ABBAYE DE
VAUCLERC
Ce texte de Monsieur l’Instituteur Gonneaux fait à Oulches, le
28 avril 1888 est extrait du site de Monsieur Blettery
qui proposait plusieurs textes anciens et illustrations fort intéressants sur
l'abbaye de Vauclair.
I.- Evènements dont la commune a
été le théatre.
1134. Fondation de l’abbaye de l’ordre des Bernardins.
1158. Robert Guiscard, comte de Roucy alors en guerre
avec l’archevêque de Reims, ravage les terres de l’abbaye de Vauclerc qui réclame contre lui le secours de Louis le
Jeune.
1354. (selon Melleville) 1359 (selon Devismes). Les anglais pillent et brûlent l’abbaye.
159O. L’abbaye de Vauclerc, dont l’abbé avait refusé
à la ligue, est mise en pillage par les ligueurs.
159I. L’abbaye de Vauclerc pillée de nouveau au
commencement du carême, l’est une troisième fois le premier novembre et
plusieurs personnes y périrent.
165O. L’abbaye fut prise et pillée le dernier jour d’août par les espagnols.
165O. En juillet, l’abbaye qui avait déjà été pillée en juin par les lorrains,
l’est de nouveau pendant six jours par les espagnols.
I814. (6 et 7 mars) Bataille de Craonne.
II.-
Personnages célèbres auxquels elle a donné naissance ; l’ont habité et qui ont
été inhumés.
D’après Dom Nicolas Lelong, l’abbaye avait eu
pour abbés :
1° Henri de Murdach, vers 1134, que Saint Bernard
envoya avec douze religieux à Vauclerc. Ces moines,
avec le secours de Barthélemy et de plusieurs seigneurs, surtout de Gérard
Enfant et de Gaultier comte de Roucy,
bâtirent un monastère, que l’Evèque de Laon qui en
est reconnu fondateur confirma par charte de 1141.
Cette abbaye dont la structure était médiocre subsista en un lieu dit : le Pré
du Moulin, jusqu’au milieu du XV° siècle. On en bâtit alors une autre plus
grande, avec une belle église et une vaste cour d’entrée, sur un terrain peu
éloigné de la première. Elle a éprouvé, comme bien d’autres, les malheurs de la
guerre ; mais elle a eu l’avantage d’avoir ses abbés réguliers.
Le premier Henri de Murdach, anglais de nation,
enseignait les belles lettres dans sa patrie, lorsque Saint-Bernard qui avait
pour religieux deux de ses écoliers, lui persuada d’entrer avec eux à
Clairvaux. Le zèle qu’il y montra détermina Saint Bernard à lui confier la
conduite des religieux destinés pour Vauclerc. La
sagesse avec laquelle il gouverna cette maison étendit sa réputation si loin,
que député par Saint Bernard pour assister à l’élection d’un abbé de Fontaine
en Angleterre, il se concilia tous les suffrages et fut tiré de Vauclair pour remplir cette place. il
devint en 1147 archevèque d’York, où il mourut comblé
de mérites.
2° Richard, autre abbé anglais envoya en 1141 plusieurs de ses religieux
occuper l’abbaye de Reclus, fille de Vauclair.
3° Raoul d’Amiens se conduisit de même en 1167 pour la Charmoie que fondait
Henri, comte de Troyes. La gloire de Vauclerc
augmentait toujours lorsqu’en 1359, il fut pillé et brûlé avec les fermes
dépendantes, par les anglais et les navarrais qui l’enlevèrent.
4° Dom de Favery que les anglais enlevèrent et mirent
en prison à Vailly, puis à Pontarcy
où il mourut. Ce monastère eut de bons abbés au XVI° siècle.
5° Marin Berthain en 1510 augmenta l’église, finit le
portail et répara les lieux claustraux.
6° Guy le Cernuat, docteur en théologie, crée vicaire
général de l’ordre, tenta sans succès de lui donner de bonnes constitutions. Il
était réservé à......
7° Claude de Herfailleux de faire relever la
splendeur de ce monastère par l’étroite observance qu’il y introduisit en 1650.
Cet abbé travailla à recouvrer les biens aliénés et à réparer les ruines
causées par les guerres civiles. La réforme y est encore en vigueur et le
noviciat s’y tient ordinairement.
On voit dans le trésor de l’église une croix en filigrane couverte de
pierreries, elle a deux pieds de hauteur et contient
du bois de la vraie croix ; l’abbée Dom Nicolas de
Reims l’a fait faire en 1225.
