La Belgique sous attaque. |
Une ressemblance frappante.
La crise du Rwanda.
Le remplacement du C-130.
La flotte de taxis aériens du gouvernement.
Le remplacement des hélicoptères.
La disparition des chars et des véhicules sur chenilles.
Autres points pénibles.
L'encaissement des impôts.
Le personnel militaire.
Le pouvoir de ceux qui profitent.
Attaque de l'unité nationale et de la sécurité.
Nouvelle réduction de l'armée selon le modèle
socialiste, un vrai soufflet.
Une historique brève et des réactions tièdes.
La naïveté à son point culminant.
La spécialisation comme synonyme de ceux qui
profitent.
Notre politique de défense dans un cadre
européen.
Des règles de jeu irréalistes.
Est-ce que l'OTAN prépare ses valises?
Considérations
finales.
Une ressemblance frappante.
La dernière fois que les journaux reprennent
globalement en manchettes "La Belgique sous attaque" date du mois de
mai 1940. Depuis lors, et heureusement, le sujet n'était plus d'actualité.
Sauf si on ose donner un peu d'attention à un phénomène qui se manifeste
abondamment, c'est-à-dire le désintérêt total des autorités belges de sa
Défense et des conséquences éventuelles pour la fragilisation de notre
société. Avec les élections nationales en perspective, un petit exercice de
réflexion n'est certainement pas déplacé. Les partis politiques, et
certainement ceux qui veulent mener la bande pour de nouveau jouer un tour
à l'armée, doivent avoir le courage pour confronter la vérité. Car le corps
électoral décidera bientôt.
Le cri de détresse "La Belgique sous attaque" ne témoigne peut-être pas
d'originalité. En effet, en août 2005 M. Paul Cook publiait un livre très
révélateur sous le titre "Canada under attack". Dans une analyse
approfondie l'auteur esquisse la négligence des Forces Armées canadiennes à
cause d'une passivité injustifiée et de décisions inconsidérées des
gouvernements successifs. Son appel pour plus d'engagement du Canadien
moyen, des médias et des hommes politiques pour arrêter cette évolution
cuisante, est basé sur un exposé convaincant des faits. Frappante est
l'observation que toute une série de constatations et de recommandations
cadrent intégralement dans l'environnement belge. La transplantation de
quelques de ces considérations les plus importantes, peut suffire à titre
d'illustration. De plus dans le contexte belge, il faut noter encore
quelques anomalies typiques. Tout de même, la situation canadien excite
un vrai sentiment de sympathie. Car l'impuissance de compagnons était et
reste souvent un sujet de discussions familières en témoignage de bon
voisinage pendant les réunions nombreuses et diverses de l'OTAN.
DEBUT PAGE
La crise du Rwanda.
La citation suivante du livre de M. Paul Cook peut suffire pour
fixer les idées.
"The Rwandan genocide and our inability to even support our
own nation's soldiers, who we placed in harms way, showed how impotent
Canada was in foreign policy matters, which required military competence. It
also proved how meaningless the arguments put forward by 'Soft Power Only'
advocates were. ... As we mark the tenth anniversary of the Rwandan
genocide, let us remember the victims, as well as those - including many
Canadians - who showed commitment and raw courage in defence of humanity.
Let us remember that is there is any lesson from the tragedy it is that
non-intervention is the domain of the gullible, callous and weak". Ce
passage dans la version belge pourrait être une partie du
rapport de la commission belge sur le Rwanda, où la responsabilité déguisée
politique est ressentie comme très gênante. Représenter les militaires, qui
ont du faire le boulot sur place, - avec trop peu de moyens et avec un
mandat boiteux -, comme boucs émissaires, témoigne d'une éthique politique
indécise. Avec au préalable plus de crédits pour un meilleur équipement, il
faut par après moins de monuments, qui servent apparemment aussi comme
un remède pour une conscience politique blessée.
DEBUT
PAGE
Le remplacement du C-130.
Le cri de désespoir de M. Paul Cook pour le remplacement de
matériel militaire démodé est également très frappant. On s'imaginerait ma
foi dans un contexte belge.
La situation du C-130 est une source de beaucoup de souci. Au Canada
manifestement plus qu'en Belgique, pour autant que cela dure.
"The bulk of our CC-130 Hercules aircraft are in need of replacement.
...CF Hercules aircraft No. 315 is the longest-flying military transport of its type in the world, ... most of the Hercules transports in the Air Force
fleet, ..., are from the same 'generation" as No. 315. This places an
incredible amount of pressure on ground crews to keep these 'relics'
operational. ... The problem is that above and beyond the general
maintenance any aircraft is required to undergo, including replacing parts,
etc., the older Hercules aircraft have parts for those very old models that
incur an ever-increasing price tag. ... These aircraft also require
substantially more down time for maintenance for each hour flown compared to
newer aircraft. All of us taxpayers are collectively paying million of extra
dollars keeping these relics flying."
Les optimistes annonceront en choeur que la situation du C-130H belge
diffère fondamentalement de son congénère canadien. Le Herky belge est en
effet modernisé et a été renforcé structurellement.
On peut pourtant se poser la question pour combien de temps le rythme de
travail de ce cheval de labour peut encore être maintenu avant qu'on doive
sonner une cloche d'alarme identique à celle des Canadiens parce que 2018
est encore très loin. Le successeur du C-130H, le A-400M européen, ne serait
que disponible pour la Belgique à ce moment-là pour autant qu'on n'est pas
confronté de délais supplémentaires pendant le développement de ce nouveau
cheval de parade technologique de l'industrie aéronautique européenne. Le
constructeur Airbus ne s'est d'ailleurs pas encore rétabli de l'uppercut après
le débâcle du A-380 et a annoncé que le premier vol du A-400M connaît un
retard de quelques mois.
