JKA-F Info                              23    -    SEPTEMBRE 2007


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4. Les DANs en karate.

S’il y a bien un sujet délicat à traiter dans un article, c’est bien celui des grades Dan.

 

Tout le monde affirme que les grades ne sont pas importants, mais tous s’entraînent à fond pour cela et dépensent pas mal d’argent en stage et en examen. Donc il faut être honnête, nous accordons tous une importance à ces fameux Dans.

Chaque école, chaque style, est intimement persuadé de posséder les meilleurs Dans, et cela sans compter les grades « tous styles ».

 

Commençons par trier les grades. Il y a deux grandes catégories : les grades techniques, et les grades honorifiques. La très grande majorité des Dans sont  techniques, décernés après un examen.

L’autre catégorie est en fait une distinction remise à une personnalité qui a œuvré pour la diffusion du karaté, ou tout simplement à des « grands » de ce monde. Par exemple le Roi d’Espagne a reçu un 5° dan honorifique des mains de Dominique Valèra, expert français. Là, il faut être prudent, un grade n’a de valeur que s’il a été remit après un examen.

 

Parmi les Dans dit techniques, il faut aussi faire une distinction entre les Dans décernés par une école, par exemple un grade Wado ou JKA, et les grades dit tous styles. En effet, un Dan tout style est décerné par une commission d’examen composée d’examinateurs de plusieurs styles.

Certaines fédérations donnent également des Dans compétitions ou des rabais dans les délais d’attente en fonction des titres glanés.

Qui a le meilleur Dan ? Bien malin qui pourra répondre. Chaque groupe a de bons argument. En fait, il faut se pencher sur la commission d’examen pour déterminer la qualité du grade. 

 

Prenons par exemple notre groupe, la JKA Belgique :

 

Du 1er au 3° Dan, le responsable national, Sergio Gneo 7° dan et la commission nationale des grades peut décerner ces grades.

 

Du 4° au 5° dan, les examens se font au niveau européen. Le stage de Gent est un des lieux reconnus pour ces examens. Cette volonté des dirigeants européens est facile à comprendre, ils souhaitent que les critères retenus en Belgique, en Allemagne et dans toute l’Europe soient identiques. Les examinateurs sont en général 7° et 8° dan.

 

A partir du  6° dan, les examens se passent en général au Japon et sont donc les mêmes pour tous les candidats. Les examinateurs sont gradés du 7° au 9° Dan. Là aussi, c’est le souhait d’harmonisation qui prime dans le monde entier.

En résumé, on peut constater que :

 

- les examens sont toujours donnés par des hauts gradés ;

- un membre de la commission des grades belges passera ses grades devant une commission européenne ou mondiale. Pas question qu’il puisse être juge et partie ;

- le maître mot est l’harmonisation des critères au niveau belge, européen et mondial.

 

Cette façon de procéder est certes très rigide, lourde à organiser, mais elle garantit une qualité reconnue, quelque soit le pays qui a décerné le grade.

Chaque groupe, chaque école a sa façon de faire. Si certaines sont très exigeantes, d’autres le sont moins, et certaines structures sont tellement petites qu’elle ne peuvent proposer une harmonisation.

Pour d’autres commissions d’examen, on a pu constater que ses membres s’examinent entre eux. Ca ne veut pas dire que les gens sont moins bons, mais il y a un problème de déontologie. Comment peut-on être juge et partie ?

 

Face à ces situations, il y de nombreux cas particulièrement malhonnêtes. Sur le net, on peut par exemple visiter le site d’un expert 10° Dan âgé de 41 ans. Surdoué le gars !

 

En résumé, le grand public ne peut jamais savoir si vous avez un grade valable ou en chocolat.

 

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