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BRANCHE 1  -  8e Génération.                                                                                                        10/2002
 

Louis de BERQUIN, (~1480-1490 - 1529)

Gentilhomme du pays de Flandre et d’Artois, né en 1489 (? : vers 1480-1490), il fut brûlé à Paris en place de Grève le 22 avril 1529, pour cause d’hérésie. Il était Chevalier, seigneur du village dont il portait le nom (Vieux-Berquin près d’Hazebrouck dans le département du Nord), conseiller du roi FRANÇOIS 1er, et fort considéré à la cour de France.

Il avait de bonnes moeurs, c’était un homme religieux, mais il détestait les moines à cause de leur ignorance et de leur barbarie, et il voulait ravir aux théologiens l’autorité qu’ils s’arrogeaient contre la liberté des opinions, par l’organe de la faculté de théologie. Il ne voulait pas qu’on rendît à la Vierge Marie les mêmes honneurs qu’à Jésus-Christ, et cependant il n’aimait pas le luthérianisme, à ce que prétend peut-être à tort son ami ÉRASME.

Malheureusement, il fut en lutte avec Noël BÉDA, ce fanatique syndic de la Sorbonne, condamné depuis, pour ses excès, sur sa dénonciation et celle des moines.

Le 13 mai 1523, le parlement de Paris fit saisir ses livres, et requit l’avis de la faculté de Théologie. Celle-ci, le 26 juillet, le considéra comme partisan de LUTHER, et en conséquence de cet avis qu’il adopta, le parlement ordonna que ces livres seraient brûlés, que BERQUIN ferait abjuration publique de ses opinions, et qu’il ne composerait plus à l’avenir et ne traduirait plus aucun ouvrage contraire à la foi.  Sur son opposition, et après ses justifications orales et par écrit, il fut renvoyé devant le tribunal ecclésiastique de l’évêché, mais FRANÇOIS 1er le fit tirer des prisons de l’officialité, et évoque la cause de son conseil. BERQUIN y fut jugé par le chancelier, assisté de Jean BUDÉE et des autres maîtres des requêtes : il fut seulement condamné à abjurer quelques propositions hérétiques, ce qu’il fit.

En sortant de cette affaire, il continua, par ses discours et par ses écrit, d’exprimer librement ses pensées, mais il fut déclaré hérétique et relaps par sentence de deux conseillers, revêtus de l’autorité du siège le Rome en vertu d’un bref du 15 mai 1525, et livré au bras séculier. FRANÇOIS 1er, de retour de sa captivité en Espagne, écrivit en sa faveur  au parlement le 1er avril 1526, pour arrêter la procédure. BERQUIN fut tiré de la Conciergerie, et remis en liberté. La faculté de Paris avait censuré les colloques d’ÉRASME, que cependant un pape voulut faire cardinal, et l’université défendit de les lire. BERQUIN écrivit à son ami le 17 avril 1526 pour lui dire que le temps était venu d’attaquer les théologiens, et BEDA, leur organe le plus turbulent. ÉRASME fut plus prudent et lui conseilla de ne pas se lancer sur ce terrain brûlant : mais le gentilhomme ne l’écouta pas, il ne craignait pas d’ailleurs le martyre.

Cependant le luthérianisme avait fait de grands progrès en Allemagne. Le parlement était très prononcé contre les nouvelles opinions, et les anciennes lois contre les hérétiques n’étaient pas rapportées ; seulement elles étaient tempérées par les moeurs, et par le mouvement des esprits. En 1528, FRANÇOIS 1er présida une grande procession, en réparation d’un sacrilège sur lequel les magistrats municipaux et le parlement avaient appelé l’indignation publique. Le prince cessa alors de protéger les adversaires des moines, quoi qu’il ne les aimât guère plus que BERQUIN lui-même.  Une commission de douze membres fut nommée pour connaître les nouvelles dénonciations de BEDA. BUDÉE y fut appelé, quoiqu’il ne fût pas membre du parlement, sans doute pour tempérer le zèle des parlementaires. Il défendit BERQUIN pendant trois jours, et quand fut rendue la sentence qui condamnait celui-ci à voir ses livres brûlés, sa langue percée, et à tenir prison perpétuelle, en abjurant, BUDÉE fit tous ses efforts pour obtenir cette abjuration. Mais BERQUIN persista, en faisant appel au roi. Cet appel ne fut pas reçu, et la commission, par un excès de pouvoir manifeste, considérant cet appel comme un nouveau crime, le condamna le 15 avril 1529 définitivement à périr par le supplice du feu . On voulut bien, par tempérament, et comme noble, le faire étrangler auparavant. Il souffrit la mort avec un grand courage, à l’âge de 40 ans, et il a été placé avec raison parmi les martyrs de la foi protestante et de la liberté de penser.

