Saint Jean Marie VIANNEY dit le curé d’Ars.

Né à Dardilly (Rhône) en 1786, Jean Marie Vianney fit sa première communion dans le village voisin d’Écully en 1799, au cours d’une messe célébrée clandestinement. Il travaillait la terre avec son père. Il voulait être prêtre. En 1807, il commença ses études chez le curé d’Écully, Charles Balley. En 1811, il fut accepté au séminaire de Verrières, puis à celui de Lyon, mais ses résultats furent si mauvais qu’on le renvoya en décembre 1813. Mais. Balley ne se découragea pas, lui fit apprendre la théologie en français et, grâce à son prestige personnel, le fit admettre au sous-diaconat le 2 juillet 1814, au diaconat le 23 juin 1815 et au sacerdoce le 13 août 1815 à Grenoble.

L’abbé Vianney, ne pouvant s’entendre avec aucun autre curé, fut nommé curé d’Ars (Ain) en 1818. Il y mena une rude vie de prière et de mortification, qui lui attira vite l’estime de ses paroissiens et de ses confrères du voisinage. Après 1830, la renommée de confesseur du curé d’Ars s’accrut de plus en plus. Il accepta ce rude ministère, qui devait le tenir jusqu’à quatorze heures par jour au confessionnal.

Le curé d’Ars qu’on prenait pour un ignorant, se montra un parfait guide des âmes, tout en refusant de disserter sur les cas de conscience compliqués. On a eu le tort de prendre pour de la simplicité d’esprit son incapacité à apprendre le latin et donc à suivre des cours en cette langue. Il étonnait par son incroyable endurance et sa merveilleuse facilité pour reprendre ses innombrables activités, malgré de graves ennuis de santé et la rude ascèse qu’il s’imposait. Sa bonté, sa discrétion, sa réserve, que beaucoup prirent pour de l’inconscience, dissimulaient sa force de caractère et sa clairvoyance.

De son vivant, comme après sa mort, certains ont tenté vainement de présenter leurs idées sous la garantie du curé d’Ars. Cet humble curé sans apparence avait un caractère indépendant. Sa parfaite obéissance à son évêque n’excluait pas un curieux franc-parler, ses sincères aveux d’ignorance lui évitèrent de se laisser entraîner dans les violentes querelles qui divisaient les catholiques. L’évolution spirituelle qui le conduisit du rigorisme janséniste à la mansuétude évangélique n’eut pas d’autre cause que sa sainteté.

Le curé d’Ars mourut en 1859 après quelques jours de maladie. Il fut béatifié en 1905 et canonisé en 1925. Il a été proclamé patron de tous les curés du monde. Sa fête est célébrée le 4 août.

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