L'air du temps.

Images du passé.

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Sommaire
MassesDiarbois
Fricot et Jumet.
Nos deux gloires.
Le Centre.
Les Trois-Ponts.
Les jeux chez les gamins.
Pays des grands arbres.
Croyances.
Méchancetés.
Foot chez Bauchau

Pour ceux qui veulent connaître la vie du mineur.

Jeux divers... et de printemps aussi dans la cour de récréation

Le vent décoiffait lentement le marronnier de la cour. Les gants à sept doigts se dépouillaient. Les feuilles cuivrées tombaient unes à unes sur la cendrée rouge et laissaient apercevoir les rondeurs hérissées des bogues. L'heure H a sonné, la guerre va commencer. La balle de caoutchouc dans la paume et les doigts en griffe, on vise. Et on vise. On ajuste et on espère décrocher un pompon vert. A chacun son tour comme avant de passer dans la petite cabane du curé Henri.

Des "Ah" récompensent l'heureux canonnier qui empoche les deux luisants cailloux qui s'éjectent lors de l'impact au sol. Terminé le repos dans le duvet tendre et humide. Les deux hémisphères sautent et terminent leur course en cahotant sur la dure réalité terrestre.

Parfois, la balle reste coincée sous l'aisselle de l'arbre. Fini... à moins que... à moins que Michel n'ait sa vieille balle de tennis au poil grisonnant et ras dans le fond de sa case.
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Même période, même temps venteux à souhait, c'est le temps des avions en papier. Avions ou fusée. Au choix. Pour ma part, je préfère, encore aujourd'hui avec mes petits-fils, l'élégance des avions qui seuls, savent dessiner dans les airs des hélices élégantes mais éphémères.

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Les froidures venant, les jeux de courses arrivent. Faut se réchauffer.
- La chaîne.
On potte le joueur qui débute la chaîne. Il essaye de gosser un camarade qui, une fois touché, formera le 2e maillon. Par la main, ils pourchassent dans toute la cour un autre copain. Hop! Gossé aussi. Allez! Troisième maillon. La chaine grandit, cela devient plus facile. Un autre cette fois. Taïaut! Taïaut. Le quatrième maillon s'associe au troisième larron. Maintenant, deux chaînes de deux maillons s'acharnent sur un camarade. Jusqu'au dernier qui sera le maître du jeu de la prochaine partie.

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Les neiges ont fondu. Le sol spongieux a pompé le trop-plein du ciel.
Un bout de bois qui doit servir à allumer le feu du grand poële, sert à dessiner le serpent dans la cendrée rouge. Serpent! Aujourd'hui, on appelle cela un circuit ouvert. Serpent! Le terme est bien plus imagé.
La sortie de l'hiver, c'est le temps des ma, des billes. Les artisanales que nos grands-pères avaient modelés et les autres, les industrielles, celles que je préférais, celles avec de belles flammes intérieures jaunes et vertes... ou bleues et rouges.

C'est à celui qui arrivera le premier à la sortie du serpent.
Mais malheur à celui dont la bille sort du tracé. Pour lui, c'est retour à la case départ.

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Le joli mois de mai s'avance, les beaux jours reviennent. On sort la collège de la saison passée, la balle blanche qui ressemble à celle des Casaert, des Van Nuffelen et des Delire mais plus légère. Celle des gamins. Faut qu'il fasse sec pour jouer sinon elle devient dure comme la tête de Jean M., comme du caillou.
Une ligne à la craie à un bon mètre du sol sur le pignon de la maison et voilà, le jeu est prêt. Pas de tamis, pas de chasse ou de petit milieu.

On s'aligne, chacun avec un numéro d'ordre. Le preum' livre. Le second recasse, suivi du troisième. 'Tention, la balle a failli rebondir sous la ligne. A failli.

 

 

 

Maison Carl BAUCHAU

J’avais une dizaine d’années. J’allais jouer au foot derrière la maison de Carl BAUCHAU, l'ancien directeur de charbonnages.
Dans sa propriété, avec les copains. Actuellement, le Foyer retrouvé, à la rue de la Station. Au fond, je ne sais si cette institution porte encore cette appellation.
Une pensée particulière pour Serge DEBROUX, un de ces copains, beaucoup trop tôt disparu que je retrouvais là-bas.