La fabrique de l’église d’Ailles possède un Christ en ivoire, provenant de Vauclere qui a figuré avec honneur parmi les oeuvres d’art
de l’exposition universelle de 1878.
8° Dom J.B. de Noirville, mort en 1712.
9° Dom Bricart, contemporain de Dom Lelong, auteur de cet article.
Plusieurs seigneurs de la Bôve alliés aux maisons de Chatillon, de Coucy etc.............
sont enterrés dans l’église de Vauclerc. Voici les
noms de quelques-uns :
- Gobert de Montchâlons
mort en 1300.
- Jean Barrat, chevalier, sire de la Bôve
en 1338.
- Gobert,sire de la Bôve et de Bouconville en 1369.
- Baudoin de la Bôve, sire de Ville
sur Tourbe en 1376.
- Jean Barat, seigneur de la Bôve, de Montchâlons et de Mauregny, en
1400.
D’après Melleville, Vauclerc
aurait encore eu pour abbés : Guy de Colligis en
1243, Jean de Laniscourt en 1277, Pierre dit de Corbeny en 1330, Jean dit de Craonnelle
en 1394 et Jean de Bruyères ou de Sainte-Austrude en
1409.
D’après le même auteur, la formation de la bibliothèque de Vauclerc
était due surtout au zèle et aux soins de quatre abbés, Messieurs de Kersaillou, Peant, Bruslart et De Pavillez. Un
prieur de cette communauté n’y avait pas moins contribué pour sa part ; c’était
Jean-Baptiste Noyville qui y consacrait chaque année
le montant d’une pension dont il jouissait.
Les moines avaient leurs registres spéciaux pour les décès ; le village qui
avait sa cure particulière sous le vocable de Saint-Martin, avait les siens
particuliers également et il n’a pas été possible, jusqu’alors, de les
retrouver.
Ont-ils été égarés pendant la Révolution ou ont-ils été détruits pendant la
prise de possession par les adjudicataires des bâtiments de l’abbaye ? Nul ne
le sait.
III.-
Pierres, roches et grottes consacrées par une croyance populaire, donner leurs
noms, leurs dimensions, en faire la description, etc....
Les carrières des Creuttes ont fourni tout le
calcaire employé dans la construction du village et de l’abbaye de Vauclerc.
IV.- Voies gauloises et voies romaines : a) en existe-t-il dans la commune
quelques parties ? donner leurs noms, indiquer les
traditions qui s’y rattachent. b) direction de ces voies dans la commune.
Autres lieux qu’elles traversent, aboustissent-elles
à un camp romain ?
Une ancienne voie romaine qui prend naissance à l’Ange Gardien et paraît se
terminer peu après Hurtebise, s’appelle “Chemin des
Dames” ou “Route des Dames”, à cause des réparations qui y furent faites sous
Louis XV pour la commodité des Dames de France, soeurs du Roi qui venaient
souvent au château de la Bove, visiter Madame de
Narbonne, l’une des dames d’honneur de Madame Adelaïde.
J’ai lu quelque part dans une histoire particulière des règnes de Louis XIV et
Louis XV que ces Dames et d’autres personnes du sexe féminin, n’allaient pas au
château de la Bove pour y rendre seulement des
visites à la châtelaine.
D’Hurtebise, cette voie descendait à Vauclerc et montait à la Bove.
Une butte celtique, placée sur les hauteurs comme une sentinelle avancée,
présente un magnifique point d’observation d’où l’oeil s’étend sans obstacle
sur une grande étendue de la vallée de l’Aisne et se pert
à l’horizon lointain dans les plaines de la Champagne.
De cette butte on peut contempler :1°) ces vastes campagnes ou Galba succomba
dans ses derniers efforts pour la défense de sa patrie contre le génie et la
fortune de César 2°) Corbeny, dans le palais duquel
au 8° siècle, les grands seigneurs de Neustrie et d’Austrasie élevèrent
Charlemagne, l’émule de César, sur le trône ; et 3°) Enfin ce plateau de
Craonne sur lequel le plus grand capitaine des temps modernes, Napoléon I° vit
pour la dernière fois la fortune favoriser ces armes et son génie.
