Vitrail 4 ou 5N L'Adoration des mages
Vitraux datés
de 1514.
Les donateurs sont Françoise de Luxembourg1
et son époux Philippe de Clèves, seigneur de Ravensteyn.
Blasonnement.
A1 : Chypres (Roy de Chypres)
"Ecartelé. Aux I et IV, d'argent
à la croix potencée d'or cantonnée de 4 croisettes
du même (qui est la croix de Jérusalem) ; aux II et III,
burelé d'azur au lion de gueules brochant"
A2 : Bourgogne.
"Ecartelé. Aux I et IV, d'azur
à trois lis d'or à la bordure componée d'argent et
de gueules ; aux II et III, bandé d'or et d'azur de 6 pièces.
En abîme, un écusson de Flandre brochant"
A3 : Savoie
"De gueules à la croix
d'argent"
A4 : Béthune2
"D'argent à la fasce de
gueules"
A5 : Bar (Duc de)
"D'azur semé de croix recroisettées
au pied fiché d'or, à deux bars brochant
surmontés d'une fleur de lis d'or"
A6 : Juliers (Duc de)
"Ecartelé. Aux I et IV,
d'or au lion de sable à la queue fourchue passée en sautoir;
au II et III, d'argent au lion de gueules à la queue fourchue
passée en sautoir. Brochant sur le tout, un écusson d'argent
à trois chevrons de gueules"
B1 : Bourbon
"D'azur à trois fleurs
de lys d'or à la cotice de gueules brochant"
B6 : Limbourg3
"D'argent au lion de gueules,
armé, lampassé, et couronné d'or ? à la
queue
fourchue passée en sautoir"
C1 : Clèves - Luxembourg
"Parti. Au I contre-écartelé.
Aux 1 et 4, de gueules à l'escarboucle d'or (qui est Clèves)
; aux 2 et 3, d'or à la fasce échiquetée de trois
tires et quatre points d'argent et de gueules; brochant sur le tout
un écusson de sable au chef d'argent ?; aux II, d'argent à
un lion de gueules armé et lampassé d'or à la queue
fourchue passée en sautoir (qui est Luxembourg)"4
D1 : Philippe de Clèves
"Ecartelé. Aux I et IV,
de gueules à l'escarboucle d'or (qui est Clèves); aux
II et III, d'or à la fasce échiquetée de trois
tires et huit points d'argent et de gueules. Un écusson d'or
à la fasce de gueules (incertain) brochant sur le tout"
E1 : Castille et Léon
"Ecartelé. Aux I et IV,
de gueules à la tour d'or ouverte d'azur;5 au II et III, d'argent au lion de gueules"
6
E6 : Clèves (Duc de)
"Parti. Au I, de gueules à
une escarboucle d'or7 ;
au II, d'or à la fasce échiquetée
de trois tires et quatre points d'argent et de gueules"
F1 : Aragon
"D'or à quatre pals
de gueules"
F2 : Lancastre
"Ecartelé. Aux I et IV, d'azur
à trois fleurs de lys d'or (qui est France) ; aux II et III, de
gueules à trois léopards d'or (qui est Angleterre); à
la bordure componnée d'azur et d'argent"
F3 : Portugal
"D'argent à cinq quinois;
trois en pal, deux en fasce versé et contreversé, à
la bordure de gueules chargée de dix châteaux d'or8 et quatre fleurs de lis de sinople posées
une en chef, une en pointe, une à dextre et une à senestre" 9
F4 :Bavière - Hainaut
"Ecartelé. Aux I et IV, fuselé
en bande d'argent et d'azur (qui est Wittelsbach) ;aux
II et III, contre-écartelé. Aux 1 et 4, d'or
au lion de sable armé et lampassé de gueules; aux II et
III, d'or au lion de gueules armé et lampassé d'azur (qui
est Hainaut)"
F5 :Bourgogne
"Ecartelé. Aux I et IV, de
France à la bordure componée de gueules et d'argent ; aux
II et III, bandé d'or et d'azur de six pièces à la
bordure de gueules. Sur le tout, un écusson de Flandre"
F6 : Dandre11
"De gueules à une étoile
rayonnante d'argent" Message d'un internaute, Monsieur Philippe Debaudrenghien
: "Je peux vous confirmer qu'il s'agit bien du blason des princes
de Beaux, en Provence, dont les Luxembourg-Fiennes, que l'on retrouve
