S u i t e

1. Extraits
2. " Mélange "
3. Suite





Liberté,
j'écris ton nom sur les ondes
sur l'air du monde
en vers libres et rimés


ai-je écrit sur le mur de facebook à l'attention de Guy Stuckens, animateur à Radio Air Libre.
R. A. L. : Rêver À la Liberté... RÂLer... RALlier...
Au début de l'été 1994, alors que Gérard se trouvait en Bosnie en tant que médecin casque bleu, j'écrivais ceci (page 47 de mon Triptyque – 
L'Ange Diagonale, premier volet plus tard traduit en croate par Tomo*):

Au pays de Poésie

la solitude est loi
et les mots sont mes frères
(...)

*


Le mur de l'amitié


Et voici que facebook concrétise le mur ...
Un mur spatial, un mur du son tant sont rapides les communications.
Mon site aussi est un support aérien, comme je l'ai dit au début de "Mélange".
S'il vibre entre autres de mes rêves et de mes râleries, il ne rallie pas, car je suis une invétérée ermite.
Une ermite qui souhaite être lue, comprise, aimée.


P. S.: Et, bien sûr, d'autres R.A.L....
Roucouler AL dente... Relire ALighieri Dante... Réfléchir ALlegretto... Rire Aux Larmes (revoir ici mon texte Écriture d'humeur...: d'abord en bas de la rubrique 'L'écrivain', je l'en ai avant-hier enlevé puis collé dans la rubrique "Mélange", 21-25 juin 2010)... RéALiser...


* Tomo – Tomislav Dretar – a aussi aimablement choisi de traduire en croate les deux autres volets de mon Triptyque (mais seule
a été publiée la traduction du premier), une partie de mes recueils Plein cintre d'arc-en-ciel et Les doigts de chèvrefeuille de la nuit, ainsi que deux de mes pièces de théâtre: Foyer et Le Mystère de Sonia D'Ombrelaine. Ces deux dernières traductions sont toujours en attente de réponses d'éditeurs. 



M. Th., mis en ligne le 24 août 2010, 12 h. 34
P. S. le 25 août 10, 10 h. 10
* le 29 août 2010




Mon sentiment à propos du
Van Gogh volé au Caire : "Coquelicots"



Mis en ligne sur "Le Soir" :

[4] graine dit le 25/08/2010, 10:35
Et une maladresse, dans le fond, dans le tracé du vase. Monique Thomassettie

[3] graine dit le 25/08/2010, 10:32
Est-ce vraiment un Van Gogh? Je ne connais pas ce tableau, mais sur la photo je ne reconnais guère sa patte, son coup de pinceau, son caractère, son assise. Certes, le peintre a eu différentes époques. Cette œuvre-ci date-t-elle de son séjour parisien?

J'ajoute ici que ce tableau me semble du mauvais Odilon Redon. Odilon que j'aime autant que Vincent. De tempérament et de style différent, ils ont l'un et l'autre l'âme tourmentée, mystique jusqu'au plus profond.


M. Th., mis en ligne le 25 août 2010, 10 h. 56





Dialogue sur Facebook


Monique Thomassettie : Sur la photo, Paul Mathieu, c'est l'homme ou l'enfant?


Paul Mathieu : L'homme, l'enfant, c'est Loïc


M. Th. :  "C'est mon ami(e)", disent les enfants. Ici, sur facebook, nous sommes tous des enfants. Vive l'enfance!


P. M. : Oui, en effet




               
Eva et ses amis

Eva entre ses deux amis,
les frères Iryan et Anakin
Eva, 10/08/2010

Eva, le 24 août 2010


Photos par Véronique



M. Th., mis en ligne le 27 août 2010





Chantons


Eva baigne dans les chansons depuis sa naissance. Au point que les premiers sons qu'elle émet sont musicaux. Eva chante! elle veut chanter! m'exclamé-je en reconnaissant tel ou tel air.

À propos, pourquoi Musiq3 arrête-t-elle l'émission de bonnes chansons françaises du samedi après-midi? Anne Sylvestre, etc. C'est dommage.


M. Th., mis en ligne le 28 août 2010





Bonheur


Monique par Véronique

"Maman Monique"
Véronique, juin 1990, gouache





Juin 1990. Véronique, presque 10 ans, vient de poser pour trois portraits. Je lui propose alors de me peindre à son tour. Voici sa vision de moi, sur fond couleur de soleil: le jaune a toujours été sa couleur préférée, couleur prônée par Bonnard. 


M. Th., mis en ligne le 1er septembre 2010





2 septembre 1967 – 2 septembre 2010
Anniversaire de mariage
des parents de Véronique




Anniv Gérard 73

Gérard et Monique (en 1973)
Photo par Maïté






M.E.O. sur les ondes


Avant-hier soir, Mélanie Godin nous a délicatement interviewés sur Radio Panik.
Je n'ai pas trop paniqué, c'est-à-dire que mon trac n'a pas trop perturbé ma parole.
Gérard, Tomo et moi-même avons donc eu l'occasion de nous exprimer sur les ondes.
Après avoir confié ma joie de confectionner et ciseler entièrement mes livres (écriture et structure
évidemment: comme je l'ai toujours fait; et composition/mise en pages), ainsi que leur couverture, et d'en donner ensuite à M.E.O. les fichiers ainsi fin prêts pour la publication, j'ai rendu hommage à Gérard qui eut en 2006 la patience de faire un catalogue de mes œuvres plastiques. Je lui en avais en effet exprimé le désir. Dès lors, mes tableaux rangés dans la cave, nous les montâmes dans notre grand appartement aux murs duquel étaient et sont toujours accrochées environ 150 œuvres de formats différents. Désormais, je n'allais plus pouvoir dire: Comme d'autres ont une cave à vin, nous avons une cave à tableaux! Gérard, qui est un photographe plus précis que moi, photographia alors ceux qu'il n'avait pas eu l'occasion de photographier auparavant. Idem pour mes dessins, pastels, etc. Le catalogue imprimé en couleurs me fit l'effet d'une exhumation! En moi, le peintre frappait à l'épaule l'écrivain:
Le peintre en moi est mort, vive la peinture!, proclamais-tu non sans insolence. La revoici, ta peinture!
Toute ma peinture, répond l'écrivain, car je ne t'avais quand même pas totalement refoulé, peintre icarien.
Suite dans mes deux livres (prêts depuis tout un temps) à paraître en janvier 2011.


N. B.: Ce catalogue se trouve à la fois sur l'ordinateur de Gérard et sur le mien. Nous pouvons donc facilement "insérer" des tableaux sur les couvertures des livres: moi sur les miennes (ou à l'intérieur), et Gérard sur celles des autres auteurs de M.E.O.     




M. Th., mis en ligne le 3 septembre 2010, matin






Une rose des vents ...



Points cardinaux est à l'origine du premier logo de "Mode Est-Ouest" (aujourd'hui M.E.O.).
En septembre 1998, un dessin m'ayant été demandé pour être reproduit sur une invitation de cette ASBL, j'avais (parmi d'autres de mes dessins au trait) choisi celui-ci (fait donc auparavant, en écriture semi-automatique) afin, expliquai-je alors, d'ajouter le Sud et le Nord à l'Est et à l'Ouest.
L'idée plut tellement à Spomenka Dzumhur, la présidente, qu'elle lui inspira un logo: elle traça dès lors un carré, les quatre angles désignant les quatre points cardinaux.
Lorsque, en 2007, furent réactivées les éditions de Mode Est-Ouest, il me fut demandé un nouveau logo; je n'eus pas à en créer, parce que, parmi mes "mandalas" abstraits de 1990, l'un me sembla particulièrement bien répondre à l'image d'une rose des vents.
(Mis une 1ère fois en ligne dans 'Le peintre' le 14 février 2010)
En vérité (et la vérité est humble), c'est pour moi que Gérard a relancé les éditions M.E.O., soit pour me donner une maison d'éditions où je ne dois plus payer. Spomenka ayant dit un jour qu'elle aimerait publier des poèmes de moi, je l'ai rappelé à Gérard en 2007. Il a donc repris ces éditions, qui sont à compte d'éditeur grâce aux aides reçues ici et ailleurs, et à la vente de quelques "bestsellers".
En fait, en 2007, Gérard voulait se lancer dans l'édition. Je lui conseillai alors de relancer Mode Est-Ouest (l'actuel M.E.O.), non seulement parce que Spomenka avait proposé de publier un recueil de moi, mais aussi parce que Gérard pourrait ainsi publier ses nombreuses traductions.


Points cardinaux


Points cardinaux
M. Th., 1998


La mer répond du ciel
Quel point cardinal qui me prenne
je suis rose du Vent
Le Vent m'est barque
enchâssée dans l'écume
ancre de mes envols
Rose posée
gonflée tel l'oiseau replié pour la nuit
Le matin m'embarquera
vers l'humble cœur *


* 1997. Poème publié en revues et dans Plein cintre d'arc-en-ciel


.   .   .   .   .   .   .


... au "tour si dépouillé"...


Quel point cardinal qui me prenne ...
Et non pas : Quelque (...) qui ...
Spontanément me vient toujours le premier tour, et non le second : c'est une question de subtile sonorité.

Avec l'approbation du Grand Robert–1983. À la page 578 du 5ème volume, j'ai lu en effet ceci qui me comble de joie:
"...Il serait regrettable que ce tour si dépouillé, si clair, disparût de l'usage.", G. et R. Le Bidois.
Et des citations allant dans ce sens,
de Paulhan, de Valéry... Paul Robert pourra y ajouter celles de Thomassettie.



M. Th., mis en ligne le 6 septembre 2010, matin
En vérité... : mis en ligne en février-mars 2013






Bienvenue dans mon espace mental théâtral
qui rêve de s’incarner
dans votre théâtre


écrivais-je en avril à près de trente Théâtres
leur adressant mon livre :
Toucher les fonds / En revenir ailés !

... ailés de la tête au pied !


Deux accusés de réception. Des autres destinataires, nulle réponse. À moins que je ne sois à la fois aveugle et sourde, donc tragi-comique, la cécité au théâtre étant tragique (Œdipe) et la surdité y étant drôle (Vézinet).
Entre parenthèses, chez Labiche, le complexe d'Œdipe est tourné en dérision. Ici, le père d'une future mariée a mal au pied dans un soulier trop petit; et là, le mari sans doute plus âgé que sa femme aura mal au pied dans le même soulier! L'un et l'autre secouant leur pied en jurant pareillement: "Cristi!".
Trêve de digressions, car ce n'est pas pour parler de Sophocle et de la signification du pied dans ce contexte-complexe particulier, ni de "Un chapeau de paille d'Italie", que j'ai ouvert Cyberduck et KompoZer.
Mais pour demander à ces Théâtres, au cas où ils me liraient ici, ce qu'ils pensent de mes pièces et s'ils n'auraient point envie de les incarner sur leurs planches tangibles.

N. B.: Si, par hasard, ce que j'ai pensé à propos du soulier, avait déjà été dit par de plus spécialistes que moi, je me coifferais d'un chapeau orné non pas de coquelicots, mais de lauriers.



M. Th., mis en ligne le 12 septembre 2010, 13 h. 19



Rappel :
Mon titre Toucher les fonds / En revenir ailés ! est un de mes poèmes de 1991 (publié en 1994), poème que j'ai solidairement mis au pluriel pour ma pièce, tant ma solitude n'empêche pas ma solidarité.
Au départ, mon poème était donc : Toucher les fonds / En revenir ailée !
De plus, en janvier ou en février 1994, j'écrivais (même parution) :
Des ailes aux pieds / je survole des cataclysmes
Et les cataclysmes n'ont pas changé.



M. Th., même jour, 17 h. 09







Lauriers, applaudissements, mérite

Bonté !



Les vieilles personnes malades sont patiemment rééduquées à retrouver un peu de leur souplesse. Mon père, amaigri, fragile, est applaudi quand il refait quelques pas vacillants. Ces applaudissements ouvrent un monde d'humanité où la géniale relativité d'un Einstein se formule en un mot: bonté! Couronnement d'un patient effort à vivre le mieux possible le temps présent, quelle qu'en soit la durée.
Est-ce dans les hôpitaux, dans les homes, que le monde s'apprend le plus justement?
Enfant, avais-je rêvé d'applaudissements? Non, car alors ils m'étaient inconcevables. Je rêvais à ce qui les précède, à ce qui les mérite, à ce patient effort qui pour moi intuitivement s'appliquait à une expression artistique. Arts pressentis, auxquels j'aspirais.*

écrivais-je
avant la mort de mon père en 2002.
Écrivais-je, et ciselais-je au fur et à mesure de mon vécu (et non pas après): artisanat scriptural qui m'aida à assumer ma peine.

Ma mère aussi est actuellement rééduquée, mais elle pourra, contrairement à son mari, rentrer chez elle, certes bien encadrée par les soins à domicile. Sa volonté épate les kinés.

*Extrait de La Source raphaëlle, récit paru seulement en février 2006



M. Th., mis en ligne le 13 septembre 2010, 11 h. 51





Théâtre – Ma modeste réponse


[1] graine dit le 13/09/2010, 19:28

Le cri de mon théâtre est filigrane. C'est celui de la fleur piétinée par des camps opposés sur un champ de bataille dont le nerf reste d'argent. Mais la fleur chante aussi: inaudible en ce monde?

 




Farce – Une réplique



– Ciel ! mon chapeau ! C'est toute une écurie qui me l'a mangé ! Mais ce qu'elle ignore encore, c'est que mes lauriers sont de roses. Contrairement au laurier de... cuisine, le laurier-rose est indigeste, voire fatal... Et c'est encore moi qui devrai apporter le remède, le contrepoison sous l'espèce de mon indéfectible espérance.

Mais mon désir aux rebelles idées
a frappé à des portes terrestres
Une couronne de lauriers-roses
en heurtoir *


* 2004, L'infrangible vision 



M. Th., mis en ligne le 14 septembre 2010, 10 h. 07





Liberté,
tu es belle
Jamais ne mourra ta beauté




M. Th., mis en ligne le 15 septembre 2010, 07 h. 13





SANTÉ
Liberté d'expression,

encore et toujours


Mon environnement m'inquiète. Serais-je "dans le colimateur" (comme on dit)? Lequel? C'est digne d'un totalitarisme. Je m'explique.

L'autre jour, j'ai déploré en aparté le manque de soin de certaines pâtisseries où l'on prend sans gant ou sans pince les couques et croissants. Alors, ai-je ajouté, que l'on conseille partout de se laver les mains avec un produit antibactérien! Dans l'un de ces magasins, l'on avait même éternué devant les cramiques, ce qui m'avait décidée à sortir sans rien acheter.

(Il me faut préciser que ces dernières années ma santé est devenue fragile: le moindre virus m'épuise, ajouté à mes allergies. Je puis passer d'une pharyngite virale à une allergique, et vice-versa.)

Aujourd'hui, je m'achète une couque dans un autre magasin. On la prend avec une pince. Très bien. Mais plus loin, dans la rue, alors que je la déguste avec un plaisir d'enfant prenant son goûter, une femme se met à tousser à côté de moi, puis va à mon autre côté et tousse encore, et me dit qu'elle a toussé sur ma couque et que je dois la jeter, ajoutant: "Faites-vous soigner!". Je n'ai pu m'empêcher de la traiter d'espionne (?!).

Je n'avais pourtant fait aucune remarque à ces magasins. En aparté seulement, soit à Gérard et en rue, je n'avais fait que relever la contradiction entre conseil médical théorique et pratique peu hygiénique.

Un pays truffé de micros?! La déglingue de ce pays serait faite d'une multitude de peu reluisants procédés! (Mais j'imagine qu'ailleurs ce doit être pareil, voire pire).

Si j'en suis arrivée à imaginer des personnages paranos dans mes livres (Originaël, La portée d'exil...), c'est que j'avais mes raisons. Je ne me laisse cependant pas aller à la peur. Depuis l'automne 1998, pour la centième fois et plus, je me demande: Qu'est-ce qui se passe? Au point de m'être posé la question à voix haute. Ça vous dit quelque chose?



M. Th., mis en ligne le 18 septembre 2010, 18 h.






Un extrait de mon roman épitolaire, 1999

La portée d'exil


Point de mire ? Pilori ?
L'isolement entre des regards, entre des murs de regards, comment le vivrais-tu? Serais-tu sage, toi, entre leurs affûts?
De folie en folie, je m'évade au cœur même du piège : j'y pense, donc je suis! Ainsi, mon cher amour, je deviens sage!
Ma pensée à tous livrée, j'ai fait basculer mon incroyable situation : c'est moi qui les invite! Pour eux, je pense tout haut, je préviens ou m'inquiète. Compose mon poème, comme l'oiseau enfermé transforme l'envol en chant.  
N'aurait-il jamais volé, l'oiseau porte en lui des ciels et pays à chanter. 
Ils ont dû l'enfermer par amour de ses trilles. C'est pourquoi l'oiseau ne veut se taire, et s'est à eux attaché
Mais s'ils étouffaient l'oiseau, le ciel tout entier leur tomberait sur la tête.
(...)
Si point de mire je suis, ma situation ne me monte pas à la tête, mais au cœur, et me le gonfle de larmes.


Bonne mère ! Que ce roman était et reste merveilleux !
Pourquoi, mais pourquoi, ne pas le reconnaître mieux ?



M. Th., mis en ligne le 18 septembre 2010, 19 h. 35





Bouffonnerie ixelloise


À l'occasion, mon quartier d'Ixelles serait-il la scène d'une "commedia dell'arte" ?
Mon "espionne" d'avant-hier vient en effet de s'y révéler actrice...
Me croisant sur le trottoir, elle me regarde, hilare, et toussote à nouveau...
Si elle est folle, elle ne l'est sûrement pas plus que moi.


Sans rapport avec ce qui précède, voici un petit poème, voire un refrain, qui m'est venu tout à l'heure, bien avant de sortir dans mon quartier. Une fantaisie brève pour me reposer d'autres écrits plus sérieux (?)...

Dans la rigole
la pluie rigole
de réfléter le ciel
d'où elle vient




M. Th., mis en ligne le 20 septembre 2010, 19 h. 33






Monique-mère



Monique-mère
Ma mère, et moi nourrisson
Au jardin du N°38 de la rue du Roitelet
à Watermael-Boitsfort
Dans le fond, la petite gare et ce panneau :
SORTIE / UITGANG

Pour la petite histoire, je suis née à cette adresse
le mardi gras 5 mars 1946
Paul Delvaux a quelquefois représenté dans ses tableaux
cette blanche maison du coin et cette gare située en face
de l'autre côté de la voie ferrée


M. Th., mis en ligne le 22 septembre 2010 (et avant, à "Accueil")






Anniversaire et "non-anniversaire" *

28 septembre 2010


Véronique a 30 ans
Eva, 18 mois et 5 jours


Véro-anniversaire
               

Véro-30 ans


Eva-Véro-30-ans

Photos par Gérard
Gâteaux par moi (= M. Th.)


30 ans : 3 décennies
Souffler 3 fois : le chiffre des contes !





* Les "non-anniversaires" : voir "Alice au pays des merveilles"


M. Th., mis en ligne le 28 septembre 2010, soir
et le 30 septembre, matin






Joie ! Récompense de mon travail et de mon inspiration ! Reçu les épreuves, plus exactement le livre complet ou la maquette, de mes trois ouvrages à sortir en janvier 2011 (à diffuser en novembre 2010).
Deux chez M.E.O. et un dans mes autoéditions M o n é v e i L – celui-ci, je le donnerai en "bonus".



Un cycle en cinq saisons
Les deux dernières cheminant de concert
La cinquième consolant de la quatrième
La gestation de l'œuvre demeurant au centre


1. Bonheur de créer, peindre ou écrire. 2. Bonheur d'exposer ou de publier. 3. Bonheur d'inviter dans sa créativité, de la partager. 4. Attente de réactions. 5. Continuation et continuité de sa créativité.




M. Th., mis en ligne le 29 septembre 2010, 13 h. 29
Un cycle, le 2 octobre 10, matin





Au tout début de ma vingtième année, le "Quatuor d'Alexandrie" de Durrell m'impressionna durablement. Une même histoire variant selon les personnes ou personnages qui la vivent, cette variété de points de vue et de sensibilités ne pouvait que me toucher, moi l'intuitive. Ayant compris cela, je puis difficilement me laisser aller à des confidences de vécus pénibles dans le cadre familial et dans le conjugal. Certes, j'en ai déjà un peu écrit, question de me soulager le cœur; mais aussitôt survient la question: Et l'autre, les autres, que vive(nt)-il(s)? Alors, je prends du recul, même si, au fond de moi, demeure ma révolte. Fatigant tiraillement!
Faire des reproches à ses parents, par exemple, sans qu'ils puissent se défendre, s'expliquer, n'est-ce pas un peu injuste?


M. Th., mis en ligne le 27 septembre 2010, 11 h. 33
(7 février 2011: coupé de ma rubrique L'écrivain, puis ici collé)


–   –   –


" Le clair mène à l'obscur. "
" L'obscurité mène le clair "

En ce qui me concerne, j'ai peu à peu appris à voir clair dans l'obscurité, et à ne pas me laisser mener par le bout de mon inconscient. Mais pour les autres, Cassandre n'est guère crédible. De plus (ou de moins?), femme de médecin, dépourvue de diplômes, bien souvent je n'ai pas eu droit au chapitre. Aussitôt, on se tourne vers le barbu. À propos de barbe, au début de notre mariage en 1967, j'avais demandé à Gérard de se laisser pousser la barbe, en bouc exactement. Secrètement, son apparence de Méphisto. me plaisait. Je lui ai donné un "habit", mais le "moine" (!) c'était moi. Lecteurs pragmatiquement cartésiens, s'abstenir. Et il s'agit ici davantage de poésie que de mysticisme, quoiqu'ils soient liés.


À propos de ma scène de ménage sur un thème barbu. La qualité spécifique de Méphisto est pour moi celle dessinée au fusain par Redon en 1877: "L'Intuition (ou Méphisto)". L'ongle du petit doigt levé est long et pointu, une griffe subtile. Cette image et son titre complet révèlent la pensée éprouvée d'Odilon. D'emblée, cette œuvre, il y a bien longtemps, m'a parlé et dès lors s'est en moi ancrée.


M. Th., mis en ligne le 29 septembre 2010, 13 h. 04
À propos de..., le 1er octobre 2010, matin
(7 février 2011: coupé de ma rubrique L'écrivain, puis ici collé)









"Debout les mots !" publie un inédit de In Koli Jean Bofane sur le Congo de Tintin. En guise de clin d'œil, voici la reproduction d'un de mes tableaux de 1993. Quelle que soit la couleur de notre peau, nous portons tous des stigmates humains. Si le rouge est leur point commun, ces stigmates diffèrent d'une sensibilité à l'autre. Mais nos chagrins différents se comprennent-ils mutuellement? C'est l'universelle question, proportionnelle à l'idéal d'une littéraire convivialité.




Les dieux s'humanisent

Les dieux s'humanisent
M. Th., 1993

Personnages et visages imaginaires




M. Th., mis en ligne le 5 octobre 2010, 12 h. 30






Mes trois nouvelles parutions sont annoncées
dans trois rubriques :

Événements
L'écrivain (Poésie – Contes)
Le peintre
 


M. Th., mis en ligne le 13 octobre 2010







Hier, rentrée littéraire à l'A.E.B.
L'allocution de Jean-Pierre Dopagne révèle sa généreuse sincérité, son cordial désir d'ouverture. Je l'ai chaleureusement applaudi.
Je n'ai pas applaudi à la remise des deux premiers prix*...
Nouvelles. Celle lue m'a déçue.
Poésie. Le recueil lu m'a laissée rêveuse. Je saisis l'occasion pour dire à la poétesse primée que je n'ai lu aucun de ses livres; j'ai seulement lu ou entendu quelques extraits de ses romans, ainsi qu'une interview. En ce qui concerne ses poèmes lus hier, je dirai que la brièveté est une bonne chose si elle est sous-tendue par un long cheminement. Quand Picasso (il l'a expliqué) dessinait en trois traits un cheval, ces traits brefs étaient l'aboutissement de dessins plus élaborés de ce même animal. Le peintre a montré une succession d'esquisses de plus en plus épurées (et toutes étaient extraordinaires). Quand je peignais et décrivais (dans les années 80) des cathédrales de lumière à l'horizon de mes rêves, il y avait derrière ceux-ci et sous celles-là des fondations solides et profondes. En effet, ma généalogie paternelle commence au Moyen Âge par trois frères compagnons qui faisaient des vitraux de cathédrales (j'en ai déjà écrit).
Ma pensée et mes rêves, donc mes arts, découlent de ma vie.


* P. S., un an après, soit le 30 septembre 2011 : Je me sentais tout à fait autorisée à donner mon avis. Émile Kesteman n'a-t-il pas eu un jour l'amicale franchise de confier dans "Nos Lettres" que mes livres (proposés à des prix) entraînent toujours (dans le jury) deux réactions : les un(e)s les apprécient et les autres les honnissent. Mais bien avant la confidence scripturalement publique de Émile, je percevais ce rejet. Rejet qui m'est devenu pénible au point que je n'ai plus envie d'aller dans les paradantes réunions. Je suis femme ; et une femme, fût-elle androgyne, qui ne se sent pas aimée, fuit, mais sans les ignorer, les endroits qui la renient.




M. Th., mis en ligne le 17 octobre 2010, 13 h. 33
P.S.: 30 septembre 2011, 13 h. 29





Deux de mes réactions en ligne



Dans " Le Soir "
[1] graine dit le 13/10/2010, 19:54
Mon témoignage
Stefan Zweig, je l'ai lu grâce à ma fille, et ma fille l'a découvert grâce à son école (elle était en dernière ou avant-dernière année d'humanités), le professeur de français ayant donné à lire "Le joueur d'échecs". Ce livre me fut et me reste une terrible révélation à la fois des limites humaines et des (im)possibilités mentales... Monique Thomassettie



Dans " La Libre "
graine - Belgique
18.10.10 | 19h46
Les clefs de l'Éveil ne sont jamais acquises. Les voyages et la méditation créative (ou la créativité méditative) aident. "...j’allai dans les montagnes"... Là-haut, c'est plus facile, l'air pur et l'altitude nous portent, et le recul essentiel. "...trois pas en avant, quatre en arrière": pourquoi un pas en arrière (si je compte bien) ne ferait-il pas progresser?! Qui sait le sens d'un cheminement?! Les rebours, les retours, permettant d'approfondir ce qu'on croyait "dépassé"! Et si les "buts mondains" sont souhaits de partager avec le monde son éveil...? Monique Thomassettie, autoéditrice de MonéveiL



M. Th., mis en ligne le 18 octobre 2010, 20 h. 55






Lettre au Président de l'A.E.B


Jean-Pierre, viens danser !


" Un grand bal des lettres ", Jacques D .D.



C'est en automne 1992 que je suis entrée non pas en littérature (j'y étais depuis longtemps), mais dans le monde littéraire, dans un des mondes littéraires belges.

D'abord timide (quand je lisais mes poèmes, mes mains tremblaient et par conséquent ma feuille), je m'habituai peu à peu à l'extériorisation de ma vie intérieure et méditative, d'autant mieux que cette extériorisation se révélait partage; or, le partage m'était familier.

Aujourd'hui, les pitoyables conflits de notre pays semblent faire des petits, et cela au sein d'un groupe de même langue.

Mais où sont les cabarets littéraires d'antan, où sans morgue et sans courtisanerie, les écrivains lisaient leurs textes entre deux danses.

Moi aussi, j'ai maintes fois imaginé l'espace de l'A.E.B. transformé en salle de bal. J'aime tant écrire et danser!

Je le dis bien souvent : comment peut-on vivre sans danser ?!

Il me revient une soirée organisée au W.T.C. par Spomenka Dzumhur. Jacques Izoard y avait présenté Eugène Savitzkaya qui venait d'être traduit par elle en bosniaque. Après la présentation et le verre de l'amitié, nous allâmes tous dans un établissement situé dans la Gare du Nord même. Malheureusement, il était sur le point de fermer. Alors, nous dansâmes dans le grand espace de la gare, au son de l'accordéon et de la guitare de deux musiciens émigrés de leur pays naguère en guerre.
Nous dansions librement, et Jacques Izoard aussi avec un boitillement touchant.