De plus, un dada des socialistes flamands et de leur président Johan Vande
Lanotte, c'est-à-dire le départ du 15ième Wing de Transport Aérien de
Melsbroek sera inévitable, selon les initiés, avec l'arrivée du A-400M vers la fin de la
décennie suivante. En 2000 le coup de dent dans le budget de
Défense, nécessaire pour un déménagement, était même pour les
socialistes trop élevé. La discussion se concentrera peut-être sur Beauvechain, situé dans le brabant wallon. Très probablement cet aérodrome
aura à ce moment-là une fonction comme aérodrome pour charters de Zaventem
(où un affrontement juridique et des amendes élevées pour la nuisance sonore
peuvent encore provoquer beaucoup de problèmes concernant la survie
économiquement justifiable de notre aérodrome national). Héberger encore le
transport militaire n'est pas évident. Dans ce dossier la figure de
proue socialiste voudrait-il de nouveau triompher en fournissant la flotte
de transport aérien un nouveau chez-soi à la côte belge, comme il a déjà
fait comprendre sans détours dans le passé?
Dans le cadre du programme A-400M une autre caractéristique typiquement
belge causera encore inévitablement des turbulences. La répartition
industrielle du gâteau devrait en principe être réalisée d'une façon
proportionnelle sur les régions. Dans le temps, l'apathie du ministre fédéral des Affaires Economiques pour obtenir auprès de son collègue de la Défense un peu de
concertation quant à l'aspect industriel du A-400M est la source de beaucoup
de murmures et de grincement de dents. Avec le A-400M il ne s'agit pas d'un
jeu peu transparent et coûteux de compensations économiques mais bien d'une
participation directe ou coproduction. L'industrie qui offre la meilleure
qualité pour le meilleur prix recevra le contrat. La participation turque au
A-400M est un exemple comment il faut le faire. Du côté belge on cueille les
fruits d'un traitement de marâtre de l'industrie de défense en général et de
l'industrie aéronautique en particulier.
DEBUT
PAGE
La flotte de taxis aériens du gouvernement.
Nous pouvons peut-être encore séjourner un moment dans le
monde du transport aérien. Notre écrivain canadien remarque: "... it took the PM (Prime Minister) and his
inner circle but one day to approve the $100-million acquisition of two
brand new luxury Challenger jets for him and for the use of the cabinet,
while the military was still awaiting the replacement for the Sea Kings."
De nouveau, dans ce cas précis, un couvercle belge s'adapte au petit pot
canadien. La livraison de deux Embrears ERJ135LR flambant neufs en 2001
suivie par deux exemplaires du Embrear ERJ145LR l'année suivante et la
modernisation des deux Falcons 20 en 2005 illustrent clairement ce qui ne
préoccupe pas les membres du gouvernement quand il s'agit de Défense. Très
caractéristique est en outre la constatation que ces taxis aériens
militaires du gouvernement sont les seuls moyens de Défense qui méritent une
attention photographique pitoyable dans le bilan de 8 années Verhofstadt,
récemment décrit dans sa publication "Un livre ouvert", où il est exposé à tous
les regards au recto comme voyageur solitaire à bord d'un Embrear.
Le remplacement des hélicoptères.
Et M. Paul Cook manie encore d'autres flèches qui pourraient être
utilisées sur un arc belge. Le dossier d'hélicoptère canadien montre
beaucoup de traits familiers. "The state of the Sea Kings is now so poor that it has been
reported that for every one hour of flight time, 30 hours of maintenance are
required. Much of this is due to the age of the helicopters, whereas newer
aircraft could operate at a significantly smaller maintenance schedule.
Acquiring parts for these older aircraft is more expensive, therefore a
larger drain on the military's meagre budget. ... It is unusual to have so
many different types of snags, i.e., fuel, blades, pumps, heater, engine,
gyro system and flight controls in such a short period of time ...
technicians worked extremely hard to keep the aircraft flying, but there are
only so many battles that can be won with a 41-year old (aircraft). ... It's
a national disgrace, the fact that it's taken 10 years for the Liberals to
make up their minds."
Il y a quasiment une dizaine d'années les milieux militaires belges étaient
optimistes, qu'une aéromobilité crédible pour nos Forces Armées serait
réalisée entre autres par l'achat des hélicoptères indispensables. Aux
Pays-Bas ces souhaits étaient menés à bonne fin. Pendant le Salon
Aéronautique du Bourget de 2005 on force finalement une solution. Pendant sa
visite au salon le premier ministre Verhofstadt annonce qu'on achètera une
dizaine d'hélicoptères pour le remplacement des 5 Seakings de la Composante
Air et des 3 Alouette III's de la Composante Maritime. Parce que cette
décision n'était pas reprise dans la planification budgétaire de la Défense,
les 300 millions d'euros seront enlevés de l'achat planifié des AIV's (Army
Infantry Vehicle). Au début du mois de décembre de 2005 le gouvernement
décide que le candidat préféré est le NH90, un hélicoptère d'un programme
européen. En 1991 la Belgique a eu la possibilité de rejoindre les Pays-Bas,
la France, l'Italie et l'Allemagne dans ce projet de coopération mais
refuse. Le Portugal devient le cinquième membre en 2001. La décision finale
pour le NH90 tardera jusqu'au 27 avril 2007, jour où le dernier Conseil des
Ministres du gouvernement violet, pendant une séance marathon, finalement
tranche le noeud. Des négociations concernant une répartition équitable sur
les régions d'un paquet économique et le coût supplémentaire de 50 million
d'euros pour dix appareils qui en suit, sont à l'origine de ce perte de
temps inacceptable. De nouveau les socialistes du sp.a se font remarquer. Le
coût supplémentaire et les tentatives prudentes pour privatiser le SAR (Search
And Rescue) du Seaking sont les point de friction significatifs du
combat retardataire. Johan Vande Lanotte et ses disciples sont inflexibles.
Le résultat final est qu'on n'achète que huit NH90's (avec deux en option)
qui seront utilisés pour le SAR (temporairement?), le transport tactique et
maritime.