Quelque soit l’éclat qu’aient jeté dans ce canton de Craonne ces trois grandes
figures : César, Charlemagne et Napoléon qui, tour à tour et dans des
conditions différentes, vinrent illustrer son sol qu’ils foulèrent à de longues
distances, il faut reconnaître que les bienfaits de la civilisation et des
progrès des temps modernes ont fait plus qu’eux pour le bien-être général de
notre pays, et que la moindre conquête de l’esprit humain dans le domaine de la
science est cent fois plus utile à la société que leurs plus brillants
exploits.
V.-
Existe t-il quelque lieu portant le souvenir d’un champ de bataille. Quelle
découvertes y a t-on faites ?
Hurtebise se trouvait entre les deux armées bélligérentes les 6 et 7 mars 1814 et fut brûlée par les
russes repoussés par les français.
VI.-
Trouve t-on dans la commune d’anciens monuments remarquables, murailles très
épaisses, statues ou fragments de figurines de pierre ou bronze?
De l’abbaye, il ne reste plus que la grange dont le grenier est remarquable par
ses voûtes de même architecture que l’église. Malgré le défaut d’entretien de
ce vaste bâtiment, le temps l’a encore respecté, mais il est voué à une
destruction lente et certaine, si les propriétaires négligent plus longtemps
d’y faire exécuter les réparations urgentes dont il a besoin pour être conservé
aux amateurs d’antiquités historiques.
Les murailles sont d’une solidité à toute épreuve à cause des mortiers dont la
résistance et la dureté le disputent en durée à celle du calcaire employé dans
la construction ; mais la couverture est presque totalement perdue, ce qui est
regrettable, car elle est appelée à disparaître, peut-être prochainement, les
propriétaires ne voulant pas s’imposer pour sa restauration, des sacrifices
qu’ils jugent sans doute hors de proportion avec l’utilité qu’ils retirent de
leur partie de ce bâtiment.
Ce qui paraît peut-être le plus digne d’intérêt dans cet édifice, c’est la
charpente. On reste confondu en examinant ces innombrables pièces de bois,
toutes en châtaignier qui, malgré le temps ont conservé encore un aspect de
force et de solidité peu communes et qui semblent défier les temps à venir
comme elles ont traversé les siècles écoulés, à la condition toutefois qu’on
les garantisse efficacement contre les intempéries.
Il a dû falloir une véritable petite forêt pour trouver les bois nécéssaires à cette construction. Les échaffaudages
eux-mêmes ont dû éxiger une quantité tellement
prodigieuse de matériaux qu’on se demande d’où ils ont pu être tirés.
(La forêt de Vauclerc était garnie de châtaigniers
postérieurs aux rigoureux hiver de 1710. Cette essence
a presque disparue à la suite de la gelée de 1874).
L’Eglise datait de la fin du 13° siècle ; elle appartient par conséquent au
style gothique ou ogival, d’ailleurs les nombreuses colonnes minces et
allongées disposées par faisceaux qui tapissent un pilastre assez bien conservé
le prouve suffisamment. Un fragment de rose qui faisait partie d’une fenêtre en
ogive latérale au choeur ne le prouve pas moins. La crypte comme dans beaucoup
d’églises de ce temps était construite sous le choeur seulement et les voûtes
paraissent n’avoir pas eu une bien grande élévation. Enfin, selon Melleville, l’Eglise de Vauclair
passait pour une des plus belles du diocèse.
VII.- A
t’on retrouvé un ancien cimetière ? Quel est l’âge des sépultures, quelles sont
leurs particularités remarquables ?
Le cimetière de Courmenblain (hameau qui existait
avant l’abbaye) est traversé par la ligne vicinale actuelle de Vauclerc à Hurtebise. On a
retrouvé sur cet emplacement des tombes sans indications et sans particularités
remarquables.
Les moines avaient leur cimetière distinct et renfermé dans l’abbaye.
Au lieu dit l’orme à l’huis on a retrouvé un ancien cimetière ; les fouilles
ont découvert des ossements, des sarcophages que, en l’absence d’indications on
ne peut rapporter à aucune époque.
VIII.- La commune possède t-elle
une ou plusieurs églises - leurs vocables, dates du patron, etc....
Vauclerc n’a pas d’église particulière pour le culte,
cette commune est réunie à celle d’Oulches qui, elle
même fait partie de la succursale de Vassogne. Vauclerc paie à la commune de Vassogne
une somme annuelle de 20 F. pour indemnité de logement du desservant.
Le patron est Saint-Martin dont la fête, le 11 novembre, se célèbre le dimanche
suivant.
IX.-
Y a t-il dans la commune une ancienne abbaye. Qu’en reste t-il. A quel ordre
religieux appartenait-elle?
