs : tanin, huile essentielle, acide colutéïque, sels minéraux,  vitamine C.
Laxative.
Plante dangereuse.  Uniquement sur prescription médicale.

 

BALLOTE (Ballota foetida Lam.)
Ballote noire, Ballote puante, Marrube noir, Marrube fétide.
Stinkende ballote.  Gottvergess.
(Du grec «ballo» : je repousse, allusion à l’odeur de la plante).
Labiées.
Principes actifs : tanin, saponoside, phytostérol, choline, lactone, sels minéraux.
Antispasmodique, cholérétique, sédative.
On utilise les sommités fleuries.

 

BARBAREE (Barbarea vulgaris R. Br.)
Cresson de terre, Herbe de Sainte Barbe, Herbe aux charpentiers, Herbe de Saint Julien, Roquette des marais.
Barbarakluid.  Echtes Barbarakraut.
(Herbe dédiée à Sainte Barbe, patronne des professions qui utilisent la poudre et le feu).
Crucifères.
Principes essentiels : Vitamine C.
Apéritive, détersive, vulnéraire.
On utilise les feuilles fraîches.

 

BARDANE (Arctium lappa L.)
Herbe aux teigneux, Oreille de géant, Gratteron.
Grote klis.  Grosse Klette.
(Du grec «arctos» : ours - allusion à l’aspect hirsute de la plante.  Bardane vient du Lyonnais «bardane» : punaise).
Composées.
Principes actifs : tanin, huile essentielle, potassium, résine, hétéroside, principe antibiotique.
Antidiabétique, antidiarrhéique, antiseptique, cholérétique, dépurative, diurétique, hypoglycémiante, sudorifique.
On utilise les racines fraîches, les feuilles et les graines.

 

BASILIC (Ocimum basilicum L.)
Oranger du savetier
Basiliscus.  Basilienkraut.
Labiées.
Principes actifs : huile essentielle (mélange d’estragol et de linalol).
Antispasmodique, sédatif.
On utilise les sommités fleuries et les feuilles.

 

BELLADONE (Astropa belladona L.)
Belle dame, Guigne de côte, Morelle furieuse.
Wolfskers.  Tollkirsche.
(Du grec «Atropos» : nom de l’une des Parques ; «Belladona» : nom italien qui signifie belle dame).
Solanacées.
Principes actifs : un acide atropique, plusieurs alcaloïdes (atropine, hyoscyamine, belladonine).
Sédative, antispasmodique.
Plante extrêmement dangereuse.  Devient plus rare.

 

BENOITE (Geum urbanum L.)
Benoîte officinale, Herbe de Saint Benoît, Herbe du bon soldat, Racine bénite.
Nagelkruit.  Echte Nelkenwurz.
(Du grec «geyein» : assaisonner, allusion à l’odeur des racines.
Au Xllème siècle, Sainte Hildegarde nomma cette plante «benedicta» herbe de Saint Benoît).
Rosacées.
Principes actifs : tanin, résine, principe amer, glucoside, vitamine C.
Astringente, fébrifuge, stomachique, sudorifique, tonique, vulnéraire.
On utilise les feuilles et les racines.
Dangereuse à dose élevée ou dans des récipients de fer.

 

BERCE (Heracleum Sphondylium L.)
Patte d’ours, Panais sauvage, Herbe au diable.
Bereklauw.  Wiesen Bärenklau.
(Du germanique «berz» : plante des marais - allusion à l’habitat de cette plante).
Ombellifères.
Principes actifs : fucoumarine, huile essentielle.
Aphrodisiaque, digestive, emménagogue, hypotensive, stimulante.
On utilise les racines, les feuilles et les fruits.

 

BETOINE (Stachys officinalis L. Trav.)
Bétoine vulgaire, Bétoine pourprée, Tabac des gardes.
Betonie.  Batunge.
(Du grec «stachus» : épi, disposition des fleurs).
Labiées.
Principes actifs : substance amère, tanin, bétaïnes, glucoside, saponoside. Apéritive, astringente, émétique, expectorante, purgative, sternutatoire, stomachique, vulnéraire.
On utilise la racine et les feuilles.
La racine peut provoquer des vomissements.

 

BLEUET (Centaurea Cyanus L.)
Casse lunettes, Bluet, Blavette, Barbeau, Aubifoin.
Korenbloem.  Kornblume.
(Le nom vient de la couleur des fleurs).
Composées.
Principes actifs : tanin, pigments flavonoïdes, glucoside.
Astringent, adoucissant, dépuratif, diurétique.
En usage externe : affections des yeux.
On utilise la plante entière.  Devient rare.

 

BOUILLON  BLANC (Verbascum Thapsus L.)
Cierge Notre Dame, Herbe à Bonhomme, Blanc de mai.
Koningkaars.  Kleinblütige Kônigskerze.
(Altération de «barbascum» : barbe - allusion aux étamines qui ont des barbes).
Scrofulariacées.
Principes actifs : huile, mucilage, saponoside.
Dépurative, diurétique, émolliente, pectorale, rafraîchissante, sédative.
Filtrer les préparations pour éliminer les poils.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

BOURDAINE (Frangula Alnus Mill.)
Nerprun noir, Bourgène, Aulne noir, Bois noir.
Sporkehout.  Pulverholz.
Du vieux français «Bourd» : bâtard - allusion à la ressemblance avec le nerprun ou l’aulne).
Rhamnacées.
Principes actifs : tanin, hétérosides anthracéniques, mucilage, gomme.
Cholagogue, cicatrisante, laxative, purgative.
On utilise l’écorce des tiges.
Purgatif violent.
Ne pas utiliser sans contrôle médical.

 

BOURRACHE (Borago  officinalis L.)
Langue de boeuf.
Bernagie.  Borretsch.
(De deux mots arabes «abou» qui signifie «père» et «rash» qui signifie «sueur» - allusion aux vertus sudorifiques de cette plante).
Borraginées.
Principes actifs : nitrate de potassium, tanin, résine, mucilage, saponine.
Sudorifique, adoucissant, dépurative.
On uti
lise les fleurs et le suc des tiges.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

BRUNELLE (Brunella vulgaris L.)
Brunette, Charbonnière, Herbe au charpentier, Petite Consoude.
Brunel.  Kleine Braunelle.
(De l’allemand «braun» : jaune - allusion à la couleur brune du calice).
Labiées.
Principes actifs : tanin, traces de lipides et d’essences, principes amers et résineux.
Astringente , cicatrisante, détersive, vulnéraire. 
On utilise la plante entière (sans la racine).

 

BRUYERE (Calluna vulgaris (L.) Hull).
Brande, Grosse, Bucane, Péterolle.
Struikheide.  Heidekraut.
(Du grec «calluno» : je balaye - allusion à l’emploi de cette plante comme balai).
Ericacées.
Principes actifs : arbutile, résine, éricinoll, tanin, acides fumarique et citrique carotène, amidon, gomme.
Antiseptique, astringente, diurétique.
On utilise les sommités fleuries.

 

BRYONE (Bryonia dioica Jacq.)
Heggerank.
Zaünrübe.
(Du grec « bruo » : je végète avec force).
Cucurbitacées.
Principes actifs : principes amers non saturés (cucurbitacines).
Purgatif drastique.
Plante dangereuse. Uniquement sous contrôle médical. Les baies sont toxiques.

 

BUGLE RAMPANTE (Ajuga reptans L.)
Petite Consoude, Herbe à la coupure, Herbe au charpentier, Herbe de Saint-Laurent, Consyre.
Kruipend zenegroen. Kriechgünsel.
(Du latin « abigo » : « je chasse » …. les maladies).
Labiées.
Principes actifs : tanin, saponine, glucoside.
Vulnéraire, tonique et astringente.
Entre dans la composition du thé suisse.
On utilise la plante entière sans les racines.

 

BUGRANE (Ononis spinosa L.)
Arrête-bœuf, Bougrane, Bougraine, Bougrande, Tendron, Agaloussés.
Kattedoorn. Dornige Hauhechel.
(Du grec « onos » : âne, et « onemi », je délecte : allusion au goût des ânes pour cette plante).
Papilionacées.
Principes actifs : tanin, résine, amidon, glucosides, ononine, orocol.
Antiseptique, astringente, dépurative, diurétique, sudorifique.
On utilise les fleurs et les feuilles.

 

CALAMENT (Calamintha officinalis Moench.)
Baume sauvage, Pouliot de montagne, Calament de montagne.
Bergsteentijm. Bergminze.
(Du grec « kalos » et du grec « mintha » : la belle menthe.)
Labiées.
Principes actifs : peu de principes connus, une essence, des enzymes.
Antispasmodique, stomachique et tonique.
On utilise la tige feuillue et fleurie.
Il existe plusieurs sous-espèces.

 

CAMOMILLE (Anthémis nobilis L.)
Camomille romaine, Camomille odorante, Camomille noble.
Roomse Kamille. Römische Hundskamille.
(Du grec « anthos » : fleur).
Composées.
Principes actifs : huile essentielle, choline, soufre, phosphore, fer, acides gras.
Tonique amer, antispasmodique, eupeptique, digestive, vulnéraire.
On utilise les tiges feuillues et fleuries.

 

CAPUCINE (Tropaeolum majus L.)
Grande Capucine, Cresson d'Inde.
Oosindische kers. Kopuzienerkresse.
(De l'Italien « capuccio » : cape, allusion à la forme des fleurs.
Tropæloacées.
Principes actifs : un hétéroside sulfuré, huile essentielle, vitamine C, antibiotique.
Antiscorbutique, emménagogue, expectorante, tonique, vésicante.
On utilise les feuilles fraîches et les sommités fleuries.

 

CARDAMINE DES PRES (Cardamine pratensis L.)
Cardamine.
Pinksterbloem. Wiesen-Schaumkraut.
(Du grec « kardamon » : cresson).
Crucifères.
Principes actifs : peu connus.
Tonique, antiscorbutique, expectorante.