Digne de mention est pourtant le fait qu'un des enfants gâtés de Johan Vande
Lanotte, NHV (Noordzee Helikopters Vlaanderen) s'est installé
récemment sur l'Aérodrome International Ostende-Bruges dans des bâtiments
flambant neufs, avec en annexe le Centre de Maintenance d'Eurocopter,
un constructeur du NH90.
Avec les lambins politiques et avec les délais qui caractérisent le
développement du NH90, le premier NH90 belge pourra être livré le plus tôt
en 2011. Pour le même prix on aurait pu se procurer maintenant probablement
dix NH90's, si les autorités belges en 1991 auraient fait preuve de plus de
courage pour faire le choix stratégique correct pour rejoindre le programme
d'hélicoptère européen. Une présence plus musclée dans l'industrie
aéronautique et la plus-value technologique qui en découle, serait plus
avantageuse pour notre économie que l'industrie de montage de voiture
fondante. Apparemment la Belgique a de nouveau manqué le coche pour entrer
dans le programme européen Neuron, un projet UCAV (Unmanned Combat Aerial
Vehicle) prometteur.
En passant, il est éclaircissant de constater dans ce cadre, que la
participation des Pays-Bas au programme du JSF (Joint Strike Fighter)
a été très fructueuse. Vers la fin de 2005 il était certain que 70
entreprises néerlandaises participent au développement du JSF pour une
valeur de 700 millions de dollars. La phase de production peut rapporter un
volume d'affaires de plus de 8 milliards de dollars et beaucoup d'emplois de
grande valeur supplémentaire.
DEBUT
PAGE
La disparition des chars
et des véhicules sur chenilles.
Nous sommes déviés pendant un moment de notre route canadienne.
La disparition à l'armée canadienne de tout ce qui déplace sur chenilles, a
provoqué il y a quelques années de violentes réactions. De nouveau M. Paul
Cook fait de son mieux pour clarifier ce sujet. Et de nouveau avec un
minimum d'imagination ses arguments cadrent dans l'environnement belge.
"The Liberal Government appears to
have taken great pains to ignore the lessons of wars and conflicts since
WWII that clearly show that the main battle tank remains the mainstay of
armoured capabilities in any modern army. ... Putting light armoured
vehicles in a head to head confrontation with main battle tanks is a sure
prescription for disaster. The Stryker MGS (Mobile Gun System, which mounts
the M68A1E1 105 mm canon), cannot sustain the battlefield punishment, nor
offer the high level of survivability for its crews, that a heavier armoured
thank can. Light armoured vehicles using 10, 15, 20 mm of armour, are only
capable of surviving attacks by small individual or crew served weapons like
machine guns. ... The Stryker is not a tank ... It is a direct-fire weapon
but it is not designed to support infantry in an assault. We are always told
you do not use or hold ground without infantry but you don't take ground
with infantry without including tanks. ...The action to remove the M-109 SP
gun and replace it with a 81 mm mortar would be laughable, were the
circumstances not so serious. ... Their assumption that Canada will never
again find itself in conditions requiring tanks shows the presumptive
arrogance, and total lack of understanding of historical and modern military realities. It would appear that the only 'cheap' part of the Liberals
approach to the military, is in how cheaply they value the lives and welfare
of our nation's sons and daughters serving in the military. ... What is one
to think of a government that deliberately 'strangles' its armed forces, and
in doing so precludes the military from protecting its own people?"
Ces passages, en grande partie d'application sur la réalité pénible belge,
nécessitent pourtant quelques petites clarifications. Le Stryker est une
version de l'AIV, qui vient d'être acheté en Belgique, et dont une des sept
versions sera équipée d'un canon de 90 mm. Le lecteur peut sans doute
extrapoler en conclure ce que signifient la puissance de combat, la
protection et le support au fantassin belge. Le remplacement du M-109 SP
belge par un mortier de 120 mm n'est certainement pas une compensation pour
les qualités pauvres du canon de 90 mm. Il est clair que dans le paysage
politique belge les "liberals" canadiens peuvent être substitués sans
hésitation par "politiciens du sp.a."
Pour compléter le récit belge nous devons ajouter, que pour le moment
uniquement la tranche fixe des AIV's, c'est-à-dire 138 véhicules est en
cours de réalisation. Une observation identique est d'application pour le
MPPV (Multi-Purpose Protected Vehicle) car dans la tranche fixe on ne
prévoit que 220 Dingo II's. Les véhicules restants du programme (encore 132
MPPV's et 78 AIV's) seront inclus dans les deux tranches conditionnelles.
Manifestement la décision politique sera prise lorsque tous les véhicules
seront livrés étant respectivement 2011 et 2012 pour le MPPV et l'AIV. Les
offertes seront toutefois respectivement valables jusqu'en 2008 et 2010
après quoi une adaptation du prix devient inévitable. Par conséquent, on
cherche avec intérêt des yeux la suite de l'affaire MPPV et AIV, qui,
espérons-le connaîtra un happy end.
Mais également le récit canadien mérite un complément. En 2007 les autorités
canadiennes ont adapté fondamentalement leur vision concernant l'utilisation
du char. Après beaucoup de tués canadiens en Afghanistan, surtout à cause
des explosions d'engins improvisés le long des routes, on a décidé d'acheter
et de louer des dizaines de chars les plus modernes, le Léopard A6M, aux
Pays-Bas et en Allemagne. La guerre moderne asymétrique et le sacrifice
élevé en vie humaines ont finalement ouvert les yeux des autorités
canadiennes qui sont convaincus finalement que les troupes sur champ de
bataille doivent disposer de la meilleure protection et force de combat
possible. C'est la raison pour laquelle d'autres investissements ont été
menés à bien surtout au profit des troupes dans le sud de l'Afghanistan, où
les Canadiens avec quelques partenaires de l'OTAN (et pour toute clarté sans
des Belges) mettent tout en oeuvre pour restaurer la démocratie dans son
ensemble, et cela pendant des missions de combat dangereuses.