Au « bon temps », càd au printemps, nous étions une dizaine de gosses à taper le cuir, plutôt le plastique. C’était l’époque des premiers ballons de cette matière. Tellement légers qu’ils flottaient dans les airs.

Les écuries ont été transformées en habitations. Le parc, à droite de l’immeuble, a reçu sa petite villa et les gamins n’y vont certainement plus, tout occupés à triturer leur ePad.

Jacques S.

LES TROIS-PONTS

Au bout de ce fond, la rue de la Cave, je passais par un sentier situé à côté de la première maison de droite qui me menait après une demi heure de marche vers les Trois-Ponts de Soleilmont, où je jouais dans les étangs à la pêche aux grenouilles, tritons, salamandres. Je m'y revois encore, j'avais 12 - 13 ans.

Je suis allé pas plus tard qu'il y a 15 jours, à Ransart à la rue Trichot, puis rue Tantenne, et rue Genaige. Je n'y ai pas reconnu grand chose à part le carrefour des rues Genaige et Tantenne, une vieille maison où a habité mon cousin VANHALEWIJKE Raoul. (Van Halewijck)

Je ne sais pas ce qu'il est devenu et comme j'aimerais le retrouver. Il avait trois enfants 2 garçons (Emile et Raoul) et une fille (Marie Christine,ou Christine, ou Christelle). Ils doivent avoir entre 50 et 60 ans.
S'il vit toujours, j'aimerais lui parler du canari - il sait de quoi je parle. Et si sa mémoire est bonne, et je suis certain qu'elle est phénoménale, il s'en souviendra. J'ai fait la même chose. Je n'en dirais pas plus.

S'il me lit qu'il m'envoye un mail à l'adresse en début de page, j'ai hâte de lui parler.

Michel Courteville

LE CENTRE

Et puis, il y a eu le champ d'aviation qui a tout balayé sur son passage: l'église avec sa cave pour le Patro, le magnifique presbytère, le petit magasin de Maria la Flamande qui vendait des bonbons et des sucettes à un franc, mon école primaire où madame MAES donnait cours aux six années en même temps.
Lorsque nous arrivions au matin, le travail de la journée était au tableau pour les 5e et 6e. Elle commençait par la 1e et remontait d'année en année.

Au début, le champ d'aviation, situé sur Gosselies et Ransart, rivalisait avec l'aéroport du Touquet. Il offrait des baptèmes de l'air et des petits voyages à Lourdes pour deux fois rien.
Il est devenu l'aéroport Bruxelles South et Le Touquet, aéroport international.
On est loin du gamin qui, à l'origine, s'est élancé de son grenier, des planches de brouette (ancienne) accrochées à ses bras en criant: "Mam', dji vole!". Il préfigurait l'aviation.
Il a tout balayé le champ d'aviation sauf le beau bâtiment de la commune et la maison de Madame DELHAIZE.


Vers 1958, l'hôtel de ville et à droite la maison avec ses deux balcons de Mme Delhaize.

Côté Gosselies aussi, il a balayé la guinguette située presque en face du château du vicomte LE HARDY de BEAULIEU, la belle ferme de Haute-Bise, occupée par les TIRTIAUX, là où l'air était si pur qu'il était comparable à celui de la Suisse. Et aussi la petite chapelle où les amoureux se donnaient rendez-vous, etc.

F. DEVILLERS

NOS DEUX "GLOIRES"

Voici d'abord une photo du centenaire Pierre Larmoyeux (1795 - 4 mars-1895).

Deux photos de '' l'Homme à la Baignoire'' dont j'ignore le nom (1924-1927) *** et qui est le centre de mon plus ancien souvenir (on me l'a raconté).
Cet homme, un original, vivait à l'écart de la société, dans une baignoire en compagnie de son chien. Son seul contact était sa soeur.

Un jour, mon grand-père, Emile Devillez, toujours à l'affût d'une bonne blague se serait rendu à vers l'entrée du Fonteny et aurait renversé la baignoire.
La police l'aurait poursuivi jusqu'au grenier de notre remise où il s'est caché!!

*** Valentin LEPAGE (1872-1935)

F. DEVILLERS

 

JUMET et FRICOT

J'ai bien connu Ransart, comme étant un voisin immédiat. En effet, j'ai habité à Jumet-Hamendes (Mouchette) de 1951 à 1971.
Le docteur CHATELAIN était mon médecin de famille et j'allais chercher des pièces chez HEUSGHEM. En face, on a contruit un garage Scaldia, puis Fiat si mes souvenirs sont bons.
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La première carte postale, c'est en partant de chez moi, rue Louis Lambert, vers Ransart. J'habitais à droite par où se dirige le tram.
La ferme existe toujours, je crois qu'elle est classée!