Je dansais, si pas avec le talent de l'Esmeralda de Victor Hugo, du moins avec sa fougue.

Je saisis un regard du poète liégeois à présent disparu. Ce regard était fait d'étonnement enfantin et d'une sorte de découverte.

Quelle joie de danser dans ces larges et hauts espaces, sur un sol lisse où glissaient nos allègres pas!

Un autre bon souvenir est celui, au rez-de-chaussée du Palais des Beaux-Arts, du mariage de Éric Meyer (journaliste en Chine) et de Brigitte. Des violonistes irlandais nous avaient aussi fait passionnément danser. Des heures! Ô bonheur!




M. Th., mis en ligne le 20 octobre 2010, 15 h. 07







La Danse résout les dualités qui, elles-mêmes, sans fin se multiplient par deux, comme dans le miroir inversant. * 

À présent, les prophètes-poètes mesurent le monde, le soupèsent, le voyant de plus près. De trop près? Leur verbe, sachant de moins en moins, de plus en plus interroge ce poids. Leur verbe se leste de désarrois, tandis que leur dos se redresse en danse libérée.
Délibérément libre, je danse pour alléger, pour mieux supporter, mes inquiétudes. *


* 1999, La portée d'exil


M. Th., mis en ligne le 21 octobre 2010, 00 h. 29






Là et ici

Je n'oublie bien sûr pas les bals annuels à l'E.R.M., où je pouvais danser non-stop jusqu'à 2 h. du matin, jusqu'à ce que mes pieds se sentissent à l'étroit dans mes souliers vernis. Au Général et à son épouse étonnés de cette (relative) performance, je souriais: "C'est ma gymnastique annuelle!". Et je repartais de plus belle!


.   .   .   .   .


Ma course est danse

Je viens de mettre en ligne ce qui suit, à propos d'une anthologie récemment parue. Dans ma réaction, l'on reconnaîtra mon perpétuel sentiment de malédiction face aux "chapelles". Mais "maître loup s'enfuit et court encor", et sa course est danse!

[1] graine dit le 21/10/2010, 11:41
On trie les poètes, mais pas les lecteurs.
"...à la portée de tous": pauvres "tous" privés de choix ou d'élection. Un jour (c'était à une fête de mariage), l'on m'invita à lire mes poèmes en public. Ensuite, des jeunes femmes me dirent: "Nous n'avons pas tout compris, mais nous vous aurions écoutée pendant des heures! Ça nous touchait, le rythme, les images...". Oui, la poésie parle à un niveau profond qui n'est pas nécessairement scolairement explicable. "lecteurs de tous bords": vraiment? Certes, un livre, surtout "de poche", a ses limites; limites à signaler aux écoliers et écolières. Monique Thomassettie, encore et toujours




M. Th., mis en ligne le 21 octobre 2010, 12 h. 33






Mon enfance dansée



La vivacité de mes neuf à douze ans, qui était plus électricité que nervosité, fatiguait-elle mon père? J'avais élu le grenier salle de gymn. et de danse, et collé sur la porte le titre de cette élection. Un vieux pick-up y avait été rélégué, ainsi qu'une pile de disques que mes parents n'écoutaient plus. J'inventais des danses, la plupart du temps sur le même air, une musique chinoise aux clochettes exotiques, qui me faisait rêver. Je ne l'ai pas oubliée. Sur l'autre face était une chanson que je connaissais pour l'avoir souvent entendu chanter, avec un accent ému et convaincu, par mes parents... “Faisons notre bonheur nous-mêmes”... Si le titre m'a peut-être ancrée dans un individualisme naturel, il a dû encourager la gamine errante que j'étais à entretenir en elle l'heureux feu d'une foi et d'un espoir artistiques.*


* 2002, La Source raphaëlle





M. Th., mis en ligne le 24 octobre 2010, 15 h. 37






Lève-toi et danse


Visiteurs sympathiques

Visiteurs sympathiques
M. Th., 1993

Personnages et visages imaginaires



M. Th., mis en ligne le 31 octobre 2010, matin






Mon site


Je n'allume pas mes lampes
pour les mettre sous le boisseau





M. Th., mis en ligne le 31 octobre 2010, matin







Le ciboire est plein


1. L’Église de Mr. Léonard excommunie divorcés hétéros. et couples homos.

2. Mais elle n’excommunie pas les prêtres "pédophiles".

3. Or, ces prêtres "pédophiles" peuvent avoir provoqué chez des gamins une homosexualité ou une transsexualité (voir un film d’Almodovar sur ce sujet), que ceux-ci n’auraient peut-être pas ressentie(s) sans le viol de ces prêtres (il s’agit de viol dans la mesure où ces enfants, plus faibles et sous influence, devaient subir passivement ces agressions). L’homosexualité de certains de ces garçons devenus adultes (pas de tous) est refusée par cette Église-là (qui n’est pas l’Église de Charles Delhez, Gabriel Ringlet, etc), laquelle n’excommunie donc pas les prêtres "pédophiles", mais bien leurs victimes converties à ce genre-là de sexualité.

4. Attention ! Mon propos n’est pas destiné à comparer les genres en ce domaine, il ne s’agit pas de bon genre ou de « mauvais genre ». Chacun(e) est libre de son corps et de son cœur. Je souhaite seulement attirer l’attention de Mr. Léonard sur son vice de raisonnement.  



À propos du pardon que cette Église offre un peu trop généreusement à ses "brebis galeuses" (que Dante n'aurait pas hésité à placer en "Enfer"), voici quelle fut ma réaction lorsque Guy Gilbert (que je n'hésiterai pas à placer au "Paradis") osa cette déclaration : « Dutroux, mon frère »...

Il aurait pu garder, dis-je alors en aparté, cette pensée compassionnelle pour ses prières rédemptrices.
Car "la politesse est la fine fleur de la charité".
En l’occurrence, une élémentaire politesse vis-à-vis des parents des victimes.
Ce manque de fine charité le place donc d'abord au "Purgatoire".
(Et vous, me dira-t-on, où serez-vous placée ? Au Nirvana, j'espère, dans un nirvana mobile et mouvant).



Certes, j’ai médité sur le pardon, sur la rédemption... Je me suis d’ailleurs citée dans d’autres rubriques de mon site (des extraits de mon théâtre et les pages 42-43 de ma Musique promise).



P. S. :
Un lecteur en ligne vient de me faire remarquer une imprécision qui pourrait laisser entendre que je considère, à l'instar de Mr. Léonard (ce serait le comble du comble!), l'homosexualité comme n'étant pas naturelle, mais le résultat d'une "malformation" psychologique... Non, bien sûr. Revoyez à ce sujet ma position au début de ma rubrique "Mélange".
La chasse aux sorcières pourrait bien me désigner ! Help, Halloween!
Autre chose : "enfer", "paradis"... Laissez donc les poètes donner à ces mots autant de sens que leurs mythes en réclament.
Je suis triste. Est-ce pour ce genre de malentendus que les poètes sont devenus hermétiques???
Tiens, je fais comme toi, Einstein, je leur tire ma géniale langue.

2ème P. S. :
Colette a écrit (je cite de mémoire) : Deux homosexuelles, ce sont deux femmes qui pleurent dans les bras l'une de l'autre, car l'homme est absent.
Aujourd'hui, son propos serait-il mal entendu ou mal compris ?
Les dogmes, de quel bord que ce soit, ne comprendront jamais rien aux nuancées différences de la sensibilité.




M. Th., mis en ligne le 1er novembre 2010, 19 h. 27
P. S., même jour, 20 h. 46
2ème P.S., même jour, 23 h. 33






Quand la grammaire pallie
un émoussement


Je l'ai déjà dit ailleurs, et je ne dois pas être la première ni la seule à l'avoir pensé : le sens des mots s'émousse. Au point que, pour se faire comprendre par des oreilles ou paresseuses ou fatiguées ou blasées, des auteurs et des orateurs ajoutent l'un ou l'autre adverbe. Trois exemples, parmi d'autres:

– "à la fois" devient "tout à la fois"
– "évidemment" devient "bien évidemment"
– "sans doute" devient "sans aucun doute"

Dans l'esprit de pas mal de gens, "sans doute" a le flou de "peut-être".
Mais "peut-être" est plus prudent. S'il reflète l'humilité de savants (bien que non savante, je l'ai toujours utilisé d'instinct: je dois avoir l'instinct humble), il peut d'autre part avoir une connotation neutre (neutre au sens de: indifférente; l'indifférence est le contraire du savoir instinctif).

Néanmoins, ces adverbes pouvant avoir une place rythmique, je puis les utiliser moi aussi, afin donc de balancer ou équilibrer ma phrase.

Peut-être ou sans doute, d'autres, plus spécialistes que moi, ont-ils ou ont-elles déjà parlé de ce qui précède. Si oui, je redis ce que je confiai dans mes Verbes-Oriflammes :

Si "la Lettre sans l'Esprit est une lettre morte", l'Esprit sans le Cœur...
Ainsi je pense en ma maison. Je n'ai rien inventé, mais en moi découvre
...


... en l'ermitage de mon cœur ...


.   .   .   .   .   .   .


... dès l'or ...


" Dès lors que " me semble de plus en plus usité.
Pourquoi ne pas se contenter de "dès que" ?
"Dès lors" est beau, "dès que" est simple, "dès lors que" est ampoulé.
À ceux qui n'ont pas encore ressenti cela, pardon de ma franchise.



M. Th., mis en ligne le 2 novembre 2010, 12 h. 17

... dès l'or... : le 1er janvier 2011, 13 h. 36




Un comique d'amour
– Car les femmes ont besoin de rire –


Ce soir, ayant besoin de rire (donc de prendre un certain recul), je viens de re-regarder, en DVD, "The Party" avec Peter Sellers...

Le plus délicieux des films d'amour !




M. Th., mis en ligne le 10 novembre 2010, 21 h. 49




Primaire et secondaire


Les Éditions
Chloé des Lys sont à présent défendues en ligne par Bob Boutique. Il en présente les auteurs sur quelques sites: ACTU, Facebook, Arts et Lettres...

Hier, 17 novembre, en vue de ma présentation, il m'adresse par mail des questions dont la dernière ne manque pas d'humour: 

“ Quelle est la question la plus stupide qu’on pourrait te poser ?”

Ma réponse :

La stupidité étant de l'ignorance, la réponse se ferait un devoir d'instruction.


Ce matin, je me dis que ce sont surtout les réponses qui peuvent craindre d'être ou d'avoir été stupides. En témoigne cette confidence de Jean-Jacques Rousseau:

“ La marche du babil de la conversation, plus rapide que celle de mes idées, me forçant presque toujours de parler avant de penser, m'a souvent suggéré des sottises et des inepties que ma raison désapprouvait et que mon cœur désavouait à mesure qu'elles échappaient de ma bouche, mais qui, précédant mon propre jugement, ne pouvaient plus être réformées par sa censure.”*


Ce soir, après une après-midi passée avec Véronique et Eva, je continue sur la lancée de Rousseau, mais à ma façon...
La conversation, comme l'interview (orale), est un art qui s'apprend. La mesure y préside, une mesure qui n'empêche pas la spontanéité, une spontanéité secondaire; celle de Rousseau étant, dans sa confidence anticipativement proustienne, assez primaire. Dans le paragraphe suivant, il parle d'ailleurs d'une “première et irrésistible impulsion du tempérament”.


* Ça fait des années que j'attends le contexte propice à cette citation. Le voici donc. Merci, Bob!





M. Th., mis en ligne le 18 novembre 2010, 12 h. 33
et 22 h. 19




Un très bon vin, ou rien !

– Le Bob d'hier n'est pas de cet ordre bachique –



Sur "Radio-Alma", dans l'émission "Brussellando", Gérard a évoqué l'histoire de la couverture du recueil de la piquante Lana Derkac, publié cette année chez M.E.O.

Comme il m'avait demandé mon avis quant au tableau à choisir et à y reproduire, je lus et découvris sur les épreuves les poèmes à enluminer.

Le livre m'apparut assaisonné de nourritures terrestres : "bonbon au gingembre", "tarte", "thé", "huile d'olive", "biscuit au miel", "sardines", "soupe", "légumes", "petits pains", "dattes", "riz", "pain de maïs", tortillas",
jusqu'à un "excès de cholestérol"... Quant aux "hosties", "corps" du "Christ", je ne sais de quelle sorte de nourriture elles relèvent exactement dans ce contexte.

Ah ! en décembre 1995, ai-je moi-même évoqué dans le cadre, ou plutôt hors cadre, d'un amour fou:
Si se meurt la reine/(...)/Le corps du roi/ Même celui du Christ est offert
*

Un de mes tableaux très colorés de 1993 me sembla convenir pour la couverture de la poétesse croate.
Une jeune femme gourmande, mais à la taille fine, y pose sa main gantée de noir sur son ventre délicatement dénudé.

Un fragment carré de l'essentiel de cette toile, sur fond rouge, interpellerait ! dis-je au traducteur qui approuva aussitôt.

Mais Lana n'allait pas se reconnaître dans ce tableau qui, dira-t-elle, "fait trop Garcia Lorca".

J'ai fort envie de me réserver cette couverture qui exprime, entre autres aspects colorés de ma personnalité, ma modérément dionysiaque tendance. Tendance à laquelle me font résister mes récurrents problèmes gastriques. (En 1993, à l'époque de ce tableau, je n'en avais pas encore: la main posée sur le ventre ne désignait donc pas un inconfort digestif, mais bien une exquise satisfaction. Aujourd'hui, mes diverses inquiétudes m'ont réduite à une diète continue, heureusement palliée par la saveur de mes mots).

De l'eau (...). Ce n'est pas que je déteste l'alcool. Mais mon inconfort, quand j'en bois, dépasse la privation que je m'impose.
– (...) Il y a de l'idée, là-dedans. On pourrait ainsi éduquer la jeunesse à évaluer les plaisirs, à choisir le plus confortable. Ce qui n'excluerait pas à l'occasion un bon verre!**



* Triptyque (poèmes publiés chez Luce Wilquin en 1997)
**  Foyer (pièce publiée chez Caractères
en 2000)



P. S. : 
Le Bob d'hier n'est pas de cet ordre bachique, écrivais-je en pensant au "bob" qui sert de chauffeur aux ivres fêtards.
(Re)lisez vite les pages 100 et 101 de mon Triptyque ! Santé !



M. Th., mis en ligne le 19 novembre 2010, 18 h. 29
P. S. le 21 novembre 2010, 23 h. 56





La brocante est passage
Le jeu est gage d'amour
Un Ronsard domestique


Les brocanteurs sont des passeurs. Grâce à eux, mobilier, objets décoratifs ou vaisselle passent d'une famille à une autre. Il y en a pour tous les goûts.

Aujourd'hui a été "vidé" l'appartement où ont vécu pendant 33 ans mes parents (de l'automne 1977 à celui-ci). Si Papa s'en est allé en 2002, Maman, 96 ans, semble aller vaille que vaille vers ses 100 ans.

En maison de repos et de soins depuis le 1er octobre (après plus de deux mois en clinique et en maison de revalidation), elle s'adapte peu à peu à son nouvel environnement. Le scrabble l'aide à se et s'y retrouver, d'autant plus qu'elle y est entraînée. Dès leur mariage, en novembre 1940, mes parents ont joué tous les soirs à un jeu. Ce fut d'abord les cartes et les échecs, ensuite et exclusivement le scrabble. Jusqu'au déclin de mon père, ils ont joué quotidiennement. Avec toujours autant de passion!

J'aurais aimé garder certains meubles, mais la place nous manque! Idem chez ma sœur et chez ma fille. Surtout la chambre à coucher, en style écossais, et datant d'avant la guerre; meubles qu'à leur mariage mes parents reçurent de la dame écossaise chez qui ma mère avait travaillé avant la guerre; ainsi que d'autres objets, dont de jolis coffrets, qu'enfant déjà j'avais remarqués et choisis.

Aujourd'hui, je me sens moi aussi "vidée".

Et trop fatiguée pour philosopher sur la matière des souvenirs qui demeure et sur leur forme originelle et solide qui, si elle n'est pas perdue, est partie ailleurs.

Les "objets inanimés" ont "une âme" (R. Devos) : celle des gens qui vécurent parmi eux.
(Je parie que ceci a déjà été dit ! J'espère que non, que je suis la première à le dire!).



M. Th., mis en ligne le 26 novembre 2010, 20 h.


–   –   –   –   –



Suite mobilière




De mes parents, j'aurais encore aimé garder une bibliothèque en acajou. Vitrée, elle est un rêve pour la ménagère (et le ménager), car les livres y sont à l'abri de la poussière.

Ceci me ramène à ma loufoque et brève Scène de ménage que j'écrivis un matin de juin 2002 après avoir épousseté la bibliothèque.
La mettrais-je en ligne ?


M. Th., mis en ligne le 27 novembre 2010, 13 h. 27





Bibliothèque



Labyrinthe... J'y longe un mur de livres, mais depuis longtemps je n'arrive plus à lire, ne lisant plus qu'en moi. Ma méditation est école et demeure, j'y retrouve et rejoins de grands penseurs. École de possibles que je compare, soupèse, tente parfois d'épurer. Mais l'excès de pensée aveugle, opacifie le labyrinthe. Alors, je perds connaissance, et m'enivre de l'inextricable foisonnement. Perdre connaissance pour mieux la (re)trouver? 
(...)
Dans la bibliothèque, perdu et oublié entre de lourds volumes, un recueil de Ronsard attire mon attention. Je le prends, ferme les yeux, le tourne et le retourne, puis l'ouvre au hasard tout en me concentrant. Mes yeux se rouvrent sur ces mots: "...l'homme n'est sinon, durant le temps qu'il vit, qu'une mutation...". C'est dans l'"Hymne de la Mort". Est-ce là ma mutation? Je n'ai pas peur, là n'est pas vraiment la question, mais... Mais quoi? Je ne sais pas. Je sais pourtant bien que je sais toujours sans savoir.
En plus, j'inverse les choses. Quand la Mort rôde, je rêve de Vie. Quand la Vie revient, je vois déjà la Mort. Quand le pire sévit, je perçois le meilleur. Et l'inverse. Si, au temps du pire, je vois quelque part un meilleur, c'est que celui-ci existe. Mais le contraire aussi, malheureusement.*

* 1999, La portée d'exil



M. Th., mis en ligne le 6 décembre 2010, 18 h. 29




Marcel Aymé !


Cet* après-midi, devant une autre bibliothèque, je suis tombée par hasard sur une merveilleuse nouvelle de Marcel Aymé. Je l'avais lue il y a bien des années, avant de l'oublier. "Les bottes de sept lieues".

"... il avait honte de s'être érigé en défenseur du sens commun contre de nobles imaginations qui semblaient constituer les fondements mêmes de l'héroïsme."

" Plusieurs fois elle sortit sur le palier, dans l'espoir qu'un bruit de pas écourterait d'une minute son attente anxieuse."

"... Antoine avait la conscience endolorie et regrettait d'avoir cédé la veille à son imagination impatiente."

"... le temps couleur d'ardoise..."
 



M. Th., mis en ligne le 14 décembre 2010, 22 h. 55


–   –   –   –   –



* Longtemps, je n'ai su choisir le genre de l'après-midi : masculin, féminin? En été, mon après-midi est une, joyeuse et dilatée. En hiver, plus austère et concentré, il est un. (1999, La portée d'exil)



M. Th., mis en ligne le 15 décembre 2010, 10 h. 43




Inversion et terreur


Ce matin, je vois mis en ligne le tableau de James Ensor, où des "cuisiniers dangereux" présentent sur un plat des têtes d'artistes, dont celle du peintre.
C'est curieux, ma mémoire avait inversé l'histoire... J'avais en effet retenu des têtes de critiques rissolées par l'artiste déçu et révolté d'être refusé.
Pourquoi mon inversion ? C'est souvent comme ça : les victimes finissent par se sentir les coupables.
En l'occurrence, victimes de non reconnaissance ou de méconnaissance.
Et les artistes développent en eux une véritable terreur.

Ensor avait-il peur ? Quand la reconnaissance complète lui arriva, s'en retrouva-t-il comme "neutralisé"? et si apaisé que son art en perdrait de sa tension? Il y a longtemps que je me le demande.




M. Th., mis en ligne le 15 décembre 2010, 13 h. 40
La peur de Ensor : 16 déc. 10, 04 h. 26




Mains tendues


En 1972, Gérard et moi avons voyagé en Yougoslavie – à l'époque, elle n'était pas encore "ex".
De mes souvenirs, l'un m'est resté et me reste spécial, comme s'il avait été un signe.
C'était à Sarajevo. Nous avions visité son musée, mais, au moment de partir pour poursuivre notre périple, notre voiture ne voulut pas démarrer, la batterie étant à plat; nous avions en effet oublié d'éteindre les phares. Alors, un homme de là-bas, d'âge mûr, vint spontanément nous aider à pousser l'auto jusqu'à ce que le moteur tournât.
Ma mémoire a associé son simple et contemporain costume à ceux anciens exposés dans les vitrines ethnologiques que nous venions de regarder.
Pourquoi, alors que, au cours de nos aventureux voyages, nous avons été confontés à de plus grandes difficultés, même à des risques et des dangers, pourquoi ce souvenir yougoslave m'est-il demeuré auréolé?

Mon Dieu ! ceci me ramène à mon Aurore (pages 148-156 de mon recueil L'âme dénouée)... Une main tendue... Celle de mon conte, c'est un homme marqué par la guerre qui me l'inspira... Lors de notre voyage en Croatie en 2005, Gérard me le présenta (il l'avait connu en 1994)
... Les séquelles physiques et surtout psychologiques sur ce fort et grand garçon m'avaient, il y a plus de 5 ans, profondément touchée. C'est avec mon cœur que j'écris*, j'y plonge ma plume.


N. B.: Mon portrait scriptural de cette main tendue aux doigts usés (p. 148...), n'est pas "fabriqué" (je ne "fabrique" jamais, au sens où j'entends ce verbe; mon imaginaire est éprouvé). Il est donc un portrait comparable à ceux que j'ai reproduits dans mon livre récent: Moments d'une Psyché.


* Aucune politique** dans mes écrits. Le combat de ma plume n'est pas de cet ordre. Intègre et totalement individuelle, mon écriture – comme l'était ma peinture. Si des paranos me prenaient pour bouc émissaire, qui me défendrait ? Ma confiante conscience animant mon site, m'aurait-elle piégée auprès de lecteurs qui ne la méritaient pas ? Si c'était à recommencer, je serais restée confidentielle. Partager, mais avec qui ? me demandais-je déjà lors d'une interview accordée pour la "Rentrée littéraire" dans "La Libre Belgique" en 2004.
J'ai peur de ce que mon cœur entrevoit. Ouverture piégée ?

** Mettons les points sur les "i" : je veux dire que le héros de mon conte n'était pas Tito. Je le précise, parce... Bref, c'est dingue comme le monde fonctionne par projections de ses peurs et fantasmes !


Help ! Si
tous mes écrits inspirent des auteurs, je veux dire : un collectif d'auteurs, dans les proportions atteintes aujourd'hui (tous pays confondus), ne serai-je pas en droit de parler de plagiats ? Mais QUI accuser ? tant j'ai affaire à des gens masqués qui osent se dire mes amis. On célèbre (de "célébrité") des plagieurs, et on étouffe mes écrits et mon nom. Suis-je maudite ? Mais, bonne mère, je n'ai rien fait de mal. Les persécutés finissent par se sentir coupables des faussetés des persécuteurs. Bas les masques ! À travers eux
m'apparaissent déjà d'hypocrites rouages, ceux de l'art froid d'une certaine "littérature"... Brrrr !
Parole de femme.



M. Th., mis en ligne le 16 décembre 2010, 13 h. 22
N. B., le 6 janvier 2011, 14 h. 46
* : le 1er décembre 2011, 15 h. 40
J'ai peur... : 15 h. 55
Help ! : 21 h. 24
** : le 2 décembre 2011, 12 h. 58




Reconnaissances


Il y a reconnaissance et reconnaissance.

La reconnaissance dont je rêve est une reconnaissance pure, c'est-à-dire tenant compte de mon seul travail inspiré ou de ma seule inspiration laborieuse, sans l'intervention d'enjeux qui me dépassent.


de l'air !

de l'air !

de l 'air !

Cette reconnaissance pure, je l'ai certes déjà un peu.
Écoutez Guy Stuckens ("Événements", bas de page) lire un de mes poèmes de sa belle voix qui est à la fois jeune et profonde, sérieuse et enjouée.




M. Th., mis en ligne le 17 décembre 2010, 14 h. 46


–   –   –   –   –


Mais bien d'autres m'ont reconnue ainsi, hors enjeux, dont j'ai reproduit ici entièrement ou en partie les articles.

Cette fin d'année me voit triste devant ce que je ressens de plus en plus comme une injustice, à savoir les prix. Est-il vraiment déontologique qu'un même auteur en reçoive tant? Les autres participants finissent par se sentir des nigauds attrapés. Malgré l'exposition dans des bibliothèques des livres non primés.

Cette fin d'année me voit à la fois triste et gaie. Triste de l'état de santé de ma mère, et gaie d'une proche naissance.



M. Th., mis en ligne le 18 décembre 2010, 02 h. 02


–   –   –   –   –


– C’est qu’il m’est un jour arrivé de faire partie d’un jury, pas en arts plastiques, mais en littérature, et je puis vous dire que la déontologie n’y était pas de mise. D’entrée de jeu, on vous fait comprendre pour qui il faut voter. Moi, si j’en suis resté aussi triste, c’est que…

– Mais quand on est artiste, on continue, avec ou sans prix…



Si je me suis permis d'écrire ceci dans ma pièce Toucher les fonds, en revenir ailés!, c'est que, voici des années, j'ai reçu des confidences de membres de jurys de grands prix (ne les nommant point, je ne les trahis point).
J'avais alors pensé, puis dit en aparté : Si, en temps de paix, de telles (certes relatives) lâchetés sont possibles, que serait-ce en temps de guerre?!

Et je continue



M. Th., mis en ligne le 18 décembre 2010, 12 h. 45


–   –   –   –   –


Ce soir, regardé en DVD un film de l'Ingmar Bergman espagnol Pedro Almodovar: "Volver".
Les deux réalisateurs ont dû être femmes en des vies intérieures. Lapsus... je voulais écrire: antérieures.
Nous avons tant besoin d'être comprises. *

* L'esprit ne pouvant (en définitive) se détacher du viscéralement psychologique.


M. Th., mis en ligne le 19 décembre 2010, 22 h. 49
* le 22 décembre 2010, 12 h. 27





*
*                     *

*  
 Tout plein d'étoiles    *
*    en vos cœurs !    *

*                      *
*

*
     *
                           
*


*        
*        
*  
*
           
                                            *





*  Une tristesse à Noël   *


Hier soir, 25 décembre, passionnante et bien documentée émission sur l'art à Paris entre 1905 et 1930. Mais pourquoi un commentateur y déclare-t-il qu'un peintre ne pourrait écrire? Et pourquoi Cocteau y est-il présenté comme seul poète, alors qu'il était aussi dramaturge, romancier et plasticien?

La double artiste que je suis (soit écrivain plasticien, même si la peinture me fut une autre vie à présent passée quant à la pratique) en a été attristée, et s'est sentie calomniée. Mon authenticité.



