France Culture
(Extrait de
http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/travaux/fiche.php?diffusion_id=26225)
Emission
spéciale : Le Chemin des dames
Emission
du 11 Novembre 2004
En ce jeudi 11 novembre 2004, Jean
Lebrun vous propose une émission spéciale enregistrée, il y a quelques
semaines, dans l'Aisne et consacrée à la mémoire du chemin des dames sur les
traces d'Yves Gibeau. En effet, Jean Lebrun vous propose un portrait d'Yves
Gibeau depuis sa maison, le presbytère de Roucy, abandonnée, après sa mort, il
y a 10 ans.
Jean Lebrun visite les lieux en compagnie du photographe Gérard
Rondeau qui a suivi Yves Gibeau avant et après sa mort, en 1994 et auteur
du livre Les Fantômes du chemin des dames : Le Presbytère d'Yves Gibeau
(Seuil). Au côté de Gérard Rondeau, Jean Lebrun a convié également l'écrivain Jean-Paul
Kauffmann et le Père René Courtois.
René
Courtois dans le grenier
du Presbytère de Roucy
© RF / V.Lemerre
Une émission fabriquée par Jean-Christophe Francis, Vincent
Lemerre & Véronique Samouiloff.
Livres
Gérard
Rondeau Les
fantômes du chemin des dames : le presbytère d'Yves Gibeau
Seuil (24 octobre 2003)
Gérard Rondeau : un regard qui
se perd à l'horizon du Chemin des Dames, un livre mémoire dans les pas d'Yves
Gibeau en a inlassablement parcouru les lieux, collectionné les souvenirs,
depuis sa retraite, le presbytère de Roucy.
Un homme pris dans ses obsessions, hanté par les fracas de
la guerre.
A partir de 1981, Gérard Rondeau l'a suivi dans ses
pérégrinations immobiles, puis au-delà de sa mort, en 1994, a continué de
photographier sa maison agonisante, ces lieux tant de fois arpentés, son
univers balayé par les traces de la der des ders, pour tenter de trouver
l'ultime fantôme du Chemin des Dames.
Une photobiographie subjective et passionnée, nourrie
d'archives et née de 15 ans d'amitié.
Images d'une vie, de rencontres, d'une oeuvre, du temps qui
passe, comme autant de portes ouvertes sur Gibeau.
Le travail de Gérard Rondeau est évident, mélange de
réalisme et d'émotion, toujours lumineux.
Il nous fait partager l'intimité de l'homme et
l'universalité de la guerre.
- Présentation de l'éditeur –
Jean-Paul
Kauffmann 31,
allées Damour : Raymond Guérin, 1905-1955
La Table Ronde / Berg
International (Avril 2004)
Écrivain inclassable, victime
d'une des plus grandes erreurs littéraires de l'après-guerre, Raymond Guérin
est mort à cinquante ans. Romancier scandaleux, il reste incompris par son
obsession de tout dire et par une écriture insaisissable qui le portait à
changer délibérément de manière à chacun de ses livres. Agent général
d'assurances à Bordeaux, il avait commencé comme garçon d'étage au Crillon, à
Paris. Prisonnier en Allemagne, sous-officier réfractaire, il rata le Goncourt
en 1941. De cette captivité qui le brisa, il revint avec un livre d'une
noirceur irrémédiable, Les Poulpes, chef-d'œuvre de dérision écrit dans une
langue dont on n'a pas encore mesuré la profonde originalité. Découvert par
Jean Grenier, admiré par Paulhan, Arland et Gide, ami de Henri Calet, Henry
Miller, Cartier-Bresson et Malaparte, l'auteur de L'Apprenti a fait exploser
les genres littéraires en forgeant une " mythologie de la réalité ".
Polémiste féroce à La Parisienne, il n'acceptait pas le monde dans lequel il vivait
mais surtout ne s'acceptait pas lui-même. Cet ouvrage n'est pas une biographie
littéraire au sens traditionnel. Après le succès de La Lutte avec l'Ange,
Jean-Paul Kauffmann pousse la porte du 31 allées Damour, s'installe derrière le
bureau de Guérin, s'imprègne de son univers et retrace le parcours d'un homme
tendre et cassant, qui a voulu incarner de manière pathétique la figure de
l'écrivain absolu.
- Présentation de l'éditeur –
Vidéos
Adieu la
vie, adieu l'amour
Gérard Raynal(Documentaire)
CNDP / La sept ARTE /
Soleluna Films (2003)
L'année 1917 fut l'année
charnière de la Grande Guerre. Le Chemin des Dames, route de crêtes entre
l'Aisne et l'Ailette, doit être le lieu de l'offensive finale d'une guerre qui
dure depuis vingt-huit mois. Le nouveau général en chef, Robert Georges
Nivelle, reprend la stratégie de l'attaque brusquée et massive sur un point
donné. Les mutineries commencent dès le deuxième jour de l'offensive. Qui se
mutine ? Comment se mutine-t-on ? Quelles sont les conséquences des mutineries
? Un exemple, celui de deux bataillons du 18e régiment d'infanterie, permet de
personnifier les mutins et de les réhabiliter. Marqué d'une profonde
sensibilité, ponctué d'archives filmées et écrites, ce documentaire ne néglige
pas pour autant la rigueur de l'analyse historique. Le père René Courtois,
imprégné des souffrances des Poilus décrites dans leur correspondance (voix off
qui lisent des extraits de lettres), nous sert de guide. De plus, l'analyse des
débats au Parlement lors du vote des crédits de guerre en juin 1916 y est
remarquable.
- Note de l'éditeur –