La vérité suivante est également plus que jamais entièrement d'application
pour la Belgique. "It should also be understood that in the international
diplomatic and military community, a nation must properly fund and equip its
military in order to be taken seriously."
DEBUT
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Autres points pénibles.
L'encaissement des impôts.
Notre écrivain canadien place encore toute une série d'autres
points pénibles dans le point de mire qui ont beaucoup de plans tangents avec la réalité belge.
L'administration choquante pendant l'encaissement des impôts, avec
quoi des milliards de dollars échappent à la caisse de l'Etat, sonne très
familier. "The December 3,
2002 report by the Auditor-General scathing report highlighted how poorly
the government has served us taxpayers. This has had a terrible impact on
emergency services, such as the military, by denying them the funding
because of a 'lack of money', while at the same time members of the government and its bureaucracy have been involved in reckless spending, and alleged criminal spending behaviour."
Le personnel militaire.
Le Canada a également tiré des leçons importantes dans le
domaine de la gestion du personnel. Elles vont sans dire et seront
d'application pour les militaires belges dans le nouveau CCM (Concept de
Carrière Mixte), qui redessine profondément les possibilités de carrière.
"A former mandatory retirement age of 55 was a bad choice for the
military. ... we forcibly retired them at an age when many civilian
executives finally 'break into their own'. ... If a member of the military
is willing to serve until 65, and as long as they are competent, and there
are positions they can properly fill, then we should retain them. ... In
looking for efficiencies, the common complaint is that the Canadian Forces
are top-heavy with generals."
DEBUT
PAGE
Le pouvoir de ceux qui profitent.
M. Paul Cook constate aussi que son pays profite de
l'engagement militaire de son voisin puissant. "We are taking a free ride, ..., on the
American defence machine - a ride which makes us so vulnerably dependent on
and beholden to our powerful neighbour that we have become a colony of the
Pentagon."
La Belgique, comme le plus mauvais élève dans la classe de l'OTAN, avec un
budget de défense qui se chiffre à seulement 1,1 % du PIB quand la norme de
l'OTAN est fixée à 2,7 %, et pendant des décennies le plus grand profiteur
de la présence de l'OTAN sur son territoire, cadre manifestement
complètement dans cette image.
Attaque de l'unité nationale et de la sécurité.
L'attaque éventuelle de l'unité du Canada est également un
développement très inquiétant.
"Does a country that is unwilling to treat
all of its member provinces, territories and citizens equally, and simultaneuously ignores their prime responsibility of protecting its citizens,
lose the right to expect their allegiance?" En Belgique nous pouvons
répondre à cette question en considérant deux points de vues.
Dans le cadre
des élections nationales proches, l'enchère politique est un phénomène
répétitif. La tentative de convaincre l'électeur, que ne pas 200.000 mais
certainement 260.000 nouveaux emplois seront réalisés provoque sans doute un
accès de rire chez le citoyen modal. Ce qui d'autre part crée une sensation
inquiétante est la ténacité de quelques partis politiques pour imposer
encore une fois une nouvelle réforme de l'Etat avec entre autres encore plus
d'autonomie pour les régions. La structure d'Etat belge n'est pas encore
compliquée et coûteuse assez. Et la persistance de quelques politiciens
flamands pour donner un savon à leurs collègues wallons, n'est pas fort
appréciée dans la partie sud du pays. Le modèle de concertation belge
renommé pourrait avoir toutes les peines du monde pour réconcilier les
opinions dures. Il est d'ailleurs remarquable que du côté syndicaliste on
plaide énergiquement pour atténuer la quantième réforme de l'Etat parce que
en effet le citoyen belge n'en voit pas la nécessité.
Le deuxième point de vue se fixe sur la protection des belges. En ce qui
concerne la Défense, la Belgique préfère que les autres tirent les marrons
du feu. Mais également dans le domaine de la meilleure protection possible
contre les actes terroristes ou contre la propagation d'une épidémie comme
la grippe aviaire, les autorités belges plaident pour l'effort minimal. En
effet notre pays préfère de disposer uniquement de 20 % des vaccins
indispensables pour vacciner sa population. Nos pays voisins confirment que
toute une population devrait être aidée.
Aussi en ce qui concerne la protection physique du matériel nucléaire y
compris contre les actes de sabotage, il s'avère que les autorités se
manifestent un peu comme traînard. Pendant le Conseil des Ministres du 20
avril 2007, presque deux ans après la signature de l'accord international à l'IAEA
à Vienne, un premier pas prudent est avancé pour adapter la réglementation
nationale à l'accord international. La responsabilité se situe dorénavant
entièrement chez les autorités nationales. Ce dossier devrait de nouveau
attirer notre attention car de coutume la protection de notre population ne
peut pas être trop coûteuse. Les autres, en dehors de nos frontières nous
aideront, espérons-le, lorsque la calamité éclate.
DEBUT
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Nouvelle réduction de l'armée selon le modèle
socialiste, un vrai soufflet.
Une historique brève et des réactions tièdes.
Avant de donner la parole une dernière fois à M. Paul Cook
pour ses conclusions finales musclées, il est nécessaire d'approfondir un
dernier développement alarmant concernant la Défense belge. Une initiative
extrêmement désastreuse, et en effet de nouveau issue du Parti Socialiste
flamand, est semée dans la propagande électorale. Le président du sp.a Johan
Vande Lanotte proclame qu'il veut devenir premier ministre mais ce qui est
pire, qu'il veut également une nouvelle réduction de l'armée. Les moyens de
Défense doivent être transférés vers la Direction générale de la Coopération
au Développement. Dans son programme ce point est devenu un des cinq fers de
lance de son parti. Ce comble d'arrogance mérite une petite explication.