M. Th., mis en ligne le 26 décembre 2010, 11 h. 40




2011





Vœux d'enfance


Hier soir, 31 décembre, paisible réveillon. D'abord, des asperges blanches et des vertes "à la flamande" (parsemées d'œufs durs écrasés). Puis, du foie gras poêlé accompagné de poires cuites sur un fond de miel, le tout mouillé à la fin d'un filet de jus de cerise (variante d'une recette découverte sur Google: je n'ajoute pas de l'oignon, celui-ci ôtant au foie gras de son goût fin) + toast. Ce frugal festin nous mène chez "arte" qui offre un spectacle russe bouleversant: "Slava's Snowshow".
L'entrée m'évoque "En attendant Godot".
Avant de voir que la corde tirée par le premier clown se termine par un nœud coulant et désespéré, je m'écrie: Que c'est triste! Tant parlent la musique, et, sous le pictural et expressionniste et juste maquillage du mime-acteur, le jeu si humainement incarné!
Arrive un deuxième clown traînant la même tentation de se pendre.
Leur rencontre, leur contact étonné, les sauve, et leur réciproque approche enfantine, mutuellement curieuse.
C'est cela qui bouleverse et fait soupirer de réconfort !
Ensuite, tout un groupe de clowns iront, tels des enfants encore, toucher le public, s'y mêler, marchant sur les accoudoirs des fauteuils tels des gosses confiants qui grimpent sur les genoux des adultes, se jettent dans leurs bras, puis s'en arrachent pour continuer leurs explorations.
Quand apparaît sur la scène un tout petit clown, enfant des précédents, je me dis qu'il est à bonne école pour apprendre à devenir ce qu'il est: ENFANT!


Célia, notre toute proche et deuxième petite-fille, petite sœur de Eva, frappe maintenant plus que trois coups au giron de leur Maman Véronique!




M. Th., mis en ligne le 1er janvier 2011, 15 h. 58






Et la voici en scène ...



Célia !

Née à Bruxelles (Uccle)
ce 2 janvier 2011




Celia-naissance-1


Eva et Célia
dans les bras de leur Maman






Celia-naissance-2


Les deux sœurs
faisant connaissance






M. Th., mis en ligne le 2 janvier 2011, soir




Volonté


Que devient leur arrière-grand-mère maternelle de 96 ans ?
Eh bien, elle est presque guérie !
Sa légendaire et forte volonté a triomphé, grâce, bien sûr, aux vitaux et attentifs soins médicaux.
Merci à Maïté, ma sœur, de lui rendre presque tous les jours visite ; moi, je vais la voir deux fois par semaine. Merci encore à "la petite Monique", comme l'appelle Maman, de la visiter aussi régulièrement; cette ancienne voisine de ma mère, portant le même prénom que moi, est devenue sa fidèle amie, joueuse de scrabble qui plus est!


M. Th., mis en ligne le 3 janvier 2011, 15 h. 11




Autre forme de vœux
ailleurs mis en ligne


graine - Belgique
04.01.11 | 12h51
Depuis quelque temps, j'ai envie de dire combien les diverses réactions dans les journaux en ligne ont cette vivace spontanéité qui est le sel des conversations. Je ne les lis que parfois, en différents domaines, mais elles me plongent chaque fois dans un bain humain qui n'est plus virtuel, car on s'y RÉPOND. Bonne mère, que de solitudes! Monique Thomassettie

graine - Belgique
04.01.11 | 12h57
"Virtuel": ce mot reste bien sûr et toujours à définir. Aussi, l'opposer à "humain", comme je viens de le faire, est flou et simpliste! M. Th.



graine - Belgique
04.01.11 | 12h30
"Créer, c’est résister. Résister, c’est créer": il n'a pas inventé la poudre, comme on dit. Les véritables créateurs (dans tous les arts) sont en permanent état de résistance, à tel point qu'ils demeurent dans l'ombre, et non sous les flashs vénaux et médiatiques. Mais, tout de même, un peu de lumière RECONNAISSANTE me ferait du bien! Monique Thomassettie


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N. B. : 
flashs vénaux et médiatiques : ne pas comprendre mon propos serait être de mauvaise foi; est-il nécessaire de nuancer en rappelant la parole de Victor Hugo: "…ce ne serait pas une haine intelligente que la haine du luxe. Cette haine impliquerait la haine des arts" ("Les Misérables").



P. S. : 
Chef = "tête". J'ai déjà, dans une autre rubrique, confié mon admiration et mon respect de Claude Lévi-Strauss; et j'aime son visage pétri de fine intelligence. Tout à l'heure, l'idée m'étant soudain venue d'ouvrir au hasard ses "Tristes tropiques", je tombe sur un passage où il est question de chef, sur ces mots exactement: "Le consentement est à l'origine du pouvoir"; auparavant, l'auteur notait que "le chef ne trouve d'appui (...) ni dans un pouvoir défini ni dans une autorité publiquement reconnue". Je m'arrête à cette citation, ma tête "sauvage" s'y reconnaissant.



M. Th., mis en ligne le 4 janvier 2011, 13 h. 49
N. B.,
le 5 janvier 2011, 04 h. 54
P. S., le 9 janvier 2011, 16 h. 56




Dialogue belge – imaginaire


– Vous dessinez et peignez en français ou en flamand ?
– En paix.



M. Th., mis en ligne le 5 janvier 2011, 19 h. 40


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Langues parlées, écrites


Toutes les langues se prêtent à toute oralité : chanson, chant, opéra, opérette, etc...

... À condition qu'elles soient bien prononcées, bien articulées, donc intelligibles par l'ouïe, et que le texte soit artistiquement littéraire.

Des poèmes mis en musique (notamment de Baudelaire) m'ont souvent agacée et frustrée par leur manque de compréhensibilité.


M. Th., mis en ligne le 6 janvier 2011, 16 h. 19




L'esprit de l'écrit


Dans la rubrique "Poésie", je viens d'ajouter un N. B. à propos de mon recueil paru en 1994:
De Blancs Oiseaux boivent la Lumière / suivi de : / Nuit de Grand Vent.
Voici ce N. B. :

Mon titre. Le suivi de : me vient de mes premières lectures, à près de 18 ans, de Jean Cocteau:
"Opéra / suivi de / Plain-Chant".
À cet âge, j'ai tout appris de l'écrit, de l'esprit de l'écrit, jusqu'à celui des titres en couverture.
Je lisais avec une attention proportionnelle à ma faim spirituelle, et ma faim était grande.
Dès lors, j'assimilais.
Je le répète, mes maîtres furent des livres.
(Cela semblera un détail, mais les détails m'importent beaucoup).

Mon titre L'Opéra sidéral (2008) me fut-il inspiré par celui de Cocteau ? pourrait-on me demander.
Je ne sais. Il me semble que non, tant l'Espace m'anime.
C'est comme pour mes dessins semi-automatiques, qu'on a comparés aux siens.
Nous devons nous ressembler. Ce qui n'empêche sans doute pas mon Inconscient artiste d'être encore pétri de lui.


M. Th., mis en ligne le 7 janvier 2011, 14 h. 57


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À propos d'ange(s)



Vu sur Internet, l'annonce d'un film : "Même les anges vont tomber".
Ça me rappelle une chanson de 
Claude Nougaro : "Il y avait une ville"...
"Est-ce qu'il allait neiger des anges ?" ... neiger des anges, que c'est beau ! et léger!

Je saisis l'occasion de cet autre niveau pour raconter une anecdote.
C'était il y a des années, à Ottignies, en Belgique.
Nous étions quelques et différents écrivains attablés autour d'un dîner, quand je ne sais plus qui proposa de jouer à la table tournante.
Les mains posées côte à côte, les petits doigts se touchant, nous attendîmes, un court instant, moins une manifestation que la fin de cette hésitante et dubitative mise en scène.
Soudain, je me révoltai, et, de ma propre initiative et non pas mue par un extérieur phénomène, je frappai une fois mon poing sur la table, assénant à mes voisins qui choisirent alors de m'ignorer ces paroles: Mais pourquoi l'Esprit aurait-il besoin de support matériel pour se manifester?!
(Dans mon esprit, l'Esprit avait et a toujours une majuscule).

Certes, l'âme et l'esprit ont besoin des supports matériels que sont les livres, les tableaux, les instruments de musique, etc.
Mais ma réaction racontait une autre histoire...

Peut-être, quand même, étais-je animée par l'Esprit... Ne suis-je pas mystique.
Je suis heureusement trop individualiste pour chercher à "convertir" autrui à mes perceptions.
Ce sont mes arts que je souhaite partager, même si quelques-unes de mes perceptions ça et là y fleurissent.


M. Th., mis en ligne le 9 janvier 2011, 18 h.




Regret indélébile


Régulièrement, le regret m'étreint de mes autodestructions, soit de ma destruction de tableaux que j'aurais dû conserver.

Celui qui me hante aujourd'hui, tel un "fantôme", datait et date de 1984 ou 1985.

Je l'avais appelé Apprivoisement.

Si finement* peinte, une femme au corps nu sous un voile blanc transparent, y tendait une main apprivoisante à de noirs et fabuleux animaux.

Cette scène intimiste sur un fond uni, fond couleur d'un doux rouge anglais, d'un rouille rosé plus moelleux que le fer.

Sept ou six ans plus tard, soit en 1991, j'en réalisai une sorte de suite: Le cavalier (reproduit en couverture de mon livre récent Un arpège de paix : voir à "Événements" et à "Contes").

La femme nue que j'avais détruite, y revient en ange anémié.

Mais pourquoi diable cette folie de destruction de mes œuvres (peintes, mais aussi dessinées)?!

Alors qu'elles étaient bonnes, en tout cas pas moins que celles que j'ai gardées.

Et pourquoi mon besoin de partager sur mon site mon indélébile regret, comme si votre compassion pouvait ressusciter ce tableau-là et les autres.


* N. B. : David, ma finesse n'était et n'est pas dénuée de force, celle du roseau. Mais le vent n'est rien à côté d'une paire de ciseaux (ceci, je l'ai lu chez je ne sais plus quel écrivain; qu'il ou elle me pardonne mon oubli de son nom et se rappelle à mon bon souvenir). Il est des femmes qui se sont coupé les veines (pas moi!) parce que leur existence se trouvait par d'autre(s) tranchée, soit niée, reniée. Moi, je n'ai suicidé que de mes œuvres.
– Sans doute est-ce pour cela qu'à l'occasion je défends sur deux journaux en ligne mes œuvres écrites, quitte à devenir casse-pieds (pied de la lettre).



M. Th., mis en ligne le 11 janvier 2011, 15 h. 46
* N. B., le
12 janvier 2011, 10 h. 46 et 12 h. 06





L'envergure d'une sagesse éprouvée


graine - Belgique
12.01.11 | 23h22
Venant de voir et d'entendre Stéphane Hessel à la télé. (France 3), je l'assure de mes sentiments admiratifs et respectueux. L'essentiel en peu de mots, de phrases: réconfortante clarté. M. Th.
 


M. Th., mis en ligne le 12 janvier 2011, 23 h. 32


–   –   –   –   –


Pour revenir à mon N. B. du 5 janvier (flashs vénaux et médiatiques), je pourrais l'illustrer par une actualité dite "artistique" qui témoigne, à mon sens, d'un déclin.

Ce déclin-là (il en est d'autres) se définit par une prétention aussi vide que les tonneaux bruyants.

Il s'agit d'une main tenant un pinceau, qui fait semblant de peindre un portrait situé derrière une vitre.
Tout serait dans le "geste".
  
Ce n'est même pas une parodie, ni une imitation, car celles-ci auraient un résultat : un tableau "peint à la manière de".

Ce n'est même pas du cinéma, car un film s'attacherait au peintre représenté et joué par l'acteur à la main mobile.

Non, c'est faire la roue avec des plumes qui appartiennent à d'autres, en l'occurrence avec des pinceaux.

L'avenir choisira-t-il
ce faux-semblant comme exemple de l'actuelle (mais pas neuve) décadence artistique?

Dire qu'il est tant de gestes fructueux et authentiques de peintres et d'écrivains qui en crèvent.


P. S., 15 janvier 2011 : À propos de mes indignations – comme celle qui précède...
Attention de ne pas en arriver à perfidement et indignement lyncher les indigné(e)s.



M. Th., mis en ligne le 13 janvier 2011, 11 h. 46
P. S., 15 janvier 11, 02 h. 42



*


Rose bleue

M. Th., 2000

La limpide Reine de la Nuit
aux Seins de Lune
Face au sombre Sarastro

Avec la bénédiction de Wolfgang
en ma nuit de claire insomnie


M. Th., mis en ligne le 15 janvier 2011, 03 h. 40






Musique !

Quelques doux souvenirs


Des années, Véronique a joué du violon
dans l'Orchestre de Chambre de la Néthen, à Hamme-Mille

Orchestre initié par Monsieur Meulemans
et continué par ses fils Benoît et Alain

En 1994, j'en ai fait dix croquis
– en quelques secondes –
En voici huit

(Que les musiciens dont j'ai oublié le nom me pardonnent)



Hamme-Mille-01

Benoît, chef d'orchestre


Hamme-Mille-02

Anne-Françoise, leur sœur
 

Hamme-Mille-03

Alain
, chef d'orchestre



Hamme-Mille-04

Anne-Françoise


Hamme-Mille-05

Véronique



Hamme-Mille-06

Un altiste


Hamme-Mille-07



Hamme-Mille-08




M. Th., mis en ligne le 15 janvier 2011, après-midi





Ombre – Lumière
Obscur – Clarté
Tant de définitions et de sens

Genèse de deux prénoms de deux de mes fictions *
Sonia et Bertrand

Extraits de mon journal (1999)



9 juillet 1999 :
Je viens de lire ceci de Charles Baudouin, qui me bouleverse, car c'est une réponse à mes visions:
“Le maître enseigne par images pour être compris, parce qu'il transmet des visions et non des raisons. (...) Et peut-être le maître qui les profère ne les comprend-il pas toujours lui-même jusqu'en leur profondeur dernière, mais seulement jusqu'au point, lui aussi, où il en est digne. Il lui arrive de s'étonner aujourd'hui du sens de ce qu'il a dit hier”. (...)

12 juillet :
M'apprêtant à lire, pour la 1° fois, "Iphigénie" de Racine, à la préface je découvre l'existence de sa soeur sombre, son double nocturne. Ceci m'incite à parler des prénoms Sonia et Bertrand.
Bertrand est celui d'un petit garçon à lunettes qui,  perdu dans un camping, cherchait la tente de ses parents. Il me demanda le chemin, je l'aidai. C'était dans les Corbières en été 1989, là où je commençai d'écrire mon conte sur le moinillon enfourchant une ombre. Cette ombre que, d'un fauteuil de camping, j'observais dans l'allée. Le moinillon fut baptisé Bertrand.
Sonia... Au pensionnat, à Virton, deux jumelles françaises nourrissaient mon imagination: Claudine et Sonia. La première était extravertie et bavarde. Sonia, elle, était taciturne, introvertie, auréolée d'un certain mystère. Elles étaient très jolies, et se ressemblaient physiquement comme deux gouttes d'eau. Sans doute les percevais-je comme deux aspects de ma propre personnalité (je parle des caractères, pas de la beauté physique). Elles avaient un petit frère tout bouclé, Lionel, placé au collège Saint Joseph. Il avait accompagné ses parents un jour de visite. Les deux soeurs ne restèrent pas longtemps en pension. Je crois que c'était pour dépanner momentanément leur famille.
Ainsi, la réalité extérieure peut illustrer mes images intérieures, leur donner telles formes. (Donc, ce n'est pas d'elles en tant que personnalités réelles, que j'ai parlé dans mes écrits).
Ainsi, ces formes rejoignent peut-être, à mon insu, d'autres (archétypiques) exprimées en d'autres temps, en d'autres lieux.
Je n'ai donc pas encore lu cette pièce de Racine (à l'école non plus), mais je sais déjà qu'elle vit en moi, comme tant d'oeuvres que peu à peu je découvre. (Ce matin, j'ai lu "Electre" de Sophocle. C'est pourquoi, je vais lire à présent une de ses soeurs: "Iphigénie").
Dans cette préface de Anne Delbée, j'aime ceci: “S'agit-il ici du sens réel ou du sens allégorique?”
La faiblesse du théâtre actuel, c'est qu'il se veut trop réel. Les symboles naissent, comme l'a écrit Charles Baudouin, de visions et non de raisons. Il m'a été donné de voir, modestement sans doute. La vision compense mes lacunes cérébrales. (...)
Pour revenir à Sonia, il me faut ajouter que, sachant la signification de sagesse du prénom, je le donnai à mes personnages (dans un de mes contes et dans une de mes pièces*) dans un esprit symbolique et non anecdotique. (Je n'ai pas dit que les jumelles de Virton étaient anecdotiques).
Sonia taciturne, sage car silencieuse? Cette ombre du silence, cette femme de l'ombre: comme moi? (...)


* Le Mystère de Sonia D'Ombrelaine, et Un Voyage ou Journal d'un peintre
(p. 63-64 et 87).


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Femme de l'ombre... Dans ma pièce susmentionnée, j'avais d'abord écrit la réplique suivante :

Grise éminence, ma femme a revêtu la pourpre, elle flamboie aujourd'hui à découvert !

Mais je l'ai ensuite supprimée, parce qu'on aurait pu y voir une allusion institutionnellement religieuse. Qui aurait pu comprendre qu'en moi, des couleurs réelles ainsi que leur sens se transmuent en une toute personnelle créativité? Les religions sont des mythologies (mythologies appauvries par le dogme).


P. S. : Beaucoup de personnages, dans ma pièce en question ; entre autres :

– Jeune reine = Sonia
– Bouffonne = Ombrelaine
– Sonia D'Ombrelaine
– Bertrand D'Orclerc (mon moinillon grandi ?)
– Le père (c'est dans sa bouche que j'avais mis ma pourpre réplique)
– La mère


Deux répliques de la mère, au père (p. 138) :

– J'allais plus vite que mon ombre. J'avais peine à me suivre !

– Ah ! le monde était fou. Il perdait le Nord ! Alors, j'ouvris la rose.


J'ai le théâtre dans le sang, dans mon sang rouge et dans mon sang bleu. Je n'ai jamais oublié le "sang bleu des poètes", qui pour moi signifiait l'encre; mais peut-être Cocteau parlait-il de l'aristocratie innée de la poésie.




M. Th., mis en ligne le 16 janvier 2011, 13 h. 53
P. S., même jour, 20 h. 58
(Je n'ai pas dit que la poésie est bleue, et pas rouge – 21 h. 16)





Ombre et lumière, encore

Mon œuvre, c'est ma vie



[3] graine dit le 21/01/2011, 23:26

“En fumant le cigarillo”: Un conflit pénible m'est revenu entre fumeurs et non-fumeurs lors d'un voyage en auto; je toussais comme une damnée et ceux-là ne voulaient pas arrêter de fumer. Crétine mauvaise foi. Autre chose: Dans ma "Lettre à Luce" (Wilquin, 1996), j'ai mis en scène un trottoir ensoleillé en face d'un trottoir à l'ombre: quatre pages, un texte minuscule, concentré. Je le signale à Philippe Delerm qui pourrait y trouver un confraternel plaisir. M.Th.


M. Th., mis en ligne le 24 janvier 2011, 01 h.


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Mon œuvre, c'est ma vie...
La genèse d'un texte est si complexe qu'on ne peut l'expliquer entièrement.
Y interviennent des choses passées, oubliées ou non, de l'enfance.
Sachant que l'enfance n'est jamais finie.
Ne l'ai-je pas écrit en 1993 : Je suis restée une enfant, je le serai toujours. (Inédit).
Mon affirmation n'était pas une phrase fabriquée, de celles qui ont fait dire: "Et le reste est littérature".
J'y exprimais mon incapacité de me situer dans un monde qui ne comprend pas l'artiste que je suis.
C'est une vieille histoire : la mienne, déjà.

Ma "Lettre à Luce" se basait, entre autres, sur des sensations physiques que j'avais éprouvées.
Ainsi, le fort contraste entre le froid à l'ombre d'une rue et le chaud à son côté ensoleillé; et ma volonté de rester dans l'ombre froide, car celle-ci exprimait mon sentiment d'alors: d'abandon.
Ainsi, encore, la sensation moelleuse éprouvée par mes yeux en contemplant le violet sombre et profond d'un pétunia velouté de mon jardin, pétunia que je transmuai en pensée.


Je vis dans l'image et l'image vit en moi
Avec mes six sens
Artiste (écrivain plasticien), levez-vous !
Je me lève


M. Th., mis en ligne le 24 janvier 2011, 13 h. 39




Ce n'est pas en nivelant le "je",
qu'on le rend universel



Réponse à "Nos Lettres" de février 2011
Les compte-rendus des soirées prenant de plus en plus
un ton de
créativement correct

" Méfiez-vous des imitations "



Il y a, dans un certain fonctionnement littéraire actuel, de tels flous et de telles contradictions que je ne puis m'empêcher d'en stigmatiser.

À mon sens, dire "je" pour un écrivain, signifie que non seulement l'écrivain a exprimé de sa vie (directement ou indirectement), mais qu'il ou elle l'a écrit seul(e): forme et fond, lettre et esprit; structure qui est la sienne propre, découlant de son cheminement personnel, lequel se mérite et se paie d'une vie entière d'expression.

Tout comme l'on ne peut marcher avec les pieds d'un "parrain" (voire d'un "nègre"), l'on ne peut s'envoler qu'avec ses propres ailes, sa propre plume.

Il ne faudrait tout de même pas que
l'esprit convivial devienne tyrannique.

Pourquoi, en 1991, ai-je écrit (page 41 de De Blancs Oiseaux boivent la Lumière):

Repentante / je souffle dans la cendre / des braises de Phénix ?

Parce que je me repentais de m'être tant laissé étouffer.

Nom de Déesse, il y va de ma vie. Le comprenez-vous, culturels moralisateurs et moralisatrices qui pavez de vos bonnes intentions un enfer dépourvu de feu.

Je ne serai pas comme certain(e)s qui se taisent pour ne pas perdre le peu qu'ils ont ou qu'ils espèrent.

Voici l'occasion ou l'occurrence de confier ce qui suit...

En 1989, j'envoyai à Liliane Wouters le manuscrit de mon recueil Encres sympathiques (j'avais en effet appris qu'elle avait ouvert une collection de poésie aux éditions "Les Éperonniers", et j'espérais y être acceptée).
Elle le lut aussitôt, puis, dans une aimable et courte lettre, elle me mit en garde contre les adjectifs et contre les mots divin et azur.
Je lui répondis que je n'étais pas d'accord avec elle, et lui exprimai ma colère.
Trois ans plus tard, je les publiais au Non-Dit qui venait d'ouvrir.


Telle une chanteuse qui a une voix naturelle, j'ai une écriture naturelle. Mes poèmes sont tout de suite au point. D'ailleurs, Liliane m'avait répondu qu'elle avait aimé les courts. Lisez-les, vous reconnaîtrez mon rythme, mon ton, mon économie de mots, mes images, mon souffle.
Mes écrits respirent avec mon propre souffle.


M. Th., mis en ligne le 5 février 2011, avant midi


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"Moi" et "Je"

Mesure


"Je" est un pronom personnel qui a sa place comme "tu", comme "nous"...

Si "moi je" est une exagération narcissique, il pourra cependant parfois aider à se situer face à des "ils" et "elles" monopolisateurs.

J'ai ailleurs parlé du "moi" démesuré des tyrans (notamment dans Mon beau Cygne perlé). J'y reporte donc.



Mes félicitations aux Numéros 164 et 165 du bimestriel "Le Carnet et les Instants", pour la sincérité de Ariane Le Fort et de Thomas Gunzig qui confient avec simplicité leur accompagnement éditorial.
Ces deux auteurs ont du "charisme", contrairement à moi qui ne puis m'exprimer qu'érémitiquement.
Si l'on devait me conseiller pour mes écrits, je me sentirais perdue, mise sur un chemin qui n'est pas le mien.
En ce qui me concerne, tous les chemins ne mènent pas "à Rome". C'est paradoxalement que j'utilise ce proverbe, car
je ne veux pas rendre à "César" ce qui est "à Dieu".
J'ai ailleurs expliqué ce que j'entends par "Dieu", ou "Déesse" parce que androgyne.


M. Th., mis en ligne le 5 février 2011, 13 h. 32


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J'ai de bonnes raisons pour me défendre. Manifestement, ma différence n'entre pas dans certains rangs, et on me le fait sentir. "Faire sentir", c'est indirectement, voire sournoisement, moraliser. Quand s'y mêlent cynisme et mauvaise foi (et jalousie? et... peur?), c'est tout simplement intolérable.
(Ma plainte ne concerne bien sûr pas Jean-Pierre Dopagne).


*


Dans un récent documentaire émouvant sur Django Reinhardt, Henri Salvador confia combien Django n'appréciait pas du tout que ses accords soient imités, ses accords qu'il créait de ses deux doigts restés valides, ses accords qu'il avait payés et ne cessait de payer de ses épreuves.
À méditer.


 M. Th., mis en ligne le 6 février 2011, 10 h. 48
Django, même jour, 13 h. 18







Petite grimace bouffonne

Grain de sel, voire piment


Pour la Foire du livre, le "monde" appartient aux écrivains (hommes et femmes) reconnu(e)s.
À quand le thème d'une Foire : Le monde appartient aux écrivains méconnu(e)s?
Ma question est une fève pimentée glissée dans le gâteau par une sorcière qui a plus d'une couronne dans son malicieux sac à "dieux".

 M. Th., mis en ligne le 11 février 2011, 17 h.






Mémoire et humanisme


Tu sais, ai-je dit tout à l'heure à Gérard, j'accepte tout à fait qu'un livre-témoignage sur des atrocités, comme les génocides, soit réécrit par un écrivain. Parce que là, il s'agit de la transmission humaniste d'une mémoire.
Ce que je trouve vaniteux et que je dénonce, c'est la gloire non méritée dans laquelle se drapent certains noms.

 M. Th., mis en ligne le 13 février 2011, 17 h.33


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Un savant pour la Saint-Valentin


Tout de même, dis-je l'autre jour à Gérard au cours d'une promenade dans notre quartier d'Ixelles, tout de même, il ne faudrait pas y laisser ta santé.
Il a beau ne pas supporter être materné, je ne puis m'empêcher de le mettre en garde contre un excès (le mot est presque un euphémisme) de travail.
Tu travailles tellement... J'en suis témoin, et je le reconnaîtrai.
Tu écris (beaucoup! et vite! et bien!*) ; tu traduis ; tu défends les éditions M.E.O.: c'est lourd (et mes problèmes de dos m'empêchent de t'aider à porter les caisses de livres!); tu es à ton ordinateur de ton lever à ton coucher. Moi, à mon ordinateur, je ne m'occupe que de ma propre expression, de mes propres livres.
En plus de la bosse des maths., tu as celle de l'informatique, puisque tu as trouvé tout seul comment faire un site, mettre en ligne des interviews, des films; comment confectionner un livre en format A5. Tes découvertes informatiques, tu les as partagées avec moi et avec d'autres. Grâce à toi, j'ai appris à me servir plus complètement d'un ordinateur.
Et quand, il y a une trentaine d'années, tu installas dans une maison l'électricité en triphasé en te basant sur les explications théoriques d'un manuel!
À l'école primaire, m'ont un jour confié ses parents, un instituteur leur affirma que Gérard avait tout pour devenir un savant. Il ne se trompait pas.
Et l'énergie en plus !


M. Th., mis en ligne le 14 février 2011, 18 h. 49


(*Moi aussi, j'écris vite! et bien! mais moins volumineusement!)


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Une Balance



Véronique, notre fille chérie, est du signe astrologique de la Balance. Or, la Balance illustre, entre autres, la Justice.

Assistant, il y a des années, à une vive discussion, soit une dispute, entre son père et sa mère à propos de la Littérature – ou plus exactement du monde littéraire, ce qui n'est pas nécessairement la même chose –, elle eut cette merveilleuse parole:

“ On dirait des enfants ! ”


Le monde appartiendrait-il à des enfants en désaccord ?


Ce matin m'est venue l'idée d'inverser le thème de
la Foire du Livre :

Les femmes et les hommes appartiennent au monde.

Si elles et eux se connaissent soi-mêmes, ils et elles appartiendront
à l'âme du monde.




