Article extrait de « L’Union » du samedi 23
juillet 2005
Le retour du père Courtois à
l'abbaye de Vauclair
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« Reposer parmi les fleurs et les vieilles pierres de l'abbaye de Vauclair ».
La dernière volonté du père René Courtois, décédé le 28 février (l'union
du 1er mars) dernier à l'âge de 82 ans, a été exaucée hier matin.
Ces obsèques ont été célébrées le 5 mars en présence de Mgr
Herriot, évêque de Soissons, et de l'ensemble des autorités civiles et
militaires du département, Michel Pinauldt alors préfet en tête, dans l'église
bondée de Bruyères-et-Montbérault.
Sa dépouille avait ensuite été inhumée dans un caveau à
Bonconville-Vauclair (l'union du 6 mars). « Il y a eu beaucoup de
difficultés à surmonter pour obtenir toutes les autorisations nécessaires à
son transfert », explique un de ses proches qui ne veut pas polémiquer.
« Cela ne sert à rien d'insister mais il est mort il y a déjà plus de
quatre mois ».
Le retour du père Courtois à l'abbaye de Vauclair qu'il a tant
aimée depuis son arrivée en 1966 a été organisé dans la plus grande discrétion.
« C'était une volonté de sa famille, de son frère et de sa
belle-sœur », assure un des présents.
Pas de publicité officielle, mais une cérémonie intimiste malgré la
quarantaine de personnes présentes : des jésuites dont un ordonné prêtre
la même année que lui, quelques élus dont Yves Daudigny le président du conseil
général, les fidèles au premier rang desquels Jean Mathieu et des anciens
fouilleurs du groupe « Source ».
Ce sont d'ailleurs ces derniers qui ont creusé la tombe. « On
a fait le dernier carré. C'était une démarche importante pour nous que de
participer à cette étape de son trajet ». Le père Courtois repose « à
l'endroit dont il avait lui même parlé », près de la grande croix. Fidèles
à la simplicité de cet ermite qu'aucune décoration ne sut détourner de ses
« chers arbres », ses amis l'ont accompagné à sa dernière demeure
« avec une petite bénédiction, c'est tout ».
Une cérémonie plus officielle devrait être organisée dans « quelque
temps ». Mais, pour celui qui a consacré sa vie à l'abbaye de Vauclair,
l'important résidait ailleurs : « si Dieu le veut, j'aimerais
qu'elle soit la terre où je puisse reposer ».
Jean-Michel Roustand