Les plans atroces du chef de file socialiste sont annoncés publiquement une
première fois pendant l'été de 2005 quand il veut exalter son élection comme
président du parti avec sa déclaration d'intentions. Il peut évidemment
occuper la chaise du présidence, et il faut le dire avec un score stalinien,
mais le désastre a frappé. Johan Vande Lanotte a semé les germes pour
racornir vraiment la défense belge vers une armée de lilliputiens avec
toutes les conséquences éventuelles.
Quelques extraits de sa déclaration d'intentions peuvent suffire: "Avec les
pensions, les dépenses militaires s'élèvent à 1,1 % du PIB. En 2002 au sommet
de Prague on a fixé que chaque membre doit au moins dépenser 2 % à sa
défense. ... Nous pouvons supposer sans crainte que le risque que nos
voisins nous envahissent par la force d'armes est plutôt irréaliste. ...
Nous voulons combattre les causes de tant de guerres (civiles) en évitant
qu'elles se développent; nous ne voulons pas travailler d'une façon
défensive mais offensive . ... C'est la raison pour laquelle nous
choisissons pour une armée plus petite, mieux équipée et fonctionnant mieux.
..., il restent environs 20.000 personnes. Cette armée sera plus spécialisée
dans le maintien de la paix et dans les sous-ensembles dans lesquels l'armée
est bonne (transport avec les C130's, le génie, les paras,) ... peuvent
atteindre le sommet mondial. Economiser par spécialiser, améliorer et
économiser par intégration avec d'autres armées européennes. ... Ceci
signifie que 900 millions d'euros de Défense sont transférés vers la
Coopération au Développement. ... Pendant la phase initiale ce budget est
prévu pour payer les salaires des 15.000 personnes qui trouveront un emploi
auprès d'autres ministères ou dans les communes. Mais un nombre limité de
personnes déménagera effectivement vers la Coopération au Développement, où
ils participeront aux projets de construction civils."
Sa manifestation d'un ferveur illimité pour économiser, provoque peu de
réactions. Seulement sur le "website" du parti une avalanche de
protestations franches , - surtout en provenance de militaires pensionnés -,
se gonfle jusqu'à une condamnation de ces plans, ce qui peut être avalée
difficilement. Le "webmaster" décide sans délai d'enlever cette attaque
directe des idées de son jeune président.
Quand au début de 2006 il est clair que le chef de file socialiste prend ses
plans de Défense très au sérieux, les medias osent finalement réagir
prudemment. Un journal flamand renommé représente Johan Vande Lanotte comme
le champion de tout ce-qui-n'est-justement-pas-réalisable. Ses idées sont
qualifiées d'irréalisable, populiste, inconsidéré, imprudent, inintelligent
et comme une gaffe de classe. Sans honte, sans le moindre respect pour les
militaires, et continuer à miner leur travail, leur fierté de métier et leur
motivation en voulant plonger d'une réforme à l'autre, est une expression de
l'estompement des normes politiques, qui est caractéristique surtout pour la
famille socialiste.
Pendant le congrès idéologique de nouvel an du fin du mois de janvier 2007,
le sp.a persévère dans la méchanceté. La Coopération au Développement
deviendra importante au détriment de la Défense. Il est pourtant remarquable
que dans le discours-programme on se conduit prudemment avec des chiffres.
Le président du sp.a a apparemment accueilli favorablement la suggestion des
syndicats de ne plus parler des 20.000 militaires qui devraient disparaître,
au moins si les rêveries du sp.a se matérialiseront. En dehors d'une lettre
rare de lecteurs dans l'un ou l'autre journal on retrouve peu de traces dans
les medias concernant le discours-programme et comment la Défense devrait
encore être sacrifiée plus.
Pourtant un parti politique ose rassembler tout son courage quelques jours
plus tard. Pendant les discussions parlementaires sur le projet de loi
concernant le CCM, en absence du sp.a, on met le doigt dessus. Wouter Beke
du CD&V flamand trouve que la grande responsabilité de la réduction de
l'armée ne se situe pas chez le ministre de la Défense Nationale André Flahaut, qui comme exécuteur de la famille socialiste se range au principe 'befehl-ist-befehl",
mais bien chez l'ancien ministre du Budget, en effet Johan Vande Lanotte,
qui avec une acrobatie budgétaire véridique réussit pendant quelques années
d'escamoter 200 millions d'euros de la Défense.
Nous devons patienter jusqu'au 27 mars 2007, le jour où le président
imperturbable du sp.a annonce qu'il est candidat pour devenir premier
ministre. On peut parler d'un rapportage pauvre dans les medias. Dans pas
mal de journaux on fait mention d'une revalorisation de la Coopération au
Développement à quoi le candidat-premier adhère avec acharnement. Mais dans
la majorité des cas on ne fait même pas le lien aux conséquences
néfastes pour la Défense. Pourtant on pourrait s'imaginer que le grand
public a le droit d'être informé clairement et complètement et surtout quand
il s'agit de leur sécurité et leur protection et de la disparition de 20.000
emplois chez la Défense.
Début avril 2007 les bourgmestres de la province du Limbourg réagissent
amplement tard sur les plans atroces de leur président de parti pour réduire
de moitié les emplois de Défense dans leur province. En effet, pour le
deuxième patron et pour l'emploi cela promet de devenir un coup solide quand
à peu de chose près 3.500 jobs de Défense disparaissent dans la province.
A l'éclatement du combat électoral il s'avère que la silence absolue
concernant la Défense est de nouveau la tactique préférée de la majorité des
partis politiques. Pourtant, le président de la fraction du CD&V, Pieter De
Crem, s'engage à une clarification. "La Défense a vraiment besoin d'une
opération de sauvetage et l'armée doit même de nouveau être engagée dans des
missions à risques. Nous devons prendre nos tâches au sérieux vis-à-vis de nos alliés
de l'OTAN et de l'EU. Et pour la quantième fois il donne un
rapport final désastreux à André Flahaut. Il a transformé la Défense
vraiment dans une ruine." Dans quelle mesure les déclarations de Pieter De Crem cadrent dans l'enchère politique, reste encore à voir.