M. Th., mis en ligne le 17 février 2011, 12 h. 06






21 février 2011, soir – À propos de la Foire du Livre

Cet après-midi, un peu après 15 h. 30, soit avant de me rendre au stand accueillant du Service du Livre Luxembourgeois, je m'assieds pour écouter Jacques Rifflet (que je ne connais que de nom, qu'il me pardonne, comme je lui pardonne de ne pas mieux me connaître, voire me "reconnaître"); je l'écoute donc un moment questionner un écrivain à propos du Mal et du Bien, à propos de Dieu qui n'intervient pas dans les atrocités du monde, tout simplement parce que ce Dieu créateur a laissé les Hommes libres... Ensuite, l'écrivain interviewé déclare que Dieu ne sait pas... Ah! comme j'aurais aimé intervenir et lire au public nombreux des pages de mon conte Mon beau Cygne perlé (écrit en 2006, publié en 2007) où je dis que Dieu ne sait... Mais je l'écris avec tellement plus de piquant, d'humour, de tendresse, de poésie, de philosophie; la vision mystique en plus, ou plus exactement au-dedans, au cœur. Si j'ose parler ainsi de moi-même, c'est que je me connais, par conséquent je me dépasse; je ne dis pas: surpasse, je laisse ce verbe aux hommes. Quel public écoutera la femme que je suis?


Pas de presse, pas de lecteurs, d'auditeurs.
Ici, la presse culturelle serait-elle muselée ? Laquais d'un impérialisme grassement éditorial?


P. S.: En mai 1968, je lisais Wilhelm Reich, j'assistai à l'un ou l'autre débat ou exposé dans une salle universitaire et je pus voir ailleurs la projection de films chinois. Mais j'étais déjà intuitivement réservée, voire méfiante, envers cette "révolution culturelle" dont on apprit plus tard la tyrannie. E
n dehors de son contexte, une expression m'en est restée: "laquais de l'impérialisme"! Tant ces mots claquent avec une sorte d'humour à la Lewis Carroll!


M. Th., mis en ligne le 21 février 2011, soir






Lune désire rencontrer un Soleil
qui la fera briller



Ma rubrique "Mélange" continuait celle de mes Extraits, rappelant que la Mère est aussi Femme.

C'est aux Riches-Claires, à Bruxelles, lors de la présentation par Apolline Elter de son livre "Les madeleines de nos auteurs", lequel avait recueilli vingt-sept textes dont le mien et celui d'Élisa Brune, que j'entendis celle-ci parler de son essai sur la sexualité féminine. Je mis alors en ligne
(au début de "Mélange") ma réaction à ses déclarations, réaction effacée ensuite surtout pour protéger ce niveau-là, charnel, de mon jardin secret; un autre niveau étant celui du verbe, un autre encore celui de l'image. Mais tous ces niveaux se mêlent, voire fusionnent, en ma petite personne, s'y s'échelonnant moins qu'y tournant.

Hier, dans "La Libre", je découvre une interview de Élisa Brune mise en ligne sur YouTube, à propos de son nouveau livre sur la même sexualité. C'est très intéressant de savoir avec précision l'anatomie de notre et de nos jouissance(s). C'est comme la Lune: on la voit briller, mais depuis qu'on y a mis le pied, on sait ses reliefs et cratères les plus cachés.


N. B. : de ou d' avant un prénom commençant par une voyelle :
par exemple de Élisa ou d'Élisa : tantôt j'écris d', tantôt de


 M. Th., mis en ligne le 24 février 2011, 13 h.






Ma philosophie innée
ou ma science infuse


Une annonce de "demandezleprogramme" vient de m'apprendre qu'une philosophe à la science acquise a fondé, en 1997 ou 98, un café-philo. nommé "Chez Diogène".
Les esprits ouverts se rencontrent, car j'ai moi aussi imaginé un tel lieu, et appelé de même.
Moi qui fonctionne tels l'oiseau et le lys des champs de l'Évangile, puis-je dès lors inviter Anne Deschamps à lire mon roman: Le fruit d'Éden, etc (voir la suite dans ma rubrique "L'Écrivain")...
J'invite aussi (à tout hasard) à lire les pages 26 et 78-79 de mon conte: Un Voyage ou etc (idem)...

Serait fortuite toute ressemblance avec des situations ou avec des personnes extérieures à mon imaginaire, lequel est nourri en partie de mon imagination créative et de mes rêves, en autre partie de mes pensées et de mes expériences en divers ordres, et en plus essentielle partie de ma réceptivité naturelle et spontanée – le plus souvent inconsciente – aux symboles universels.
Avertissement à mon recueil L'âme dénouée (publié en 2006)



M. Th., Diogenèse, mis en ligne le 1er mars 2011, 23 h. 43






Et ma poésie


Comprendre et ordonner mes jaillissements d'images profondes me semble essentiel dans la Poésie que je veux pratiquer. Celle-ci essaie d'intégrer écritures "automatiques" et lucidité ou connaissance de soi*. Cette Poésie-là refuse les confusions. La perception sensuelle est cernée par la réflexion. Mais cette apparente austérité ne m'empêche pas d'écrire comme un "lys des champs".
Voie royale semée d'épreuves. Nos vies sont semées d'épreuves. Épreuves qui ressemblent parfois à des pièges. Les pièges sont-ils une fois pour toutes dépassés?
Postface à mon Triptyque (publié en 1997)

*
lucidité ou connaissance de soi = pensée, et davantage
davantage = prise de conscience, et celle-ci ne se conquiert pas une fois pour toutes



M. Th., mis en ligne le
2 mars 2011, 10 h. 38 et 53






Autovœux


"Bonjour, Monsieur Courbet !" se disait le peintre dans un autoportrait.
(Tableau admiré il y a longtemps dans une de ces magistrales rétrospectives dont Paris a l'art et les moyens; clin d'œil à Victor Hugo:
"…ce ne serait pas une haine intelligente que la haine du luxe. Cette haine impliquerait la haine des arts")

À l'instar de
Gustave, je me dis : Bon anniversaire, Monique Thomassettie !

65 ans le 5 mars


*

La grand-maternité est un beau cadeau de la vie


Monique-Célia


Monique-Eva

Célia dormant vu son petit âge
Eva se reposant et se faisant câliner entre deux jeux


Eva et son balai

Mais oui, je joue !

Célia-relax

Bientôt, je ferai pareil !

Je ne sais si la bosse sur mon front est celle des maths. qui me pousserait enfin. En attendant, extérieure et parce que "illustrant" en quelque sorte mes images intérieures, elle m'inspira ceci en 1999 (dommage qu'elle ne soit pas au milieu de mon front!):

Comme la corne au front de la licorne, une vue aiguë, troisième œil perçant, il m'est poussé.
La portée d'exil

Dernièrement, j'ai rassuré quelqu'un qui me demandait ce que j'avais là. J'ai souri en évoquant ma corne de licorne, puis ajouté que c'est sans danger (foi de scanner).


*



Véronique et Célia

Véronique et Célia




 M. Th., mis déjà en ligne le 2 mars 2011, 13 h. 38 et 21 h. 54









Baudet de quelle fable ?!
Et des Rimbaud assassinés


"Haro !", crie-t-on sur l'A.E.B. (Association des Écrivains belges de Langue française), parce qu'elle vient de délester sa matériellement fragile bibliothèque. Pour raison d'abord de sécurité: les pompiers l'ayant mise en garde contre un risque d'incendie (papier vieux et sec) et un risque d'écroulement du plancher.
Par ailleurs, les mêmes offusqués acceptent sans état d'âme la mise au pilon d'auteurs méconnus qui sont peut-être de nouveaux "Mozart assassinés". Je vous jure qu'aujourd'hui Rimbaud n'aurait aucune chance d'être reconnu, qu'on trouverait ringard son poème d'éternité retrouvée et de mer mêlée au soleil! (Ceci, je l'ai déjà dit maintes fois à qui voulait m'entendre; c'est que je me sentais Rimbaud).

La Belgique littéraire n'ose pas se défendre, tant elle craint d'avoir l'air "nationaliste". Le chauvinisme de la France, par contre, est trouvé sympathique. Quant au Québec, son combat est admiré.

Journaux belges, comme "LE SOIR", que faites-vous pour mériter notre admiration??



Témoignage et hommage à Hugo


Longtemps, j'ai gardé un vieux livre que mon père avait, dans les années quarante ou cinquante, acheté dans une bouquinerie. Ses pages brunies s'effritaient, et il s'en dégageait quelque chose qui me causait de l'allergie aux yeux (je souffre en effet de diverses allergies). Dès lors, je décidai, il y a deux ou trois ans, de le mettre dans le sac en plastique jaune destiné au ramassage des poubelles. J'en ai, depuis, acheté un nouveau, fraîchement paru. Il s'agissait de... "La Légende des Siècles"...



 M. Th., mis en ligne le 4 mars 2011, 22h. 04 et 22 h. 44


–   –   –   –   –



Un dessin ...


Il faut parfois faire un dessin pour se faire bien comprendre, et pour éviter de pénibles malentendus.
En l'occurrence, mon dessin sera un tableau que je réalisai en 1987. L'idée m'en était venue grâce à la diversité d'amis et amies de ma fille. C
ette diversité créait de belles fêtes à chaque anniversaire de Véronique. Dans ma toile, des visages de personnes réelles et d'autres imaginés. Le banc était celui de notre jardin (mon père l'avait peint en orange, mais je l'ai représenté en vert).


Banc international

M. Th., 1987
Un banc international avec Oma
(Oma, ma grand-mère "revenue")


N. B.: Comme toujours, ma composition de personnages était imaginaire. Elle a la forme d'une montagne, avec, au sommet, une mère incarnée par la plus jeune de mes belles-sœurs, Jeannine, qui porte Émilie, sa première fille née en 1986.




M. Th., mis en ligne le 5 mars 2011, 15 h. 22
N. B.: même jour, 18 h. 55






(...)



Ma colère


La veille du 8 mars, je puis me mettre en colère contre ceux (et celles, oui) qui ont pris et prennent encore un perfide plaisir à essayer de nous diviser, Gérard et moi, en jouant sur une rivalité inévitable quand on fait tous les deux la même chose, à savoir écrire.
Aux concerné(e)s (qui savent de quoi je parle), je dis : Ça suffit !



 M. Th., (...) mis en ligne le 7 mars 2011, 18 h. 21
Colère : même jour, 19 h. 33






Quand Sisyphe fatigue


J'efface mon découragement d'hier soir, à propos de mes non-dits qui sont plus lourds que mes dits.

C'est qu'un poids vient de m'être ôté : ma mère, hier hospitalisée d'urgence (une fois de plus), est ce matin de nouveau tirée d'affaire.

Demeurent les autres poids.



Un nouveau poids en plus


Mon anniversaire m'aurait-il apporté un nouveau poids, celui d'une virgule ?
Je n'aurais pas 65 ans, mais 6,5 !
Tant les assomptions de notre passé (au sens d'assumer), un jour nous retombent sur le râble!
Rien n'est jamais résolu. Et l'on se retrouve soudain fragilisé(e).
Pourquoi ? Ma question ouvre un abîme. Je m'y lancerai lorsque j'aurai repris quelque force.
(Non, je ne délire pas)



 M. Th., mis en ligne le 9 mars 2011, 09 h. 27
Poids du passé: même jour, 20 h. 23


–   –   –   –   –


Ma science infuse
Réponse à
Stephen Hawking
Voir article dans "La Libre" en ligne de ce jour


Si vous parlez de la LETTRE de l'Univers, je parlerai de son ESPRIT.
Esprit qui serait le point commun entre tous les éléments cosmiques (humains, non humains, etc).
Par-delà éclatement et aimantation, dispersion et concentration...



M. Th., mis en ligne le 9 mars 2011, 20 h. 23






Un non-dit ou un tabou qui finit par se dire



Comme je l'ai écrit dans un de mes livres, je suis psychanalyste au sens où j'analyse la (et ma) psyché.
Y aurait-il, me demanderai-je dès lors, un rapport entre virgule et corne de licorne ?!
D'autre part, ne fuirais-je pas l'abîme en me tournant vers l'espace de
Hawking ?!
Tout cela est possible, mais m'apparaît assez anecdotique lorsque je me penche sur un poids actuel.
Ce poids, très concret, peut rappeler les fièvres délirantes de l'enfance où les mains et les dents pèsent et grandissent (j'ai connu cela, malade et enfant).
En fait, il ne s'agit pas présentement d'une sensation, mais d'une réalité physique: celle de Maman dont le genou et la jambe sont monstrueusement gonflés de sang suite à une erreur de diagnostic et de soins (ce n'est pas mon mari qui la soigne).
Je voulais taire ou non-dire cela, mais trop d'échos nous sont parvenus à propos de négligences dans les maisons de soins et de repos.
On en a marre !!


 M. Th., mis en ligne le 9 mars 2011, 22 h. 33







Le Temps, sans importance :
Un abîme, un chaos
Vase sacré dont l'anse
Fut brisée... *


Quels âges aujourd'hui
Avez-vous ? Je ne sais
Plus très bien... Le printemps

M'est monté à la tête... *



Mère-Monique

Ma mère à 14 ans, en 1928





* 1988, dernier poème de L'Ombre de Dieu – Contes et poèmes



M. Th., mis en ligne le 11 mars 2011, 05 h. 42





 L'amitié véritable est sincère


Mail envoyé ce jour à des amis


Au risque de jouer les trouble-fête, j'aimerais vous dire combien me semble artificielle cette volonté d'ici de faire des "haïkus" (quant à prendre le Japon, prenons aussi ses cataclysmes).

Ma franchise n'est pas l'expression d'une mesquine envie résultant d'un insuccès (c'est un euphémisme) de mes livres.


P. S.: Frottement des cervelles. Réponse réconfortante et amicale de mes destinataires qui me disent "respecter mes réflexions".
2ème P. S.: Et j'aimerais comprendre pourquoi, en un temps où l'on refuse les étiquettes, l'on a besoin d'en chercher ailleurs, en l'occurrence au Japon.


 M. Th., mis en ligne le 14 mars 2011, 16 h. 49
P. S., même jour, 22 h.
2ème P.S.: 24 juin 2011, 17 h. 34






 Extrapolation à une certes moins grave échelle



Si l'on prend l'inspiration créative d'autrui, l'on prendra aussi sa vie et ses affres qui en sont l'éprouvée et longue rançon.

 
M. Th., de plus en plus ermite – mis en ligne le 14 mars 2011, 18 h. 33






Un projet


Mon recueil De Blancs Oiseaux boivent la Lumière suivi de: Nuit de Grand Vent (publié en 1994) étant pour ainsi dire épuisé (il m'en reste environ quatre exemplaires), j'en avais projeté une réédition.
Après réflexion, je préfère la remettre à plus tard et donner priorité à mes nouveaux écrits.
Mes deux tableaux que j'avais choisis pour les première et quatrième de couverture (1988 et 1995), montrent combien, depuis longtemps, la Genèse me hante. Et le buisson ardent, dont j'avais réalisé un tableau en 1977, un de mes tableaux que je ne me pardonnerai jamais d'avoir détruits.



4ème de couverture :


Toujours l'ange1


M. Th., Toujours l'ange renaît...
Février 1995



1ère de couverture :


L'invitation


M. Th., L'invitation – 1988




M. Th., mis en ligne le 17 mars 2011, soir












maman et papa


Maria et François, fiancés
Schoppen, 1939
Un paisible bonheur
avant l'absurde guerre !




Le 21 mars 2011
par une journée aussi ensoleillée
que celle de cette photo,

 Maman s'en est allée rejoindre Papa
décédé il y aura neuf ans le 3 mai
Nouvelles et Autres fiançailles
 



 M. Th., mis en ligne le 22 mars 2011













L'enterrement hier de ma mère me fait aujourd'hui mesurer l'inexistence de tout ce que j'ai artistiquement réalisé: tableaux et livres. Tout me semble irrémédiablement foutu. Me remettrai-je jamais de mes immenses déceptions?


M. Th., mis en ligne le 25 mars 2011, 21 h.


*


Hier, 25 mars, j'ai relu ma Source raphaëlle, récit que j'écrivis en 2002 à la mort de mon père.
Extrait :

La négation de ma naissance... Et douterais-je de l'incarnation de mon verbe?
Comment s'incarne un verbe? Demeure-t-il au seuil du monde?
(...)
La tentation du Néant commence-t-elle par un doute?
"Être, ou ne pas être?, questionne l'un. "Je pense, donc je suis", répond l'autre.
Mais la pensée qui pallie ou colmate la faille provoquée par le doute, est partielle. Elle doit, au contraire, l'ouvrir sur une entièreté qui révélera non plus un néant, mais un désespoir. Le désespoir ne se nie pas.
(...)
La réalité comporte bien des mondes, et différents niveaux. Si, "parallèles", ils "se rejoignent à l'infini", ne serait-ce pas dans une abstraction d'excessive pensée? Ou dans un excès mythique? Pire: en une illusion d'optique, en une illusoire perspective? Je ne renie rien de mes perceptions, même si présentement elles m'abandonnent.


M. Th., mis en ligne le 26 mars 2011, 09 h. 55






C'est foutu !

“ La mort n'a pas suffi. La scène continue. ”
me rappelle Giraudoux


M. Th., mis en ligne le 26 mars 2011, 11 h. 28








Merci à la famille et aux connaissances,
et particulièrement à ma cousine Maria
car elle me lit ici,
de leur présence affectueuse
le 24 mars


*


Maman m'a dit un jour que je n'ai jamais été comme les autres,
que j'ai toujours été différente.

Je fais avec – avec moi !



M. Th., mis en ligne le 28 mars 2011, 00 h. 30






Un couperet tombe
sur un innocent horizon



Marine

M. Th., Marine imaginaire – 1990


À la page 158 de mon recueil L'âme dénouée, j'ai décrit mon terrible car peut-être prophétique tableau. C'est que je me sentais pareille à cette voile à l'horizon, brillant et montrant une voie qui allait être par d'autres si galvaudée qu'un cataclysme l'en ravagerait.

Quand Luce, habitant alors en Suisse, édita pour la première fois Gérard, celui-ci me poussa à donner à celle-là un dossier avec les photos de mes œuvres plastiques. Elle connaît peut-être là-bas des galeries qui pourraient t'exposer, me dit-il avec un sincère désir de m'aider à "percer". Bien que réticente (je devinais que cela n'aboutirait pas), je suivis son conseil. Et n'exposai jamais en Suisse. Je saisis l'occasion pour préciser que je ne souhaite plus exposer (sauf une ou deux œuvres dans le cadre d'expositions collectives).

Pourquoi ceci m'est-il revenu hier ?! Toujours est-il que j'ai soudain eu BESOIN de retrouver mon dossier avec ces photos de mon VITAL car expressif cheminement.

Chère Luce, si par hasard tu me lis ici, aurais-tu l'extrême gentillesse de me le renvoyer?
Merci d'avance de ta bonne attention.


P. S. :
Pourquoi ceci m'est-il revenu hier ?, me demandé-je. En fait, hier matin, en rangeant des livres, j'ai retrouvé celui de Michèle Tharin "L'autre rivage" pour la couverture duquel, après avoir consulté mon dossier de photos, comme l'avait aussi consulté une autre des auteurs de Luce, elle avait souhaité la reproduction d'une de mes œuvres. Elle m'envoya dès lors son roman aimablement dédicacé, de sorte que je pus admirer la qualité de reproduction de mon tableau choisi. Je ne sais pas pourquoi je ne lus pas alors son livre, mais je le rangeai précieusement. Hier matin, donc, le revoyant et l'ouvrant enfin, je découvre qu'il avait été dédié à sa mère. Cette dédicace m'a décidée à le lire, parce que le mois prochain va paraître dans mes autoéditions un ouvrage que je dédie aussi à ma mère; ouvrage terminé le 20 mars, soit la veille de sa mort!



M. Th., mis en ligne le 30 mars 2011, 12 h. 31
P. S., même jour, 14 h. 10




*



Foi
et
Changement de programme


Mon ouvrage à paraître bientôt, je l'avais, dans un premier temps, dédié à Maman dans la mesure où il recueille de mes méditations et de mes tableaux inspirés (depuis 1990) par la mort en général.

La mort particulière et personnelle de ma mère n'y est donc pas évoquée, même si sa prévisibilité m'a, à la fin du mois de janvier passé, donné l'idée d'un recueil où mettre enfin en parallèle les tableaux en question, les replaçant dans ma mystique propre.

Dès lors, je reporte ma dédicace à une œuvre future.

Comme la mémoire de Papa dans mon récit La Source raphaëlle, la mémoire de Maman sera un jour célébrée dans un livre actuellement en préparation. Je ne sais quand je pourrai le finaliser. D'autant plus que je m'y prends pour Marcel Proust! La foi soulevant ou déplaçant les montagnes, lancerai-je celles-ci vers quelque pléiade à venir?!


M. Th., mis en ligne le 1er jour d'avril 2011, 16 h. 41




*     *
*



Proust, c'est moi !

aux perfides bornés,


Lorsque la revue "Marginales" proposa pour thème : "Victor Hugo, c'est nous", je répondis: Victor Hugo, c'est... moi.

De la même manière, j'affirme : Marcel Proust, c'est moi.

D'autant plus que mon livre annoncé hier ne serait pas un récit.



M. Th., mis en ligne le 2 avril 2011, 20 h. 02







Un peu poule
– mais pas soumise


Parfait pour tous, pour elle il est parfois ambigu.
Il peut avoir quelque chose de ce personnage de Colette, qui veut en secret, et peut-être même inconsciemment (c’est pourquoi elle lui pardonne), donner à son renard, une poule à croquer.
Qu'en aurait dit Colette ?...
Par souci de justice, elle tient à préciser que, si elle se compare à Colette, lui n’a heureusement rien d’un Willy!
Nom de Déesse! elle est l’exception qui confirme une règle éditorialement renardière.
C'est une femme terriblement exigeante.




M. Th., mis en ligne le
3 avril 2011, 15 h. 33
Élagué et mis à la 3ème personne du singulier le 24 avril 2011


*



L'amour difficile

M. Th., 25 mars 1993
L'amour difficile




Parole d'or

M. Th., 21 janvier 1993
Parole d'or




Depuis nos 17 ans, soit 1963,
nous nous aimons !
N'est-ce pas que nous sommes
l'un et l'autre ou l'une et l'autre
extraordinaires ?



M. Th., mis en ligne le 4 avril 2011, 09 h. 18






Pour les problèmes – inévitables – de couples, je dis toujours de prendre une balance.
Celle de mon couple pèse beaucoup plus du côté des bonnes choses que du côté des griefs.

Je réagis souvent en deux temps ; le second consistant en un recul "adapté". (novembre 2011)




Un équilibre à méditer


Le bouc ou la chèvre émissaire, c'est celui ou celle sur lequel ou laquelle se réconcilient les antagonistes.
Un couple ne peut être bouc émissaire : c'est l'un(e) ou l'autre conjoint(e) qui le sera, tant le mariage demeure dans les esprits, des plus dogmatiques aux plus libérés, un modèle d'atavisme lourd de mauvais souvenirs.
Il est toujours de bien intentionné(e)s qui se croient obligé(e)s de prendre le parti de l'un(e) ou de l'autre, alors que, en l'occurrence, il ne s'agit ni de combat ni de compétition, mais simplement d'équilibre.

Merci des vœux de condoléances qui m'ont été transmis ce matin.


M. Th., mis en ligne le 4 avril 2011, 11 h. 59






Morale ou conclusion


Nous sommes davantage que des gallinacés.
(Mais "Gallina" : quel joli prénom !)
Sur le couple, que de métamorphoses à raconter !
Des plus piquantes aux plus suaves.
Et les poussins, nos adorés poussins !!



M. Th., mis en ligne le
5 avril 2011, 18 h. 20






Bois de la Cambre


Véronique, Célia dans le landau,
Eva, moi
et Gérard qui nous photographie



Promenade à Tubize


Un chaton, ce n'est pas seulement
un petit chat,

dis-je à Eva, c'est aussi végétal...





Ordre d'exigence

Et archétypes pensants


A-t-on bien compris l'ordre d'exigence dont j'ai parlé le 3 avril ?

"À en juger par la concentration de la lectrice et le plaisir qu'elle semblait éprouver, j'en déduisis qu'elle lisait un roman", écrit Jean-Luc Outers dans l'Éditorial du N°166 de "Le Carnet et les Instants".
Cela signifierait-il que les autres genres sont ennuyeux...?
Pour le public dit "large", sans doute (quoique...?) ; mais pour l'esprit supposé plus aigu des lecteurs et lectrices de ce bimestriel...?

Quelques pages plus loin, l'avis de Jacqueline Harpman sur Sophocle m'attriste.
Les mythes ne sont pas à détruire (laissons cela aux intégristes de tous bords), mais à varier, à adapter à son cheminement et sa sensibilité propres.

"Archétypes pesants" : mais ne serait-ce pas Freud (que j'admire et respecte dans sa recherche de compréhension du labyrinthe qu'est l'inconscient humain), ne serait-ce pas ce génie psychanalytique qui a fait du mythe d'Œdipe
un "complexe" terriblement pesant...?

Dans certaine pratique psy., l'idée de ce complexe a pu devenir fixe.
Et quand s'en est mêlé le contre-transfert !

Archétypes pensants, puisque "peser" est la racine de "penser".

Dès lors, archétypes mouvants !


M. Th., mis en ligne le 6 avril 2011, 12 h. 36







Mon impitoyable humour
Ou mes réactions–paraboles


En fin de matinée, à propos du concert de Bertrand Cantat au Québec, j'ai réagi deux fois dans « La Libre » en ligne. Mes deux réactions ayant été apparemment refusées après avoir été soumises à la réflexion des « examinateurs », je les redis ici de mémoire:

1ère réaction :
Artistes (écrivains, peintres, etc), tuez votre conjoint(e), et vous serez mieux reconnu(e)s que grâce à de « bons sentiments » avec lesquels, paraît-il, « on ne fait pas de bonne littérature ». Jacqueline Harpman m’approuverait, qui a dit : « Je suis (…) morale, je n’ai jamais commis (…) de crimes, jamais tué. À mon grand regret. ». Bertrand Cantat, vous ne me faites pas rire.*

*Parce que, après cette phrase de J. H., le C.I. a ajouté cette didascalie : « (rire) »

2ème réaction :
Un monde sans valeurs. Tout est à l’avenant.

Certes, il faut comprendre. Mais ne pas cesser de punir pour autant.
Du reste, en prison, il est possible de créer ; et l’on y trouve une solitude propice à la méditation.


P. S., 13 h. 38 : Me voici rassurée, parce que mes réactions sont maintenant en ligne sur
"La Libre".


N. B., près de 23 h. : J'ai à présent trois pseudonymes...
Raymonde Parla
, Graine et Gallina Sait.



M. Th., mis en ligne le
7 avril 2011, 12 h. 53
P.S.: même jour, 13 h. 38
N.B.: même jour 22 h. 57


–   –   –  


Continuation du débat dans "La Libre" en ligne
Une bonne santé morale


graine - Belgique
08.04.11 | 15h35
à alexk: il ne s'agit pas d'interdire à Bertrand Cantat d'écrire de la musique ou des chansons. Si cet auteur d'un crime passionnel est un génie, son génie sera reconnu comme l'est celui de Verlaine. En attendant, il ne mérite pas les applaudissements d'un public galvanisé par sa réputation.


N. B. :
graine - Belgique
10.04.11 | 22h46
à Dave The Great: il faudrait veiller à ne pas mélanger, ni "récupérer": ce débat n'est pas politique ou idéologique, il est éthique et relève d'un idéal de santé morale.



M. Th., mis en ligne le 8 avril 2011, 16 h. 59
N.B.: 11 avril 2011, 11 h.


–   –   –  


Un certain contexte


Certes, comme il a été dit lors d'une interview accordée au journal "Le Soir", la réinsertion dans la "société" de ceux qui ont fait de la prison est une notion humaniste.
Loin de moi le souhait d'enfoncer, comme on dit, ceux dont la vie a "basculé".
Mais le contexte du cas présent m'apparaît délicat.
Pourquoi est-ce que j'y sens un certain cynisme ?
Cynisme qui viendrait moins du chanteur B. C. que de ce qui l'entoure et que j'ignore.
Je me demande ce qu'en auraient dit les surréalistes.