 

CARDERE (Dipsacus silvestris Mill.)
Peigne-de-loup, Baignoire-de-Venus, Cabaret-des-Oiseaux.
Wilde Kaardebol. Wilde Karde.
(Du grec « dispan akeomai » : je guéris la soif, allusion au réceptacle à eau de pluie que constitue la base des feuilles, d'où le nom populaire cabaret des oiseaux. Le nom français vient du latin « carduus » : chardon).
Dipsacacées.
Principes actifs : glucosides, sels minéraux.
Apéritive, dépurative, diurétique, sudorifique.
On utilise la racine.

 

CASSIS (Ribes nigrum L.)
Groseilliers noir.
Zwarte bes. Schwarze Johannisbeere.
(D'un mot arabe qui signifie aigre)
Grossulariacées.
Principes actifs : une huile essentielle (avec l'acide quinique et une oxydase fort active).
Diurétique, antirhumatisant, légèrement astringent et tonique.
On utilise les feuilles fraîches ou séchées.

 

CATAIRE (Nepeta Cataria L.)
Herbe aux chats, Menthe du chat.
Kattekruid. Katzenminze.
(Du bas latin « catus » : chat).
Labiées.
Principes actifs : carvacrol, thymol, lactone, acide népétalique.
Antispasmodique, carminative, emménagogue, stomachique, tonique, vulnéraire.
On utilise les feuilles et les sommités fleuries. Rare.

 

PETITE CENTAUREE (Erythraea Centaurium Pers.)
Herbe au centaure, Erythrée, Fiel de terre, Herbe à la fièvre, Herbe à Chiron, Gentiannelle.
Duizendguldenkruid. Echtes Tausengüldenkraut.
(Du grec « eruthros » : rouge. « Centaurée » vient de l'allusion au centaure Chiron qui soigna avec cette plante le pied d'Héraclès).
Gentianacées.
Principes actifs : un glucoside amer, résine.
Tonique amer, stimulant digestif, fébrifuge, vermifuge.
On utilise les sommités fleuries et les tiges. A forte dose, elle est irritante pour le tube digestif.

 

CHANVRE (Cannabis sativa L.)
Hennep. Hanf.
(Du grec « kannabis » : nom de la plante.
Cannabacées.
Principes actifs : résine (inflorescence femelle).
Analgésique, antispasmodique, sédatif.
Le chanvre textile du Jardin de Vauclair (Cannabis sativa) n'est pas un stupéfiant comme le chanvre indien (Cannabis Indica L.) [i]

 

CHARDON MARIE (Silybum Marianum Gaertn.)
Artichaut sauvage, Chardon de Notre-Dame.
Mariadistel. Mariendistel.
(Une légende attribue las taches blanches des feuilles aux gouttes de lait tombées du sein de la Vierge allaitant l'enfant Jésus, durant la fuite d'Egypte).
Composées.
Principes actifs : huile essentielle, principe amer, flavonoïdes, tyramine, histamine.
Cholagogue, cholérétique, diurétique, tonique, hypertenseur.
On utilise les feuilles et les graines.
Les graines peuvent être toxiques. Rare.

 

CHELIDOINE (Chelidonium majus L.)
Eclaire, Herbe aux verrues, Herbe d'hirondelle, Herbe de Sainte Claire, Herbe aux boucs.
Stinkende gouwe. Gemeines Schöllkraut.
(Du grec « chelidon » : hirondelle, allusion à l'époque de la floraison qui coïncide avec l'arrivée des hirondelles.
Papavéracées.
Principes actifs : une dizaine d'alcaloïdes (notamment la chelidonine), saponine, pigment acide.
Dépuratif, antispasmodique, cholérétique, hypotenseur, caustique.
On utilise les feuilles et les racines.
Dangereuse en usage interne (sauf prescription médicale).

 

CHEVREFEUILLE (Lonicera Periclymenum L.)
Herbe à la Vierge, Barbe de chèvre.
Wilde kamperfoelie. Wildgeissblatt.
(Du latin « caprifolium » : feuille des chèvres).
Caprifoliacées.
Principes actifs : acide salicylique, mucilage, essence, glucoside.
Antiseptique, astringent, détersif, diurétique, sudorifique.
Les baies sont toxiques.

 

CHICOREE SAUVAGE (Cichorium Intybus L.)
Chicorée amère, Barbe-de-capucin, Yeux-de-chat, Laideron.
Wilde chicorei. Zichorie.
(Du grec « kichora » : nom de la chicorée).
Composées.
Principes actifs : sels minéraux, glucides, lipides, protides, vitamines B.
Apéritive, cholagogue, cholérétique, dépurative, diurétique, fébrifuge, laxative, stomachique, tonique.

 

CHIENDENT (Aegropyrum repens L.)
Chiendent officinal, Petit chiendent, Froment rampant.
Kweek. Gemeine Quecke.
(Nom ancien : dent de chien, allusion à la forme de la plante).
Graminées.
Principes actifs : sels minéraux, huile essentielle, triticine.
Diurétique, adoucissant, dépuratif, émollient.
On utilise le suc de la plante et les racines.

 

GRANDE CIGUË (Conium maculatum L.)
Ciguë tachetée, Ciguë officinale.
Gevlekte Scheerling. Gefleckter Schierling.
(Du grec « conos » : en cône, allusion à la forme du fruit).
Ombellifères.
Principes actifs : plusieurs alcaloïdes (notamment la conine).
Plante extrêmement dangereuse  qui ne peut servir qu'à dose infinitésimale et sous prescription médicale comme sédatif.

 

CIRCE (Circaea Lutetiana L.)
Herbe de la sorcière.
Heksenkruid. Gemeines Hexenkraut.
(Du nom de Circé, la magicienne de la mythologie grecque).
Onagracées.
On attribuait jadis à cette plante des principes aphrodisiaques (philtres d'amour).

 

CLEMATITE DES HAIES (Clematis Vitalba L.)
Vigne blanche, Herbe aux gueux, Cheveux-de-la-Bonne-Dame, Berceau de la vierge.
Bosrank. Gemeine Waldrebe.
(Du grec « klema » : sarment, allusion au caractère de liane de cette plante.
Renonculacées.
Principes actifs : saponine, alcaloïde, protoanémonine.
Révulsive.
Dangereuse. Uniquement en usage externe et contrôle médical.

 

COCHLEARIA (Cochlearia officinalis L.)
Herbe au scorbut, Cranson officinal, Herbe aux cuillers.
Lepelblad. Echtes Löffelkraut.
(Du latin « cochlear » : cuiller).
Crucifères.
Principes actifs : iode, sels minéraux, tanin, vitamine C, hétéroside soufré.
Antiscorbutique, dépuratif, détersif, eupeptique, rubéfiant, stomachique.
On utilise la plante entière fraîche. Rare.

 

COGNASSIER (Cydonia vulgaris Pers.)
Kwee. Quitte.
(Du grec « kudonia mala » : pommes de Cydonea (ville de Crête).
Rosacées.
Principes actifs : sucre, tanin, acide malique, pectine.
Astringent, adoucissant, antidiarrhéique.
On utilise les fruits mûrs.

 

COLCHIQUE (Colchicum autumnale L.)
Tue-chien, Safran bâtard.
Herfsttijloos. Herbstzeitlose.
(Du grec « Colchos », nom de lieu désignant l'habitat de la plante).
Colchicacées.
Principe actif : un alcaloïde (la colchicine).
remède contre la goutte.
Plante très dangereuse.

 

CONSOUDE (Symphytum officinalis L.)
Consoude officinale, Herbe à la coupure, Herbe aux charpentiers, Langue-de-vache, Oreille d'âne.
Smeerwortel. Beinwell.
(Du latin « consolidare » : consolider, allusion aux vertus de la plante.
Borraginacées.
Principes actifs : tanin, mucilage, huile essentielle, allantoine, glucides, alcaloïde.
Cicatrisante, adoucissante, astringente, béchique, émolliente.
On utilise les racines.

 

COQUELICOT (Papaver rhoeas L.)
Pavot coquelicot, Pavot des champs, Ponceau, Chaudière d'enfer, Gravesolle.
Klaproos. Klatschmohn.
(Etymologie douteuse. Peut-être une altération de « cocorico » allusion à la fleur qui fait penser à la crête d'un coq).
Papavéracées.
Principes actifs : un peu d'alcaloïdes anthocyanosides.
Adoucissant, antitoussif, sédatif, antispasmodique. On utilise les pétales.
Plante toxique à dose élevée.

 

CORIANDRE (Coriandrum sativum L.)
Persil arabe.
Koriander.
Koriander.
(Du grec « koriandron » : nom d'une plante utilisée comme condiment).
Ombellifères.
Principes actifs : une essence constituée de coriandrol.
Exitante, stimulante, vulnéraire, antispasmodique, antiseptique, carminative.
Dangereuse à doses excessives. Rare.

 

CYNOGLOSSE (Cynoglossum officinale L.)
Langue-de-chien, Herbe d'Antal.
Hondstong. Echte Hundszunge.
(Du grec« kunos » : chien et « glotta » : langue, allusion à la forme des feuilles.
Borraginacées.
Principes actifs : alcaloïdes, mucilage, résine, tanin, huile essentielle.
Astringente, calmante, émolliente.
On utilise les feuilles fraîches, et aussi la racine.

 

DAPHNE LAUREOLE (Daphne laureola L.)
Lauréole, Auréole, Laurier des bois.
Zwart peperboompje. Loorbeer-Seidelbast.
(Du grec « Daphne », nom de la nymphe, fille de Pénée).
Daphnoïdées.
Principes actifs : un glucoside (la daphnine).
Vésicant, purgatif (?)
Plante dangereuse. Rare.

 

DIGITALE (Digitalis purpurea L.)
Gant de bergère, gant de Notre Dame.
Vingerhoedskruid. Roter Fingerhut.
(Du latin « digitus » : doigt).
Scrofulariacées.
Principes actifs : digitonine, digitaléine, digitaline, acides digitalique, antirhinique et digitoléique, tanin, inosite, huiles essentielles, un pigment jaune.
Le meilleur des cardiotoniques.
Plante extrêmement toxique. Sous contrôle médical et à dose infinitésimale. Rare.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

DOMPTE VENIN OFFICINALE (Vincetoxicum officinale Moench).
Dompte-venin, contre-poison.
Engbloem. Schwalbenwurz.
(Du latin « vincere » : vaincre et « toxicum » : venin).
Asclépiadacées.
Principes actifs : saponines.
Sudorifique, Emétique (la racine), employée autrefois contre la peste.
Plante dangereuse. Rare.