Une abbaye de moines de son ordre fondée en ce lieu par Saint-Bernard en 1134 a
donné naissance au village de Vauclerc. On y voyait
déjà cependant un hameau nommé Courmenblain qui fut
démoli pour faire place aux bâtiments de l’abbaye, après qu’ils
eut été donné aux moines par Gautier, frère du comte de Roucy. Cette maison religieuse eut beaucoup à souffrir de
la guerre en differents temps.
Malgré tous ces malheurs, l’abbaye de Vauclerc
possédait encore au moment de la révolution 72.000 livres et l’on y comptait 16
religieux et 2 convers.
On y conservait autrefois comme une relique la Coule ou Cucule
de Saint-Bernard et son église passait pour une des plus belles du diocèse.
Commencée en 1226, elle n’a été terminée qu’en 1256 sans les voûtes (Melville).
Vauclerc, ordre de Citeaux,
a été fondée par Barthélemy évêque de Laon, aidé des libéralités du Comte de Roucy son frère. Cette maison est en règle et vaut dix
mille livres. (mémoires de l’Intendant général de
Soissons, 1698).
L’abbaye de Vauclerc (dit Dom Nicolas Lelong) possède une maison de refuge à Laon, dans le
quartier dit de la Cité.
Entre les villages de Craonne et de Bouconville, au
milieu de la vallée de l’Ailette et sur le bord de cette rivière on voyait, au
commencement du XII° siècle, un emplacement entouré de bois et sur lequel
s’élevait une petite chapelle desservie par un prêtre. Barthélemy, évêque de
Laon, jugeant ce lieu très propre à la construction d’un monastère, engagea en
1134, ce prêtre à la céder à Saint Bernard avec tous ses droits et ses
dépendances. Aussitôt ce dernier y envoya douze religieux de son ordre pour s’y
établir. Les premiers bâtiments furent élevés dans une prairie dite le Pré du
Moulin. Au XIII° siècle on en construisit d’autres plus vastes sur un terrain
peu éloigné. Cette maison eut beaucoup à souffrir en différents temps des
malheurs de la guerre.
En 1760 ou vers cette époque, les menses abbatiales et conventuelles de Vauclerc avaient un revenu de trente huit mille livres
(Société académique de Laon. t 1, p 39 et 107.
L’abbaye de Vauclerc possédait, avant la révolution,
une bibliothèque dont la formation était particulièrement due au zèle et aux
soins de quatre abbés de cette maison religieuse : MM de Hersaillon,
Péan, Brusslart et de Pavillez.
Un prieur de
cette communauté nommé J.-B. NoyviIle, n'y avait pas
moins contribué pour sa part en y consacrant chaque année le montant d'une
pension dont il jouissait. Cette collection comprenait environ 9.000 volumes,
parmi lesquels on distinguait les oeuvres de Saint-Hilaire, données en 1154 par
Louis Lemire et la lettre de Pie II à Mahomet imprimée à Trévise en 1475,
c'est-à-dire peu d'années après l'invention de l’imprimerie ; elle formait un
volume in-4° de 112 pages.
Parmi les manuscrits, au nombre de deux cents environ, on remarquait les
Homélies de Saint Grégoire sur Ezéchiel, datant de cinq à six cents ans, les MoraIes et le Sacramentaire du même Pape, Ies Sermons de
Pierre Chrysologue, les Oeuvres de Saint Bernard comprenant ses trois cents
lettres, le Traité des Sacrements par Pierre Lechantre,
l'Epitre sur Saint-Paul aux Romains d'Origène, les
Commentaires de Guibert et de Nogent sur la Genèse et les petits prophètes.
Quand les titres des communautés religieuses furent apportés au district de
Laon en 1791, ceux de Vauclerc se composaient de
vingt layettes renfermées dans une armoire. Il y avait, en outre deux
coffres-forts qui ne purent être ouverts et un autre plus petit ; tous trois
remplis de vieux papiers.
La bibliothèque .de Laon possède soixante seize manuscrits provenant de Vauclerc. Le magnifique cartulaire de Vauclerc
écrit en lettres gothiques et enluminé sur parchemin in-folio est déposé à la
Bibliothèque nationale. (Société académique de Laon t. 8 p., 94, Notice de M. Melleville.