L'électeur dans son isoloir décidera finalement si le CD&V, pendant une
participation gouvernementale future, pourrait traduire ses paroles en actes
quand il s'agit de Défense.
D'ailleurs nous ne pouvons pas oublier d'exprimer notre profonde déception à
cause d'un silence absolu dans ce dossier pas uniquement du côté des
militaires à la retraite mais également du côté du "senior management"
de la Défense. Dans ce pays tout le monde a le droit de s'exprimer
librement. Ce n'est pas dans le cercle fermé de diverses associations
qu'il faut s'expliquer prudemment de l'épée de Damoclès colorée en
rouge qui à terme décapitera l'armée. Le grand public a le droit d'être
informé objectivement à ce sujet.
Manifestement, pour André Flahaut à l'intérieur de son département, on n'a pas
de contacts vers l'extérieur sans sa bénédiction. Lui seul tient le dé dans
la conservation et soigne son image de marque à la télévision. Avec
parcimonie le chef de Défense (CHOD), dans son absence, peut clarifier la
situation au sein des Forces Armées. Ses idées pour des corrections évidentes,
comme économiser dans le personnel pour pouvoir investir et pour pouvoir
s'entraîner, ne sont pas fort appréciés par les membres socialistes du
gouvernement. Que André Flahaut ne permet pas beaucoup de contradiction est
confirmé par ses paroles et ses actions explosives pendant les réunions au
sommet militaires et par sa décision récente vis-à-vis de l'adjoint du chef
de Défense (VCHOD), -un général très apprécié pour ses prestations en ex-Joegoslavie
-, qu'il a congédié en le désignant comme le représentant supérieur
militaire à l'OTAN. Très frappante est également la constatation que pour la
fonction vacante de VCHOD il n'y avait qu'un général qui posait sa
candidature.
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La naïveté à son point culminant.
Il est peut-être opportun d'aligner quelques considérations
concernant les intentions désastreuses du sp.a vis-à-vis de la Défense.
Comment les idéologues du parti peuvent faire preuve d'autant de naïveté, en
devenant les promoteurs d'une théorie qui prétend que les causes de beaucoup
de conflits peuvent être combattues en appliquant une position offensive
notamment par le transfert de beaucoup plus de moyens vers la Coopération au
Développement? Ceci est peut-être le restant des excès d'un membre du
cabinet de la Coopération au Développement qui en 2003 était licencié pour
ses insultes à l'adresse de la famille royale et les chefs d'état étrangers
et pour l'exultation des attentats du 11 septembre aux Etats-Unis.
Ou la
circonvolution du sp.a fait partie d'une nouvelle stratégie du parti
permettant l'approvisionnement de la caisse du parti d'une façon malicieuse
après la ridiculisation de la famille rouge à l'occasion du scandale Agusta
et Carapace en 1998? Les frères d'armes socialistes du sud connaissent
toujours beaucoup de difficultés pour résister à la tentation de remplir
leurs poches parce que les scandales y fleurissent l'actualité avec la
régularité d'horloge.
La spécialisation comme synonyme de ceux qui
profitent.
La spécialisation des Forces Armées est devenue en Belgique le
synonyme de réduire, pas de risques, profiter et économiser (ou enregistrer
une marge budgétaire pour utiliser le langage socialiste). En attendant, les
partenaires à l'OTAN et en EU ont assez des promesses vides belges et sont
profondément dégoûtées par les slogans exagérés et triomphants concernant
les efforts belges dans le domaine de Défense. Nos hommes et nos
femmes font oeuvre très utile dans la protection de l'aérodrome de Kabul
mais leur présence contraste pourtant violemment avec les opérations de
l'OTAN dans le sud de l'Afghanistan, où quelques partenaires digne de ce nom
osent s'engager dans un combat plein de risques et s'efforcent pour obtenir
des résultats dans une lutte difficile sur le terrain. Une réflexion
quasiment identique est d'application dans le sud du Liban où la Belgique se
charge d'une première. Chez UNIFIL les tâches classiques de capacité
supportée et de capacité en support sont renversées. Le Génie et le Service
Médical forment la capacité supportée tandis que les troupes de combat
fonctionnent en support. On peut également se poser la question comment les
opérations humanitaires peuvent se dérouler souplement, quand chaque pays
participant met en oeuvre son propre détachement de protection. On ne peut
pas se débarrasser de l'impression que UNIFIL est une opération d'essai pour
les idéologues du parti socialiste, leur permettant de lancer leur modèle de
défense futur. Espérons que ces idéologues ont aussi le courage d'analyser
le rapport final sur l'accident du 7 mars 2007 qui a coûté la vie à trois
militaires belges. Ce rapport contiendra sans doute des indices frappants et
indéniables qui confirment que si on presse trop le citron dans
l'entraînement de continuation, par manque de budget, la perte en vie
humaines est une des conséquences les plus dramatiques.
Sans doute, le fait qu'une compensation financière pour la participation à
des opérations de l'ONU est remboursée dans la caisse de l'état (ce qui
n'est pas le cas pour les opérations de l'OTAN où chaque participant paie
toutes ses dépenses de sa poche) a facilité la promesse de troupes belges
sans rides pour le Liban.
Dans un état prospère des notions comme "tout gratuitement" et "pays cocagne
de la sécurité sociale" sonnent plus populaires que "sens de la
responsabilité" et "limitation des risques de sécurité". De ces deux
dernières notions surtout la famille socialiste a encore besoin de beaucoup
d'éducation. Pourtant ce sont ces notions qui transforment un pays dans un
partenaire fidèle ou dans un accompagnateur sans épine dorsale. Solidarité,
et pas par des mots creux et par des économies absurdes mais par des Forces
Armées
crédibles, rendra ce "partnership" stable.