 

DOUCE AMERE (Solanum dulcamara L.)
Morelle grimpante.
Bitterzoet. Bittersüsz.
(Du latin « solari » : « soulager », allusion aux vertus calmantes de la plante.
Solanacées.
Principes actifs : acide dulcamarique, acide dulcamarétique et glucacide alcalin (solacéine).
Dépurative, diurétique, antilaiteuse, laxative.
On utilise les écorces des jeunes rameaux, les feuilles séchées. Les baies sont toxiques.

 

EGLANTIER (rosa canina L.)
Rosier sauvage, rosier des bois, Rosier des chiens.
Hondsroos Hundsrose.
(Du latin populaire « aquilentum » : aigu, allusion aux épines)
Rosacées.
Principes actifs : vitamines A, B, E, K, PP, C, tanin, pectine.
Antiscorbutique, astringent, cicatrisant, diurétique, laxatif, tonique
On utilise les boutons floraux, les feuilles et les fruits.

 

EPIAIRE DES BOIS (Stachys silvatica L.)
Ortie puante, Panacée des laboureurs.
Bosandoorn. Wald-Ziest.
(Du grec « stachys » : épi, allusion à la forme des fleurs).
Labiées.
Principes actifs : huile volatile.
Antispasmodique, emménagogue, sédative.
On utilise les sommités fleuries.
Il existe plusieurs espèces d'épiaires, et notamment l'Epiaire des Marais (Stachys palustris L.) dont les propriétés sont quasi identiques.

 

EPILOBE A FEUILLES ETROITES (Epilobum angustifolium L.)
Epilobe en épi, Osier fleuri, Laurier de Saint-Antoine.
Wilgeroosje. Wald-Weidenröschen.
Du grec « épi» : sur, et du grec « lobos » : lobe : allusion à la corolle qui se trouve sur l'ovaire de cette plante.
Oenothéracées.
Principes actifs : tanin, pectine, mucilage.
Astringent, émollient, hémostatique, vulnéraire.
On utilise racines et fleurs.

 

EPINE VINETTE (Berberis vulgaris L.)
Vinettier, Oseille des bois.
Zuurbes. Sauerdorn.
(Du grec « berberi » : coquille, allusion à la forme des fleurs).
Berbéridacées.
Principes actifs : alcaloïdes, vitamine C.
Apéritive, cholagogue, diurétique, laxative, stomachique, tonique.

 

ERYSIMUM (Sisymbrium officinale (L.) Scop.)
Erysimum-Velar, Herbe-aux-chantres, Tortelle, Moutarde des haires
Raket. Wege Ranke.
(Du grec « eruo » : je tire, et du grec « Oïmos » : chant : qui facilite le chant, allusion aux vertus de la plante).
Crucifères.
Principes actifs : une essence sulfurée (essence allylique).
Un des rares remèdes pour les cordes vocales.
On utilise les sommités fleuries et les feuilles fraîches.

 

ESTRAGON (Artemisia Dracunculus L.)
Dragonne, Serpentine.
Dragon. Beifuss.
(Du nom grec « Artémis » : Diane).
Composées.
Principes actifs : huile essentielle (estragol), coumarine.
Antiseptique, antispasmodique, apéritif, stimulant, vermifuge.

 

EUPATOIRE CHANVRINE (Eupatorium cannabinum L.)
Chanvre d'eau, Chanvrine, Herbe de Sainte Cunégonde.
Leverkruid. Wasserdost.
(Plante consacrée à Mithridate Eupator, roi du Pont).
Composées.
Principes actifs : résine, tanin, essence, inuline, fer, principe amer.
Apéritive, cholagogue, diurétique, dépurative, stimulante, vulnéraire.
On utilise les feuilles et les racines à 'état frais uniquement.

 

EUPHORBE EPURGE (Euphorbia Lathyrus L.)
Epurge, Catherinette, Petite Catapuce.
Kruisbladige wolfsmelk.
Springwolsmilch.
(Du nom du médecin grec Euphorbe).
Euphorbiacées.
Principes actifs : une résine.
Révulsive, Emétique, Drastique.
Plante toxique.

 

FENOUIL SAUVAGE (Anethum foeniculum L.)
Fenouil commun, Anis doux, Fenouil des vignes.
Venkel. Fenchel.
(Du latin « feniculus » : petit foin).
Ombellifères.
Principes actifs : huile essentielle (riche en anéthol), sels minéraux, vitamines A, B, C.
Antispasmodique, apéritif, digestif, diurétique, emménagogue, expectorant, tonique, vulnéraire.
On utilise les feuilles fraîches, les racines et les fruits.

 

FICAIRE (Ficaria ranunculoides Roth.)
Herbe au fic, Petite Chélidoine, Herbe aux hémorroïdes, Bouton d'or.
Speenkruid. Scharbockskraut.
(Du latin « ficus » : figue, allusion à la forme des racines).
Renonculacées.
Principes actifs : huile essentielle, saponine, vitamine C.
Analgésique, anti-inflammatoire, contre les hémorroïdes.
On utilise les tubercules (après floraison), les feuilles (avant floraison), le suc frais.
Plante dangereuse.

 

FOUGERE MALE Polystichum filix mas Roth.)
Mannetjesvaren. Gemeiner Wurmfarn.
(Du grec « polis » : plusieurs, et « stichos » : rangée : allusion aux nombreuses rangées de spores qui se trouvent sous les feuilles).
Polypodiacées.
Principes actifs : Filicine.
Vermifuge (la seule plante capable de combattre le ténia), antiparasitaire, détersive.
On utilise la racine.
Toxique pour les enfants et, à dose élevée, pour les adultes.

 

FRAGON (Ruscus aculeatus L.)
Petit Houx, Houx frelon.
Muisdoorn. Stechender Mäusedorn.
(du latin « ruscus », buisson épineux).
Liliacées.
Principes actifs : huile essentielle, saponiside, résine, calcium, potassium.
Vasoconstricteur, médicament des insuffisances veineuses, diurétique.
On utilise les racines (en automne). Rare.

 

FRAISIER SAUVAGE (Fragaria vesca L.)
Fraisier des bois, Capron, Caperonnier.
Bosaardbei. Walderbeere.
(Du latin « fragro » : je sens bon, allusion à la bonne odeur du fruit).
Rosacées.
Principes actifs : vitamine C, sels minéraux, glucides et surtout tanin.
Astringent, calmant, dépuratif, diurétique, tonique.
Cesser la consommation dès qu'il y a des phénomènes d'intolérance.

 

FRAMBOISIER SAUVAGE (Rubus Idaeus L.)
Ronce du mont Ida.
Framboos. Himbeere.
(Sans doute du germain « brambasia » ?)
Rosacées.
Principes actifs : acide citrique, vitamine C, sucre, cellulose, sels minéraux.
Antiscorbutique, apéritif, astringent, dépuratif, diurétique, emménagogue, laxatif, sudorifique, tonique.
On utilise les fleurs, les feuilles et les fruits.

 

FUMETERRE (Fumaria officinalis L.)
Fiel de terre, Pisse-sang, Herbe à la veuve, Pied-de-géline.
Duivekervel. Gemeiner Erdrauch.
(Du latin « fumus » : fumée, allusion à l'odeur de cette plante).
Fumariacées.
Principes actifs : tanin, potassium, acide fumarique, alcaloïdes.
Diurétique, tonique, régulateur de la cholérèse (foie), stomachique, tonique.
On utilise toute la plante fleurie (sauf les racines).

 

FUSAIN D'EUROPE (Evonymus europaeus L.)
Bonnet carré, Bonnet de prêtre.
Kardinalmuts. Pfaffenhütchen.
(Du latin « fusus» : fuseau, allusion aux tiges transformées en fusain après carbonisation en vase clos).
Célastracées.
Principes actifs : tanin, lipides, acides organiques, pigments, vitamine C, alcaloïdes.
Cholagogue, détersif, émétique, insecticide, purgatif.
Plante toxique. Uniquement sur ordonnance médicale.

 

GALEGA (Galega officinalis L.)
Lavanèse, Rue des chèvres, Lilas d'Espagne, Faux Indigo
Galega. Geissraute.
(Ethymologie incertaine. Peut-être du latin « Gallia», herbe de la Gaule).
Papilionacées.
Principes actifs : dérivés flavoniques, alcaloïde.
Diurétique, hypoglycémiant, sudorifique, galactagogue.
Ne jamais utiliser la plante fraîche. Rare.

 

GARANCE (Rubia tinctorum L.)
Rouge des teinturiers.
Meekrap. Krapp.
(Du latin  « ruber» : rouge, allusion à la teinture que produisait cette plante).
Rubiacées.
Principes actifs : hétérosides anthraquinoniques.
Apéritive, astringente, cholérétique, diurétique, emménagogue, laxative, tonique.
On utilise la racine. Rare.

 

GENET A BALAI (Cytisus scoparius (L.) Link).
Genêt commun, Spartier à balai, Brande, Genettier, Juniesse.
Brem. Besengister.
(Du latin  « genesta» : genêt).
Papilionacées.
Principes actifs : alcaloïdes dont la spartéine, pigments flavoniques, sels minéraux, huile essentielle.
Cardiotonique, dépuratif, diurétique, hypertenseur, vaso-constricteur.
On utilise les fleurs en bouton et les jeunes rameaux.
Plante dangereuse. A utiliser sous prescription médicale.

 

GENET D'Espagne (Spartium juneum L.)
Spartier à tiges de jonc.
(Du latin  « genesta» : genêt).
Papilionacées.
Principes actifs : surtout un alcaloïde (la spartéine).
Mêmes vertus que le genêt à balai et même usage.
Plante dangereuse, ne pas utiliser sans prescription médicale.