Les moines de Yauclerc furent obligés de vendre une
partie de leur argenterie pour acquiter leur part de
la contribution du quart du revenu et ses deux et demi pour cent de la valeur
des bijoux et de l'argenterie votée par l'assemblée Constituante Ie 6 Octobre
1789.
En 1789, l'abbaye de Vauclerc et son église dont
quelques restes, dessinés vers 1821 par M. Pingret et
aujourd'hui disparus font déplorer la perte, tombèrent des premiers. Les
adjudicataires, pour en prendre possession, n'attendirent même pas l'expiration
des délais à eux imposés par leur cahier des charges. Ils s'emparèrent de
1'édifice, des tableaux, des marbres, des orgues, des grilles, des ornements,
des horloges, des cloches que l'administration s'était réservés et qui furent à
tout jamais perdus, la bibliothèque fut anéantie dans ce sac.
(Ed. Fleury. Le clergé du département de l'Aisne, pendant la RévoIution).
10-11-12-13-14-16.-Néant.
15.-
S’il existe un arbre célèbre, faire connaître son origine et sa légende.
Un arbre qui se trouvait à quatre heures dans la ligne du
soleil à la Vallée Foulon a été nommé pour cette raison : arbre de 4 heures ;
il a servi aussi à désigner un lieu-dit, la partie du terroir où il se trouvait
et où on rencontrait également quelques habitations souterraines.
17.-
Faire l’inventaire des documents historiques de toute nature qui se trouve dans
les archives communales, paroissiales, dans les notariats ou chez des
particuliers.
Archives du greffe de Laon.- 31 Septembre et 24 janvier 1622.-
Jugement prévotal.- Blessures ayant occasionné la
mort de Gavart d'Hurtebise
dépendance de Vauclerc. Deux auteurs, tous deux
condamnés à être pendus l'un près d'Hurtebise,
l'autre sur la place du Bourg, à Laon ou sur la grande place de Marle à cause
d'un vol commis près de Marle à commandite du prêvot
; son corps mort attaché à un arbre sur le grand chemin de Marle. - 16 livres
parisis d'amende pour le couvent des Cordeliers à Laon, à la charge de prier
pour le repos de l'âme de la victime.
31 octobre 1663.- Registres au corps extraordinaires –
Jacques Vignon, procureur et adjudicateur au bail judiciaire de la terre et seigueurie de Mauregny contre les
religieux, abbaye de Vauclerc et Jean Beffroi commssaire établi à la dite terre et seigneurie de Mauregny ; Pierre Doulot, partie
intéressée procès sur les redevances de le seigneurie de Mauregny.
Braye 1825. - Une partie du territoire de Vauclerc
était encore inculte il y a moins d'un siècle (1725) les défrichements sont dûs aux moines.
On parvint à
convertir en vignes des Iieux qui jadis n'offraient
que des roches stériles ; des défrichements, qu'on doit aux moines de Foigny donnèrent naissance au
village de la Vallée-Foulon.
Société
académique de Laon, t. 6 p.380.- 18 juin 1393.- Testament de Gulllaume d'Harcigny item, au
couvent de I'Eglise de Vauclerc, semblablement
quarante écus d'or. T. 4, p. 293-378.
Dans son étude
sur le carrelage émaillé et de couleur dans le département de l'Aisne M. Ed.
Fleury cite diverses pièces variées de l'abbaye de Vauclerc
et en donne le dessin.
Greffe du tribunal de Laon. - La Vallée Foulon
paroisse de Vauclerc.
Cahiers de doléances, plaintes et remontrances des
habitants de la Vallée-FouIon, paroisse de Vauclerc qu'ont l'honneur de présenter le maire et
habitants du dit lieu à Monsieur le Bailly de Vermandois, en exécution de la
lettre de sa majesté du 24 janvier dernier et de l'ordonnance de mon dit sieur
le Bailly de Vermandois du 16 février dernier.
Les maires et habitants de la communauté,
soussignés, ont l'honneur d'observer que quoiqu'ils ne possèdent rien en propre
dans le dit village et terrain, qu'ils soient logés par MM. les abbés et
religieux de l'abbaye de N.D. de Vauclerc de, qui
dépendent en toute propriété les maisons qu'ils habitent et qui ajoutent à la
charité qu'ils ont de les loger, celle de leur fournir du terrain pour des
jardins des chenevières et le reste, ont jusqu'à
présent malgré leur pauvreté supporté les charges et payé les impositions comme
les habitants des autres villages ; et toujours sont disposés en bons et fidèles
sujets de participer aux charges de l'Etat d'une manière proportionnée à leurs
pouvoirs et facultés.