M. Th., mis en ligne le
13 avril 2011, 20 h. 28



–   *   –   *   –


Une bonne santé morale,
et la mienne en particulier


Si je me suis parfois laissé aller, sur mon site et ailleurs, à défendre "bec et ongles" (pour reprendre une expression de Luce) mes œuvres, mieux: mon œuvre, mes éclats n'ont jamais été des "coups bas" (ce n'est pas moi qui ai inventé l'expression).
De mon cœur émotif, j'espère que, si ma vérité a blessé, l'on ne s'en vengera pas "à froid".
Il m'est récemment arrivé de me sentir si détestée que j'en retirai une sorte de fatalisme, ce même fatalisme que celui vécu dans mon enfance lorsqu'une institutrice me punit en public.
Comme Jacqueline Harpman, je déclare que "je n'ai jamais commis de grandes fautes".
Dès lors, je sauterai, non pas du coq à l'âne, mais de la poule au baudet, car mes oreilles résonnent de "Haro!",
"Haro!", "Haro!", "Haro!", "Haro!"...



M. Th., mis en ligne le 8 avril 2011, 22 h. 10


–   –   –


Parer à ce qui se dissimule


Si l'on me mettait au banc des accusés kafkaïens, j'avouerais mon état.
Un état moins dépressif qu'angoissé.
État qui me mine depuis des dizaines d'années. Je dis bien : des dizaines.
Mes arts me sauvent : j'y suis à la fois ouvrière, artisane et artiste.
Maçon et architecte.
Travailleuse et inspirée.
Mesurée et passionnée.
Si l'on m'enlève de mes mérites et de mes qualités, l'on tuera mon artiste raison de vivre.
Mon idéal est de l'ordre honnête et franc d'un Van Gogh.
“ L'art aux artistes ” !



M. Th., mis en ligne le 9 avril 2011







Trois Dits sur Thomas Owen
dans "Le Non-Dit"
Et ici le mien, quatrième

Les morts ne sont pas morts
Thomas Owen et bien d'autres sont toujours et ici et là



La revue "Le Non-Dit" vient de publier trois pages sur Thomas Owen.
Trois approches passionnantes et instructives par Anne Richter, par Nadine Monfils et par Claude Seignolle.

J'aurais tant aimé connaître ce conteur !
Mais j'ai croisé le critique d'arts plastiques : Stéphane Rey.
Cette brève rencontre valait des milliers de conversations !

C'était en 1989, lors de mon exposition à la Galerie "L'Escalier".
Anita Nardon parlait avec Marie-Louise Bar, la galeriste, quand la porte s'ouvrit sur Stéphane Rey et sa fille, critique elle aussi comme je l'appris plus tard.

Ce qui suit se passa en silence : Marie-Louise offrit une chaise au père. Alors seulement, lui et moi nous regardâmes, moi un peu plus haut que lui puisque j'étais debout.

Regardâmes... Regard d'âmes... Nous nous comprenions !!

Notre échange muet m'inspira en 1989 ces lignes (page 57 de Un Voyage ou Journal d'un peintre):

Perdue dans ses interrogations, elle croise un vieillard. Son regard, mat et profond, d'un bleu égal, horizontal, s'ouvre sur une âme vertigineuse. Le sage appelle "ma sœur", l'âme de la fille.

Après cet échange sympathique, Gerald Bertot se tourne vers sa fille :
“Pourquoi ne suis-je pas venu voir l'exposition de Monique Thomassettie en 1986 ?”
C'est moi qui lui réponds – pour le rassurer : Chaque chose en son temps.
Ma réponse sembla lui plaire, parce que c'était la vérité.

À une Foire du Livre (1994? ou avant?), je fais d'une pierre deux coups : je porte mon manuscrit Au-delà des Jardins à une éditrice (P. S.: je confonds, car je le lui ai remis en 1993, et non en 94); et je vais au stand où Thomas Owen me dédicace son livre "La ténèbre", à moins que ce ne fût "Carla hurla". De toute façon, j'ai dû lire les deux.
Dans l'un, il est question de grenouille, d'une rainette je crois, et d'une fille qui découvre sur sa jambe un filet de sang: sang d'une fille devenue pubère?
Je répondis à ce conte dans une lettre envoyée au conteur – lettre dont je n'ai pas gardé un double, sauf un partiel dans ma mémoire.
J'y répondais par un autre conte, ancien, où une jeune fille furieuse lançant contre un mur un crapaud, voit celui-ci, sous l'impact violent, se transformer en prince charmant.

Malheureusement, je ne retrouve pas ces deux ouvrages. Au cours de notre déménagement en novembre 1997, il y a eu quelque désordre dans les caisses. Certes, je puis me procurer le livre en question, mais sans la belle et réconfortante dédicace.

De lui, j'ai lu trois livres : ces deux-là et  "La Truie".
Je ne connaissais donc pas cet "ordre du serpent" dont parle Anne Richter.

M'émeut l'idée que Thomas Owen–Stéphane Rey aurait apprécié mon roman serpentuel...
Le fruit d'Éden, c'est une bonté divine poussée sur un arbre humaniste au bout d'un souple bras

De quoi l'idée m'y vint-elle d'un savant jouant du serpent ?
D'un rêve nocturne où un homme jonglait avec un serpent.
"Reste diurne" probable (et alors oublié) : une photo, par moi prise, de Gérard portant autour du cou un serpent, lors d'un voyage en Inde du Nord en 1978. Moi, j'avais été incapable de le porter, à cause du contact glacé de la peau reptilienne; par contre, j'avais aimé caresser la petite tête et la bouche, en songeant:

Serpent, que se passe-t-il dans ton minuscule cerveau ?
Petite bête prisonnière d'un corps si long !
Et tes yeux, qui savent autrement que les miens



P. S. : Les morts
sont toujours et ici et là. Certains personnages insaisissables de mes livres seraient-ils des revenants? S'ils reviennent, ce n'est pas en tant que "fantômes", mais en présences indélébiles. D'autre part, l'homme destinataire des lettres de mon roman Le Maître d'or, le musicien de mon conte La Musique promise et surtout celui de mon conte Au tendre matin d'une éternité, sont des êtres idéals; mais ils sont davantage que des idées d'êtres espérés, tant mon idéal les rend présents. Qu'ils soient des avatars de mon "animus" (l'âme masculine de la femme), ou des projections, c'est bien possible, et peut-être plus plausible. Cette question relève du "Soi" qui intègre diverses qualités: l'androgyne, l'humain, le divin. Mais peu importe la réponse, pourvu qu'on ait la question.

Nuance.
Dans un poème, j'écris : Qu'importe la réponse / pourvu qu'on ait la question (ce serait un beau titre).
Dans la prose de mon P.S., si ma tournure est moins catégorique, moins affirmative, c'est que le sujet y échappe autrement.
L'écriture est une affaire de sensibilité personnelle, laquelle s'affine dans un travail solitaire.
C'est pourquoi, entre autres, je ne supporterais pas qu'on "réécrive" mes textes, comme c'est le cas pour tant de livres.
Je ne condamne bien sûr pas ceux-ci, simplement je m'inquiète à propos de l'art qu'est la littérature.
Car le style est individuel, c'est un souffle intime, une forme personnelle.
Ça me fait mal quand on me parodie.
Lorsque, un jour, quelqu'un m'a dit : "La littérature est morte, le livre n'est plus qu'un produit", je me suis révoltée, révoltée, et me révolte encore.
Morte, tuée avec la complicité de ceux-là mêmes qui devraient la défendre.
La fin justifie-t-elle les moyens ? En l'occurrence, la fin se nommerait : actualité.
Mais il faut dénoncer, sauvegarder la justice.
Alors, en définitive, je ne sais.
Quand l'image abstraite de "la mer mêlée au soleil" se teinte du sang concret de martyrs, c'est évidemment ce sang qu'il faut d'abord remarquer.
Rimbaud approuve, et retourne en enfers.




M. Th., mis en ligne le
10 avril 2011, 11 h. 40
P.S.: 11 avril 2011, 11 h.
Nuance: même jour, 13 h. 46


–   –   –


Vivacité spirituelle
d'une conversation


Anne Richter, dans votre propos sur Simenon (page 6 du même "Non-Dit"), vous parlez du "feu" d'une "discussion" entre le romancier et Fellini; feu qui aurait provoqué chez le premier une parole exagérée à laquelle on aurait pu répondre: Georges, tu es de Marseilles!

Discussion ? ou conversation ?

Dans les deux cas, non dépourvue de sel – ou plutôt de poivre.

Il serait intéressant de connaître le contexte dans lequel Simenon a répondu au baroque Fellini qu'il avait baisé (dans un tel cas, ce verbe s'impose) "des milliers de femmes".

Que diable aurait d'abord dit le cinéaste au romancier ?!

Dommage que le souvenir soit effacé des balles que se sont sans doute envoyées et renvoyées ces deux génies.

Hors de son contexte, une phrase semblera plate.
Dans son contexte, la même phrase sera spirituelle.



M. Th., mis en ligne le
10 avril 2011, 14 h. 23






Ma toute proche publication


Un bon mot de Alain Rey dans "Le Soir" en ligne d'hier, me donne l'occasion de dévoiler un peu mon nouveau recueil qui va paraître ce mois-ci.

Ce mot : “Ange badin, cela ferait un très joli roman ! ”

Dans mon ouvrage, qui n'est pas un roman (bien que le roman ait moult définitions), je “ne badine pas avec l'amour”, mais avec la mort.

Avec la notion de pardon, aussi.

Si "légèreté" il y a, elle se trouve dans l'insaisissable.

Alain Rey, vous qui avez le même nom que Stéphane, aimeriez-vous recevoir mon néanmoins très sérieux livre ?

 

M. Th., mis en ligne le 14 avril 2011, 13 h. 28







Ce qu'on appelle autre rive
ne connaît pas la vengeance
Mais, peut-être, un certain équilibre
Un plus juste regard


Au mystère Vie – Mort

vient de paraître :

Un point de sonorité

Un passage palpite


Un point de sonorité


Autoéditions  M o n é v e i L


En couverture :
M. Th., 1991
Récompense

Un passage palpite : 1994, De Blancs Oiseaux boivent la Lumière


N. B. : La trouée blanche de mon tableau de 1991 n'était pas celle de mon tableau L'Iconoclaste de 1986. À la Critique, oserais-je rappeler les nuances d'une mystique visiblement abhorrée...
2ème N. B. : Une finesse : Et tant pis pour le t de sainteté, dis-je dans mon recueil; sachant que le mot sainteté comporte deux t. Donc, saineté: mon t est sauf! Santé+ie



Autoportrait malheureux

M. Th.,
1988 ou
89

Autoportrait



(...) : Effacé, car, à propos de Bacon, j'étais vraiment trop sibylline : j'aurais dû expliquer que, pour moi, l'appellation "triptyque" me déplaît appliquée à ses trois tableaux ; me déplaît parce que (d'après un film sur lui) il aurait poussé au suicide son modèle qui était aussi son compagnon. Voilà. Je défendais (combat) mon triptyque écrit. Mais attention ! je n'enlève rien au peintre de son génie. En vérité, dans mon esprit, le mot "triptyque" a une connotation spirituelle (je ne dis pas : religieuse, au sens des dogmes) ; ainsi, j'ai pour ma part des ensembles de trois tableaux, que je ne veux pas appeler "triptyques", ne les sentant, ressentant pas tels. Comprenne qui pourra.


M. Th., mis en ligne le
18 avril 2011
N. B.: 19 avril 11, matin
2ème N.B.: 15 mai 11, 13 h. 5
Effacé... : 20 et 21 novembre 11, soirs







U
n inédit du 25 janvier 2010


Voici plus d'un an, je décrivais comme suit mon site...


Mon site, c’est une sorte de journal, intermittent et incomplet.
À l’instar de celui d’une rivière, son fil réagit à des reliefs, les contournant souplement ou y éclatant en réflexions nerveuses.
Celles-ci sont contingentes dans la mesure où ces reliefs le sont ; d’autres sont contournés par l’eau qui les dépasse, fluide mais non pas indifférente.
Pourquoi mon courant se heurte-t-il ici et glisse-t-il là ?
Il ne faut pas en déduire que mon caractère et ma personnalité sont tel et telle, parce que, en d’autres temps, et peut-être lieux, j’aurais pu couler ou gicler différemment.
J’ai voulu mon site aéré, une sorte de ponctuation tantôt exclamative tantôt interrogative, quelques repères sur la piste d’un de mes fonctionnements.
Reliefs, dis-je. Rudes pierres sur lesquelles j’achoppe, ou lisses galets sur lesquels ou autour desquels je glisse, ces reliefs de par leur qualité détermineraient en partie l’attitude de la rivière. Des mousses d’écume, parfois, stagnent renfrognées ou tourbillonnent impertinentes.




M. Th., mis en ligne le
20 avril 2011, 11 h. 21






Cathédrale : retour


Retour onirique d'une cathédrale réelle. Cette nuit m'est revenue une cathédrale qui a longtemps hanté mes rêves nocturnes (surtout dans les années quatre-vingt).
"Reste diurne" probable :
à l'origine, elle est vraisemblablement celle de la petite ville d'Arlon où j'ai habité de mes huit ans à mes seize ans; j'y ai fait ma communion solennelle.
Dans mon rêve, j'arrivais devant la cathédrale.
Vue de l'extérieur, son architecture avait pris un style plus complexe, complexité qu'elle n'a pas dans le réel.
Trois choses,
imaginées donc par ma vision rêvante (je ne sais plus lesquelles, sauf qu'à un endroit d'effilées et ovales courbes de pierre grise dessinent je ne sais plus quoi), m'y apparaissaient comme importantes, car expliquant en partie mes labyrinthiques parcours (Dieu sait si la notion de labyrinthe me hante aussi depuis longtemps!).
J'entre dans l'édifice. S'y passe une sorte d'exposition–mise en scène d'un médiéval passé.
Je la traverse pour arriver au lieu qui m'importe : le fond, soit le chœur.
Les fenêtres y sont occultées (mais il y fait clair, d'un diurne enfermé, pareil aux musées).
Des instruments très anciens d'O.R.L. sont exposés. Deux hommes sont présents, que je prends pour des spécialistes de l'ouïe, mais ce ne sont que des gardiens. Ils ne pourront donc pas résoudre mon problème, ce problème mystique (dans la réalité concrète, j'entends normalement).
Déçue, je quitte la cathédrale, et me dirige vers la maison où j'ai vécu huit ans.
Petite dans la réalité, dans mon rêve elle est grande et haute. J'y entre, mais l'on m'y poursuit, et j'ai peur. Un incendie soudain me permet de fuir: agile, je glisse (comme dans les films de cascadeurs) au long d'une mince colonne, et me retrouve par terre. Un homme
veut m'attraper (Salvatore Gucciardo: "reste diurne" résidant dans le sens salvateur de son nom?), mais je cours vite (enfant, je courais très vite, maigre et nerveuse) et il n'arrive pas à me suivre. Je cours sur la route qu'en été je prenais enfant. Randonnées solitaires à vélo ou en patins à roulettes (sur l'asphalte, ça roulait bien). Les montées me voyaient persévérante.
De la place de l'Yser au numéro 7 de laquelle nous habitions (Villa des Muguets), j'allais tantôt par la route de Schoppach, tantôt par celle de Tornich. La seconde menait à la "Maison blanche"; la première, celle que je préférais car plus sauvage et moins habitée, menait à la "Gaichel". C'est sur celle-ci que je m'enfuis à la fin de mon rêve.

À mon réveil, ce matin, j'ai une nouvelle fois pensé que ma problématique ne relève pas d'une psychologie habituelle et schématique, mais d'une mystique avec musique à la clef.

Ceux et celles qui ont lu tous mes ouvrages, doivent l'avoir compris, et le comprendront de nouveau en lisant mon point de sonorité, puis, dans huit mois et publié chez M.E.O., mon long recueil de poèmes terminé le 10 février de cette année.


Me protège la Postérité



M. Th., mis en ligne le
22 avril 2011, 12 h. 22






Cadeau de Pâques
Sur fond bleu myosotis


à Maïté, ma sœur,


Avec ceux et celles qui ont perdu un être aimé, j'aimerais partager
une subtile perception...

Je la comparerai à celle vécue lorsque, téléphonant à mes parents vivants, dans le court laps de temps entre leur décrochage et leur "Allo?", dans ce vide auditif, je percevais qui de ma mère ou de mon père avait pris le cornet. Me parlait la suspension de souffle (suspens!), la qualité aérienne ou l'atmosphère de cette brève attente.

Peu de temps après le décès de Maman, un soir, dans mon lit, après que je lui eus "téléphoné", c'est-à-dire que j'eus pensé à elle, j'ai perçu près de mon visage le léger égrènement d'une respiration. Et j'ai reconnu la qualité d'être de ma mère. Son âme vivante. Celle qui me mit au monde et qui accompagna mon enfance.

Cette âme particulière permet aux enfants de reconnaître leur maman entre toutes. C'est moins un souffle physique qu'une présence de souffle, ou plus exactement c'est la respiration d'un être qui continue de vivre autrement.



M. Th., mis en ligne le
22 avril 2011, 16 h. 51






Méditation


Méditation

M. Th., 1978
Méditation
Ramené d'Inde du Nord en 1978, le petit vase
en bronze dans lequel brûle de l'encens
était en fait une ancienne burette à khôl
(l'on y trempait un fin pinceau de maquillage)

*

Céramique-profil-gauche

Céramique-face

Céramique-profil-droit

M. Th., 1978
Méditation, céramique
Visage imaginaire
ensuite représenté de profil dans mon tableau


N. B. : En 1978, j'eus l'occasion de m'essayer à la céramique dans un groupe d'amateurs qui faisaient des objets décoratifs ou usuels. Amateur moi aussi, j'imaginai et modelai des visages dont celui ci-dessus.

P. S. : Tableau et céramique photographiés par Gérard sur mes indications.
Le tissu bleu marine du fond (un de mes foulards), je l'avais une première fois tendu (en 1978 encore) derrière la dame qui posa pour mon tableau L'attente (celui-ci reproduit en noir et blanc à la page 63 de Moments d'une Psyché)


*   *   *


Cette nuit du 30 avril au 1er mai, je me suis réveillée sur ces mots :
La voie de mes arts, ma voie

Sur le front de mon visage modelé il y a 33 ans, j'avais gravé : MÉDITATION
L'Inde du Nord visitée en mars 1978 et l'Inde du Sud visitée en janvier 2002 m'ont profondément marquée.
Mes trois visages rappellent l'émouvant "Shiva tricéphal" de la grotte de l'Île d'Elephanta.
Ah ! ces grottes inoubliables où demeure et foisonne l'esprit intemporel et humain des symboles.




M. Th., mis en ligne le
27 avril 2011
– 3 photos prises et mises en ligne le 30 avril 11
N. B. : 28 avril 2011
Cette nuit... : 1er mai 2011, 10 h. 48






Contexte et nuances, encore et toujours


L'autre soir, lors d'une émission littéraire télévisée, j'entends lire un extrait d'un roman dont l'auteur manifestement eut connaissance d'au moins deux de mes manuscrits que j'envoyai à une éditrice, laquelle refusa ensuite de les publier, mais publia et publie l'auteur en question.
Dans cet extrait, la langue serait une "patrie".
Réaction de l'un des invités à cette émission, réaction qu'il interrompt, le sujet constituant vraisemblablement à lui seul un débat (une patrie pouvant comporter plusieurs langues, ainsi la Belgique: j'imagine que c'est ce qu'aurait expliqué cet invité).
À l'auteur évoqué ce soir-là, j'aimerais rappeler les mots exacts de mon manuscrit La Source raphaëlle, récit que j'écrivis autour de la mort de mon père en 2002:

Pour la première fois, ma mère, loin de son homme hospitalisé, se dit “expatriée”. Elle semble s'éloigner, vouloir retourner au lieu dont elle a le mal, le lieu de sa langue natale. (page 16)

Je ne faisais que constater l'errance douloureuse de ma mère, sans en tirer de conclusion.



M. Th., mis en ligne le 15 mai 2011, 16 h.


–   –   –   –   –



Inquiétude et tristesse


Voici, entre autres, une chose qui m'attriste et m'inquiète (j'en ai déjà parlé hier soir en aparté, avec les mêmes mots):

Quand j'ai entendu, aux infos radiophoniques, l'accusation de viol par un homme politique français de passage aux U.S.A., je me suis écriée: Ce n'est pas vrai.
Et une peur m'a envahie et m'envahit encore, qu'on trouve aujourd'hui d'autres façons d'assassiner quelqu'un qui dérange.
"Ils ont tué Jaurès"
Cette accusation sera historique.



M. Th., mis en ligne le 16 mai 2011, 15 h. 04



Quel(s) acte(s) à venir ?


Si je ne mets pas ici en ligne mes suppositions à propos de l'affaire D.S.K. (que j'ai, en partie, confiées dans mon journal personnel), je dirai seulement qu'elle m'apparaît shakespearienne...

Enjeux
divers qui s'entendraient...?

Quel coup de théâtre pourrait dissiper ou éclater ce que nous ignorons? imaginais-je hier.

Quelle pièce bien réelle serait en train de se jouer ?

Une "neutralisation" qui arrangerait diverses personnes, et des plus inattendues ?

Je suis artiste, c'est-à-dire pleine d'imagination.



M. Th., mis en ligne le 19 mai 2011, 20 h. 54



" Toute ressemblance (...) serait hasard ou coïncidence "
On est dramaturge, ou on ne l'est pas. Je le suis.
Fiction imaginée dès le début de l'affaire.
Victime ? Sans doute ; mais de quoi ?


– Pourquoi pleuriez-vous, s'il n'y a pas eu de viol ?
– ...
– Vous a-t-on forcée à mentir ?
– ...
– Vous a-t-on menacée ? De quoi ?
– ...
– Vous avez peur ?
– ...



M. Th., mis en ligne le 20 mai 2011, 12 h. 10





Site ? ou blog ?


La sonorité du mot "blog" ne me convient pas, je veux dire que je ne m'y retrouve pas.

"Site" me va mieux, dans la mesure aussi où je m'y situe tout entière.

Site mouvant (je l'ai déjà dit).


P. S. : Je n'ai pas dit que "blog" ne sonne pas bien ! C'est subjectif: les goûts, les couleurs et les sons ne se discutent pas.



M. Th., mis en ligne le 20 mai 2011, 13 h.
P. S. : 22 mai, 19 h. 13





Musique, toi qui adoucis les mœurs

À propos du Concours Reine Élisabeth

Mes deux réactions mises en ligne dans "Le Soir"


[11] grainedit le 22/05/2011, 09:39
à 1Finette: chauvine, la Belgique? alors qu'elle souffre d'un incurable sentiment d'infériorité sur le plan culturel (littéraire, entre autres)! C'est une poétesse qui vous pose la question (la POÉSIE sous-tendant tous les arts, dont la musique)


[10] grainedit le 22/05/2011, 09:32
Pourquoi la présentatrice, dont j'admire le multilinguisme, parle-t-elle en français, en flamand, en anglais, et pas en allemand (qui est la troisième langue belge)?


Ceci dit, je n'ai rien contre l'anglais – on ne précise jamais assez.



M. Th., mis en ligne le 22 mai 2011, 09 h. 52
Ceci dit... : même jour, 10 h. 04



En pratique ...

Si la musique ne résout pas les tours de babel...


Ce midi, me promenant paisiblement dans mon quartier d'XL (Ixelles), j'ai peut-être trouvé une solution linguistique...

La présentation se ferait donc dans les trois langues belges (français, flamand, allemand), tandis que la traduction en anglais (en l'occurrence) s'afficherait au-dessus de la scène (comme ça se fait à l'opéra pour le texte du livret).


Ceci et cela dits, j'avoue n'avoir regardé le Concours à la télé. que deux fois, et encore incomplètement, prise par d'autres choses.
La seconde fois, c'était hier soir : j'ai vibré à l'instar du public, de l'orchestre et de son chef, à l'émotion du chanteur français de France dans Mahler et dans Tchaïkovski; et apprécié sa claire prononciation du français (bien que dans Bizet il me convainquît moins), de l'allemand et surtout du russe.



M. Th., mis en ligne le 22 mai 2011, 13 h. 52






Confidence essentiellement féminine
(hommes, s'abstenir ?)


Si des hommes se travestissent pour entrer en empathie avec leur mère, des femmes le sont naturellement, empathiques.
Voici deux extraits de mon œuvre où je me suis inspirée de cette empathie avec ma mère :
 
1. Dans ma pièce Le Mystère de Sonia D’Ombrelaine :

Sonia, à sa mère :
– Tu sais, avant ton retour, j'étais malade... Peut-être, d'ailleurs, est-ce aussi ton errance que je vivais, tout comme j'avais senti sur mon front ta petite tumeur que je craignais maligne (...)

Ma mère avait en effet une petite tumeur à la tempe, et, à l’époque, lorsqu’il m’arrivait de reposer mon front au creux de mes mains, je m’attendais à la sentir chez moi.

2. Dans mon texte paru dans « Le Carnet et les Instants » N°100  sur le thème : « J’ai cent ans » – Extrait :

(…) Le vieil enfant s'affaisse : Passé, tu as gagné ! Je porte tes blessures, mère indélébile.
La paume caresse les stigmates comme une migraine, puis soutient un crâne pensif. (…)


Mon père mort et enterré, je n’ai jamais été incommodée à l’idée que son corps se décompose: je le savais ailleurs.
Pour ma mère, la savoir ailleurs, c’est-à-dire en un autre état de vie, ne m’empêche pas d’être empathiquement perturbée par l’idée de sa détérioration corporelle.
Ma perturbation ne se voit pas.

Il ne faut pas déduire de ma confidence que l'empathie est seulement charnelle.



P. S. : Bonne mère ! je n'ai rien contre les travestis et/ou plus ! J'adore Michel Serrault dans "La cage aux folles" (le premier de la série: les premiers films sont souvent, voire toujours, les plus drôles; ainsi,"Un éléphant, ça trompe énormément"; comme quoi, il y en a pour tous les goûts, lesquels ne se discutent pas: je précise n'en pas avoir discuté dans ma mise en ligne de 15 h.)



M. Th., mis en ligne le 25 mai 2011, 15 h.
P. S.: même jour, 16 h. 40






Pas d'étoiles au dernier étage


Aujourd'hui, visite enchantée au pays des instruments de musique : le MIM, trésor bruxellois.

Mais je déchante à son restaurant.

C'est vrai ("C'est TRUE", comme pourrait ici ajouter je ne sais toujours qui) qu'une femme seule et discrète est trop souvent moins considérée qu'un groupe de touristes, lesquels ont incontestablement été mieux servis que moi (pour le même plat).

Malgré le prix disproportionné, je n'ai pas réclamé, adoucie sans doute par les musiques que je venais d'écouter (ah! celles "du monde"!).

Rapport qualité-prix, le Mac Donald n'est finalement pas si mal : au moins, l'on vous y ajoute une feuille de salade.



Ceci, je pourrais le placer dans une fiction, si je ne l'avais déjà fait :

Ces insuccès n’enlèvent pas à la dramaturge la conviction que le « large public » vibrerait à ses pièces. Quand elle allait au théâtre, elle percevait parfois, émanant des spectateurs, des ondes de déception et d’ignorance. Réactions refoulées, comme dans ces restaurants, de plus en plus fréquents, où, au garçon qui demande si c’était bon, le client répond : Très bon !, alors que le repas était exécrable. Le client n’est plus roi depuis longtemps.*

2005, extrait – L'âme dénouée



P. S., 6 juin 11 : Théâtre. Je viens d'applaudir la pièce "Tout au bord"
de Patrick CZAPLINSKI, passée ce soir à la télé. Bernard COGNIAUX et Marie-Paule KUMPS sont deux excellents acteurs, de même niveau; elle a une voix de tragédienne, de ces voix qui peuvent trembler au fond, et prennent. Ils ont tous les deux joué très juste; bien des couples de leur génération ont dû se reconnaître. Dommage à la fin que le réalisateur les ait figés dans un rôle grand-parental aussi pontifiant et artificiel.



