Avant-propos
Si on déplie une carte de France et que l'on trace
un triangle dont la
base relie Reims à Soissons et dont la pointe se trouve à Laon, on délimite un
territoire dont l'importance historique est considérable. Le site de Vauclair s'inscrit approximativement
au centre de ce "triangle mystique", où se rejoignent les confins
d'anciennes provinces aussi prestigieuses que 1'lle-de-France, la Champagne et
la Picardie. Les ruines de l'abbaye de
Vauclair s'élèvent au bas du versant Nord du Chemin des Dames [ii] ,
au milieu de l'enrobement forestier de la forêt domaniale de Vauclair.
Hier encore, ces vestiges abandonnés achevaient de
mourir dans l'indifférence générale.
Aujourd'hui, ils sont devenus l'un des sites les plus visités de
l'Aisne.
[i] Réalisé sur base d'une brochure rédigée par le groupe "Sources" et éditée par l'Office Départemental du Tourisme de l'Aisne, une nouvelle version de cette brochure est en vente actuellement sur place.
[ii] La dénomination "Chemin des Dames" intrigue
souvent les visiteurs ; il convient de rappeler qu'il s'agit d'un nom qui fut
donné au XVIIIe siècle à l'antique chemin qui court sur la crête séparant la vallée
de l'Aisne de celle de l'Ailette. Une
réfection de cette voie très ancienne fut effectuée au XVIIIe siècle pour
permettre aux filles de Louis XV - les Dames de France - de se rendre plus
facilement chez leur dame d'honneur, la duchesse de Narbonne, qui habitait au
château de La Bove, sur les hauteurs qui dominent, au Nord, Vauclair et le val
de l'Ailette.