 

GENEVRIER (Juniperus communis L.)
Genièvre, Petron, Petrot.
Jeneverbes. Wacholder.
(Du celte  « juneprus» : âcre).
Cupressacées.
Principes actifs : huile essentielle, résine, glucides, acides organiques.
Apéritif, diurétique, dépuratif, carminatif, emménagogue, rubéfiant.
On utilise les rameaux feuillus et les fruits.
Dangereux à dose élevée.

 

GENTIANE (Gentiane lutea L.)
Grande gentiane, Quinquina indigène.
Gele gentiaan. Gelber Enzian.
(De  « Gentius », roi d'Illyrie qui aurait découvert cette plante).
Gentianacées.
Principes actifs : essence, alcaloïde, pigment, vitamine C, pectine, glucosides amers.
Apéritive, fébrifuge, stomachique, tonique, vermifuge.
On utilise la racine séchée.
Ne pas dépasse les doses prescrites. Rare.

 

GERANIUM ROBERT (Geranium Robertianum L.)
Herbe à Robert, Bec-de-grue, Fourchette-du-diable, Geranion, Herbe rouge.
Robertskruid. Ruprechtskraut.
(Du grec « genarnos» : grue, allusion à la forme du fruit en bec de grue).
Geraniacées.
Principes actifs : tanin, huile essentielle, substance amère, vitamine C, résine.
Astringent, antispasmodique, diurétique, hémostatique, tonique, vulnéraire.
On utilise les sommités fleuries.

 

GERMANDREE PETIT CHENE (Teucrium Chamaedrys L.)
Germandrée officinale, Chenette, Petit Chêne, Chasse-fièvre, Chêneau.
Echte gamander. Edelgamander.
(Du nom « Teucer », roi de Troie)
Labiées.
Principes actifs : tanin, huile essentielle, principes amers.
Fébrifuge, digestive, tonique, vulnéraire, antiseptique.
On utilise les sommités fleuries.

 

GLOBULAIRE (Globularia vulgaris L.)
Marguerite bleue, Boulette.
Kogelbloem. Gemeine Kugelblume.
(Du latin « globus » : globe, allusion à la disposition des fleurs).
Globulariacées.
Principes actifs : hétérosides, tanin, résine, résine, vitamine C.
Cholagogue, purgative, stomachique, sudorifique.
On utilise les feuilles.
Dangereuse à dose trop élevée. Rare.

 

GREMIL (Lithospernum officinale L.)
Herbe aux perles, Millet perlé.
(Du grec : « lithos » pierre).
Borraginacées.
Principes actifs : sels minéraux, mucilages, pigments.
Diurétique.
On utilise les fruits et les feuilles. Rare.

 

GUIMAUVE (Althaea officinalis L.)
Guimauve officinale, Althée, Mauve blanche.
Heemst. Echter Eibisch.
(Du grec « altho » : je guéris. Guimauve vient peut-être du latin bis-malva (double mauve).
Malvacées.
Principes actifs : mucilage, sels minéraux, glucides, vitamine C.
Adoucissante, béchique, émolliente.
Toxique si on la mêle à l'alcool fort, au tanin ou au fer.
On utilise toute la plante. Rare.

 

HEPATIQUE (Hepatica nobilis Mill.)
Herbe au foie, Herbe-de-la-Trinité.
Leverbloempje. Leberblümchen.
(Du grec« épar » : foie, allusion aux vertus de la plante).
Renonculacées.
Principes actifs : glucoside, enzymes, saponine.
Astringente, cicatrisante, diurétique.
On utilise uniquement les feuilles séchées.
Plante dangereuse : ne pas utiliser les fleurs ni les racines. Rare.

 

HIEBLE (Sambucus Ebulus L.)
Petit Sureau, Sureau nain, Sureau sauvage, Herbe à l'aveugle.
Kruidvlier. Zwergholunder.
(Du grec « sambuche » : flûte, allusion à la tige qui servait à faire des flûtes).
Caprifoliacées.
Principes actifs : huile essentielle, glucides, acides, tanin, enzymes, pigments anthocyaniques.
Cicatrisante, purgative, résolutive, sudorifique.
On utilise la racine et l'écorce, et les fleurs.
Plante dangereuse. Ne pas confondre avec le vrai sureau (arbre), dont les baies sont comestibles.
Celles du Hièble sont toxiques.

 

HOUBLON (Humulus Lupulus L.)
Vigne du Nord. Salsepareille nationale, Couleuvrée septentrionale.
Hop. Hopfen.
(Du latin « humus » : terre, allusion au caractère rampant de cette plante).
Cannabinacées.
Principes actifs : alcaloïde, lupuline, oestrogènes.
Antalgique, antiseptique, antispasmodique, apéritif, digestif, sédatif.
On utilise les cônes de la plante femelle et le lupulin (poussière qui recouvre les cônes).

 

HOUX (Ilex aquifolium L.)
Grand Houx, Houx épineux, Greou, Housson, Bois franc.
Hulst. Stechpalme.
(Du latin « Ilex », nom de l'Yeuse (Chêne vert)
Aquifoliacées.
Principes actifs : tanin, ilicine.
Antispasmodique, émollient, fébrifuge, tonique.
Ne pas consommer les baies (violemment purgatives).
On utilise les feuilles et l'écorce (au printemps).

 

HYSOPE (Hyssopus officinalis L.)
Hiope.
Hyssop. Ysop.
(Du grec « ussopos »).
Labiées.
Principes actifs : huile essentielle, glucoside, tanin, choline.
Stimulante, expectorante, stomachique, vulnéraire, antispasmodique, dépurative.
On utilise les sommités fleuries.

 

INULE DYSENTERIQUE (Publicaria dysenterica L. Bernh.)
Herbe de Saint Roch, Herbe dysentérique, Inule des prés.
Heelblaadjes. Grosses Flohkraut.
(Du grec « ideo » : j'évacue, allusion aux propriétés de la plante).
Composées.
Principes actifs : inuline, matières pectiques et résineuses.
Antidysentérique, vulnéraire.

 

IPOMEE (Ipomea Purga Hayne).
Turbith vegetal.
Dagbloem.
Trichter-Winde.
(Du grec « ipome ».
Convolvulacées.
Principes actifs : une résine formée d'hétérosides.
Entrait jadis dans la composition d'une eau de vie allemande qui était un purgatif drastique.
Dangereuse.

 

JASMIN (Jasminum officinale L.)
Jasmin commun, Jasmin à petites fleurs, Jasmin turc.
Jasmijn. Jasmin.
(Du persan « jasemin ».
Oléacées.
Principes actifs : une huile essentielle avec du linalol et des esters acétiques, une cétone (la jasmone).
Antispasmodique, aromatique, hypnotique.
On utilise les fleurs.

 

JOUBARBE (Sempervivum tectorum L.)
Joubarbe des toits, Grande Joubarbe, Artichaut sauvage, Herbe aux cors, Barbe-de-Jupiter, Herbe du tonnerre.
Huislook. Dach-Hauswurz.
(Du latin « Jovis barba » : barbe de Jupiter, allusion à une croyance antique qui dotait cette plante du pouvoir de détourner la foudre).
Crassulacées.
Principes actifs : tanin, mucilage, acides malique et formique.
Efficace contre les cors, astringente, antispasmodique, émolliente.
On utilise les feuilles fraîches et le suc frais.

 

JUSQUIAME (Hyoscyamus niger L.)
Hanebane, Porcelet, Mort aux poules.
Bilzekruid. Bilsenkraut.
(Du grec « uoschuamos » : fève de pourceau).
Solanacées.
Principes actifs : les mêmes alcaloïdes que la Belladone (hyoscyamine et atropine), un autre alcaloïde (la scopolamine).
Calmant du système nerveux.
Plante extrêmement dangereuse. Uniquement sous contrôle médical. Rare.

 

LAMIER BLANC (Lamium album L.)
Ortie blanche, Ortie morte, Ortie folle, Herbe archangélique.
Witte dovenetel. Weisse Taubnessel.
(Du grec « lamia »).
Labiées.
Principes actifs : mucilage, tanin, glucides, acides aminés, huile essentielle, potassium.
On utilise les sommités fleuries.

 

LAVANDE (lavandula officinalis Chaix).
Lavande vraie, lavande femelle
Lavendel. Lavendel.
(De l'italien « lavanda » : qui sert à laver).
Labiées.
Principes actifs : principe amer, essence, coumarine.
Antiseptique, antispasmodique, carminative, cholagogue, cicatrisante, diurétique, insecticide, stimulante, sudorifique.
On utilise les sommités fleuries.
Ne pas dépasser les doses indiquées et ne pas mêler à du fer.

 

LIERRE GRIMPANT (Hedera Helix L.)
Bourreau des arbres, Lierre des poètes, Herbe à cors.
Klimop. Efeu.
(Du grec « aireo » je m'attache, allusion au caractère de la plante.
Araliacées.
Principes actifs : oestrogènes, hédérine.
Analgésique, antispasmodique, emménagogue.
On utilise les jeunes feuilles fraîches.
Les baies sont toxiques.

 

LIERRE TERRESTRE (Glechoma hederacea L.)
Herbe de Saint jean, Courroie de saint Jean, Drienne, Couronne-de-terre, Rondelette, Rondotte.
Hondsdraf. Gundermann.
(Du grec « glechon »).
Labiées.
Principes actifs : huile essentielle, principe amer, tanin, glucide, résine, potassium.
Pectoral, tonique, diurétique, vulnéraire.
On utilise toute la plante (sauf les racines).

 

LIN (Linum usitatissium L.)
Vlas. Lein.
(Du grec « linon» : fil).
Linacées.
Principes actifs : mucilage, pectine, lipides, enzymes, vitamine F.
Adoucissant, laxatif, vermifuge, diurétique, émollient.
On utilise les graines.