M. Th., mis en ligne le 27 mai, 20 h. 53
Ceci... : 28 mai 11, 12 h. 18
P. S.: 6 juin 11, 23 h. 21






" Si le grain ne meurt "


Si, dans mes ouvrages, il m'est arrivé de citer ce titre de André Gide, c'est uniquement en référence à l'Évangile: mourir à une chose, pour naître à une autre.

Ainsi ai-je connu diverses germinations, puis éclosions.

Dernièrement, j'ai eu envie de lire ce livre de Gide. J'ai ainsi découvert qu'il s'agit d'une autobiographie. Je viens d'en terminer la lecture.

A. G. m'y a semblé influencé par l'esprit et la sensibilité introspective de Proust dont il avait lu le manuscrit; mais sans en prendre le charme et la grâce, inimitables.

Il a d'autres qualités, qu'il me faut encore définir. Ce qui est sûr, c'est que, en le lisant, j'ai réalisé avec une acuité particulière tout ce qui me manque et m'a manqué. Mes souvenirs sont bien pauvres à côté des siens.


M. Th., mis en ligne le 28 mai 2011, 22 h. 35



Avant "Si le grain ne meurt", de Gide j'avais seulement lu, vers mes 19 ans, "Les faux-monnayeurs" et "Les caves du Vatican". Deux romans dont j'ai oublié l'histoire; je me rappelle seulement une bizarre atmosphère qui échappait à mon entendement d'alors, où un personnage névrosé, voire psychotique, se blesse volontairement les doigts.

Autant Marcel Proust coule et vibre, autant André Gide (dans son autobiographie en tout cas) me semble in fine figer en orfèvre sa musique et ses métaphores.
Si les métaphores de A. G. suscitent mon admiration, elles n'ont pas toujours cette émouvante et profonde exquisité qui me fait aimer M. P.
Mais ma sensibilité se trouve en affinité avec les deux.

Moi qui, en 1996, éprouvai (voir ma "Lettre à Luce") l'opposition dans une rue entre trottoir ensoleillé et trottoir ombragé, ne puis rester indifférente à ce passage de Gide (début du chapitre 7 de la première partie de son autobiographie) où il raconte son "aventure extraordinaire":

"...le soleil presque chaud coupait l'étroite rue dans sa longueur, de sorte qu'un trottoir était lumineux, l'autre sombre."
Le merveilleux paragraphe qui suit révèle un être avide de spirituel.

Je sens beaucoup de choses à dire sur la personnalité de l'auteur de "Si le grain ne meurt". J'en dirai plus tard.

Hier soir, je me trompais : mes souvenirs sont riches ! car moi aussi j'ai vécu et je vis des aventures extraordinaires de cet ordre mystique.



13 juin 11. Lu, depuis, "L'immoraliste" et "La porte étroite". Tout ce que j'en pense et pourrais dire s'efface devant une telle écriture. On lit Gide comme on écoute de la musique: en silence. Un silence plein.
À présent, je savoure la "sotie"
"Les caves du Vatican" ! (livre qui n'avait pas touché mes 19 ans)
 


M. Th., mis en ligne le 29 mai 2011, 11 h. 05
Lu, depuis... : mis en ligne le 13 juin 2011, 11 h. 10






Réponse à Jean Baudet
à propos de son
mail adressé ce 29 mai 2011 à ses amis écrivains


Bonjour Jean,

150 millions de blogs, dis-tu.

En effet, l'on pourrait se sentir seul dans cette foule virtuelle où le mental parle sans le corps.

Moi, je m'y sens bien ; je lance mes mots et mes images telles des fusées dans cet espace illimité.

D'autre part, où s'arrêtent et commencent un corps et un mental l'un de l'autre pétris ? en mutuelle interaction et interpensée.

Ne se sent-on pas encore plus seul lorsque des corps passent indifférents, comme vidés de leur mental tant celui-ci est conditionné, devant des livres en papier exposés et en attente d'un regard?

À ce conditionnement médiatique, le trop-plein d'imprimés est-il une excuse ?

Et le discernement...

Qui trouvera l'aiguille dans la botte de foin ?

Si l'aiguille se fait de plus en plus pointue, c'est moins pour piquer la curiosité que pour se faufiler.


(...)



M. Th., mis en ligne le 29 mai 2011, 13 h. 20






Quelle éthique littéraire ...?


D'autres choses m'inquiètent et m'attristent (...).

Question. Des auteurs ont-ils vraiment le droit de se venger bassement d'autres auteurs qui se sont librement exprimés à leur sujet, en les plagiant?

C'est laid.


Et Proust et Gide, dans leurs écrits, ont dénoncé un camarade qui répétait leurs paroles.
Dès lors, ils ne peuvent que me bénir.



M. Th., mis en ligne le 30 mai 2011, 11 h. 15
Et Proust et Gide... : même jour, 13 h.





*   *   *


Bienheureuse
mais parfois ingrate
solitude


Le cœur sur la main
j'ai frappé à la rude porte
d'une reconnaissance

En plus des doigts,
des échardes
dès lors  m'ont blessé le cœur

Demander pour les autres
ouvre le portail
Demander pour soi
le ferme

Pourtant
je suis autre
Tant je crée autrement



M. Th., mis en ligne le 30 mai 2011, 17 h. 33



*


Mon poème d'hier n'exclut pas mon souhait, mon besoin, mon désir de chaleureuses amitiés: le cœur!

Mais je vous confierai combien je m'en sens frustrée dans des milieux littéraires où tant surveillent leurs paroles, et où les "utiles" sont les mieux courtisés.

De plus, comment être amie avec des gens qui sont membres des jurys des prix auxquels je propose mes livres?

Cette ambiguïté abîme les relations.

D'autant plus que je réalise combien ces jurys désapprouvent mes ouvrages, ou en tout cas ne les comprennent pas.

Il est vrai, comme je l'ai appris récemment, qu'après un premier "triage" ou un premier "jugement", mes écrits ne leur parviennent pas toujours. Les dés sont pipés.


Ce qui suit n'a certes pas un rapport avec ce qui précède. Mais je le place néanmoins ici...

L'autre jour, sur le mur derrière le comptoir d'un magasin de livres et de DVD, une photo attire mon regard qui s'en épouvante... Joseph Goebbels... Attention! danger!



M. Th., mis en ligne le 31 mai 2011, 08 h. 43





Liberté d'expression,
j'écris ton nom



M. Th., mis en ligne le 31 mai 2011, 22 h. 37





" Je n'aimais pas assez la vie
pour avoir pitié de moi-même "  (Gide)

À l'inverse (et certes dans un autre contexte),
je pourrais dire que
je dois aimer très fort la vie
pour exprimer en mon site
une telle pitié de moi-même


Certes, admirer l'écriture d'un écrivain pervers dont la pédérastie le traînerait aujourd'hui devant les tribunaux, repose la question de l'œuvre à prendre indépendamment de son auteur (ainsi Verlaine, Céline, etc). Pourtant, à huit ans, je fus moi-même l'objet de l'attirance sexuelle d'un jeune homme; cela me perturba longtemps: en silence. D'autres choses m'ont aussi marquée, qui m'ont empoisonné l'existence. Je porte, telle une croix, ce poison d'autres qui s'en trouvent très bien; et je la ferme.




M. Th., mis en ligne le 1er juin 2011, 20 h. 10
Certes... : 4 juin 11, 10 h. 22





J'efface tout,
et je recommence ?



M. Th., mis en ligne le 1er juin 2011, 21 h.





Mais recommencer,
ce n'est pas effacer

C'est compléter !

Non-dits plus lourds que dits
Les dits assument les non-dits

Mon site en devient assomption




M. Th., mis en ligne le 3 juin 2011, 11 h. 30


*

" Pas de panique "

Je suis en train de rebondir

sur le ciel !


Beau titre :

©  Rebondir contre le ciel




M. Th., mis en ligne le 5 juin 2011, 15 h. 11






Là-haut
me fut donnée
une candide vue d'ensemble


Liberté d'expression – Suggestion
– moi aussi, "j'ose écrire" –



Et si l'argent des bourses qui favorisent quelques-un(e)s, si cet argent était mis à la disposition de la Communauté Française de Belgique en, par exemple ou entre autres, diminuant de beaucoup pour les petits éditeurs belges (sachant que petit éditeur= petit capital et que grand éditeur= grand capital), diminuant donc la location des stands à la Foire du livre?

Que pensez-vous de ma candide question ?

(Tonnerre d'applaudissements ?)


M. Th., mis en ligne le 15 juin 2011, 13 h. 58




–     –    –    –    –




Soirée à l'A.E.B.

Bravo à Jean-Pierre Dopagne pour les changements qu'il apporte à l'association (site, et ce qui est à venir...*)

Une timidité m'a empêchée de dire à Jean-Baptiste Baronian combien j'avais apprécié, il y a des années, lors de son passage à la télé., ses paroles à propos des bouquineries: pour lui, elles sont "une université". D'emblée, il m'a été sympathique. Et je le ressens en ami (une bonté).

À cette soirée, j'ai réalisé que mon site n'est pas lu : j'y parle dans le vide. (...)

À moins que je ne me sois fait tant d'ennemis que ...

"Vous ne vous sentez pas en sécurité quand on vous aime", m'a-t-on dit il y a bien longtemps.
Alors, je ne comprenais pas. Mais je réalise aujourd'hui combien cette parole était juste !
En effet, plus je me fais détester, ou au moins rejeter, et mieux je me sens.
Je ne pense pas que je me "suicide" virtuellement, mais j'aspire (je l'ai déjà dit ailleurs) à AUTRE CHOSE.
Et personne, personne ne le comprend.


* P. S., 17 juin 11, 07 h.: Je n'ai ouvert la nouvelle revue de l'A.E.B. qu'après avoir confié ce qui précède; elle est bien, et l'idée de l'arbre comme point de départ.



M. Th., mis en ligne le 16 juin 2011, 03 h. 24




–     –    –    –    –




Entre mon ermitage et la "chaussée"


Rappel : " Et le (ou la) poète aussi est avec nous, sur la chaussée des hommes (ou des femmes) de son temps." Saint-John Perse

Hier soir, en aparté, dans mon invisible tribune, j'ai confié faire mon petit mai 68 – non violent.


M. Th., mis en ligne le 16 juin 2011, 13 h. 43






;-)

;-)     ;-)     ;-)
 
;-)





Un nouveau conte
de mère l'Oye

aux hommes de bon esprit,
mon esprit
– humour féminin s'il en est



Paradisio-1

Le vaste monde est plein
d'énormes questions ...


Paradisio-3

... Comme Einstein,
Eva répond ...
Paradisio-2

... Et je chante à Célia,
sur tous les tons ...




Célia, Eva, Véronique, Monique
Photos par Gérard
(Parmi beaucoup d'autres photos,
j'ai choisi ces trois-ci pour mon conte)



Merci aux éléphants de "Pairi Daiza"
d'avoir joué dans mon petit conte !

"Je suis très intelligent, dit l'éléphant
Mon nez est très long
Et je vois bien plus loin que le bout de mon nez"
(je ne sais plus de qui est ce poème)



M. Th., mis en ligne le 19 juin 2011
Merci... : 3 octobre 11, 01 h. 12





;-)


Et que sourie

Ganesh !

– Humour divin oblige –

 

;-)



Ganesh

Petite statue de Ganesh

 – 3, 8 cm. x 2, 9 cm. –
qui en 2002 nous avait été offerte
en Inde comme porte-bonheur





M. Th., mis en ligne le 31 août 2011, 10 h. 49
Petite statue... : 3 octobre 11





Poésie


Hier soir, à la Maison de la Poésie de Namur, "Nuit de la Poésie", soit lecture de poèmes d'ici et d'ailleurs, et musique, et chansons.
Pour plus de détails, consulter le site de la Maison en question (lien à ma rubrique "Contacts").

Auparavant, Luc Baba m'interviewe à propos de mon récent recueil paru chez M.E.O. Notre conversation sera mise en ligne par Gérard sur le site des éditions
(lien à ma rubrique "Contacts").
Éditions et site dont s'occupe très activement mon hercule de mari, et cela en plus de ses livres et de ses traductions!
Eh oui! (29 juin 11: j'ajoute que Gérard met aussi mes interviews en ligne sur mon site, à "Événements")

Hier soir, donc, j'ai apprécié les poèmes lus ou dits de mémoire. Les uns en français; les autres en d'autres langues, puis traduits en français, le public n'étant pas polyglotte. Comme je le dis depuis longtemps déjà, j'aimerais que descendent sur ma tête les langues de feu d'une Pentecôte, qui me permettraient, à l'instar des apôtres, de comprendre et parler instantanément toutes les langues de notre planète.


Un coup de cœur et d'âme pour France Cayouette... Au point que je viens de chercher son nom sur Google, et d'apprendre ainsi qu'elle aussi pratique le... haïku!!
Dans une entrevue (en ligne donc) où elle exprime une sensibilité incroyablement proche de la mienne, elle explique la différence pour elle entre l'écriture d'un haïku et celle d'un poème. Pour la première fois, je comprends parfaitement ce qui m'était incompréhensible dans la mesure où j'intègre spontanément ces deux conceptions: intégration qui relève de mon alchimie poétique.
Mon propre fonctionnement me voit dubitative quant à ce cloisonnement d'écritures; par contre, j'adhère à son approche du taï-chi-chuan (voir mon âme dénouée: Une Nature d'être).

Bien cordialement en poésie, à France et à Luc


N. B.: "Coup de cœur"..., disais-je, alors que j'ai toujours trouvé que ce "coup", ce sont les non retenus qui le reçoivent! Il me faut donc insister sur mon appréciation et mon admiration de tous les poèmes entendus ce soir-là, ainsi que des chansons. Choisir de nommer tel ou telle plutôt que d'autres, est subjectif. C'est bien pourquoi je désapprouve les prix*, comme toutes sélections. D'autant plus que la compétition n'est pas poétique et n'est pas dans l'esprit de l'ère actuelle: du Verseau.
* 29 juin 11 : À propos, un prix, ça récompense quoi exactement ? Puisque prix il y a, ne devraient-ils pas se diviser en différentes catégories (la tant prônée différence): 1) pour le livre entièrement écrit par l'auteur; 2) pour le livre parrainé, ou davantage; 3) et 4) pour le livre (1 et 2) dont le sujet est d'une actualité à remarquer; etc. Cela, au nom de cette "transparence" tant souhaitée...

Des silences
. Entre autres choses, une parole de France C. m'a interpellée, rejoignant l'une de mes questions. J
e ne me rappelle plus ses mots, mais seulement qu'elle évoquait des silences. Divers silences qui se soutiendraient, dos contre dos, voire s'épauleraient, mais d'une façon somnambulique... (C'est ce que j'en ai compris)

Mais, au fond, quel est le véritable
propos ? demande le poète
qui parle en rêvant
*


* L'âme dénouée



(... : supprimé, car, mal exprimé, pouvait prêter à malentendu)



1) M. Th., mis en ligne le 26 juin  2011, 18 h. 38
N.B.: 27 juin 11, 12 h. 38
Des silences: 27 juin 11, 14 h. 08




–    –    –


D'un pouvoir ambigu


Tout pouvoir, du pire au mieux intentionné, divise.

À bon et à méchant entendeurs, salut !

Z–Ut ! Mon âme a ses raisons !



M. Th., mis en ligne le 29 juin  2011, 13 h. 46
Z-Ut ! : 1er juillet 11, 02 h. 43




–    –    –


Interview par Luc Baba

mise en ligne à "Événements"

ce 30 juin 2011, soir







Plus d'un tour dans mon site


Le N° d'Été de "Marginales" vient de paraître.
Proposé plus tôt dans le Temps, soit avant l'hospitalisation pénible de ma mère, son thème : "Tour de France, tours d'enfance", m'aurait-il inspirée ?
Ce que je sais, c'est que j'y aurais évoqué le passage des cyclistes dont le cœur bat si lentement (à 60, m'a un jour appris mon médecin de mari ; le mien varie entre 70 et 80, parfois plus, rarement moins) ; j'aurais donc raconté le passage du Tour à Virton où j'étais en pension.
La rue où il allait passer longeant le pensionnat (qui était aussi externat), les "Chères Sœurs" nous avaient fait sortir et aligner sur le trottoir des chaises où nous asseoir en attendant les chers hommes.
C'est drôle, je ne me souviens pas d'eux. Seulement d'une ambiance curieusement moins électrisée que pataude. Mon attention prise davantage par notre obéissance à jupe plissée, qu'égayaient à peine d
es petits drapeaux qui n'étaient déjà plus de notre âge mais qui nous avaient été offerts.
Je n'avais alors pas lu Arthur Masson et son humour à propos du cycliste "ver luisant", le Flamand "Verluisen" (je cite de mémoire, il va me falloir vérifier !).
Dans mon texte, demeuré donc potentiel, aurais-je parlé de mes randonnées en vélo à Arlon ? Confidence mise en ligne ici le 22 avril : j'ai donc plus d'un tour dans mon site.

P. S.: J'ai vérifié : "Toine, Maïeur de Trignolles", Chapitre XIV, "SPORT" –  Le cycliste du Tour est "Aloys Verluysen", prononcé "Verluisant" (en un mot) par un speaker.



M. Th., mis en ligne le 8 juillet 2011, 20 h. 34
P.S.: 9 juillet 11, 20 h. 08






Confidence

M. Th., e
squisse – 1985
Gérard et Véronique
illustrant un conte
de ma propre enfance :
mon besoin alors refoulé
(car m'aurait-on écoutée ?)
de confier mes précoces problèmes
que l'expression symbolique
n'allait que provisoirement résoudre
étant toujours à recommencer

Ainsi devient-on mer et mère



M. Th., mis en ligne le 10 juillet 2011






Mon contexte


à ceux et celles
qui me parcourent
plus qu'ils ne me lisent,


Pour mieux comprendre mes propos, j'invite à lire tout mon site : Extraits, "Mélange", Suite, etc.



M. Th., mis en ligne le 13 juillet 2011, 15 h. 23






Liberté
Diversité


En un temps plus puritain que l'actuel, une speakerine fut renvoyée pour avoir montré ses genoux à la télé.

L'autre jour, je me suis frotté les yeux (au sens figuré, car au propre j'aurais effacé mon khôl) en voyant passer dans une avenue de mon quartier un groupe d'hommes complètement nus à vélo. (La fraîcheur météorologique accroissant mon étonnement).

Du temps du chanteur Antoine, il était interdit aux garçons de porter des cheveux longs à l'école.

Etc, les exemples de ce genre ne manquant pas, d'interdiction un jour et de permission un autre jour.

Cela pour en arriver à parler de la burqa*...

Qu'on laisse donc les musulmanes se couvrir comme elles le souhaitent.
Si l'on ne dispersait pas son énergie à vouloir régir des signes extérieurs, ne serait-on pas plus concentré pour penser aux troubles intérieurs (de la Belgique, en l'occurrence)?

Dans "Le Livre des Mille et Une Nuits" ("traduction complète et fidèle" par Mardrus) m'avait frappée le bon voisinage de diverses religions et coutumes. Quelle diversité! Cette diversité tant prônée aujourd'hui, mais rétrécie par des œillères.


P. S.: Hier, j'ai tenté de chercher la poutre dans l'œil de ce pays (entre autres pays), lequel passe un temps précieux à chercher des pailles. Un jour, jouera-t-on ou tirera-t-on à la courte paille pour prendre des décisions... dirais-je: héroïques? De quoi je parle? Au fond, je ne sais pas très bien... je rêve tout haut... comme une enfant qui ne comprend rien à ce monde... ou le comprend autrement.

La vérité sort de la bouche des enfants, car d'emblée ils sentent juste.
Et l'Art aux artistes, qui sont des enfants.


* N. B: Ma réaction à l'interview, aux infos. de 13 h. d'hier, d'une femme qui confiait avoir choisi de se couvrir entièrement non pour obéir à son mari, mais par choix personnel dans ce qu'elle estime être son cheminement spirituel. Si ce vêtement est interdit, elle ne pourra plus sortir et devra rester enfermée chez elle. Cela m'a touchée.



M. Th., mis en ligne le 23 juillet 2011, 14 h. 06
P. S.: 24 juillet 11, 12 h. 29 et 51
N. B.: même jour, 16 h. 12






U
n inédit de 2000 – 2005


1er août 2011. Il paraît que les canards du Bois ne sont pas des canards, mais une sorte d'oies.
Les premiers seraient tous morts du botulisme, des humains ne pouvant s'empêcher de les nourrir; ceci, malgré les panneaux qui l'interdisaient.
Ce fait divers animalier m'a rappelé un texte que j'ébauchai en 2000 pour l'écrire en 2005.
Le voici...



L’horizontal ailé

La pièce de théâtre
(titre: L’horizontal ailé) est une succession de fables, caustiques et amusantes. Dite par une seule actrice, elle n’est cependant pas un monologue. Elle raconte. Les silences sont animés par des gestes et expressions qui tiennent du mime. Mime et acteur réconciliés.
L’entrée en scène est une entrée au bois où se promène régulièrement le personnage. Elle y observe des animaux, converse avec des promeneurs imaginaires. Décrit des étangs dont l’eau s’avive sous les vents. Des poules d'eau y défendent leur morceau d'onde, protègent leurs poussins en se gonflant, catégoriques, et en se dressant en de brefs clapotis pour chasser un chiot curieux et intrigué par le maternel et irascible manège.
L’actrice mime ce manège avec beaucoup de drôlerie. Le public rit de bon cœur. Elle continue :

– Son poil est acajou,  sa tête tient du renard !

C'est un poète chien qui, de la rive, étudie la nature, et qui la comprend mieux que les foufous nageurs !
Renard ? Aimerait-il les poules ? En leur atavique mémoire, les poules craindraient-elles la vague ressemblance, se fiant aux apparences, mais ignorant, sous le masque, le bon regard ?

Des coulisses, un chien aboie, pour l’approuver.

Rires de la salle.
Soudain, le visage de l’actrice se fait catastrophé :
S’adressant à une femme imaginaire qui promène son chien :

– Que dites-vous, Madame ? Un revers au Bois joli ?

Son chien à elle ne chasse que lapins. Il le peut sans scrupule, ces trop nombreuses proies à l'environnement posant problème.
Mon chien à moi ne croque ni poussins d'eau, ni canetons, alors que d'autres chiens s'en délectent.
Les corneilles aussi, attaquent ces petits éperdument défendus par leurs mères.

– Ah ? répond, étonnée, l’actrice. À une saison sans éclosion, j'ai pour ma part un jour observé d’irritables canards qui chassaient la corneille : elle convoitait leur pain !
* J'ignorais qu'au printemps, elle fût plus gourmande.

La promeneuse et son chasseur en laisse poursuivent leur tour quotidien, le cœur gros des dangers encourus par ces fragiles boules duveteuses.

L'actrice, soudain, avec colère :

– Ah ! Que ne puis-je défendre, moi aussi, le territoire de mes gazouillis !


Elle poursuit :


– Les morales multiples s'adaptent aux lecteurs.

Point de sermons austères, mais des signes imagés, inventés par de généreux conteurs qui parlent aux enfants attristés que nous sommes.

À présent, on se retrouve entre hiver et printemps. Un cygne s'approche de sa rive. Il pousse un cri, s'ébroue, claque les ailes, redresse la tête et se met à manger, tout près d’elle, l'herbe nouvelle. Cygne messager ?

Plus tard, elle le revoit, glissant au milieu de l’étang.

– Vilain petit canard grandi, il suit le sillage d'anciens frères : deux canards qui voguent côte à côte. À eux trois, ils forment un triangle.

Oubliant les ailes fermées de la marâtre du conte, les oiseaux s'allient en histoire nouvelle aux ailes maternelles qui enlacent  et englobent, protectrices.

L’actrice se met à danser, à évoluer sur une eau imaginaire, à ouvrir des ailes dessinées par l’éclairage blanc d’un projecteur.


La première partie de la pièce se conclut :


– Du cheminement des canards et des cygnes,

l’on voit le glissement aisé,
ignore l’effort palmé.

Applaudissements.

Dans la seconde partie, l’actrice passe du bois à la forêt. Elle la joue avec une insolence appuyée.

– Gloire et caractère d’une animale métamorphose ! annonce-t-elle.

Parfois, j’ai un caractère de laie !
Devenues celles de ma solitaire nature, mes lois ne se plient qu'à la chaleur de mon cœur entouré de mes mots-marcassins.
Mes marcassins seraient-ils tout perdus sur un podium de récompenses ?
Affolés, prendraient-ils leurs petits pieds dans les fils des micros et projecteurs ?
S'agiteraient-ils, pour se retrouver ficelés ?
Mes mots-marcassins désireraient-ils de glorieux défilés ?
Car, lus et compris à la lumière intemporelle d'une clairière, ils sautillent de bonheur !
J'ai aussi des mots-oursons! cosmiques nounours au giron de ma nuit.
Les petits réconcilient !

Applaudissements émus.


– Mes mots, je les puis varier, leur donner des ailes.

Entendez l’adorable tableau : oursons et marcassins transformés dans l'envol en colombes !

Des coulisses, des roucoulements s’élèvent.


Dans une scène, des lapins apeurés décident de rester le jour en leur gîte, et, tel le lièvre de La Fontaine, y songer, ne sortant plus que la nuit dans l’herbe bleuie de lune.

Demeurer en sa contemplative cellule ?
Dans quelle nuit aller pour sentir un air libéré ?


* Canards et corneille : observé au Bois – voir p. 98 de ma pièce Le Mystère de Sonia D'Ombrelaine

P. S.: Ce texte inédit faisait partie d'un recueil que j'envoyai alors à des éditions – qui le refusèrent.




M. Th., mis en ligne le
1er août 2011, 12 h. 06
P. S.: même jour, 14 h. 24






Histoire de main(s)


2ème ou 2ième ? – main, en l'occurrence.
Sur Google, je lis :
2ième.
Avant d'écrire sur mon clavier : 1er, 1ère, 2ème..., j'écrivais : 1°, 2°...
À la page 4 de certains de mes derniers livres, distraite j'ai écrit les deux façons.

Par exemple dans Un arpège de paix : 4° page et 4ème page.
Si, dans celui-ci, j'ai parlé d'un infiniième cavalier, et non d'un infinième, c'est pour mettre l'accent sur infini, le détacher d'un compteur temporel,
infiniième ne signifiant pas "dernier".
Ceci ne s'"explique" pas, mais s'entend poétiquement.
(Il existe, paraît-il, un sens à l'ajout ou à la suppression de la voyelle "i". Je l'ignore, et mes sens à moi ne sont pas de cet ordre. Ce qui n'empêche pas les coïncidences).
Cette précision, parce qu'il est des "écrivains" qui n'écrivent pas eux-mêmes entièrement leurs livres, ou du moins se font aider. Il en résulte un désagréable climat de suspicion, auquel je suis de plus en plus moralement allergique.

Sur Google, je lis donc : "
2ième main". 
"2(i)ème main" n'a-t-il pas plusieurs sens ?
Commercialement, ça signifie : d'occasion. C'est évidemment le sens des annonces placées sur Internet: annonces d'objets à vendre, dont des livres.
Mais si, pour un auteur, être 2(i)ème main peut signifier qu'il/elle a retouché ou plus une "1ère main", ou le contraire, découvrir:
"2ième main + son nom" l'agacera dans la mesure où il/elle respecte éperdument la justesse des mots.
"Pour parler sans ambiguïté", ne serait-il pas plus élégant de dire : d'occasion ?




M. Th., mis en ligne le
3 août 2011, 14 h. 09





–   –   –   –   –


Hitchcock & Graham Cutts
Un film retrouvé datant de 1923 :
L'ombre blanche
– Lire article dans "Le Soir" en ligne de ce jour –


Je ne mets pas de guillemets au titre de ce film, parce que j'ai, moi aussi, parlé spontanément d'une ombre blanche.
V
oir page 103, avant-dernière ligne, de mon recueil Les Seins de lune – Délire de l'enfant.
Au début du mois de juillet 1996, j'écrivis ce texte dans un état d'inquiétude peut-être visionnaire...
En effet, l'enfant affamé trouvé dans un placard (page 105), ne serait-ce pas la vision de Julie et Mélissa retrouvées ensuite?


