1.
Situation géographique de la seigneurie
Commune de la province de Hainaut,
située sur la route de Mons à Maubeuge (France), à 11,5 km
de Mons, à 9 km de Pâturages (Colfontaine depuis la fusion
).
Au départ, Quévy-le-Petit a précédé Quévy-le-Grand dont il n’est séparé que de 1,5 km.
Ce Quévy-le-Grand est situé à une altitude de 107 m au
seuil de son église pour 110m pour Quévy-le-Petit. Tout le village
a une
superficie totale de 1966 ha dont 962 pour Quévy-le-Petit.
D’après le chanoine Vos1, l’étymologie se présente comme ceci :
1122 : Kuevei Mir, Op. dipl.
1181 : Chevi magnum et parvum - Bulle du pape Alexandre III .
1181 : Kivi. - Charte de Baudouin , comte de Hainaut.
1181 : Kevy Mir, Op, dipl
1195 : Kevi - Charte de Baudouin , comte de Hainaut .
Plus
tard , Keyni,Keyni.
Autrefois,
ce village, avant de devenir Quévy-le-Petit, s’appelait Kevi. Ce
village groupait plusieurs seigneuries dont la principale était le siège
d’une des douze pairies du Hainaut. Quévy présente un blason:
"de sable au chef d’or"
Dans “Héraldique des Provinces
du Nord", de Lucien-A. Bouly de Lesdain (1999), on
dit, sans présenter d’image de blason, à peu près
ceci :"le Seigneur de Petit Quievy, doyen des personnalités
du Hainaut, portait "de sable au chief ( chef ) d’or" avec les références
suivantes : Assignies : 16ième du nom. ( voir note de bas de page)3
L’armorial
du Nord du chanoine Leuridan (1ère série ) le blasonne:
”d’argent au chef d’azur”.
D’autre part, si on se réfère aux albums de Croÿ
(n° IV), dans les planches
traitant du comté de Hainaut (III), on peut tirer la conclusion que c’était
bien le village de Quévy-le-Petit qui fut bien le siège d’une
pairie jusqu’en 1670.
5.
Généalogie succincte des seigneurs
Alard de Ville est déjà cité en 1273 parmi les
pairs du Hainaut , sans doute par le rachat de la pairie du Petit-Kévy
car il faut savoir qu’alors Ville n’était
qu’une baronnie.
Jehan de Quévy est témoin lors de
la rédaction d’une charte en 1295 par laquelle Jean d’Avesnes
affranchit les habitants de Mons et sa banlieue de tout droit
de morte main.
Il ressort, d’après l’histoire, que
ce village appartenait, en 1375, à Gilles de Ville
. Un article intitulé «
notice sur Harvengt et ses seigneuries intitulée : les de Marchiennes
, seigneurs à Petit-Quévy » nous précise que le 22 juillet
1392, ce Gilles de Ville était seigneur de Quévy.
En 1416 , la seigneurie revint à Rasse
de Prée, écuyer, qui devint le mari de Marie de La Hamaide
, veuve en premières noces de Gilles de Ville
.
En 1447, la terre appartint à Jean
de Ville (fils du premier mariage).
En 1473, Ghislain de Ville en fut le Seigneur et pair de Hainaut.
Le Parchemin ( janv.–fév. 2002) précise
à ce sujet que Petit-Kévy ( Petit-Quévy
) qu' aussi bien Ville, terre justice et seigneurie
sont les possessions de Ghislain de Ville, seigneur du Petit-Kévy , écuyer.
Les armes
de la famille de Ville étaient relativement simples “d’or
à cinq cotices de gueules “. Pourtant ces armes ne correspondent
pas au premier blason de Quévy déjà
cité.
Vers la fin du XVième siècle, la seigneurie de Quévy, qu’on appela Quévy-le-Petit, passa aux Lalaing ce qui explique le premier scel échevinal connu : écu à dix losanges posées 3-3-3-1 (sceau datant de 1534 ).
C'est par
l’acquisition de cette seigneurie (Kévy),
apparemment de moindre importance que le sire de Lalaing, Charles
1er, baron de Lalaing (1466-1525), premier comte de Lalaing,
seigneur de l’Escornaise, pair de Hainaut, gouverneur d’Audenarde,
époux de Jacqueline de Luxembourg, fille de Jacques, seigneur de Fiennes)
va prendre place parmi les pairs du Hainaut en joignant toutefois sa pairie
à sa baronnie de Lalaing (1509- 1513) Lalaing est considéré
comme le doyen des douze pairs du Hainaut. Plus
tard, ce furent les Berlaymont.
Ensuite,
en 1670, le titre de pairie du Hainaut
attaché à la terre de Quévy,
fut avec le consentement des états de la Province sur la terre et seigneurie
d’Enghien, en faveur de la maison d’Arenberg (Quévy- le-Grand était
primitivement une dépendance de Quévy-le-Petit).
La lecture de la notice sur Harvengt nous apprend que la seigneurie du Bosqueau, située entre Bougnies et le Petit Kévy, était la seigneurie la plus importante.
Après Jacques 1er de Marchiennes, le premier de la famille à posséder ce fief, on nous parle de Ansseau de Marchiennes, fils d’Agnès Ghelet, veuve de Jacquemart, ou Lancelet de Marchiennes qui mit son fils Anseau en possession du fief dès que ce dernier eut atteint l'âge compétent. Cet Anseau fut donc en possession du fief de 1424 à 1430. Décédé en 1442, sans enfant, le fief passa à Jacques II de Marchiennes.Il y eut bien d’autres
terres qui firent partie de Quévy : la seigneurie de Préelles
dont le sceau date de 1619 mais dont le premier sceau personnel
de sire Jean Joly, prêtre, date de 1565; la seigneurie de Molembais dont le scel date de 1598.
Parmi les petites seigneuries du Petit-Quévi, l'une portait aussi le nom de Beaumeteau (ou Blametiau) celle-ci
entourait une résidence seigneuriale du petit Cambray
qui appartenait aux sires de Franeau.
Il
y eut aussi les seigneuries de Warelles, dont le scel est perdu, qui s’étendait
sur les deux Quévy puis se sépara du
Petit-Quévi en 1816 et de Beaudroit, tardivement encore.
______________________________________________________________________________________________
1. Notice historique sur les
paroisses et les curés du diocèse de Tournai R
2. Etudes étymologiques et archéologiques du Hainaut
page 269 R
3. Assignies : Les blasons et armes des chevaliers des comtés
de Flandre, Hainaut, Artois et Cambraisis vers 1500 (1842) R
4. Cercle archéologique de Mons – tome 16 R
5. Cour féodale de Quévy-le-Petit, liasse de 1375
à 1754 R
6. Annales de l’Académie d’archéologie de Belgique,
T. 1er (généalogie de Mahieu).
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