 

LOTIER CORNICULE (Lotus corniculatus L.)
Sabots-du-prtit-Jésus, Trèfle cornu, Cornette, Pied-de-poule.
Rolklaver. Gemeines Hornklee.
(Du grec "lotos" : Lotus)
Papilionacées .
Principes actifs : substances cyanogénétiques, flavonoïdes.
Antispasmodique, sédatif (bon somnifère).
On utilise les fleurs.

 

LYCOPE D'EUROPE (Lycium Europaeum L.)
Lyciet.
Boksdoorn. Bocksdorn.
(De Lycie, contrée de l'Asie mineure, dont la plante est originaire).
Solanacées.
Principes actifs : Bétaïne, un glucoalcaloïde (peut-être?).
Antispasmodique, antitussif.
On utilise les feuilles.

 

LYSIMAQUE NUMMULAIRE (Lysimachia nummularia L.)
Herbe aux écus, Monnayère, Chasse-bosse, Tue-moutons, Herbe aux cent maux.
Penningkruid. Pfennigkraut.
(Du grec «Lysimachos», nom du médecin de l'Antiquité qui en aurait découvert les propriétés).
Primulacées.
Principes actifs : tanin, saponine, mucilage, silicium, potassium.
Astringente, vulnéraire.
On utilise la plante entière.

 

LYSIMAQUE (Lysimachia vulgaris L.)
Chasse-bosse, Casse-bosse, Corneille, Pêcher-des-prés, Lis-des-teinturiers, Souci d'eau, Chasse-querelle-des-Anglais.
Wederik. Gemeiner Gilbweiderich.
(Du nom de Lysimaque, médecin de l'Antiquité).
Primulacées.
Principes actifs : tanin, glucosides, une saponine, enzyme, vitamine C, sucres.
Astringente, vulnéraire.
On utilise les feuilles et les fleurs séchées.

 

MARJOLAINE (Origanum Majorana L.)
Marjolaine à coquilles, Grand origan, Marjolaine des jardins.
Marjolein. Majoran.
(Du latin «major» : grand, le grand origan).
Labiées.
Principes actifs : une huile essentielle (avec 85% de camphre et de bornéol) tanin, résine, gomme.
Antalgique, antiseptique, antispasmodique,  stomachique, hypotenseur.
On utilise les sommités fleuries.

 

MARRUBE BLANC (Marrubium vulgare L.)
Bonhomme, Herbe aux crocs, Marrochemin, Mapiochin.
Malrove. Andorn.
(De l'hébreu «mar» : amer, et «rob» : suc).
Labiées.
Principes actifs : principe amer, choline, huile essentielle, saponocide, glucoside, tanin, potassium, calcium, vitamine C.
Emménagogue, expectorant, fébrifuge, sédatif, stomachique, tonique.
On utilise les sommités fleuries. Rare.

 

MATRICAIRE (Matricaria chamomilla L.)
Matricaire commune, Bouton-d'argent, Œil-du-Soleil.
Echte kamille. Echte Kamille.
(Du latin «matrix» : matrice, allusion aux vertus emménagogues de cette plante).
Composées.
Principes actifs : huile essentielle riche en bornéol, lipides, glucides, sels minéraux.
Tonique amer, antispasmodique, emménagogue, fébrifuge.
On utilise les fleurs.

 

MAUVE (Malva silvestris L.)
Grande Mauve, Fausse Guimauve, Fromageon.
Groot Kaasjeskruid. Wilde Malve.
(Du grec «maloso» : j'amollis, allusion aux vertus émollientes de la plante).
Malvacées.
Principes actifs : mucilages, anthocyanes.
Calmante, émolliente, laxative.
On utilise les fleurs.

 

MELISSE (Melissa officinalis L.)
Citronnelle, Piment des abeilles, Thé de France.
Citroenmelisse. Melisse.
(Du mot grec «melissa» : abeille, qui plaît aux abeilles).
Labiées.
Principes actifs : huile essentielle (citral et citronellal), tanin, résine et acide succinique.
Antispasmodique, carminatif, cholérétique, stomachique et tonique.
On utilise les feuilles et les tiges feuillées.
La mélisse entre dans la composition de l'eau de mélisse des carmes, de la bénédictine et de la chartreuse.

 

MELITOT (melitotus officinalis L.)
Petit trèfle jaune, Trèfle des mouches, Meigle, Pratelle, Mirlirot, Casse-lunettes.
Akkerhoningklaver. Gelber Steinklee.
(Du grec «meli» : miel, et «lotos» : lotus : allusion aux vertus mellifères de cette plante).
Papilionacées.
Principes actifs : coumarine, glucosides, résines flavonoïdes, vitamine C.
Anti-inflammatoire, antispasmodique, astringent, diurétique, sédatif.

 

LES MENTHES
Le genre «Menthe» est  l'un des plus complexes du règne végétal. Nous nous bornerons aux trois variétés présentées au jardin de Vauclair :

Menthe verte (Mentha viridis L.)
Groene Munt. Grüne Minze.

Menthe aquatique (Mentha aquatica L.)
Watermunt.
Wasser-Minze.

Menthe poivrée (Mentha piperata L.)
Pepermunt. Pfefferminze.

(Du grec «mintha» : menthe)
Labiées.
Principe actif : le menthol.
Tonique , antispasmodique, digestif, analgésique.
On utilise les feuilles et les sommités fleuries.

 

MERCURIALE (Mercurialis annua L.)
Foirolle, Putrelle, Caquenlit, Rimberge, Chimou, Vignette, Chou de Chien.
Eenjarig bingelkruid. Einjähriges Bingelkraut.
(Mercurius, le dieu Mercure qui, suivant la mythologie, découvrit les propriétés de cette plante).
Euphorbiacées.
Principes actifs : huile essentielle, hétéroside flavonique, sels de potassium.
Purgative, antilaiteuse, diurétique.
On utilise la plante sans la racine.
Plante toxique.


Il existe une autre espèce de Mercuriale : la Mercurialis perennis L. que l'on trouve dans les sous-bois et qui possède les mêmes propriétés.

 

MILLEPERTUIS (Hypericum perforatum L.)
Herbe aux mille trous, Herbe percée, Herbe aux piqûres, Chasse-diable.
Sint-Janskruid. Tüpfel-Johanniskraut.
(Millepertuis = mille petits trous, allusion aux multiples glandes translucides sur les feuilles.
Hypéricacées.
Principes actifs : huile essentielle, hypéricine, résine, tanin, vitamine C.
Astringent, antiseptique, excellent cicatrisant, diurétique, sédatif, vermifuge, vulnéraire.
On utilise les sommités fleuries.

 

MORELLE (Solanum nigrum L.)
Morelle noire, crève-chien.
Zwarte nachtschade. Schwarzer Nachtschatten.
(Du latin «solari» : soulager, allusion aux vertus calmantes de la plante).
Solanacées.
Principe actif : la solanine (substance mal connue).
Dépurative, diurétique.
On utilise les feuilles séchées et les écorces fraîches.
Les baies sont toxiques.

 

MOUTARDE NOIRE (sinapis nigra L.)
Sénevé, Moutarde officinale.
Zwarte mosterd. Schwarzer Senf.
(Du vieux français «mostarde», qui signifie moût ardent).
Crucifères.
Principes actifs : sinigroside, mucilage, alcaloïdes, enzyme.
Révulsive, vomitive.
On utilise les graines.
Dangereuse à dose excessive.

 

MUGUET (Convallaria maialis L.)
Lis des vallées, Lis de mai, Clochette des bois, Grillet.
Lelietje-der-dalen. Maiglöckchen.
(Du latin «Lilium convallium» : Lis des vallées profondes, Muguet vient de «musc», allusion au parfum de la fleur).
Liliacées.
Principes actifs : saponosides, hétérosides.
Antispasmodique, cardiotonique, diurétique, émétique, purgative.
Les baies sont toxiques. La plante est dangereuse à dose trop élevée.

 

MURIER NOIR (Rubus fructicosus L.)
Murier des haies, Ronce, Ronce des bois.
Braam. Brombeere.
(Du latin «mora», nom du fruit).
Rosacées.
Principes actifs : acides salicylique, oxalique, citrique, malique, tanin, glucides.
Antidiabétique, astringente, dépurative, détersive, diurétique, tonique.
Filtrer les préparations pour enlever les aiguillons.

 

MYRTILLE (Vaccinium Myrtillus L.)
Airelle noire, Brimbelle, Raisin des bois, Maurettes, Pouriot.
Bosbes. Blaubeere.
(Du latin «myrtillus» : myrte, allusion à la forme de la plante.
Ericacées.
Principes actifs : pigments anthocyaniques, sels minéraux, tanin, vitamines C et A, acides citrique et malique.
Antidiarrhéique, antihémorragique, antiseptique, astringente, hypoglycémiante.
On utilise les feuilles et les baies.

 

NEFLIER (Mespilus germania L.)
Meslier, Nesplier, Mespoulo.
Mispel. Mispel.
(Du grec «Mesos» : moitié, et «pilos» : boule : allusion à la forme des fruits qui semblent coupés en deux.
Rosacées.
Principes actifs : tanin, acides acétique, citrique, formique, malique et tartrique, matières pectiques, sucre, vitamine C.
Astringent, diurétique.

 

NERPRUN (Rhammus cathartica L.)
Noirprun, Apine noire, Epine-de-cerf, Punajer.
Wegedoorn. Kreuzdorn.
(Du latin «niger prunus» : prunier noir).
Rhamnacées.
Principes actifs : dérivés anthracéniques, hétérosides, vitamine C.
Dépuratif, diurétique, laxatif, purgatif, révulsif.
On utilise l'écorce.
Purgatif violent. ne pas utiliser sans contrôle médical.

 

ORCHIS MALE (Orchis mascula L.)
Satirion male, Mâle fou.
Mannetjesorchis. Kukucks-knabenkraut.
(Du grec «orchis» nom de cette fleur.
Orchidacées.
Principes actifs : mucilage, amidon, protides, lipides, sels minéraux, coumarine.
Antidiarrhéique, émollient, rafraîchissant.
On utilise le tubercule frais.
Il existe de nombreuses variétés d'orchis. Toutes deviennent de plus en plus rares et sont à protéger. Ne jamais cueillir.