En conséquence ils déclarent qu'ils n'ont aucune
plainte à former et qu'ils s'en rapportent en tout à ce qu'il plaira au Roy et
à la nation de régler pour le bien général de l'Etat et celui des particuliers
et qu'ils mettent leur confiance dans la bonté paternelle de sa Majesté étant
bien convaincus qu'ils ne seront point frustrés dans leurs espérances, et
qu'elle daignera alléger le fardeau des impositions qu'ils ne supportent
qu'avec bien de la peine ; et ne cesseront les remontrants d'adresser leurs
voeux au Ciel pour la santé du Roi et la famille royale et la prospérité de la
France, Fait et arrêté par nous, Charles-Louis Dequin, lieutenant de la justice de Vauclerc,
fin d'assemblée, aujourd'hui huit mars mil sept cent quatre vingt neuf. signé : Dequin.
Evidemment, ce cahier a été rédigé par les moines de Vauclere
qui se decernent un brevet de générosité. Mais la
chronique scandaleuse nous appprend que ce n'était
pas pour rien que ces moines logeaient les habitants de la Vallée Foulon
gratuitement. Je laisse à deviner la nature du paiement qu'exigeaient ces
Messieurs, seulement j'ajouterai que chaque fois que mon devoir m'appelle dans
ce hameau, je trouve intéressant d'interroger les vieillards et grâce même à
ces interrogations que j'ai trouvé quelques
renseignements très utiles pour la confection de ce travail. Je leur ai entendu
dire bien des fois "nous sommes des descendants des moines".
Ed. Fleury.- Antiquités et monuments de I'Aisne T. 2, p. 251.- Le remarquable
manuscrit n° 6 de la bibliothèque de Laon, conciones concilii quarti Laterancrisis venant de I'abbaye de Vauclerc
appartient au IX° siècle.
Archives de la ville de Laon B.B. p.5.G.G. 18, 1612.- L'abbaye de Vauclerc offre à la ville le bois d'une grange pour la
construction de la halle de cette ville.
A. Matton.- Dictionnaire topographique du département
de l'Aisne.- Vauclerc. - Abbaye des Bernardin établie
en 1134. La forêt domaniale de Vauclerc provient de
cette abbaye et contient 317 hectares 63 centiares.
Dépendances :
La Vallée Foulon. - Ce hameau doit son nom à un moulin à façonner le drap
(arch. nat. p. 136). Cassini donne le nom de Vaudelus
à la partie de ce hameau contiguë au terroir d'Ouches.
La Carrière.- Habitation souterraine.
Courmenblain. - Hameau détruit près de l'emplacement
duquel I'abbaye de Vauclerc a été construite. (Gallia
Christiania t. IX, col. 663.) Un étang porte encore le nom de Clamanblanc, etc.
Mons. Matton cite comme ayant appartenu autrefois à
l'abbaye de Vauclerc
Frantigny, (ferme), commune de la Malmaison ;
Jeoffrécourt, (fermes), commune de Sissonne ;
Mouchery, (fermes). commune Nizy-le-Comte
Pagneux, (fermes), commune Montaigu
La Pécherie, (fermes) comune
de Pontavert ;
Roberchamp, (fermes) commune de La Malmaison ;
Robercourt, (ferme), commune de Saint-Erme
;
Le nom de cette dernière ferme vient de Robert-le-DiabIe
qui la vendit en 1156 a l'abbaye de Vauclerc.
D'après Melleville le Chenay,
bois de Sainte Croix, aurait appartenu aussi à l'abbaye de Vauclerc.
Melleville. Dictionnaire historique du département de
l'Aisne.
Vauclerc. Vadus Clarus en 1259. Vallis clara, Vallis Cellarium
XIV° siècle. petit viIlage
de l'ancien Laonnois bâti près des sources de l'Aillette, autrefois l'Intendance de Soissons du bailliage,
élection et diocèse de Laon. Patron : Saint-Martin.
Armes de l'abbaye de Vauclerc : d'azur au chevron
d'argent, accompagné de deux étoiles de même mise en chef et en pointe d'une
fleur de lys d'or.
Fait à Oulches, le 28 avril 1888.
l’Instituteur Gonneaux
Hilaire Auguste.
Document tiré du site de Monsieur JEAN-PAUL BLETTERY
http://perso.wanadoo.fr/jean-paul.blettery/VAUCLERC/Vauclair-documents.htm