JKA World Cup 2014 - Tokyo:

l’équipe belge, vice championne du Monde JKA à Tokyo.


             On se rappelle les titres de champions d’Europe, tant en individuels que par équipes que l’équipe belge avait décroché en avril dernier à Courtrai ! Fort de cette expérience, c’est avec une grande détermination que notre équipe nationale s’est rendue au Japon pour briguer un podium au championnat du monde JKA. C’est dans le mythique « Budokan » de Tokyo que se déroulait cette compétition qui a lieu tous les trois ans. Un record de participation cette année, avec plus de 800 compétiteurs et 53 pays représentés, dont la Belgique.

            La délégation belge était composée de Arnaud Vicaire (capitaine), Samson et Iwan Wille, Hoti Nasuf, Kristof Vermeulen, Dominiek Cardoen en seniors et Jonathan Mulolo en juniors (19-21 ans), Marco Barone (entraîneur/coach), Sergio Gneo (chef instructeur JKA Belgique), Philippe Wattieaux (manager de l’équipe/arbitre), Raymond Honoré et Bruno Lorefice (arbitres). Quelques supporters avaient également fait le déplacement.

            Dès l’arrivée sur le sol Nippon, l’équipe s’est entraînée au Taisho University avec  l’équipe universitaire de Senseï Iida, un cours très tôt le matin et un le soir. Bien qu’éprouvant, ce régime a immédiatement mis nos athlètes dans le bain ! Le vendredi toutes les catégories jeunes s’affrontaient tant en Kata qu’en combat sur 8 aires de compétition (shiaï-jo) ; en combat juniors, Jonathan Mulolo s’inclinera seulement en finale de sa poule et terminera à la 5ième place au général. 

            Le samedi, toutes les compétitions seniors individuelles et par équipes, hommes et dames, hélas dominées par un arbitrage majoritairement japonais ont obligé nos représentants à batailler ferme pour passer au travers de tous les éliminatoires. Si leur parcours individuel fut plus qu’honorable, c’est par équipe que les belges se sont fait remarquer. Battant respectivement la Chine, la France et l’Allemagne pourtant favorite, ils décrochent l’accession à la demi-finale. Sur les 3 autres tableaux le Japon s’impose ainsi que le Chili et l’Angleterre.

            C’est le dimanche sur un seul shiaï-jo surélevé à plus d’un mètre qu’auront lieu toutes les finales, dans ce temple du Budo de forme octogonale les images resteront à jamais gravées dans la mémoire de nos compétiteurs. Pour accéder à la finale, il faut cependant encore se défaire de l’Angleterre, avec comme handicap que Wille Iwan a été fortement blessé la veille par un Russe (genou déboité et 6 points au visage). C’est Dominiek Cardoen qui jouera parfaitement son rôle de réserve; la motivation est à son comble et chacun se lance dans l’épreuve sans réserve; notons un parcours remarquable de Hoti Nasuf pour son premier championnat du monde. L’équipe l’emporte 3 à 1, la porte de la finale est ouverte. Malgré une forte résistance du Chili, le Japon complétera cette finale. Il faudra encore attendre 3 h que se terminent les rencontres individuelles Kata et Kumité pour arriver à l’apogée de la journée. Enfin la Belgique s’aligne contre le Japon, avec  trois arbitres japonais. Le challenge est de taille, mais le public s’allie à la fougue des belges et encourage chacune de leur action. Le Japon l’emportera 4 à 1, mais jamais ils n’eurent tâche aisée; les valeureux belges n’ont jamais reculé, se payant même le luxe d’un Ippon de la part de Kristof Vermeulen qui a déchaîné les applaudissements. Le challenge a été rempli et la Belgique est maintenant bien connue au pays du soleil levant. Bravo ! 

Philippe Wattieaux, Manager.

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