 

ORIGAN (Origanum vulgare L.)
Marjolaine sauvage, Marjolaine bâtarde, Thé rouge.
Wilde marjolein. Dost.
(Du grec «oros» : montagne et du grec «ganos» : éclat : allusion à cette plante comme ornement des montagnes.
Labiées.
Principes actifs : une huile essentielle composée de thymol et de carvacrol, gomme résine, tanin.
Antalgique, antiseptique, antispasmodique, expectorant, tonique, stomachique.
On utilise les sommités fleuries.

 

ORPIN (Sedum Telephium L.)
Reprise, Grand Orpin, Herbe à la coupure, Joubarde des vignes.
Hemelsleutel. Grosse Fetthenne.
(Du latin «auripigmentum» : couleur d'or).
Crassulacées.
Principes actifs : sels minéraux, téléphioside, tanin, mucilage, sucres.
Astringent, détersif, émollient, vulnéraire.
On utilise le suc frais de toute la plante.

 

OXALIS (Oxalis acetosella L.)
Pain-de-coucou, Petite-oseille, Oseille du bûcheron, Trèfle aigre, Surelle.
Witte Klaverzuring. Waldsauerklee.
(Du grec«osus» : aigre, allusion au goût de cette plante).
Oxalidacées.
Principes actifs : oxalate acide de potassium, vitamine C, mucilage.
Antiscorbutique, dépurative, diurétique, fébrifuge, rafraîchissante.
On utilise les feuilles et les racines fraîches.
Toxique à dose élevée, interdite aux goutteux.

 

PARIETAIRE (Parietaria officinalis L.)
Casse-pierre, Perce-muraille, Epinard de murailles, Herbe au verre, herbe de Notre Dame.
Groot Glaskruid. Aufrechtes Glaskraut.
(Du latin «paries» muraille, allusion à l'habitat de cette plante).
Urticacées.
Principes actifs : Nitrate de potassium, calcium, pigments flavoniques, soufre, mucilage.
Dépurative, diurétique, émolliente, rafraîchissante.
On utilise toute la partie aérienne de la plante. rare.

 

PARISETTE A QUATRE FEUILLES (Paris quadrifolia L.)
Parisette.
Eenbes. Einbeere.
(Du latin «par» : paire, allusion à la disposition des feuilles.
Liliacées.
Principes actifs : saponines.
Plante toxique (surtout les baies).

 

PASSIFLORE (Passiflora incernata L.)
Fleur de la Passion.
Passiebloem. Passionsblume.
(Du latin «passio» passion, et «flos» : fleur, allusion à une ancienne tradition qui voit dans les détails de cette superbe fleur les instruments de la passion du Christ).
Passifloracées.
Principes actifs : un composé cyanique.
Analgésique, antispasmodique, hypnotique, sédative, hypotenseur.

 

PAVOT (Papaver somniferum L.)
Pavot blanc, Pavot somnifère, Oeillette.
Maankop. Gartenmohn.
(Du latin «papaver» qui trouve son origine dans «papa» : bouillie, allusion à la bouillie dans laquelle on mêlait des graines de pavot pour endormir les enfants).
Papavéracées.
Principes actifs : une vingtaine d'alcaloïdes, nombreuses substances organiques, quelques sels minéraux.
Narcotique, calmant.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PENSEE SAUVAGE (Viola tricolor L.)
Pensée des champs, Violette tricolore, Herbe de la Trinité.
Driekleurig viooltje. Stiefmütterchen.
(Du latin «viola» : violette).
Violacées.
Principes actifs : acide salicylique, tanin, sels minéraux, saponines, glucosides flavoniques, vitamine C.
Antispasmodique, dépurative, diurétique, fébrifuge, sudorifique.
On utilise les fleurs.
Les fleurs fraîches sont dangereuses pour de jeunes enfants.

 

PERVENCHE (Vinca minor L.)
Petite Pervenche, Violette des sorciers, Violette des morts, Violette des serpents, Herbe à la capucine.
Maagdenpalm. Gemeines Immergrün.
(Du latin «vincere» : triompher, allusion aux pouvoirs victorieux de cette plante sur certaines affections).
Apocynacées.
Principes actifs : alcaloïdes (la vincamine), tanin, glucides, sels minéraux, acides organiques, vitamine C, flavonoïdes.
Antidiabétique, hypotensive, astringente, anti-laiteuse, vasodilatatrice.
On utilise les feuilles.

 

PETASITE OFFICINAL (Petasites hybridus (L.) Gaertn.)
Pétasite hybride, Chapeau-du-diable, Chapelière, Herbe au teigneux, Herbe à la peste.
Groot hoefblad. Rote Pestwurz.
(Du grec «petasos» : parasol, allusion à la forme des feuilles).
Composées.
Principes actifs : inuline, résine, mucilage, tanin.
Astringent, diurétique, emménagogue, expectorant, sudorifique, vulnéraire.
On utilise les feuilles, les fleurs (printemps, les racines).

 

PIMPRENELLE (Sanguisorbia minor Scop.)
Petite Pimprenelle, Petite Sanguisorbe, Pimprenelle ordinaire.
Kleine pimpernel. Kleiner Wiesenknopf.
(Du latin «piper» : poivre, allusion à l'usage condimentaire de cette plante).
Rosacées.
Principes actifs : tanin, huile essentielle, vitamine C.
Astringente, carminative, digestive, diurétique, hémostatique, vulnéraire.
On utilise la plante entière.
Une variété de la Pimprenelle se nomme «Sanguisorbe» (Grote pimpernel.
Blutkraut).

 

GRAND PLANTAIN (Plantago major L.)
Plantain des oiseaux. Grote weegbree. Grosser Wegerich.
Plantain lancéolé (Plantago lanceolata L.)
Herbe à cinq coutures.
Smalle weegbree. Spitz-Wegerich.
Plantain moyen (Plantago media L.)
Langue d'agneau.
Ruige weegbree. Weide-Wegerich.
(Du latin «planta» : plante des pieds, allusion à la forme des feuilles).
Plantaginacées.
Principes actifs : mucilage, glucides, tanin, sels minéraux, soufre.
Adoucissant, astringent, cicatrisant, dépuratif, diurétique, expectorant, résolutif.
On utilise le suc frais de la plante.

 

POPULAGE (Caltha palustria L.)
Souci d'eau, Souci des marais, Chaudière d'enfer, Sarbouillotte, Cocue, Pacoteure.
Dotterbloem. Sumpfdotterblume.
(Étymologie inconnue).
Renonculacées.
Principes actifs : flavones, saponines, proto-anémonine.
Révulsive.
On utilise les feuilles et uniquement en usage externe.

 

POTENTILLE ANSERINE (Potentilla Anserina L.)
Ansérine, Argentine, Herbe aux oies, Bec-d'oie, Patte-d'oie, Herbe à cochons.
Zilverschoon. Gänserich.
(Du latin
«potentia» : puissance, évoque les propriétés puissantes de la plante, et du latin «anser» : oie, qui plait aux oies).
Rosacées.
Principes actifs : tanin (17%), une substance cristalline (le tormentol), résine, amidon.
Astringent (un des plus puissants), tonique, stomachique, antispasmodique.
On peut utiliser toute la plante, y compris les racines, à la floraison.
Peut être toxique si on la prépare ou conserve dans des récipients en fer.

Il existe aussi une Potentille Tormentille (Potentilla recta L.) et la Quintefeuille (Potentilla reptans L.) qui possèdent les mêmes propriétés que la Potentille ansérine.

 

PRELE DES CHAMPS (Equisetum arvense L.)
Queue-de-cheval, Queue-de-rat, Queue-de-renard, Petite Prêle.
Heermoes. Acker-Schachtelhalm.
(Du latin «equus» : cheval, et «seta» : crin, allusion à la forme des tiges).
(Prêle vient du latin populaire «asparella» : rude, allusion à la tige fort ligneuse de cette plante).
Equisétacées.
Principes actifs : sels minéraux (silicium), glucosides, tanin, acides organiques, principe amer.
Astringente, cicatrisante, diurétique, hémostatique (saignements de nez), reminéralisante.
On utilise les tiges séchées.

 

PRIMEVERE (Primula veris L.)
Coucou, Fleur de coucou, Herbe à la paralysie, Herbe de Saint-Paul, Clef de Saint-Pierre, Primerolle.
Gewone Sleutelbloem. Wiesen-Schlüsselblume.
(Du latin «primus» : premier, allusion à la floraison précoce de cette fleur).
Primulacées.
Principes actifs : saponine, hétérosides, enzymes, vitamine C.
Antispasmodique, expectorante, calmante, diurétique.
On utilise les fleurs, les feuilles et les racines (en automne).

 

PULMONAIRE (Pulmonaria officinalis L.)
Herbe aux poumons, Coucou bleu, Grande pulmonaire, Herbe cardiaque.
Gevlekt longkruid. Geflektes Lungenkraut.
(Du latin «pulmo» : poumon).
Borraginacées.
Principes actifs : mucilage, saponocide, tanin, sels minéraux.
Emolliente, astringente, diurétique, expectorante, sudorifique.
On utilise les sommités fleuries. Rare.

 

PYROLE A FEUILLES RONDES (Pyrola rotundifolia L.)
Verdure d'hiver.
Rondbladig wintergroen.
Rundblättriges Wintergrün.
(Du latin
«Pyrus» qui signifie «Poirier», à cause des feuilles qui ressemblent à celles du poirier).
Pyrolacées.
Principe actif : un glucoside.
Astringente et vulnéraire.
On utilise les feuilles.
Rare.

 

RAIFORT (Cochlearia armoracia L.)
Cran de Bretagne.
Mierikswortel. Meerrettich.
(Du grec «cuiller»).
Crucifères.
Principe actif : un hétéroside sulfuré.
Antianémique, antiscorbutique, révulsif.
On utilise les racines

 

REINE-DES-PRES (Spiraea ulmaria L.)
Ulmaire, Barbe-de-bouc, Barbe-de-chêne, Ormière.
Moerasspirea. Mädesüss.
(Du grec «speira» : spire, allusion aux fruits tordus en spire).
Rosacées.
Principes actifs : Salicylate de méthyl, aldéhyde salicylique, glucosides flavoniques, tanin, sels minéraux, vitamine C.
Diurétique, antispasmodique, astringente, sudorifique, antirhumatismale, tonique.
On utilise les sommités fleuries (avant épanouissement).
Peut devenir toxique si on la fait bouillir.