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Notre politique de défense dans un cadre
européen.
Ainsi nous abordons la vision socialiste concernant notre
politique de sécurité, ce qui implique que nous devons choisir pour une
Défense européenne. De nouveau ceci est une excuse monumentale pour fournir
un effort minimal et de profiter, identique à la vision du parti sur la
spécialisation. Comment peut-on parler d'une Défense européenne si il n'y a
pas encore un accord sur sa politique de sécurité. Il faut également encore
approuver la constitution européenne qui dans sa version actuelle est pour
quelques pays un pont trop loin parce qu'on préfère de ne pas perdre trop de
souveraineté. On a marqué quelques succès dans l'intégration militaire
européenne avec une certaine préférence pour surtout les initiatives de
coopération des forces terrestres. Cependant il s'avère que la Force
d'Intervention Rapide Européenne, un plan ambitieux, n'existe que sur
papier. Les "battlegroups" européens, certainement plus modestes, ont
finalement compris qu'ils sont incapables d'intervenir d'une façon crédible
sans le support d'une Force Aérienne et d'une Marine. Le lecteur ne sera pas
étonné si nous constatons que la contribution belge à la formule du "battlegroup"
est très limitée, presque symbolique. Le développement continu de l'Agence
Européenne de Défense est peut-être l'évolution magique pour mieux impliquer
les industries de défense européennes dans les achats militaires avec
éventuellement un coût plus avantageux et une meilleure coopération et,
espérons-le, une standardisation prononcée des moyens des Forces Terrestres.
Dans ce contexte on ne peut pas se débarrasser de l'impression que l'Europe
essaye de suivre l'exemple de l'OTAN, espère de nouveau de pouvoir disposer
des moyens indispensables de l'OTAN quand les besoins se manifestent et
sue en toute silence pour devenir qualitativement et quantitativement
l'égal du NATO Response Force.
Les Forces Aériennes européennes et les Marines souffrent un peu sous un
traitement de marâtre. Pourtant ce sont justement ces portions des Forces
Armées qui ont réalisé le plus de progrès dans les opérations intégrées avec
leur partenaires de l'OTAN et de l'Europe. Cinq Forces Aériennes européennes
(les Pays-Bas, la Belgique, le Danemark, la Norvège et le Portugal) ont déjà
prouvé à plusieurs reprises, soit au-dessus du terrain d'exercice du désert
du Nevada, au-dessus des régions boisées du Canada ou le paysage des fjords
du Norvège mais également au-dessus de l'ex-Joegoslavie et l'Afghanistan, de
pouvoir fonctionner comme une unité intégrée, à la grande satisfaction de
tout ceux qui ont fait appel à leur support. Le EPAF (European
Participating Air Forces) Expeditionary Air Wing ou EEAW est
devenue une unité avec un nom et une réputation, qui peut intervenir dans
des très brefs délais, pour par exemple assister efficacement les troupes au
sol, quand celles-ci ne disposent pas du support indispensable pendant une
situation de crise. Le EEAW est un exemple-type d'une coopération intégrée
persévérante avec des F-16's, avec des notions-clé comme entraînement régulier, moins de
moyens et de personnel, avantage économique et support qualificatif d'un
haut niveau grâce à un vaste paquet de tâches. Ou à quoi les ailes unies sont
capables.
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Des règles de jeu irréalistes.
Enfin, l'arrangement de départ, envisagé par l'initiative
socialiste pour ratatiner la Défense pour presque 20.000 militaires,
témoigne de peu de sens pour la réalité. Le plan stratégique de Défense, qui
devrait être exécuté pour 2015, et qui est pour le moment à mi-chemin,
parvient à peine de créer un emploi pour quelques centaines de militaires.
Outplacement vers le secteur privé ne peut pas coûter un cent d'euros. Il
n'y aura pas de démissions nues. Des indemnités de licenciement sont
politiquement indiscutables. Par conséquent se développe un scénario
catastrophique où la portion des dépenses en personnel vont largement
dépasser les 75 % astronomiques du moment et où on peut se demander ce qu'on
peut encore se permettre avec les miettes qui restent pour l'entraînement,
le fonctionnement et l'achat de nouveau matériel.
Est-ce que l'OTAN prépare ses valises?
Et n'oublions pas que la négligence croissante du militaire
belge fait augmenter les murmures surtout dans les milieux à l'OTAN. En
général on peut attendre qu'un pays, qui figure déjà depuis 1967 comme pays
hôte, finalement infléchit la tendance monotone de sous-investissement
militaire. Avec un centre de gravité de l'OTAN, qui semblait initialement se
déplacer vers le sud-est mais trouvera probablement son équilibre à un autre
endroit, - parce que l'ours russe ne se laisse plus pousser de côté et
n'hésite pas à jouer ses atouts économiques et surtout dans le domaine de
l'approvisionnement énergétique -, le déménagement éventuel de l'OTAN
devient un thème de plus en plus chaud. La mise en usage des nouvelles
installations de l'OTAN, prévue pour 2012 et situées en face de
l'implantation actuelle à Evere, sera sans doute encore précédée par pas mal
de discussions violentes. Si on posera vraiment la première pierre en 2008
(après l'exécution d'un examen du sol et après l'écrasement de l'ancienne
infrastructure de la Force Aérienne du montant de plusieurs centaines de
millions d'euros inclusivement l'héritage de l'aviation civile consistant
des bâtiments originaux de la SABENA datant de la période avant la guerre)
s'accentuera pendant les mois à venir.
