BOUSSU

Seigneurie de Boussu

Avant Propos

Les membres du cercle Héraldus de Mons ont réalisé cette étude sur base de recherches et de discussions qu'ils ont menées collectivement et dont ils se réservent le droit exclusif. En conséquence, il ne peut leur être fait grief de l'existence d'erreurs et de manquements pouvant subsister dans le présent document.

Nous exprimons notre gratitude envers Monsieur Adolphe Prouveur, notre professeur et mémoire du Cercle, pour sa gentillesse et l'aide efficace qu'il a apportées afin de résoudre les points litigieux relatifs à la généalogie et pièces armoriées de la chapelle des seigneurs de Boussu.   

Etude héraldique de la chapelle funéraire

La chapelle des seigneurs de Boussu nous a paru un chantier particulièrement attachant. Il s'agissait d'une famille de la région ayant eu ses heures de gloire à une des époques des plus fastueuse de notre histoire. Le nombre important de blasons nous laissait entrevoir une étude longue mais que nous espérions fructueuse. Par la force des choses, pour permettre une lecture correcte d'armoiries et pour restituer une vraisemblance à une généalogie quelque peu bousculée par quelque restaurateur maladroit, nous avons du plonger dans l'histoire des siècles passés. En cela les ouvrages publiés par Monsieur Marcel Capouillez, Conservateur, nous ont été d'une aide capitale.
Introduction

Boussu (en Hainaut) se trouve à une dizaine de kilomètres de Mons et de la frontière française. Boussu se situe dans le Borinage, région anciennement réputée pour son bassin minier.

L’étymologie est fort simple. Boussu signifie « l’endroit abondant en buis » (en latin buxus : signifiant buis ou buxutum signifiant taillis de buis).


Une grande partie de ce village formait un fief important relevant du comté de Namur et qui appartint successivement aux familles de Boussu, de Ramignies, de Fontaine, de Hennin-Liétard et de Caraman.

La commune est déjà occupée à la préhistoire. L’histoire y mentionne l’existence d’une église au XIIe siècle. Au XIIIe siècle, il y avait à Boussu un château fort. La construction d'un château Renaissance débute en 1539 sous la direction de Jacques Du Brœucq.

L'empereur Charles Quint érigea, en 1555, cette seigneurie en comté en faveur de Jean de Hennin, seigneur de Boussu, gentilhomme de sa chambre.

Monuments et site remarquables

Sur le territoire de Boussu proprement dit nous pouvons découvrir :

La chapelle funéraire des seigneurs de Boussu jouxtant l'église Saint-Géry dont les premières pierres furent posées au XIIe siècle et qui fut remaniée au début du XVIe siècle. Celle-ci renferme une crypte et divers mausolées de style Renaissance constituant un des plus beaux ensembles de ce style en Belgique. On remarquera particulièrement le mausolée de Jean de Hennin-Liétard, premier comte de Boussu, et le gisant maniériste en albâtre attribués au grand sculpteur montois Jacques Du Brœucq (1505?-1584) ainsi que le transi en pierre blanche d'Avesnes représentant un cadavre décharné rongé par les vers, appelé dans la région « l'homme à moulons » ou encore, les différents bas-reliefs d'École Tournaisienne.

Les très intéressantes ruines du plus grand et somptueux château Renaissance construit dans les Pays-Bas, que la commune et l’a.s.b.l. « Gy Seray Boussu » (devise des seigneurs) comptent aménager en salle d'exposition, ainsi que son magnifique parc à la flore et la faune remarquables.

   Brève description de la chapelle

La chapelle est de dimensions modestes et sa forme irrégulière rappelle celle d'une croix dont on aurait élargi la base pour permettre de placer une porte d'angle.
Celle-ci franchie, les regards sont attirés par un monument situé dans l'angle opposé et bien éclairé par deux vitraux. Il s'agit du mausolée de Maximilien II et d'Alexandrine de Gavre représentés agenouillés au pied d'une vierge à l'enfant.
A gauche de la porte, nous voyons un mausolée constitué de quatre orants agenouillés l'un derrière l'autre et tournés vers un christ en croix. Ce sont : Maximilien Ier de Hennin-Lietard, Charlotte de Werchin, Pierre II de Hennin-Lietard, Marguerite de Croÿ.
En face de nous, dans une niche, le gisant de l' "homme à moulons". Un peu à droite dans l'amorce du bras de la croix, le mémorial de Thiéry de Hennin-Liétard.
Le long du mur de droite, le mausolée de Jean V de Hennin-Liétard et Anne de Bourgogne représentés en prière, à genoux, sous une voûte armoriée, et tournés vers un christ en croix .

Plan de notre exposé

Nous passerons en revue successivement :

1. Le mémorial de Thiéry de Hennin-Liétard
2. Le mausolée de Jean V de Hennin-Liétard et Anne de Bourgogne
3.Le mausolée de Maximilien 1er de Hennin-Lietard et de Pierre II de Hennin-Lietard comtes de Boussu et de leurs épouses Charlotte de Werchin et Marguerite de Croÿ
4.Le mausolée de Maximilien II de Hennin-Liétard et de Alexandrine-Françoise de Gavre
5.Livres consultés

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