 

RENOUEE BISTORTE (Polygonum bistorta L.)
Langue de boeuf, Couleuvrée, Faux épinard.
Adderwortel. Schlangenknöterich.
(Bistorte : du latin «bis» et «torta» qui signifie «deux fois tordu» et qui décrit la forme étrange de la racine.
Polygonacées.
Principes actifs : tanin, acide oxalique, vitamine C.
Antidiarrhéique, astringente, tonique.
On utilise les racines.

 

ROMARIN (Rosmarinus officinalis L.)
Rose marine, Encensier, Romarin des troubadours, Herbe aux couronnes.
Rozemarijn. Rosmarin.
(Du latin : «ros» : rosée, et «marinus» : marin).
Labiées.
Principes actifs : huile essentielle, acides organiques, hétérosides, saponiside, choline.
Antiseptique, antispasmodique, cholagogue, diurétique, stimulant, stomachique, tonique, vulnéraire.
On utilise les fleurs et les feuilles.
Attention : respecter les doses et la durée des cures.

 

RICIN (Ricinus communis L.)
Wonderboom.
Wunderbaum.
(Du latin : «ricinus».)
Euphorbiacées.
Principes actifs : huile, protéines et ricine (toxine hautement vénéneuse).
Purgatif, émollient.
Les graines de ricin sont très toxiques.

 

ROSE DE NOEL (Helleborus niger L.)
Ellébore noir.
Kerstroos. Schneerose.
(du grec «aigeo» : je tue, et «bora» : nourriture : allusion au caractère toxique de cette plante).
Renonculacées.
Principes actifs : deux glucosides (l'elléborine et l'elléboréine).
Cardiotonique, anesthésique.
Plante toxique.
Il existe d'autres Ellébores, dont l'Ellébore fétide (Helleborus foetidus L.) et l'Ellébore verte (Helleborus viridis L.). Elles sont toutes toxiques.

 

ROSE ROUGE (Rosa gallica L.)
Rose de Provins, Rose de France.
(Du latin «rosa» : couleur rose).
Rosacées.
Principes actifs : tanin, acide gallique, hétérosides, pigment, huile essentielle.
Antidiarrhéique, antihémorragique, astringente, résolutive, tonique, vulnéraire.
On utilise uniquement les pétales.

 

RUE (Ruta graveolens L.)
Peganion, Rue des jardins.
Wijnruit. Wein-Raute.
(Du grec «reo» : couler, allusion aux vertus emménagogues de la plante).
Rutacées.
Principes actifs : un glucoside (rutine), une huile essentielle.
Révulsif dans les rhumatismes et les contusions, emménagogue.
Plante toxique. Rare.

 

SALICAIRE (Lythrum Salicaria L.)
Salicaire officinale, Salicaire à épis, Lysimaque rouge, Herbe aux coliques.
Gewone kattestaart. Blut Weiderich.
(Du grec «luthron» : sang, allusion à la couleur rouge de la plante ; et du latin «salicaria» : saule : allusion à la forme des feuilles).
Lythracées.
Principes actifs : tanin, mucilage, hydrate de fer, un glucoside (salicairine), fer, provitamine A, oxalate de calcium.
On utilise les sommités fleuries.
Astringente, tonique, hémostatique.

 

SANICLE (Sanicula europaea L.)
Sanicule commune, Herbe de Saint-Laurent, Herbe au charpentier, Herbe au chêne, herbe aux vaches.
Heelkruid. Sanikel.
(Du latin «sanare» : guérir).
Ombellifères.
Principes actifs : saponoside, tanin, huile essentielle, amer.
Cicatrisante, vulnéraire, astringente.
On utilise la plante entière et les racines (en automne).

 

SANTOLINE (Santolina Chamaecyparissus L.)
Santoline petit cyprès, Santoline blanche, Faux cyprès, Garde-robe.
Heiligenbloem. Zypressenkraut.
(Du grec «xanthos» : jaune, allusion à la couleur des fleurs).
Composées.
Principes actifs : huile essentielle (avec des cétones), résine, tanin, principe amer.
Antispasmodique, emménagogue, stimulante, vermifuge.
On utilise les sommités fleuries.

 

SAPONAIRE (Saponaria Officinalis L.)
Savonnière, Herbe à foulon, Herbe à savon, Savon de fossé.
Zeepkruid. Seifenkraut.
(Du latin «sapo» : savon).
Caryophyllacées.
Principes actifs : saponine, résine, vitamine C.
Diurétique, cholérétique, dépurative, sudorifique, tonique.
On utilise les feuilles avant floraison et les racines (automne).

 

SARRIETTE (Satureia montana L.)
Sarriette sauvage, Sarriette des montagnes, Savourée.
Bonenkruid. Pfefferkraut.
Labiées.
Principes actifs : essence aromatique (carvacrol et cymène), carbure phénol azoté.
Antiseptique, antispasmodique, carminative, expectorante, stomachique.
On utilise les sommités fleuries.

 

SAUGE (Salvia officinalis L.)
Sauge commune, Thé de Provence, Herbe sacrée.
Salie. Echte Salbei.
(Du latin : «salvo» : je sauve, allusion au caractère salutaire de cette plante).
Labiées.
Principes actifs : acide rosmarinique, flavonoïdes, saponine.
Antiseptique, antisudorale, antispasmodique, cholérétique, carminative, stomachique, stimulante, vulnéraire.
On utilise les feuilles et les sommités fleuries.
Il existe une Sauge des Prés (Salvia prateusis L.) qui possède les mêmes vertus médicinales.

 

SAXIFRAGE (Saxifraga granulata L.)
Casse-pierre, Perce-pierre, Herbe à la gravelle, Mignonnette.
Knolsteenbreek. Knöllchen-steinbrech.
(Du latin «frango» : je brise et «saxum» : rocher : allusion au pouvoir de dissoudre les calculs de la vésicule).
Saxifragées.
Principes actifs : vitamine C.
Apéritive, astringente, cholagogue, diurétique.
On utilise les racines, les fleurs et les feuilles fraîches. Rare

 

SCABIEUSE SUCCISE (Scabiosa succisa L.)
Succise, Mors du diable, Herbe de Saint-Joseph, Scabieuse des bois, Tête de loup.
Blauwe knoop. Teufelsabbiss.
(Du latin «scabies» : gale, allusion aux vertus de la plante).
Dipsacacées.
Principes actifs : un glucoside (scabiosine), amidon, sels minéraux, saponoside, tanin.
Expectorant, dépuratif, astringent, stomachique, sudorifique, tonique, vulnéraire.
On utilise le suc frais.

 

SCEAU DE SALOMON (Polygonatum officinale Desf.)
Herbe au panaris, Faux muguet, Genouillet.
Salomonszegel. Gemeine Weisswurz.
(Du grec «polus» : beaucoup, et «gonu» : genoux : allusion à la tige noueuse).
Liliacées.
Principes actifs : saponine, mucilage, tanin, oxalate de calcium.
Cicatrisant, résolutif, hypoglycémiant.
On utilise les racines.
Les baies sont toxiques. Rare.

 

SCROFULAIRE (Scrofularia nodosa L.)
Scrofulaire des bois, Herbe aux écrouelles.
Knopig helmkruid. Knotige Braunwurz.
(Du latin «scrofulae» : scrofules).
Scrofulariacées.
Principes actifs : saponines, glucosides, acides butyrique, malique et caféique, alcaloïdes, vitamine C.
Cicatrisante, dépurative, vulnéraire, diurétique, cholérétique.
On utilise les sommités fleuries séchées, les feuilles fraîches et les racines.

 

SENEÇON (Senecio vulgaris L.)
Séneçon commun, Séneçon des oiseaux, Petit Séneçon, Herbe aux charpentiers.
Klein kruiskruid. Gemeines Greiskraut.
(Du latin «senex» : vieillard, allusion aux fleurs de cette plante qui ressemblent à une tête ébouriffée de vieillard).
Composées.
Principes actifs : une substance résineuse (le sénécin) et deux alcaloïdes (la sénécionine et la sénécine).
Emménagogue.
Il existe plusieurs variétés de Séneçons, notamment le séneçon Jacobée (Senecio Jacobaea L.) qui fleurit vers la saint Jacques. Tous les Séneçons ont les mêmes propriétés.

 

SERPOLET (Thymus Serpyllum L.)
Thym sauvage, Pillolet, Serpoulet.
Grote tijm. Gemeiner Thymiau.
(Du grec «thuo» : je parfume).
Labiées.
Principes actifs : huile essentielle (avec du thymol et du carvacol), tanin, résine, saponoside.
Antiseptique, antispasmodique, carminatif, diurétique, expectorant, hémostatique, tonique, vermifuge.
On utilise les sommités fleuries.

 

SISYMBRE OFFICINAL (Sisymbrium officinale (L.) Scop.)
Erysimum-Vélar, Herbe aux chantres, Tortelle, Moutarde des haies.
Raket. Wege-Ranke.
(Du grec «sisumbrion» : nom d'une espèce de cresson).
Crucifères.
Principes actifs : dérivés soufrés, cardénolides dans les graines.
Un des rares remèdes pour les cordes vocales, béchique, expectorant, diurétique, tonique, stomachique.
On utilise les sommités fleuries et les feuilles fraîches.

 

SYSIMBRE SAGESSE (Sisymbrium sophia L.)
Sagesse des chirurgiens.
Sofiekruid. Sophienkraut.
(Du grec «sisumbrion», qui désigne une espèce de cresson).
Crucifères.
Principes actifs : dérivés soufrés.
Vulnéraire, cicatrisant.
On utilise les tiges feuillues. Rare.