De la même façon, le rôle et la continuation du support des Etats-Unis, qui
payent depuis la création de l'OTAN la contribution la plus élevée et qui
sont de plus en plus irrités par la participation boiteuse de l'OTAN à la
guerre contre le terrorisme mondial, fera l'objet de nombreux échanges
d'idées vifs. Dans quelle mesure les Etats-Unis et de nombreux partenaires
seraient sous le coup d'une Coopération au Développement belge ennoblie
reste pour l'instant une question ouverte. Pour tout ceux qui sont touchés
de sort d'un OTAN énergétique la décision éventuelle belge, stimulée et
inspirée par la masse des membres socialistes pour ratatiner la Défense
encore plus, fera l'affaire du groupe gonflant de pays mécontents qui ne
veulent plus voir fonctionner l'OTAN à Bruxelles mais ailleurs. La première
pierre du nouveau complexe de l'OTAN n'est pas encore posée et le contrat du
montant de 300 millions d'euros et l'indemnité de 3 % de cette somme pour la
Belgique pourrait donc sans trop de scrupules et de fatras administratif
être sassé vers un autre pays hôte de l'OTAN plus attrayant. C'est à voir si
la décision de déménager le Tactical Leadership Programme de
Florennes vers Albacete en Espagne et le travail d'état-major préparatoire
pour implanter au Luxembourg des sous-ensembles du quartier général
militaire de l'OTAN à Casteau comme le NATO AWACS Headquarters sont
les augures d'un déménagement complet de l'OTAN.
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Considérations
finales.
Et comme promis, cette analyse ne serait pas complète sans
présenter les considérations finales de M. Paul Cook, avec l'exercice déjà
familier de remplacer le Canada par la Belgique pour la personne qui veut
assimiler une version belge.
Il semble pourtant convenable de citer encore un Ministre belge de la
Défense Nationale, qui sauf meilleur avis osait et pouvait rendre public un
langage raisonnable concernant la Défense. Il s'agit ici de Jean-Pol
Poncelet, qui pendant la séance d'ouverture de l'année académique de
l'Institut Royal Supérieur de Défense du 19 septembre 1996 adressait la
parole à un public très intéressé et motivé. "On a trop peu débattu de ce
qui est vraiment le risque de la restructuration des Forces Armées avant
d'imposer la réalisation à un rythme forcé avec l'observation de la cadence
d'une contrainte budgétaire souvent aveugle ... dans notre pays la limite
inférieure des investissements publics est atteinte; si on veut encore aller
plus loin alors les véritables fondations de notre société risquent de subir
des avaries graves, ... . Ce qui a paru d'être la vérité cruelle pour la
Justice, elle l'est également pour l'infrastructure, la diplomatie ou
l'armée. J'espère que je ne serai jamais celui-là qui sera obligé un jour,
vis-à-vis de l'opinion publique qui tend son doigt accusateur, ... , que les
Forces Armées ne sont plus capables, par manque de moyens suffisants, de
pouvoir exécuter avec la sécurité souhaitée les tâches que la nation attend
d'eux. ... il faut s'efforcer plus pour utiliser les moyens, le personnel et
l'infrastructure d'une façon collective au profit des différents composantes
des Forces Armées. ... Pour qu'une armée professionnelle
de qualité voit le jour l'effort financier correspondant devra être admis,
supporté et poursuivi pendant des années. Ce changement important de la
société devra également s'accompagner d'une évolution des esprits, d'une
attention renouvelée du pays pour ceux qui auront fait le choix de portes
les armes."
Voici l'essentiel des considérations finales de notre écrivain canadien.
"
The interest of the public in things military, must not only occur during
elections. We must hold accountable those politicians who put the military
and Canada in jeopardy economically, or in harms way by under funding, and otherwise undermining our nation's sons and daughters who regularly put
their lives on the line. We must not be fooled by election promises,
rhetoric, misleading statements, or outright lies and fear mongering, which
far too often placed our nation, and our military's ability to serve and protect us, at a distinct disadvantage. An example of this are those
politicians and their like-minded advocates that suggest we can only have a
credible military by cutting health care and social services, which as our
country's history has shown, is absolutely false. For far too long, an
uninformed media and public have allowed politicians to bluff their way
through difficulties concerning the military, to our nation's detriment. To
correct this requires an informed electorate that will review past and current statements of politicians, not only on defence, but also on all
serious federal matters. The electorate needs to compare a politician's
statements with their actions, or lack thereof, and where these are at odds;
the voter must take actions to correct the situation by showing their
displeasure at the ballot box.
In closing, I have a final question for your. What part will you play in
this critical role? "
Mes considérations peuvent être sommaires. Une armée, digne de ce
nom, qui n'est pas seulement opérationnelle pour ses compatriotes mais aussi
pour les nécessiteux dans le cadre des opérations humanitaires et pour nos
partenaires internationaux, mérite de disposer des moyens nécessaires et
d'obtenir l'appréciation des autorités. Heureusement, l'attitude négative à
l'égard de l'armée n'est pas la marque déposée de tous les partis
politiques.
Pourtant la famille socialiste, et alors surtout la branche flamande, se
fait remarquer en se servant de chaque opportunité possible pour priver la
Défense des moyens indispensables. La proposition du président du parti du sp.a, Johan Vande Lanotte, pour couper par moitié les effectifs jusqu'à
20.000 militaires, encore avant que la quantième plan de restructuration
actuel peut être mené à bien pour 2015, de sorte qu'une Coopération au
Développement ennoblie peut être inaugurée, est vraiment la goutte
proverbiale qui fait déborder le vase. Nos fils et nos filles, qui font tout
leur possible parfois dans les conditions difficiles et dangereuses pendant
une longue période loin de chez eux, pour terminer en beauté une mission
pour notre pays dans un cadre OTAN, ONU ou EU, méritent vraiment mieux.
Le Belge, qui pendant les élections prochaines veut voter pour le parti
socialiste en général et le sp.a en particulier doit se rendre compte qu'il
ou elle aide également à affiler le couteau dont on veut se servir pour
placer le coup mortel dans la Défense déjà fortement affaiblie, avec toutes
les conséquences néfastes possibles.
Belgie onder aanval.
Belgium under attack.
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