 
(D’après l’article signé ISAMBERT dans la « Nouvelle Biographie Générale depuis les temps reculés jusqu’à nos jours » publiée par Firmin Didot Frères, sous la direction de Mr le Dr HOEFER, tome V, Paris 1860).
 
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Epistre de BARQUIN, (anonyme - 1529)

 
 

Dieu tout puissant en repous te maintienne

De par delà, gentille âme chrestienne;

Si en mes vers ore je ramentoy 

Le trop honteulx et dur trespas de toy,

Certainement ce n’est pour t’offencer

Ainçois plus tost pour ta joie avancer,

Car le record de passé tourmente

Du grand temps serain le grand plaisir augmente.

Puys de jadis la vie tant honneste

Et amytié me incite et admoneste

De te mander ce que de toy fut dict

Après que la Mort eust faict ce grand crédict

De te jecter hors de ce corps charnel

Pour t’en aller au repos éternel.

 

Du paravant on m’a bien annoncé

Comment jadis il te fut prononcé 

Mourir par le feu, dont depuis peu de temps

Te feuz absoulz, ainsi comme j’entens,

Mais sur-le-champ et sur cause nouvelle

Nouvelle peine, hélas ! on te revelle,

Te condemnant en amende honorable

Et à languir en prison pardurable.

Puys tellement ton cas on demena

Que ton appel à la mort te mena,

Et, quand tu suz, tu fleschis les genoulx,

Disant ainsi : « Jhésus, sauveur de nous,

Tu as pour moy souffert la mort très dure

Et c’est bien la raison que pour toy je l’endure ».

Et là-dessus prononças maint beau traict

Consolatif, de l’Evangile extraict,

Qui tant de foy et d’espoir lors te livre

Que allant mourir te sembloit aller vivre.

 

Lors le bourreau, la main sur toy boutée,

A de ton col la chesne d’or ostée,

Et en son lieu,subit, sa propre main

Mit le cordeau cruel et inhumain,

Non pas cruel mais plus tost gracieulx,

Car par luy es hors du val soucieulx

De ce vil monde. Adonc on te desplace

De la prison et t’en vas en la place

Où ce dur peuple on voit souvent courir

Pour voir son frère estrangler et mourir,

Et en est aise et si ne scut pourquoy,

Et, si on actaint quelqu’un qui a de quoy,

Tous font tel chère à la mort qui approche

Comme allons veoir ung jeu de la Bazoche.

 

Dames y vont, hommes chambres leur louent,

Et là Dieu sait les beaux jeulx qui se y jouent

Ce temps pendant que confesser on faict

Le pauvre corps qu’on va rendre deffaict.

Croy, cher ami, qu’on ne te feit pas telle feste

Quand tu nasquis que quand ta mort fut preste.

 

Las tu mourras comme hérèse en publicque

Plain touteffoys de la foy catholicque

Sans soustenir contre la loy de Dieu

Un seul propos. Qu’ainsi soit, sur le lieu

Après ta mort Merlin, ton confesseur,

Crya tout haut : « Peuple je te fais seur

Que cent ans a, ainsi je le maintien,

Il ne mourut homme meilleur chrestien »

 

.Et, sans cella, mon frère en Jhesus-Crist,

N’eusse voulu t’envoïer cest escript,

Car il n’affiert chrestienne poésie

Louer aucun qui meurt en hérésie.

 

Si rendz à Dieu louanges immortelles

De ta grand mort. On blasme les mortz telles,

Mais je supplie ceulx de ton parentaige

Ne le vouloir prendre au désavantaige

De leur honneur et penser en eulx-mesmes

Que ceulx qui ont éternelz dyadesmes

Lassus au ciel ont bien passé le pas

D’infâme, dur et publicque trespas :

 

Infâme, dis-je, quant au monde esgaré

Auquel tel homme en son lict bien paré

Pourra mourir et avoir couverture

En terre sainte et riche sépulture,

En grand danger peult estre de descendre

Plus bas que cil par bourreaux mys en cendre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Huictain de la mort de BARQUIN, (anonyme - 1529)

 

Du faulx Barquin et de ses documents

Dieu s’est vengé par ses quatre élémens;

Terre luy a dényé sépulture;

Tysons, par eaue pluviale arrosez,

Se sont plus fort esmeuz et embrasez,

Et pour la fin du malheureux comprendre,

L’air par les vendz en a receu la cendre

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TAK 1  -  8e Generatie.

Louis de BERQUIN, (ca1480-1490 - 1529)

Edelman van het land van Vlaanderen en Artesie, geboren in 1489 (? : ca 1480-1490), werd hij op de brandstapel voor ketterij gedood op de Place de Grève te Parijs. Hij was Ridder, heer van het dorp waarvan hij de naam droeg (Vieux-Berquin, bij Hazebroek, in het Département du Nord), raadsman van Koning FRANÇOIS de 1e, en hooggeacht op de Franse Hof.