M. Th., mis en ligne le 3 août 2011, 19 h. 09






Voici l'occasion de mettre en ligne mon texte* écrit le 19 janvier 2004 pour le N°253 de "Marginales" à propos de Dutroux:


Une lettre posée sur une pierre de Lune


Particulièrement douloureux, le sujet de ce "Marginales" m'appela d'abord au silence. Ce silence recueilli qui exprime la compassion. Ensuite, j'essayai quelques mots, imaginant les fillettes prisonnières. Quels rêves faisaient-elles la nuit, qui les apaisaient peut-être, contrebalançant les affres du jour ? Car, venant de l'âme, ils peuvent donner des forces. Respectueuse du chagrin des parents, je décidai de continuer mon silence, de ne rien écrire. Jusqu'à ce que, la nuit suivant ma décision, un rêve lunaire me rappela les contes guérisseurs. Recul onirique nécessaire, certes insuffisant, pour supporter une condition inhumaine. Le lendemain matin, soit le 19 janvier, je donnai à mon histoire rêvée la forme d'une lettre d'enfant à sa mère, car la mère demeure la première consolatrice. Voici le billet spontanément jailli telle une fleur de songe, une voix que je me refuse aujourd'hui à développer en écriture plus élaborée. Demain, peut-être. Mon rêve : médium ou empathie ? Dans les deux cas, il est "cri du cœur".


... Maman, je suis si fatiguée... Je dors beaucoup, ou je pleure... Cette nuit, j'ai rêvé que j'étais sur la Lune... J'étais plus petite que maintenant, je ne savais pas encore marcher... Je vois cette enfant qui est moi, elle reste seule assise sur la face visible et vide et blanche de la Lune, elle est à l'abri de cette Terre si méchante et si laide... L'enfant attend le retour de sa mère, elle est calme et patiente sous le ciel, sous l'ombre intime de l'Espace qui est doux et tiède... C'est une pénombre lumineuse, comme celle que je sentais en moi avant qu'on allume les lampes du sapin, avant que les étoiles brillent au-dessus de la crèche... Et puis, la toute petite fille se lève, elle avance comme le Petit Prince qui fait le tour de sa planète dans le livre que j'ai reçu pour Noël... Elle va, et c'est moi qui me retrouve sur la face cachée de la Lune... Cette face est douce aussi, elle est habitée, il y a un village comme les nôtres avec des gens simples et accueillants... Je dois avoir grandi, car je parle avec eux... Et je me retrouve devant une classe d'enfants dans une petite école... Je suis grande comme toi et je vais leur enseigner tout ce qui est beau... Maman, je pleure... j'aimerais tant me retrouver assise à mon banc, avec mes cahiers... Est-ce que cela reviendra ? Sur la Lune de mon rêve, je me sens bien, j'y resterai peut-être toujours... Heureusement que la Lune veille sur la Terre, mais c'est dommage que sa face cachée et si aimante ne soit pas entendue de la Terre... La Terre serait alors plus gentille... Oui, je dors beaucoup et je rêve, et mes rêves m'encouragent, ils sont plus vrais que les horreurs... Ils sont mon cœur... Tu ne recevras jamais ma lettre, car ici, dans mon rêve lunaire, il n'y a pas de brise pour te l'apporter... Tout est si calme, comme dans ton ventre quand tu m'attendais... Tu vois, je suis tout près de toi, grâce à mes rêves... 


Ainsi, ce n'est pas une fiction consciente et délibérée qui est venue au secours de ma plume, c'est l'inconscient lui-même, mon inconscient empathique qui me relie au Monde. (Certes, l'inconscient inspire aussi la créativité consciente, mais ceci serait à développer dans le cadre d'un autre sujet).


N. B.: Cette lettre d'enfant adressée à sa seule maman me semble psychologiquement juste. Quand on a mal et-ou peur, on appelle : Maman ! Ainsi, les blessés et les mourants sur les champs de bataille.


19 janvier 2004


* Texte non retenu, donc demeuré inédit


M. Th., mis en ligne le 3 août 2011, 20 h. 39






Mes réponses en 2010 à une critique *
(retrouvées en mettant en ordre mon dossier Mails)


21 septembre 2010 – mail :
… je pèse l'esprit de mes écrits… Il s'agit donc de mon esprit, l'esprit de ma créativité qui m'est particulière, tant elle résulte de mon éprouvé cheminement.
Si « redondance » il y a, elle est de l'ordre du pince-sans-rire : je me moque un peu de moi-même, tout en me positionnant clairement. Un peu comme cet autoportrait dessiné de James Ensor, titré : « Moi », où il se désigne du doigt. 
Ma « redondance » en l'occurrence est ensorienne !
(…)
Vous voyez, je suis mon œuvre (suis : de ‘être’ et de ‘suivre’)
23 septembre 2010 – mail :
… « redondance »...
S'il est un auteur qui ne mérite pas une telle critique, c'est bien moi.
Tant d'autres sont d'une prétention et se gonflent en plus de plagiats qui alourdissent leurs textes.
J'assume ma différence, mon cheminement spirituel et vital. Les lecteurs qui seraient distraits par mes autoréférences, ne sont pas de véritables lecteurs, mais des gens pressés qui consomment les écrits sans les goûter et les approfondir.
Par contre, j'imagine qu'ils pourraient lire la centaine de livres sur Rimbaud sans communier à ses poèmes !
Si Arthur avait, comme moi, pratiqué l'autoréférence...
Je ne souhaite pas parler de cela en public (…) et je suis fatiguée de devoir justifier ma démarche créatrice.


* 12 h. et des minutes : Il s’agissait d’une critique formulée, et non pas d’une femme critique



M. Th., mis en ligne le 8 août 2011, 10 h. 32




–   –   –   –   –


Cinémas
(autre mail retrouvé en mettant de l'ordre etc)


Une menace de disparition pèse sur le cinéma Arenberg et son estival « Écran total ». Déjà que je n’ose plus aller à la Cinematek, pour cause d’allergie. Je m’en explique par le copier/coller du mail que j’adressai à celle-ci en juin 2010 :

9 juin 2010 : Protection du bois ?
… Je suis une habituée de la Cinematek. J'en apprécie les bons films et les prix démocratiques.
Mais je me pose une question très matérielle...
Dans la salle Ledoux, j'ai vu récemment un film de Kurosawa (Macbeth).
Le public étant nombreux, la porte de la sortie à droite était ouverte.
Enfin, je suppose qu'elle l'a été durant tout le film, car il émane de ce couloir une odeur de produit de protection du bois qui me cause de fortes allergies. J'en ai souffert durant toute la projection (et après).
Ce lieu n'étant pas aéré, ces émanations (toxiques pour moi, mais peut-être pas pour tous) sont assez fortes.
Ne serait-il pas possible de fermer cette porte durant les projections ?
À cause de cela, je n'ose plus venir, alors que des films me tentent. ...


Un an auparavant, j'avais réagi dans un journal en ligne à propos de l’appellation « Cinematek » au lieu de « Cinémathèque » :

18/04/2009 : Question de bois : tek ? ou cep ? (…). Pour lui (Luis Buñuel), au lieu de cinématek, je dirais : cinémacep, tant l'étoffe dont sont faits ses films a la force et le velouté d'un grand vin carminé. Ceci, je l'ai dès le début ressenti et confié (il y a une bonne trentaine d'années).

Ce bois aurait-il fait la leçon à mon insolence ? L'âme des objets inanimés.



Certes, mon insolence était liberté d'expression...

L'humour en plus !




M. Th., mis en ligne le 8 août 2011, 12 h. 39
Certes... : 12 août 11, 01 h. 49






Eva + Célia - 01

Célia et Eva


Eva + Célia - 02

11 août 2011




L'herbe verte de la Belgique



Les uns sont pour le rattachement à la France ; les autres, contre.
Moi, j'avoue ne pas savoir.
Ce matin, il m'est revenu une anecdote...
C'était en septembre 2000, à l'"Écrin de l'écrit", manifestation littéraire d'Eghezée.
Jacques De Decker avait invité quelques écrivains à parler de la Wallonie.
Parmi les invités, Gérard qui profita de l'occasion pour dire combien il était content de publier chez Luce Wilquin, celle-ci acceptant ses textes tels quels.
Je profitai de la parole de Gérard pour dire que mes textes étaient aussi toujours publiés tels que je les donnais. Comme je venais de publier du théâtre chez Caractères, j'ajoutai: En France, il est également des petites maisons d'éditions chez qui on peut publier ainsi. (Auparavant, j'avais publié cinq livres chez L.W., ainsi aussi).
J'avais invité la France en Wallonie.

Et Bruxelles... Avant-hier, me trouvant dans le quartier de l'église où Gérard et moi avons été mariés en 1967, je découvre à côté de la porte fermée de celle-ci un panneau: "Nederlandse parochie". Ça m'a fait un choc, car avant les églises étaient bilingues, chaque langue ayant ses heures. "Aimez-vous les uns les autres": tu... parles!!
! P. S.: Ma réaction n'est pas à prendre au pied de la lettre, catholique en l'occurrence. De quel ordre était mon choc? Eh bien, j'ai soudain eu peur que Bruxelles devienne cette "capitale de la Flandre" revendiquée par des nationalistes. Je suis une optimiste inquiète.




M. Th., mis en ligne le
13 août 2011, 11 h. 34
Et Bruxelles... : le 26 août 11, 14 h. 05
P.S.: 29 août 11, 13 h. 44






Victor Hugo,
encore et toujours



14 août 2011. Hier, en fin d’après-midi, je me suis enfin décidée à lire un livre dont, depuis longtemps, je reporte à plus tard la lecture ; non par esprit velléitaire, mais parce qu’il me rappelait et me rappelle encore un temps pénible où la dépression me guettait. Imprimé en 1963, ce livre aux pages aujourd’hui brunies, je l’avais commencé en 1969. Je le lisais au bureau, où j’étais provisoirement employée. D’autres femmes y tricotaient ou crochetaient. Mais, lorsque le chef ou le sous-chef de bureau arrivait, elles avaient le réflexe de cacher leur ouvrage sous leur table, tandis que moi, plongée dans ma lecture, je ne l’avais pas entendu et encore moins vu venir. Me surprenant, le chef me confisqua mon livre pour toute l’année ! Ainsi, « Le dernier jour d’un condamné » de Victor Hugo se retrouva à l’ombre administrative d’un autoritaire tiroir.



M. Th., mis en ligne le 14 août 2011, 12 h. 27






Intériorité


En 1995, j’eus l’occasion, ainsi que d’autres peintres, de faire imprimer à prix modique sur carte postale en 500 exemplaires un de mes tableaux. Je choisis mon Intérieur peint d’après nature en 1990.
Il s’agissait de mon salon d’alors.

Philippe Brahy, peintre et poète, qui s’occupait de ce projet, invita à joindre à l’ektachrome un éventuel poème. Dès lors, j’écrivis ceci :

Si je trouvais la Maison

et près de Toi le repos
toujours je peindrais
de paisibles intérieurs

Cette maison, c’était donc la mienne ; celle que nous habitions alors.

Tant l’Intérieur est en nous, et la paix. On l’oublie trop souvent.
À tel point que, lorsque j’envoie cette carte, j’écris au verso :

L’intérieur est certes en nous
Et la paix

À ce paysage intérieurement familier, j’avais ajouté un voile blanc évoquant un berceau, l’enfance.




Carte postale (recto)






Carte postale (verso)





M. Th., mis en ligne le
22 août 2011, 12 h. 08






Entends les contes qui nous sauvent la vie
(Triptyque, page 157)





Schahriar


M. Th., Schahriar

1990


Shéhérazade


M. Th., Shéhérazade

1990



1001 nuits

M. Th., " Les Mille et Une Nuits "
1991


Ces cinq visages (comme évidemment ces trois tableaux) sont imaginaires.
Je sens au fond de moi les diverses psychologies
(dans mes œuvres plastiques et dans mes œuvres écrites – théâtre, etc.)




M. Th., mis en ligne le
22 août 2011, début soirée
Ces cinq visages... : même jour, 22 h. 52







La haine (le mot n'est pas trop fort) que j'ai reçue ce matin me fait remettre mon site en question, et me rappelle cet adage : "Pour vivre heureux, vivons cachés".
Je suis fatiguée de ce qu'on me comprenne tout de travers. Et quand ce "on" est parano...! 


M. Th., mis en ligne le 26 août 2011






Divers genres d'une seule peinture


Ma nuit claire a dissipé
mes inquiets nuages d'hier


– claire, ici, ne signifiant pas insomnieuse, car j'ai bien dormi –


J'ai découvert sur le site de BELA les photos d'auteurs imaginées par la merveilleuse Alice Piemme.

Il y a cinq jours, exposant en ligne d'abord un tableau réalisé d'après nature et puis trois imaginaires, je semblais séparer ces deux genres.

Or, ma PEINTURE était et est une.

Cela et ceci n'étaient donc pas un salon ni un conte oriental, l'un et l'autre exprimant les gourmandes variantes de mes pinceaux.

Sans oublier que mes pinceaux étaient instruments de ma sensibilité, la rendant visible comme
d'autres instruments rendent audible la musique.   

Sur quelques-unes des photos de Alice, des auteurs se retrouvent assis "dans un fauteuil" (Louis XV), lequel plane sur une mer ou ailleurs.

Tandis que, vide et disponible
, mon fauteuil (Louis XVI) invitait.

La démarche d'Alice est surréaliste, tout à fait dans l'esprit de Magritte.

Permettez-moi de vous inviter dans mon fauteuil et de vous ouvrir
à la page 30 ma chanson de geste: Mes bouteilles à la mer contenaient des tempêtes.

Je m'y étends mollement sur un radeau, lequel en devient un fauteuil Récamier.

J'y fais un pied de nez complice à Magritte ; complice parce que la "perspective" de ma mort ne m'effraie pas vraiment, dans la mesure où "nous y passerons tous" (Tolstoï).

Pour faire ce pied de nez, je n'avais donc pas les "doigts dans le nez".



M. Th., mis en ligne le 27 août 2011, 12 h. 27 et 13 h. 08
27 août : anniversaire de ma chute en vélo (il y a 36 ans)




–   –   –   –   –


Une interview agréable et mémorable



En 2008, Alice Piemme et l'équipe des Archives et Musée de la Littérature (A.M.L.) m'ont filmée et interviewée ainsi que onze autres auteurs. (Voir à "Événements": 23 septembre au 23 décembre 2008).

Ils ont le talent de mettre à l'aise ; j'en garde un agréable souvenir, et les remercie encore.



M. Th., mis en ligne le 27 août 2011, 14 h. 53







Acquis, inné...


28 août 11, matin : Ayant découvert hier soir sur Musiq 3 un compositeur, Max Regel, dont j’avoue ne pas connaître la musique, ce matin je cherche son nom sur Google et tombe sur un site très intéressant : « Carnets sur sol ». Dans ces cas, il m’arrive évidemment aussi de consulter « Le Petit Robert des Noms propres ». Le site en question m’interpelle ; il s’agit de la mise en ligne du 17 avril 2009 de DavidLeMarrec. M’autorisera-t-il à en reproduire trois extraits (avec guillemets, bien sûr) ?


1. « Car la Toile change radicalement le rapport au savoir quantitatif. Qualitatif, c’est différent, il existe toujours des écrivains brillants des deux côtés du système, capables de faire usage de leurs lectures pour produire des écrits intéressants. »
DavidLeMarrec, vendredi 17 avril 2009 à 15:04, Carnets sur sol

Ma réaction.
« faire usage de leurs lectures » signifie pour moi le savoir acquis (mais pas une érudition jalouse !).
Les livres qui m’ont nourrie ("L'Odyssée" de Homère, pour n'en citer qu'un, lu en 1976, soit à trente ans), qui m’ont aidée à devenir ce que je suis, et qui dès lors demeurent en ma mémoire (mémoire consciente et mémoire inconsciente). L'inné en plus.
Quand j’ai cherché sur Google les articles de Aurier sur Van Gogh, c’est parce que je souhaitais comprendre le peintre qui s’était plaint du critique dans une lettre à son frère.
Google me sert aussi à me réveiller la mémoire, lorsque la consciente devient inconsciente (ce qu'on appelle "oubli").
Et, bien sûr, à découvrir ; ainsi, Max Regel ce matin.
Je précise que, lorsqu’il m’arrive de chercher sur Google, c’est occasionnellement, et sans me disperser, consacrant tout mon temps à écrire ; d’autre part, je ménage mes yeux qui sont fatigués.


2. « Le moteur de recherche fournit de la précision, mais pas une promenade dans le vaste monde. Si on veut développer des curiosités, ce sera par hasard, mais par un hasard plus ténu que dans ‘la vie physique’ ».
DavidLeMarrec, vendredi 17 avril 2009 à 15:04, Carnets sur sol

Ma réaction. Le 17 janvier 2009, j’écrivais dans ma rubrique 'Extraits' :
Aujourd’hui que je connais mieux Internet, je suis reconnaissante envers Google qui permet de trouver des références et des textes entiers qu’il serait long et peut-être difficile de découvrir par ses propres moyens.
Certes, partir à la recherche de ces textes en s’éclairant de sa seule « lampe d’argile », serait une quête jalonnée de voyages concrets, de haltes en musées ou en bibliothèques, et les souliers se souviendraient de l’argile du chemin, puisqu’à sa propre question, Saint-John Perse répondit : « Oui, si d’argile se souvient l’homme. »…
Mais une quête plus abstraite et-ou virtuelle – ailée ? –, plus "directe" en tous cas – à vol d'oiseau... –, n’empêche pas celle-ci.
M. Th., le 17 janvier 2009, mis en ligne le 17 janvier 09 à 15 h. 16


3. « Conclusion. On l’aura compris, je pense, CSS ne partage pas les reproches de désordre ou de menace du savoir faits à la Toile, dont nous admirons intensément la révolution bienfaitrice. Des possibles immenses s’ouvrent (et sont depuis longtemps exploités) grâce à l’outil informatique (la recherche en plein texte, qui permet de trouver n’importe quelle occurrence, automatiquement !). Tant pis si cela dépossède les savants d’un peu de leur prestige magique. »
DavidLeMarrec, vendredi 17 avril 2009 à 15:04, Carnets sur sol

Ma réaction. Tout à fait d’accord avec votre conclusion. Bien que, pour ma part, j’eusse seulement écrit : « les savants d’un peu de leur prestige », « magique » se rapportant à la « science infuse », à l’inné. Attention, je ne dépossède pas les savants de leur faculté intuitive.



M. Th., mis en ligne le 28 août 2011, 14 h. 30






Mes prochaines publications (en janvier 2012)
sont déjà annoncées
en bas de la rubrique
Poésie (dans L'écrivain)


M. Th., mis en ligne le 31 août 2011





La seule contemplation

“ Il y eut peut-être une vision première
essayée dans la fleur ”
– 1883, Odilon Redon


Depuis longtemps, l'œuvre de Redon me touche, me parle.
Sans lui, aurais-je répondu à Robert Paul :

Les fleurs... Le rêve par excellence...  ?

L'initiateur responsable de "Arts et Lettres" m'ayant hier soir envoyé via Facebook un "Envol fleuri", soit un film composé de bouquets peints par différents artistes. Dommage, cependant, que ceux-ci ne soient pas nommé(e)s.

Dans ma vie de peintre, régulièrement je rêvais de peindre de seules fleurs... un bonheur de vision... de contemplation... Claude Monet, bien sûr...

Et ce rêve était nostalgie d'une "vision première"...!

Devant une mer vibrante de lumière, le peintre-errant, à la fin de ma pièce Parfondor (dans Foyer, 2000), tombe à genoux, puis s'écrie:

L'espoir des peintres, fleur de vision, et des poètes !

Ma pièce se terminant sur ces mots :

La spirale est de roses

IN(FIN)I

Voir ou revoir aussi ma 4ème page de couverture avec mon avant-dernier tableau peint au printemps 2000, ainsi que la page 10, de mon recueil Les doigts de chèvrefeuille de la nuit.

Odilon Redon me rappela une lumière en un temps où je me débattais dans un obscur (dans les années septante).

Vital,
l'art de mon cheminement


M. Th., mis en ligne le 1er septembre 2011, 11 h. 58






À Marc Brasseur venu chez nous pour photographier Gérard, je proposai de nous prendre aussi tous les deux dans la même attitude que celle de mon tableau de 1987 et de placer celui-ci au fond. Il accepta, et je lui en suis encore reconnaissante. À gauche, au mur, l'on reconnaîtra mon tableau Intérieur (revoir plus haut); il trône entre deux bouquets de fleurs (peints en 1990 d'après nature). À droite, une des deux belles potiches chinoises posées aux angles de la cheminée en pierre de France. À gauche de nouveau, mon tableau Sagesse, portrait de notre fille (1987), choisi pour la couverture de l'anthologie "Belgian Women Poets"; je l'avais décroché du mur d'une autre pièce et posé là pour compléter la vue d'ensemble. Sur la commode, une poupée imaginée et confectionnée par Véronique enfant. Elle en réalisa d'autres, que je projette de reproduire un jour; si je mettais à sa disposition le matériel nécessaire, je ne l'ai jamais aidée, ni pour ses dessins, ni pour ses poupées, qui m'épataient.





BRASSEUR-01


© Marc Brasseur



BRASSEUR-02


© Marc Brasseur






CHÂLE ROUGE


M. Th., Le châle rouge
1987






M. Th., mis en ligne le 5 septembre 2011, 11 h. 26







5 septembre 2011. Dans notre living composé de deux pièces séparées par une arcade, sur le mur en face de la cheminée aperçue en partie dans les deux photos reproduites ci-dessus, trois de mes tableaux. Sous celui du milieu, la statue de Shiva dansant: "Nataraja"
. À gauche, celle de Saraswati; à droite, celle de Parvati. Dans mon 1er roman (1978-1981), que j'ai publié (sans l'avoir remanié) 25 ans plus tard soit en février 2006, j'avais mis en scène le bronze de Saraswati, acheté en Inde du Nord en mars 1978. Ce n'est qu'en tapant mes trois cahiers à l'ordinateur que j'eus l'idée du titre: Retrouvaille ("action de retrouver" un manuscrit non pas perdu, mais oublié ou plutôt négligé).


6 septembre 2011, matin. Je viens d'entendre sur
Musiq 3 une interview de Jean-Marie Piemme. Il y dit ce que moi-même j'ai vécu et exprimé en aparté, à savoir que le théâtre est la représentation d'une chose, et non cette chose elle-même. (Est-ce pour cela que Saint Augustin refusait le théâtre?). J'ajouterai encore ici que représenter, c'est jouer. Il y a le jeu des acteurs et d'abord celui de la mise en scène. Dans sa pièce, l'auteur a mis en scène l'une ou l'autre chose. Ceci, selon sa personnalité, sa sensibilité, sa vision, son questionnement, son style. Et son empathie: lire ou relire la page 6 de mon recueil Moments (croisés) d'une (vaste) Psyché. (Pour le titre en couverture, j'ai enlevé les deux mots entre parenthèses, afin de simplifier; le titre entier figurant à la page 3). L'essentiel ou peut-être l'essence de l'art théâtral ne se trouverait-il pas dans un art pictural qui parle. Qui parle en soi, et à la fois rayonne et concentre. "Puissance de l'image", écrivait René Huyghe (lu en 1964). Et le verbe qui image! Et qui représente toujours! En définitive, il s'agit moins de jouer que de toucher. L'Émotion Messagère, écrivais-je en 2002 dans mon conte indien La Source d'Incandescence. L'Art est messager d'Idéal.

L'Art est messager d'Idéal
Et messager de tragiques Matérialités
Car la fleur de l'idéal éclôt
sur l'humus éprouvé



Living


à gauche : Saraswati
Inde du Nord, mars 1978

au milieu : Nataraja
Inde du Sud, janvier 2002

à droite : Parvati
Inde du Sud, janvier 2002


Au mur, de gauche à droite : M. Th., 1990 :

Vague (fragment) – "Les Visiteurs du soir" – La Foi (fragment)
Ô cohérence ! je choisis mon tableau du milieu
pour la couverture de ma Source d'Incandescence




M. Th., mis en ligne le 6 septembre 2011, 11 h. 50
Au mur... : 13 h. 24
L'Art est... : 16 h. 28




*   *   *



En mars 1978, avant l'Inde du Nord, nous avons visité le Népal, et ramené, de Katmandou, un petit bronze de Bouddha; statue placée au centre du living. Dans mon tableau, la fumée blanche de l'encens descend vers le monde...


Bouddha

M. Th., Bouddha
1985




M. Th., mis en ligne le 8 septembre 2011, 09 h. 43






L'Orient,
encore et toujours



À Udaïpur, en mars 1978, l'occasion me fut donnée de m'essayer au batik. C'est un long travail, que j'ai décrit ailleurs. Sur mon tissu d'abord blanc, j'avais dessiné les travailleuses indiennes de l'atelier penchées sur leur ouvrage ; le fond solaire étant imaginaire. Le tabouret vide, en bas à droite, fut le mien le temps de la réalisation de mon batik.


Batik

M. Th. pour le dessin et la composition
A. M. pour la palette des couleurs de base

Udaïpur, 1978
Atelier "Apollo Arts"


Comment s'appelait l'accueillant artiste
qui dirigeait cet atelier et qui créait de merveilleux batiks ?
Créer... Alors que j'avais utilisé ce verbe, il me reprit : "Seul Dieu crée !"
Pour mon batik, j'avais pensé à d'autres couleurs, dont du bleu-vert. Mais il me conseilla du rouge, du jaune, du blanc, du noir et du brun.

Plus tard : Vive Internet ! Cherchant son nom sur Google après avoir tapé les références, je le découvre avec émotion :
Abdul Majeed, assisté par sa femme Rachida.
Quels bons moments passés en leur compagnie ! Ont-ils encore les portraits au crayon que je fis de leurs jeunes enfants
 ? En échange, leur aîné m'offrit le visage de Tagore sur batik. Se souviennent-ils de nous avoir invités à leur table familiale ? Rencontrer à l'autre bout du monde un artiste habité lui aussi par l'univers des mythologies, est si réconfortant. C'est à lui que je pensais en écrivant (page 22 du recueil collectif "L'interculturel dynamique", coordonné par Mohammed Belmaïzi et Michel Cornélis) :

Pourquoi nous touche tant la découverte,
en d'autres pays ou continents,
d'artistes animés par la même ferveur ?
Émerveillement d'âmes qui se reconnaissent,
éprouvant combien l'Art, s'il est intemporel,
est aussi hors lieux.



M. Th., mis en ligne le 10 septembre 2011




*


La femme de l'éternel matin
dé-nombre les nuits

Janvier 1999, La Grâce



Regard céleste

M. Th., Regard céleste
, 1982

M. Th., mis en ligne le 11 septembre 2011



OO
(infini)



Regard et retour
au plancher des vaches – sacrées


L'assomption d'une conscience
rencontre un Regard incliné
Au point fusionnel de la vision
l'œil et le vu sont un
Compassion

2003, Plein cintre d'arc-en-cielLa Chute contemplative : 2001


Lorsque, il y a très longtemps, j'appris que des pays souffraient et mouraient de sécheresse et de famine, je réagis aussitôt : Il faudrait leur envoyer des pipelines d'eau !
Ma réaction n'a pas changé.
Précaution oratoire : Ce qui va suivre ne remet pas en question la Recherche.
L'autre soir, regardant à la télé. un reportage sur des explorations sous-marines destinées à repérer dans les profondeurs volcaniques une sorte de longs vers trois fois centenaires, j'entendis cette réflexion dont l'humour (conscient ou non) frôlait le surréaliste : "Maintenant, on va étudier le stress des moules", ces moules ayant été arrachées à leur chaud et profond élément.
Je m'exclame : Ne pourrait-on consacrer une même fortune à construire des pipelines d'eau ? Je suis sûre que ce serait possible.
Comme serait possible une solution protégeant les maisons de nos pays dits "tempérés", c'est-à-dire pluvieux, d'inondations récurrentes (et prévisibles !). Ce serait aussi de la recherche.
J'imagine.... Un muret suffisamment haut et étanche à quinze ou vingt cm. des façades... Devant les portes d'entrée, idem (comme il existe des baignoires avec porte ne laissant pas passer l'eau)... Certes, ce couloir longeant les maisons se remplirait aussi d'eau de pluie. Dans ce cas, celle-ci pourrait être récoltée et utilisée pour des nettoyages. D'autre part, le muret épousant les angles ou coins des rues stopperait les eaux boueuses qui déferlent des terres déboisées ou imperméables*.
Quand il drache, et dans la boue qui plus est, ne met-on pas des bottes ?  L'on mettrait des caoutchoucs aux maisons !
Prendre ainsi le taureau (ou la vache) par les cornes, serait peut-être déjà une action qui secouerait l'imagination de ce pays, et l'éveillerait à d'autres et positives attitudes.
J'espère que mes propos n'inspireront pas seulement des humoristes, mais des chercheurs...