 

SORBIER (Sorbus aucuparia L.)
Sorbier sauvage, sorbier des grives.
Lijsterbes. Vogelbeere.
(Du latin «sorbeo» : j'absorbe).
Rosacées.
Principes actifs : acides parasorbique, malique, citrique et tartrique, sucre, pectine, vitamine C, acide ascorbique.
Antihémorragique, antiscorbutique, astringent, diurétique, emménagogue, laxatif.
On utilise les feuilles séchées ou les fruits cuits.

 

STAMOINE (Datura stramonium L.)
Pomme épineuse, herbe à la sorcière.
Doornappel. Stechapfel.
(Du persan «tat» : pique, allusion aux pointes des fruits).
Solanacées.
Principes actifs : les mêmes que la Belladone (atropine et hyoscyamine) mais surtout de la scopolamine.
Sédatif du système nerveux, antiasthmatique.
Plante extrêmement toxique. Rare.

 

SUREAU (Sambucus nigra L.)
Suseau, Susier, Seuillon, Sambuc, Hautbois.
Gewone vlier. Schwarzer Holunder.
(Du grec «sambuche» : flûte, allusion à la tige servant à faire des flûtes).
Caprifoliacées.
Principes actifs : nitrate de potassium, huile essentielle, alcaloïde, glucoside, tanin, mucilage, vitamine C.
Adoucissant, dépuratif, diurétique, émollient, laxatif, sudorifique.
On utilise les fleurs, feuilles, fruits mûrs, seconde écorce sèche.
Ne pas confondre les fruits (comestibles) du sureau avec ceux du Hièble (toxiques).

 

SURELLE (Oxalis acetosella L.)
Pain-de-coucou, Alleluia, Oseille-du-bûcheron, Trèfle aigre.
Witte klaverzuring. Waldsauerklee.
(Du grec «oxus» : acide, et «als» : sel, allusion au goût acide de la plante).
Oxalidacées.
Principes actifs : oxalate acide de potassium, vitamine C, mucilage.
Antiscorbutique, dépurative, diurétique, fébrifuge, rafraîchissante.
On utilise les feuilles fraîches.
Plante fort acide interdite aux goutteux et aux lithiasiques. Ne pas abuser.

 

TABAC (Nicotiana tabacum L.)
Herbe à Nicot.
Tabak. Tabak.
(De l'espagnol «tabacco» : nom de la plante).
Solanacées.
Principes actifs : un alcaloïde (le nicotine).
Parasiticide.
La nicotine est extrêmement toxique. On attribuait jadis au tabac certaines vertus médicales qui n'étaient pas fondées. Aujourd'hui la science médicale est formelle : il est nocif.

 

TAMIER (Tamus communis L.)
Herbe aux femmes battues, Haut liseron, Racine vierge, Vigne sauvage.
Spekwortel. Schmeewurz.
(Du latin «taminia» vigne sauvage).
Dioscoréacées.
Principes actifs : oxalate de calcium, substance de type histaminique, mucilage, glucides.
Hémolytique, résolutif.
On utilise les racines.
Plante dangereuse (les baies sont toxiques).
Uniquement usage externe.

 

TANAISIE (Tanacetum vulgare L.)
Herbe de Saint-Marc, Herbe aux vers, Sent-bon, Herbe amère, Tanacée.
Boerenwormkruid. Gemeiner Rainfarn.
(Etymologie inconnue. Peut-être une corruption du mot grec «athanasia» : immortelle).
Composées.
Principes actifs : une huile essentielle (tanacétone), un amer (tanacétine), un camphre, acides citrique, oxalique, butyrique, vitamine C, manganèse.
Digestive, emménagogue, insecticide, vermifuge.
On utilise les sommités fleuries.
Peut être toxique à dose trop élevée.

 

TUSSILAGE (Tussilago Farfara L.)
Pas-d'âne, Pied-de-cheval, Chasse toux, Taconnet, Herbe de Saint Quirin, Herbe aux pattes.
Kleine hoefblad. Gemeiner Huflattich.
(Du latin «tussis» : toux, allusion aux vertus de cette plante).
Composées.
Principes actifs : mucilage, tanin, inuline, pigments colorants, huile essentielle, sels minéraux (potassium, calcium, soufre, fer).
Adoucissant, calmant, dépuratif, expectorant, résolutif, sudorifique.
On utilise les fleurs et les feuilles.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

VALERIANE (Valeriana officinalis L.)
Herbe aux chats, Herbe aux coupures, Guérit-tout.
Valeriaan. Baldrian.
(Du latin «valeo» : je vaux : allusion aux nombreuses vertus médicales attribuées jadis à cette plante).
Valérianacées.
Principes actifs : une huile essentielle, acide valérianique, valériol.
Antispasmodique, hypnotique, sédative.
On utilise les racines à l'état frais.

 

VERGE D'OR (Solidago Virga aurea L.)
Solidage des bois, Verge dorée, Herbe des juifs.
Guldenroede. Echte Goldrute.
(Du latin «ago» : je rends et «solidus» : solide).
Composées.
Principes actifs : huile essentielle, tanin, saponosides, pigments flavoniques, acides tartrique, oxalique et citrique.
Astringent, diurétique, anti-inflammatoire, expectorante, vulnéraire.
On utilise les sommités fleuries.

 

VERVEINE (Verbena officinalis L.)
Herbe aux sorciers, Herbe à tous maux.
Ijzerhard. Eisenkraut.
(Du latin «vena» : veine, les veines de Vénus, jadis la plante était considérée comme sacrée).
Verbénacées.
Principes actifs : hétéroside, tanin, mucilage, saponine.
Antispasmodique, astringente, fébrifuge, tonique.
On utilise la plante entière.

Les infusions actuelles de Verveine proviennent d'une espèce proche, la Verveine odorante (Verbena odorata L.)

 

VIGNE (Vitis vinifera L.)
Wijnstock. Weinstock.
(Du latin «vinum» : vin).
Vitacées.
Principes actifs : glucides, potassium, vitamines A, PP, B1, B2, B5, B6 et C, tanin et pigments anthocyaniques (dans les feuilles).
Antianémique, antihémorragique, antiseptique, astringente, dépurative, laxative, stimulante, tonique.

 

VIOLETTE (Viola odorata L.)
Violette de mars, Violette des haies.
Maarts viooltje. Märzveilchen.
(«Viola» : couleur violette).
Violacées.
Principes actifs : Salicylate de méthyle, saponine, vitamine C, mucilage.
Expectorant, émétique, émolliente, sudorifique, purgative.
On utilise les fleurs et les feuilles.

 

VIPERINE (Echium vulgare L.)
Herbe à vipères.
Slagekruid. Natterknopf.
(Du grec «Echis» : vipère, allusion au fruit en forme de tête de vipère).
Borraginacées.
Principes actifs et vertus médicales : les mêmes que ceux de la Bourrache.

 

VIORNE MANCIENNE (Viburnum Lantana L.)
Matiane, Mancine, Auborne, Crève-chien, Bardeau.
Wollige sneeubal. Wolliger Schneeball.
(Du latin «viere» : plier, allusion aux qualités de ses tiges).
Caprifoliacées.
Principes actifs : acide viburnique.
Astringente, rafraîchissante.
On utilise les baies et les feuilles.
Dangereuse. Uniquement en usage externe et prescription médicale.

 

VIORNE OBIER (Viburnum Opulus L.)
Boule de neige, Aubier, Rose de Gueldre, Caillebot.
Gelderse roos. Gemeiner Schneeball.
(Du latin «viere» : tresser, allusion à l'usage que l'on peut faire de certains rameaux).
Caprifoliacées.
Principes actifs : résine, acides, sucres, tanin, glucoside, anthocyane, principe amer.
Antispasmodique, sédative.
On utilise l'écorce séchée.

 

VULNERAIRE (Anthyllis vulneraria L.)
Anthyllide vulnéraire, Trèfle jaune des sables, Triolet.
Wondklaver. Wundklee.
(Du grec «anthos» : fleur, et «ioulos» : poilu : allusion au calice velu).
Papilionacées.
Principes actifs : tanin, saponosides, flavonoïdes.
Astringente, dépurative, vulnéraire.
On utilise la plante entière.

 


=o=o=o=o=

 

 

EN GUISE DE CONCLUSION

Mis en chantier à Pâques 1976, le jardin médicinal de Vauclair a été inauguré en septembre 1976.

 

Aujourd'hui, il est devenu un grand pôle d'attraction pour les nombreux visiteurs de Vauclair.

 

Ce n'est pas son moindre mérite que d'être une réalisation de jeunes faite en partie pour des jeunes, notamment pour un usage scolaire.

Mais il constitue aussi un excellent instrument de culture permanente pour les adultes.

A l'homme d'aujourd'hui, coupé trop souvent de ses racines naturelles, le jardin de Vauclair veut réapprendre le contact vivant avec le grand livre de la nature.

 

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Chaque soir, dans l'émouvante beauté des crépuscules de Vauclair, le vent glisse, entre les pierres blessées, sur l'humble jardin monastique.

En remuant les fleurs et en dispersant leurs discrètes senteurs, il nous parle d'un autre jardin qui est au début et à la fin de l'aventure humaine.

 

 

 

Edité par : LE COMITE DEPARTEMENTAL DU TOURISME DE L'AISNE

1, RUE SAINT-MARTIN - 02000 LAON

 

 

 

 

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[i] La présente édition est celle de 1977, soit un an après la création du Jardin de plantes médicinales de Vauclair ; depuis, le nombre de plantes a grandement augmenté :  la version de 1977 comporte moins de 200 plantes différentes, celle de 1995 plus de 350, l'achat de la nouvelle brochure, également éditée par le Comité Départemental du Tourisme de l'Aisne, est donc intéressant, celle-ci étant plus complète, plus agréablement présentée et embellie d'illustrations couleur dont quelques magnifiques gouaches d'Odette Ballot, à qui nous devons également les dessins ici repris ( le site de la ville de Laon reprise à la page des "informations pratiques et liens" indique l'adresse de l'Office du Tourisme et permet des commandes de brochures ).