PONTIGNY

Les armes se lisent : "d'azur au pont à une arche d'argent sur une rivière en terrasse ondée du même, le pont sommé d'un arbre de sinople chargé d'un nid d'argent et accosté de deux fleurs de lis d'or".

Heraldus dit : "d'azur à un pont en forme de chevron à une arche d'argent maçonné de sable sur une rivière en terrasse ondée d'argent, le pont sommé d'un arbre de sinople chargé d'un nid d'argent et accosté de deux fleurs de lis d'or".

Pont : symbole de passage, remplace le passeur. Peut être protégé par un gardien qui donne l'alarme à coups de trompe à l'approche de l'ennemi. A Rome, la conception de "pont"comme symbole religieux de liaison entre la cité et les hommes a donné naissance aux termes pontifices (rites religieux) et pontifes (prêtres responsables de ces pratiques) d'où : pontifier, souverain pontife etc. L'arc-en-ciel et la voie lactée sont considérés comme des ponts. Les Chinois, les Indiens d'Amérique vénéraient les ponts. Le pont jouait un rôle de protection contre les maladies apportées par les flots. Les mauvais tombent du pont, les bons le traversent.
Expressions : couper les ponts, pont aux ânes, etc.
En héraldique : ils rappellent une situation géographique.

Ville du département de l'Yonne dans la vallée du Serein. Une des quatre filles de Cîteaux (XIIe siècle).

Bâtie au début de 1114, l'abbaye fut, au Moyen-Âge, un refuge pour certains archevêques de Canterbury persécutés en Angleterre. Thomas Becket fut l'un d'eux et se fit assassiner lors de son retour en Angleterre en 1172.

L'église de l'abbaye fut construite au XIIIe siècle par Thibault de Champagne, ennemi puis allié de Blanche de Castille, mère de Saint-Louis.

Les moines furent dispersés à la Révolution, et l'abbatiale devint église paroissiale qui reste un haut lieu spirituel et culturel du patrimoine cistercien.

L'abbaye fut ensuite un refuge pour missionnaires qui entreprirent de la restaurer et en firent un centre pour handicapés. La mission de France s'y trouve toujours.

Au début du 20ème siècle, Paul Desjardins* crée une sorte de maison de réflexion destinée à des écrivains et artistes (André Gide, Maurice Emmanuel, T.S. Eliot, François Mauriac…).

* Professeur et écrivain français à qui l’on doit la création, en 1910, des célèbres “Décades de Pontigny » qui réunissent des   
   intellectuels de nombreux pays pour y débattre des problèmes de notre société et de son avenir.

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