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Je ne sais pas exactement où se situe la limite des deux communes. Nous sommes ici juste après le pont des Hamendes.
A droite la haute maison, c'était une imprimerie-papeterie.

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A gauche de la troisième carte postale, la première des deux maisons FALDA.

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Rue Fricot à droite, à gauche l'ancien garage Gulf (pas certain).

Tout au fond à droite vers Ransart, à gauche vers l'aéroport, au centre Station essence et garage (???) juste après une quincaillerie où on vendait des bouteilles de gaz (ouille, ouille, mes épaules de 17 ans).

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Michel COURTEVILLE

 

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MASSES-DIARBOIS

Ma première dent arrachée, c'est chez le dentiste Brichard rue de Masses-Diarbois, à côté du marchand de vélos HEUSGHEM que l'évènement s'est produit.

A droite, le magasin BAUTHIER où l'on trouvait tentures, voiles et voilages tenu par Martha DECLERCQ.

En face, j'allais me faire raccourcir les cheveux dans une des petites maisons en face, chez Yvon GENOT. Etrange, cette odeur caractéristique du salon de coiffure. Les hommes venaient se faire raser au coupe-chou, je m'en rappelle, assis à côté de mon pèpère qui m'accompagnait.

A côté, la Coopérative, le magasin à la porte orange où ma mère recevait des bons qu'elle échangeait contre des tasses. Ces fameuses tasses bleues et blanches que l'on retrouvait dans la moitié des ménages de la région.
A ce propos , on reconnaissait une personne de gauche à son service à café dragonné qui trônait dans la vitrine de son buffet.

J'oubliais la maison du docteur CHATELAIN, à droite sur la photo de 1913. Devant, le garde-champêtre MORIAS???

Cela se passait début des années 50.

Jean-Marie F.

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FRIGOLIT

Premier concours dont je me rappelle.
Fallait recomposer le mot Gervais, vous savez les carrés du même nom, si si, il y en avait déjà dans les années 50. Et bien, sous chaque étiquette, se trouvait une lettre du mot. Avec la complicité de la marchande Mme Nollet, il fut vite reconstitué.
Et que gagnait-on??? Une avion. Oui, Madame un avion... tout blanc... avec un élastique qu'il fallait tourner... et tourner... et tourner. N'a pas fait long feu, l'avion. Après deux ou trois lancers, bardaf, c'est l'embardée, aile cassée. Normal, il était en Frigolit. C'est la première fois que j'approchai cette matière. Mes parents aussi. Jamais vu cela auparavant.

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CROYANCES

Lorsqu'une petite cuillère tombait, ma grand-mère disait: petite cueillère, petite visite, grande cueillère, grande visite.
Elle décroisait vite deux couteaux, signe de conflit.
On ne pouvait repiquer du persil, signe de mort dans l'année.
Les femmes pendant la période menstruelle ne devaient pas manger de la crème glacée.
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MÉCHANCETÉ

Les voisins de Ransart colportaient ces méchancetés sur ses habitants.
Ils disaient que lorsqu'on arrivait à l'heure où la table était dressée, pour ne pas partager, les Ransartois demandaient d'un air mi-interrogateur, mi- affirmatif, à leurs invités: Vo'n dèvlè né hazâr... en traînant bien sur la dernière syllabe.
Mais on racontait cela aussi des gens de Wangenies, de Fleurus et de je ne sais plus d'où.
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LE PAYS des GRANDS ARBRES

Ransart était appelé, le pays des grands arbres.
Bah! me direz-vous, je ne vois pas d'arbres plus grands qu'ailleurs.
Il faut savoir que la commune était constituée d'une grande partie boisée appartenant à l'abbaye de Soleilmont.
Ce bois a été confisqué à la Révolution française et revendu à vil prix à un noble parisien.
Celui-ci a fait abattre les arbres et puis lotir l'ensemble. Il a revendu chaque parcelle bien cher.
De là, sont nés les quartiers du Bois et des Raspes.
Les raspes sont les bois de repousse qui réapparaissent après l'abattage de certaines espèces.

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