Hij was van goede zeden, een gosdienstige man, maar hij verafschuwde de monniken omwille van hun onwetendheid en hun wreedheid, en wilde de Theologen van het gezag beroven dat zij zich toeëigenden tegen de vrijheid van mening, door de instelling van de faculteit van Theologie. Hij weigerde dat men aan de Maagd Maria dezelfde eerbewijzen dan aan Jesus Christus zou verlenen.

Hij was helaas in gevecht tegen Noël BÉDA, deze fanatische toezichter van de Sorbonne, sindsdien veroordeeld voor zijn overdaden, zijn verklikken en deze van de monniken.

Op 13 mei 1523, liet het parlement van Parijs zijn boeken in beslag leggen, et vraagde het advies van de faculteit van Theologie. Deze, op 26 juli beschouwde hem als aanhanger van LUTHER, en als gevolg van dit overgenomen advies, gaf het bevel dat deze boeken verbrand zouden worden, dat BERQUIN zijn mening publiek zou afweren, en dat hij in de toekomst geen boek zou opstellen of vertalen in tegenstrijding met het geloof. Wegens zijn weigering, en na zijn mondelingse en schriftelijke rechtvaardigingen, werd hij teruggestuurd voor de kerkelijke rechtbank van de bisdom, maar François de 1e liet hem uit de gevangenis halen en stelde de vraag aan zijn raad. BERQUIN werd er berecht door de kanselier, geassisteerd door Jean BUDÉE en de andere rekestmeesters : hij werd alleen veroordeeld enkele ketter proposities af te weren, wat hij deed.

Juist naderhand ging hij verder met zijn mening openbaar uit te drukken door zijn toespraken en geschriften,, maar werd verklaard als ketter en relaps door vonnis van twee raadsmannen, met het gezag van de Roomse zetel wegens een oorkonde van 15 mei 1525, en overgegeven naar de wereldlijke macht.  FRANÇOIS de 1e terugkomend van zijn gevangenschap in Spanje, schreef in zijn gunst naar het parlement op 1e april 1526, om het proces te stoppen.  BERQUIN werd uit de « Conciergerie » gehaald en in vrijheid teruggesteld.  De faculteit van Parijs had de colloquia van ÉRASMUS gecensureerd, alhoewel een paus deze als cardinaal wilde instellen, en de universiteit verbod zijn colloquia te lesen.  BERQUIN schreef naar zijn vriend op 17 april 1526 dat de tijd gekomen was de theologen, en BÉDA hun meest wilde maat, aan te vallen.  ÉRASMUS werd echter voorzichtiger en raadde hem aan niet op zulks brandend terrein te gaan lopen : maar de edelman luisterde niet naar hem , en vreesde trouwens niet martelaar te worden..

Het luthérianisme had intussen een groot vooruitgang in Duitsland verwezenlijkt. Het parlement had zich tegen de nieuwe opinies uitgesproken, en de nieuwe wetten tegen de ketters waren niet weggenomen ; zij waren alleen door de zeden en de evolutie der gedachten getemperd.  In 1528 werd FRANÇOIS de 1e voorzitter van een grote processie, in herstelling van een heiligschennis waarover de gemeentelijke magistraten en het parlement de publieke verontwaardiging hadden opgeroepen.  De prins eindigde dan de tegenstrijders van de monniken te verdedigen, alhoewel hij van deze niet meer hield dan BERQUIN zelf.  Een Commissie van twaalf leden werd genoemd om de nieuwe verklikken van BUDA te verkennen. BUDÉE werd er geroepen alhoewel hij niet lid van het parlement was, waarschijnlijk om de ijver van de parlementairen te temperen.  Hij verdedigde BERQUIN gedurende drie dagen, en wanneer het vonnis uitgesproken werd waardoor hij veroordeeld was zijn boeken verbrand te zien, zijn tong doorgebreken, levenslang in gevangenis te zitten, en zijn meningen af te zweren, maakte BUDÉE al het mogelijk om dit afzweren te verkrijgen.  Maar BERQUIN hield aan, en maakte oproep tot de koning.  Deze oproep werd niet ontvangen, en de commissie, met een duidelijk misbruik van macht, beschouwde deze oproep als een nieuwe misdaad, en veroordeelde hem definitief te sterven door de brand.  Men aanvaardde toch, door gevoelen en vermits hij adel was, hem vooraleer te verstikken.  Hij verdroeg de dood met grote moed, ten ouderdom van 40 jaren, en werd met reden gerekend onder de martelaren van het protestant geloof, en van de vrijheid van mening.

(Volgens een artikel ondertekend ISAMBERT in de « Nouvelle Biographie Générale depuis les temps reculés jusqu’à nos jours »uitgegeven door Firmin Didot Frères, onder leiding van de Hr. Dr HOEFER, tome V, Parijs 1860).

In de franse versie, zijn twee onvertaalbare en anonieme gedichten bijgevoegd : een « Epistel van BARQUIN », en een « Acht verzen over de dood van BARQUIN ».