Il se lit 

" D'argent à trois fasces de gueules ".

Le nom Croÿ vient de Crouy, petit village de la vallée de la Somme en Picardie (R. Born) ou Croye, ancien nom signifiant " craie " d'après la composition du sol de l'endroit et non du mot " croix " comme certains le prétendent (dixit Douxchamps – Le Parchemin). Les Croÿ sont une ancienne maison de France qui figure depuis 500 ans dans l'Histoire. Leur ascendance prétendue avec les rois de Hongrie est incertaine.

Le deuxième blason qui est l'écartelé Croÿ-Renty date de 1354 :

Guillaume de Croÿ (fils de Jacques II et de Marie de Pecquigny) épouse (voir tronc commun des Croÿ) Ysabeau de Renty, riche héritière de l'Artois (fille d'Adrien et de Marie de Brimeu). Ce mariage n'est consenti qu'à la condition d'écarteler dorénavant les armes des Croÿ et des Renty.

Il se lit :

" Ecartelé aux I et IV d'argent à trois fasces de gueules qui est Croÿ ; aux II et III, d'argent à trois doloires de gueules les deux en chef adossées qui est Renty ".

C'est de l'union de Guillaume et d'Ysabeau que sont nées les diverses branches des Croÿ qui ont pour noms : Arschot, Chimay, Roeulx, Havré, Dulmen, Solre.
L'ascension subite et spectaculaire des Croÿ est liée à celle des ducs de Bourgogne. Le tronc commun de toutes ces branches est illustré ici.

En 1518, après l'échange des domaines avec la famille d'Orléans, la terre d'Havré passe à Philippe II de Croÿ, fils de Henri et de Charlotte de Châteaubriant (=1509) qui porte
"de gueules fleurdelisé " . Philippe II de Croÿ (1496-1549) épouse :

1) Anne de Croÿ
2) Jeanne de Humière
3) Anne de Lorraine (descendante de Saint-Louis)
Les armes d'Anne de Lorraine sont reprises sur le blason de son fils Charles-Philippe (voir contre-fiche "Sans fin, Croÿ").

L'écu se lit :

" D'or à la bande de gueules chargée de trois alérions d'argent, qui est Lorraine ".

Certains historiens et généalogistes ont cru pouvoir trouver les origines de la famille de Croÿ parmi un descendant des rois de Hongrie.
Nous avons repris un tableau généalogique illustrant cette hypothèse.

Armoiries des familles alliées au Croÿ, copiées au 18e siècle à l'Hôtel de Ville de Mons par Félix Hachez.

"Vu que les familles sont étrangères, il est intéressant de savoir à quel titre leurs armoiries figuraient dans le salon d'honneur de notre hôtel communal. Quant aux Croÿ, le problème est résolu par la haute considération dont ils jouissaient en Hainaut ; et quant aux autres familles l'existence de leurs blasons s'explique par les alliances que durant le XVe et le XVIe siècles les Croÿ contractèrent avec les Châteaubriant, les Albret, les Ghistelles et les Hallewijn. Les quartiers de noblesse de ceux-ci formant le complément des quartiers des Croÿ.
A défaut d'indices sur l'époque et le placement de ces armoiries, nous nous expliquons celles-ci par les mœurs et les idées du XVIIe siècle. Nos échevins se relevaient d'autant plus qu'ils honoraient davantage les personnages distingués de leurs familles ; en outre, nos bourgeois étaient fort flattés d'admettre ces illustres étrangers comme des concitoyens".

Croÿ

Une contrefiche citée dans la liste de De Villers porte le nom de Croÿ. Est-il permis de supposer que l'écu de cette contrefiche soit aux deuxièmes armes des Croÿ, c'est-à-dire l'écartelé Croÿ-Renty ?

" Aux I et IV, d'argent à trois fasces de gueules (Croÿ) ; aux II et III, d'argent à trois doloires de gueules, les deux en chef adossées ".

Ce deuxième écu correspond davantage à l'époque qui nous intéresse.

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