notamment à La Hamaide et Enghien, descendaient par les femmes"
ADORATION DES MAGES
Visite de trois personnages qui vinrent, guidés par une étoile (la comête de Halley ?) adorer l'enfant Jésus à Bethléem. (Cf. Evangile de Saint Matthieu, ch. II). Il s'agirait d'astrologues (on les appelle parfois prêtres ou astronomes) venus d'Iran, en nombre indéterminé; le chiffre 3 a été adopté vers 450 par Saint Léon le Grand, se référant aux avis de l'exégète et théologien Origène, père de l'Eglise grecque (185-253). Leur qualité de rois (non spécifiée dans l'Evangile), leur a été attribuée par référence à un passage des Psaumes. Les noms donnés par une tradition remontant au VIIe siècle sont : Melchior, Gaspard et Balthazar. Au XVe siècle, on a attribué à chacun une race différente : Melchior, de race blanche, apportait de l'or; Gaspard, de race jaune, de la myrrhe; Balthazar, de race noire, de l'encens. Le culte des Mages était devenu populaire depuis 1164, année où leurs reliques ont été déposées à Cologne, où un prêtre rhénan, Jean de Hildesheim, a écrit leur légende.
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4. La queue fourchue du lion. qui,
d'après certains auteurs, symboliserait la réconcilation
des maisons rivales de Brabant et d'Ardenne, apparaît dans le sceau équestre
de Henri de Luxembourg en 1288. Jean, roi de Bohême et de Pologne et comte
de Luxembourg, portait au début du XIVème
siècle un écu écartelé en 1 et IV de gueules, au
lion d'argent, à la queue fourchue, armé, lampassé et couronné
d'or, c'est-à-dire Bohême, et aux TI et III un burelé à
un lion couronné à une queue simple, (qui n'est autre que Luxembourg
mais exceptionnellement sans queue fourchue) R
5. La représentation varie selon les sources; dans l'ouvrage
de Joubert, on lit : de gueules à une tour d'or maçonnée
de sable, ouverte et ajourée d'azur ; dans celui de Neubecker : de gueules
à un château d'or, ouvert et ajouré d'azur. Cette dernière
lecture a le mérite de rappeler le nom du royaume R
6. A l'origine, le lion était
de pourpre, comme le signale Neubecker R
7. Dans le vitrail offert par la famille de Homes « la
Visitation », nous avons rencontré une représentation différente;
citons : de gueules à un écu d'argent et à l'escarboucle
pommetée et fleuronnée d'or brochant sur le tout. Pour la même
famille dans l'ouvrage de Louda et Maclagan (Les dynasties d'Europe), on trouve une troisième
représentation : de gueules à l'escarboucle d'or et un écu
d'argent brochant sur le tout.
8. La bordure chargée de sept châteaux apparaît
sous le règne de Alphonse III (1210 1279), il faut sans doute y voir
une allusion au fait que sa mère était la fille du roi de Castille
R
9. Les fleurs de lis de sinople et trois châteaux supplémentaires
apparaissent sous le règne de Jean I (1357 1433) fils illégitime
de Pierre 1(1320 1367) et de Thérèse Laurenço.
Avant de monter sur le trône, Jean I était grand-maître de
l'ordre d'Aviz. C'est pourquoi il ajouta à son blason royal les extrémités
fleurdelisées de la croix verte de l'ordre. Pierre 1 avait épousé
morganatiquement Inès de Castro que Alphonse IV (12911357) fit assassiner.
Camoens a raconté dans les Lusiades toute cette tragique histoire.
11. Les armes visibles sont peut-être celles des seigneurs
de Baux de Provence. Si cette hypothèse s’avérait correcte,
il faudrait alors voir « l’étoile de la Nativité ».
La famille des Baux prétendant en effet descendre d’un des Rois-Mages