* L'eau boueuse envahirait les rues et la partie non protégée des trottoirs, mais les maisons seraient à l'abri.  




M. Th., mis en ligne le 12 septembre 2011, 19 h. 18
* : 19 h. 40






Arts
 et  Belgique
Arts : tous, c'est-à-dire littérature, peinture, etc.

" Si j'ose " questionner...


Un pays (en l'occurrence la Belgique) dont les journaux ont peu à peu supprimé ou rétréci les pages culturelles (littéraires, etc.) n'aurait-il pas perdu son âme ?

Tout étant à l'avenant.

Il y aurait le Journal et il y aurait les Journalistes. Ceux-ci ne feraient donc pas ce qu'ils veulent.

Oserai-je leur demander : Que voulez-vous exactement ? Est-il vrai que vous êtes pieds et poings liés ? Il paraît que vous accompagnez certains auteurs (pas tous !!) dans leur écriture. Dès lors, lorsque vous rédigez ensuite un article sur ceux-là, vous vous félicitez vous-mêmes – ou félicitez un confrère ou une consœur journalistes. (Certes, ceci – je le redis – ne s'applique pas à tous les auteurs).

Ce serait tout un fonctionnement, bien sûr professionnel. Tout un édifice. Une sorte de château de livres, sans doute plus solide qu'un château de cartes, plus lourd aussi.

Oserai-je demander au Journal : Aimez-vous les Arts ? Aimez-vous le risque ?

Un pays qui ne risque rien ...

Puisque le journal reflète le pays... Du moins, je l'imagine... Je suis assez ignare en politique (culturelle), d'où mes questions... La démocratie ne va pas sans questions...


Nuances : Si je ne mets pas tous les auteurs dans le même sac écrivant (si j'ose dire), je n'y mettrai pas non plus tous les journalistes. J'aurais dû le préciser plus haut.

Ce fonctionnement romanesque (car il concerne, je pense, le roman-roman, et surtout le "premier roman"), ce fonctionnement existerait aussi dans d'autres pays et continents.
D'autre part, ce fonctionnement expliquerait pourquoi la "rentrée littéraire" ne concerne que les romans.

Deux choses m'interpellèrent lorsque, dès septembre 1992, je découvris le monde des lettres, enfin un des mondes littéraires. D'abord, l'on me mit en garde contre le plagiat, me conseillant fortement de faire protéger mes manuscrits avant de les envoyer à des éditeurs ou à des prix. Ensuite, j'entendis des poètes se plaindre, avec discrétion, comme sans oser insister, de retrouver ailleurs l'une ou l'autre chose qu'ils avaient écrite, tandis que leur recueil demeurait non cité.
En ce qui me concerne, cela a pris de telles proportions que j'en déduis que je suis devenue un modèle. À suivre = à imiter ?
Quand j'ai la flemme, je relis la carte de Thomas Owen...
" Vous êtes un ange..... / Vraiment vous méritez que l'on suive votre voix et votre regard "
Il n'est pas facile d'être cette ange (déchue ou-et non)... Surtout quand de perfides menaces répondent à ma liberté d'expression. Que ces menaces montrent leur visage, au lieu de se servir de sbires qui décidément ne pourront plus jamais être mes ami(e)s. Elle est folle, Monique Thomassettie ? Si oui, j'accepte ma maladie : elle m'inspire ! Bienvenue dans La portée d'exil et dans Originaël suivi de : Asile ! 

La folle : Imaginaire combat ?
(Asile !, page 134)



Thomas Owen - 1



M. Th., mis en ligne le 13 septembre 2011, 13 h. 50
Nuances : 17 h. 44






Cinq jours et une émotion
au Pas-de-Calais


Les 17 et 18 septembre, dans le cadre des "Automnales" 2011, Arlette Chaumorcel, qui est l'âme de la Maison de la Poésie de Beuvry, y accueille chaleureusement quelques éditions dont M.E.O.

J'y retrouve avec émotion le poète albanais avec qui j'avais sympathisé à Sarajevo il y a plus de sept ans, lors de journées poétiques internationales.

Particulièrement le 13 mai 2004, à Mostar, où nous étions allés en car, pour y passer la journée et lire en public des poèmes, notamment au "Centar Pavaroti"...

Xhevahir Spahiu, après y avoir entendu, en français et traduits en serbo-croate (il comprenait les deux langues), quelques-uns de mes poèmes extraits de Triptyque, m'avait serrée contre son cœur, me félicitant avec fougue.

Comme j'avais emporté dans mes bagages des exemplaires entre autres de mon Triptyque, je lui avais alors offert celui-ci.

Le premier volet, L'Ange Diagonale, traduit par Tomo Dretar, avait dès 2000 reçu une place dans la bibliothèque de la Maison des Écrivains de Sarajevo, grâce à la fondatrice de "Mode Est-Ouest"
: Spomenka Dzumhur, laquelle a peu à peu passé le flambeau à Gérard.



M. Th., mis en ligne le 20 septembre 2011, 19 h. 33






" Les Amis de Thalie " :
un apostolat !


Présidente fondatrice de la revue littéraire et picturale "Les Amis de Thalie", Nathalie Lescop-Boeswillwald s'y investit totalement.

"À l'écoute de l'Autre" est sa devise.

Puisse l'Autre l'écouter aussi !

Dans sa revue sur papier et dans son blog (adresse dans 'Contacts'), elle présente avec chaleur et générosité poètes et peintres.

Poète, elle l'est également.

Salvatore Gucciardo lui ayant parlé de moi, elle m'invita à lui envoyer des textes qu'elle publia peu après.

En 2009, dans le N° 59, elle présenta ma peinture avec huit reproductions en couleurs, sous le titre : "Une allégorie de l'âme".

Les recensions qu'elle a faites de quelques-uns de mes livres, révèlent son attention profonde.

L'occasion m'est donnée de lui exprimer ma reconnaissance...


Merci, chère Amie Nathalie !



M. Th., mis en ligne le 21 septembre 2011, 23 h. 58



*



Et une pensée amicale à quelques peintres

reproduits dans
"Références" 2010
– où je suis aussi


Mail du 24 juin 2010 à Nathalie :


Chère Amie Nathalie,

Votre nouveau Catalogue d'Art m'est arrivé ce midi.

Tout d'abord, j'aime l'idée et la composition photographique de Christian en couverture.

"Jacynthe" de Amiel Nadine K. parle d'emblée.

Gérard Beaulieu déroule une attachante exposition qui rappelle Kandinsky (surtout pages 5, 9, 10).

Je suis évidemment très sensible aux vagues de Francine Fortier...

...et aux "Sous-Marines" de Hélène Laugier.

Je retrouve notre ami Salvatore !

"Chut !" de Sonya Michel est, si je puis dire, d'une terrible éloquence.

La photo page 58 de Myriem L. ouvre un bel œil.

Et la "Danseuse" de Zilia Nazarian, dont le mouvement se trouve patiné par le bronze.

Les cinq œuvres d'Ode ont une belle profondeur psychique.

De Nicole Piquet-Legall, l'"Évasion" est bien... enlevée, et les couleurs sont justes. Son "Bébé-chou" : adorable !

Le "Nid rouge" de Lena Rodrigues touche et interpelle, ainsi que ses deux autres œuvres.

Guy Savel, Sylvette Simon, Françoise Tchartiloglou : excellents aussi.

"La boussole" de Michel Tesmoingt fait rêver : je la verrais en large fresque ou en grande tapisserie sur un mur de voyage.

Voyages : La Norvège de Victor, et l'invitation à ceux de Priky Zuccolo.

Et toutes les œuvres que je n'ai pas nommées, et qui sont aussi très sensibles.

Merci, chère Nathalie, pour votre ouverture à la créativité d'autrui !

Avec ma fidèle amitié,

Monique


M. Th., mis en ligne le 24 septembre 2011, 12 h. 44






Parole pesée,
parole pensée


Le 280ème N° de "Marginales" vient de paraître, sur le thème : "LES NOUVELLES AMAZONIES".

Dans mon carquois, mes plumes
, y ai-je écrit.

Et mes pinceaux, comme en témoignait mon tableau Les guerrières – reproduit une première fois le 5 juillet 2009 dans ma rubrique "Mélanges" : y voir ou revoir mon commentaire.

Tableau qui, exposé, inspira alors une dramaturge : il faut croire que mon rêve (car mon tableau représentait une partie d'un de mes passionnants rêves nocturnes) parlait !


Mais, au fond, quel est le véritable
propos ? demande le poète
qui parle en rêvant
*

* L'âme dénouée – contes et pensées


Les guerrières

M. Th., 1984 – Les guerrières


Quel intimiste musée accueillera
* un jour mon œuvre plastique et mon œuvre écrite ?

* Non pas temporairement, mais définitivement


M. Th., mis en ligne le 27 septembre 2011, 14 h. 16
* : 15 h. 11






Émouvantes marges


Il me revient parfois une exposition de tapis vue il y a quelques années au Palais des Beaux-Arts.

Des tapis tissés par des femmes, berbères entre autres.

Ce qui les caractérisait, c'étaient de discrets signes en marge du tissage, soit tout au bord...

Les tisseuses s'y exprimaient...

"Si les tricots pouvaient parler"... Si les tapis pouvaient parler...

Ainsi, le tapis était un immense non-dit, bordé d'un dit parcimonieux, "ésotérique"...

Ainsi, ma poésie... Sauf que je... l'étoffe, et la centre souvent...

Heureusement, les tapis s'envolent !



Mandala1

M. Th., 1990
Mandala






M. Th., mis en ligne le 29 septembre 2011, 12 h.
Mandala : mis en ligne le soir du même jour






Au secours !
crient les oreilles


Il n'est pas besoin d'expliquer en détails l'appel à l'aide de mon titre : tout le monde sait le bruit des villes.

Mais il en est qui dépasse la mesure.

Dans ma commune, par exemple. Est-il normal que pompiers, police et ambulances suivent toujours le même trajet ? Ne pourraient-ils partager, si je puis dire, les décibels de leurs sirènes dans des rues différentes ? Soit trois trajets différents pour ces trois indispensables secouristes.

Sait-on que, dans certains festivals musicaux, l'on vend des boules "Quiès" spéciales pour bébés et petits enfants ? C'est tout dire.

Tout comme il est interdit de fumer dans les lieux clos et publics, ne faudrait-il pas fixer une limite au tapage nocturne de certaines fêtes ? Et diurne : foires, braderies...


Civisme et santé !


Et – attention ! – le bruit est comme la drogue : il en faut de plus en plus. Comme elle, il détruit.


Et les pétards ? semblent me demander des gosses qui en mitraillent mon ouïe.
La réponse est dans ce dernier verbe.
D'ailleurs, c'est un jeu de gamins, plus que de gamines. (Sans doute y a-t-il des exceptions)

J'ai l'oreille si sensible que je n'apprécie guère le cortège de klaxons annonçant un mariage. Pourquoi pas de la musique ?


.   .   .   .   .



Ce lendemain matin de mon cri d'alarme, assise sur ma terrasse, pourtant concentrée sur une lecture, j'entends avec étonnement des avions se succéder dans le ciel de ma commune.

Avec étonnement, parce que ces passages sont nouveaux ; comme si, me dis-je tentée par la paranoïa, "on" me faisait la morale : Ah vous voulez partager le bruit, eh bien les avions passeront chez vous afin de reposer d'autres communes auditivement (et nerveusement) éprouvées !


Hier soir, nous avons regardé un film délicieusement philosophique, dont j'avais récemment acheté le DVD : "Le Roi de cœur" de Philippe de Broca. Un baroque fellinien, mais avec un sens finement français. (Voltaire était français). Les sages fous ou les fous sages sont à l'asile, tandis que les furieux sont dans le monde et font la guerre.

Reine de cœur, c'est aussi de ma fenêtre que je tente de comprendre ce monde.


Tentée par la paranoïa, dis-je. Cette tentation répétée est à l'origine (mes genèses) de La portée d'exil, et de Originaël suivi de : Asile !

Asile ! ou Fous à la fenêtre

... à la fenêtre, justement ! Comme quoi les intuitifs créatifs se retrouvent, par-delà lieux et temps.

Ma méditation est école et demeure, j'y retrouve et rejoins de grands penseurs. (1999, La portée d'exil)

Penseurs que je ne connaissais pas.



M. Th., mis en ligne le 1er octobre 2011, 10 h. 28
Et... : 11 h. 25
Et les pétards ? : 17 h. 28
Ce lendemain matin... : 2 octobre 11, 11 h. 47
Tentée par... : 16 h. 19






Revoici (voir plus haut) les chaudes et réconfortantes couleurs autour de Ganesh. Technicien photographe, Gérard a dû régler son appareil pour photographier un si petit objet, la statuette ne mesurant que 3, 8 cm. x 2, 9 cm. Voulant un fond jaune (indien !) et cherchant dans notre appartement un papier ou un tissu de cette couleur, je trouvai soudain celle-ci dans la cuisine : le verso uni d'une main en coton carrée, "made in China", achetée chez "Casa". Ce jaune brille dans mon deuil, et me reporte à mes tableaux et poèmes de 1993 :
... Le Jaune éclôt (...) Vers le soleil  l'étiolée se tourne / Jaune-vitamine ...


M. Th., mis en ligne le 4 octobre 2011, 12 h.





Ganesh

Ganesh – Inde du Sud, 2002

 Statuette qui nous fut offerte
comme porte-bonheur








Étrangère


(...)

Enfant sensible, je percevais déjà la nuance de mépris dans la façon dont certains prononçaient le nom de mon père : "Monsieur Thomassettie" (de plus, à l'époque, les Italiens étaient mal vus – mon nom est d'origine italienne).

Ai-je confié ou non sur mon site qu'on me dit un jour (il y a quelques années) à propos de mon nom : "A-t-on idée de s'appeler ainsi !" ?

Pour ma part, doutant de l'orthographe de noms, j'ai parfois consulté le bottin tél., ou Internet. Par respect.

Je m'exile aux pays symboliques de mes dieux.



M. Th., mis en ligne le 6 octobre 2011, 15 h. 16






Réponse à


Si "la vengeance est un plat qui se mange froid", celui qui se venge ne méritera pas de s'appeler Hot.

D'ailleurs, se venger de quoi, bonne mère ?!

Ne tombez jamais amoureuses, "Amazones" nouvelles.

Et le reste est... à sublimer !


M. Th., mis en ligne le 12 octobre 2011, 23 h. 10







La montagne demande une totale sincérité

Le mensonge la pollue





M. Th., mis en ligne le 14 octobre 2011, 11 h. 07



–    –    –    –



Dans "Le Soir" en ligne, je viens de lire ceci :

 L'art de raconter, ce n'est pas repousser l'émotion », déclare de Cortanze, citant Vargas Llosa : « La littérature, c'est la vérité atteinte par le mensonge. »


Quel est le contexte de cette citation ?

Parce qu'il y a littérature et littérature, vérité et vérité, et surtout mensonge et mensonge.

Que ceux qui sont subtils comprennent.

Après réflexion, le mot "atteinte" m'interpelle dans la mesure où l'on peut être aussi "atteint" de maladie...

Difficile, la clarté d'une pensée lorsque l'ambiguïté (consciemment ou inconsciemment) la sous-tend.
Mais s'agit-il de celle du journaliste ou de celle de
V. Llosa



M. Th., mis en ligne le 14 octobre 2011, 18 h. 49 et 19 h. 10






Une autre chose

Le cœur franc de la poésie


Lors de son interview par Edmond Morrel pour "Demandez le programme", Gérard a rappelé notre invitation à Sarajevo en été 2001, et ce que l'interviewer a ensuite appelé, non sans humour, "mise en scène".

Admiral venant de lire, en guise de présentation de mon
Triptyque (dont le 1er volet avait été traduit dans sa langue), un long poème qu'il avait écrit sur mon recueil, il me demanda de lire en français un des miens. Je choisis celui des pages 60 et 61. À la fin, soit au dernier paragraphe (J'écoute la lumière de Dieu / à travers les bruits de ma rue...), le chant du muezzin s'est élevé, suscitant un émoi chez les poètes présents de là-bas.

En définitive, ce qui me toucha est moins cette rencontre aérienne que l'émotion religieuse de ces poètes, laquelle me reliait à leur cœur, à leurs mythes, à leurs rêves.

Dès lors, peu importe que ce fût une coïncidence ou une approbation divinement spirituelle de ma parole. Dieu "mettant en scène" pour mieux montrer ?

Nous avions chaud au cœur.

Récemment, j'ai terminé un mail inquiet par ces mots évoquant le titre d'un film :

Cherche Cœur désespérément.

La vénale et intéressée médiatisation n'a pas de cœur.

C'est aussi à Sarajevo, un soir de cet été-là, que je n'ai pu empêcher mes larmes de couler en écoutant Julos Beaucarne, invité lui aussi, chanter sa "Lettre à Kissinger". (Le fait que Julos n'a jamais répondu aux livres que je lui ai envoyés – il n'est guère le seul ! –, ne m'empêche pas de lui rendre ici hommage).



M. Th., mis en ligne le 14 octobre 2011, 14 h.






Atteinte


Bercées  mes lumières / comme petits / Ne pas trop tôt les envoyer / de par le monde ,

écrivais-je en janvier-février 1994.

Mes petites lumières, je les ai d'emblée envoyées bien trop tôt dans le monde...

Je parle de mes manuscrits.

Tel un poison dont l'effet ne se ferait sentir qu'à long terme, m'atteint à présent le mépris à la fois scandalisé et envieux qui reçut alors lesdits manuscrits.

Si je m'autorise à me confier de la sorte, c'est que je sais de quoi je parle, et que d'autres le savent aussi.

Je ne supporte décidément pas la mauvaise foi, l'hypocrisie, le mensonge.


Mais si je suis un modèle grâce à mes inédits et à mes publiés, ne mériterai-je pas un respect élémentaire, c'est-à-dire une reconnaissance ?

En réponse à quelques insolences, voici ma tirade :


Et moi qui ai le théâtre dans le sang,
je me vois bafouée par des fabricants !


Pire : par des apprentis sorciers,

qui n'en brûlent pas les planches pour autant !



M. Th., mis en ligne le 17 octobre 2011, 17 h. 43
Mais si... : 18 octobre 2011, 14 h. 05






Mon rappel indigné


Rappel de ma mise en ligne du 6 mai 2010 (voir "Mélange") :

... j'ai toujours trouvé inadéquates les appellations "Noir" et "Blanc".
Les Noirs ne sont pas noirs, ils sont bruns – foncé ou clair. Les Blancs ne sont pas blancs, ils sont beiges – clair ou foncé. Laissons donc les valeurs noir/blanc à leur niveau de projection symboliquement ambiguë et abstraite.

Dès lors, je demande à certains inquisiteurs (bruns ou beiges) d'arrêter leur débile censure.

L'égalité des chances pour mes couleurs et mes valeurs, en un mot : pour ma créativité, ô combien pesée et ouverte.


(De grâce, pas de malentendus !)



M. Th., mis en ligne le 25 octobre 2011, 13 h. 10
(De grâce...) : le 6 novembre 2011, 11 h. 55






Icare

Et demeure sa mythologie !


"Le Soir" en ligne nous apprend que "La Chute d'Icare" ("Paysage avec chute d'Icare") ne serait pas de Bruegel, mais d'un copiste.

Heureusement qu'il nous reste une copie – ou une photo de l'époque – de l'œuvre originale, laquelle aurait été perdue.

Si, comme la photo de tableaux, la copie en est imparfaite, l'on imaginera le style parfait de l'original.
La vibration du pinceau, la patte et, en l'occurrence, l'aile !



M. Th., mis en ligne le 9 novembre 2011, 11 h. 12






Ces hommes qui nous démaquillent

La véritable raison

Charité !


Ces hommes qui nous démaquillent, dit-elle en riant à des barbus et à des non barbus qui lui font, certes amicalement, la bise, au risque d'effacer la "poudre compacte" (terme de maquillage) sur ses joues, et de dévoiler sur l'une d'elles une blancheur, la heureusement plate cicatrice d'un accident ancien, blancheur qui a trop souvent suscité cette remarque presque scandalisée (c'est pourquoi, à la longue, elle décida de désormais se maquiller) : "Qu'est-c' que t'as à la joue ?!", comme Bécaud (bécot) chantait : “ Qu'est-c' que t'as aux mains ? ”. Rien, rien, rien, rien, rien, rien... Et l'écho porte mon indélébile fêlure, fêlure qui m'a rendue véritable jusqu'à l'incorrect.
Le 20 novembre 2011

N. B. :
Ceci dit, j'ai toujours été véritable. Ma formulation manque là de précision. Fêlure qui a exacerbé ou aiguisé ma vérité jusqu'à l'incorrect.

2ème N. B. :
Après ma mise en ligne de 14 h., et tout en me rendant à pied à la piscine pour y faire mes exercices hebdomadaires, je réalise que ma tournure était juste :
fêlure qui m'a rendue véritable jusqu'à l'incorrect. Ce qui ne l'eût pas été, c'est : fêlure qui m'a rendue véritable, jusqu'à l'incorrect. L'importance de la ponctuation, d'une virgule en l'occurrence. Mais j'ai bien fait de préciser, pour d'éventuels lecteurs inattentifs.

3ème N. B. :
Si dans ma prose je pèse minutieusement la ponctuation,
je la supprime dans mes poèmes, excepté les ?, les !, les :, les ..., et certaines virgules nécessaires. Dès mes premières publications, j'ai remplacé la virgule par deux espaces. Contrairement à mes poèmes d'adolescence et de jeunesse*, où je respectais scrupuleusement la ponctuation, jusqu'au ; .

* En fait, je ne ponctuais pas toujours mes poèmes de jeunesse. Et aujourd'hui, il m'arrive de pratiquer une ponctuation précise dans certains poèmes destinés à des recueils collectifs : afin d'être plus directement compréhensible. Mais je ne vais pas vérifier tous mes poèmes, j'ai autre chose à faire et ça ne présenterait pas beaucoup d'intérêt. (29 nov. 11)

J'aime écrire !

! P. S. : Il y avait longtemps que je n'avais écouté cette chanson de Bécaud. Elle m'est soudain revenue (ce qui "revient" soudain, c'est la culture) en parlant de ma joue. Aussi, après ma mise en ligne du 21 novembre, j'ai eu envie de l'entendre : plutôt que de traverser mon appartement pour chercher le disque, je suis allée sur YouTube. Émotion de voir le passionné chanteur !



M. Th., mis en ligne le 21 novembre 2011, 11 h. 15
N. B. : même jour, 14 h.
2ème N. B. : 17 h. 05
3ème N. B. : le 23 novembre 2011, 09 h. 39
P. S. : 17 décembre 11, 22 h. 15






Sérieuse fantaisie

Précaution oratoire : Il est toutes sortes de diables


Irrémé, diable chu en l'irrémédiable condition terrestre, ne décline jamais son nom sans ajouter : Pour ne pas vous servir.

Irrémé, Diable,
pour ne pas vous servir

Ses yeux expriment alors une profonde tristesse, celle de son immense impuissance à remédier aux maux de ce monde.

Je lui rappelle :

Si l'enfer, c'est la condition dite humaine,
le paradis ne sera-t-il pas la lumière
qui s'est tapie au fond de ton regard

Sa réponse :

Rallumer la source vive,
serait libérer
mes larmes

Je continue :

Le paradis, c'est l'empathie
Versez seulement une larme,
et je serai guéri(e)

Tant de paroles arides !


“ La rage des phrases t'a desséché le cœur ”, Madame Flaubert-Fleuriot à son fils Gustave.



M. Th., mis en ligne le 1er décembre 2011, 11 h. 40






Un rire
VRAIMENT musical


Ce matin, un mail m'a invitée à découvrir sur Youtube le rire contagieux de "Bodhisattva dans le métro". J'ai ri aussi. Les dieux ne rient-ils pas. Entre parenthèses, je ne me prive pas dans mes ouvrages d'évoquer le rire guérisseur, mais avec une folie en plus. Une suggestion, dès lors, au sage rieur... Pour "franchir le dernier degré de la perfection", armez-vous de folie : riez de la même façon lors de sérieuses cérémonies, à des remises de prix par exemple, car la "musique" à y connaître n'est pas la musique. Si l'on vous met à la porte, votre musique vous restera et une compassion vous viendra... Une larme de bouddha.

   
Ce sympathique bodhisattva me rappelle un aussi sympathique yoghin dans un livre de Hermann Hesse (ce qui suit, je l'avais déjà mis en ligne le 2 janvier 2009 dans ma rubrique "Extraits") :

“ – ... Je ne peux plus supporter cette existence affreuse, je voudrais en être délivré.
Le yoghin avait écouté cette explosion de paroles tranquillement, les yeux baissés. Il les ouvrit alors (...). C'était un regard clair, pénétrant, d'une fermeté presque insoutenable, concentré et lumineux. Il examina la figure de Dasa, réfléchit à ce récit précipité, et sa bouche se crispa lentement en un sourire qui s'épanouit ; il secoua la tête en riant silencieusement et dit, tout hilare :
La maya ! La maya !
– la "maya" étant l'illusion.

Le 2 janvier 2009, j'avais contrebalancé cette citation par une autocitation
(un extrait de mon recueil L'âme dénouée) :

... Pour le consoler, elle improvise :
– Tout est jeu ! N'est que jeu ! Tous ne sont que personnages. Les personnages d'un interchangeable scénario. D'un enjeu illusoire !
Il bondit :
– Le chagrin : une illusion ? Une illusion, le crime ? !
Ils s'effondrent tous deux.



M. Th., mis en ligne le 2 décembre 2011, 13 h. 49






Folie



Rappel de ma présentation en 2003 de mes deux pièces

Originaël et Asile !

(Pourquoi ne pas les jouer ?! Craint-on un incendie plancher ?)


Devient-on fou car l'on cherche à comprendre ? Comprend-on parce que l'on est fou ? Tout est question dans mes deux pièces. La question devient jeu dans la mesure où elle réunit. 



M. Th., mis en ligne le 12 décembre 2011, 12 h. 49






Tous les Temps mènent
à leur contraire


Mes bouteilles à la mer contenaient des tempêtes


Venant d'écouter et regarder mes interviews en ligne (voir nouvelle rubrique Films), ma grande sœur, Maïté, me félicite affectueusement et me demande pourquoi mon titre est à l'imparfait. Voici ma réponse, mail que je partage ici...

Le titre... Dans des livres précédents, j'ai parlé de mon emploi de l'imparfait...
Mais dans celui-ci, d'une part le titre sonne mieux qu'au présent et d'autre part c'est plus juste : parce que mes tempêtes se sont apaisées.

Voir aussi pages 5 et 7 de mon recueil :
Un matin du début de mars 2009, à mon réveil, s'énonça en moi cette phrase ou ce vers : au présent.
J'en fis d'emblée mon titre, le mettant ensuite à l'imparfait.

Tant  pour l'inconscient  il n'est guère de Temps
Rien n'est jamais passé
Même si tout passe



M. Th., mis en ligne le 12 décembre 2011, 12 h.






“ Aimer à perdre la raison... ”


“ Non, rien de rien, non je ne regrette rien... ”

etc


Ce soir, j'ai écouté sur YouTube quelques chansons que j'aime. Je suis restée sur le poème de Louis Aragon, chanté par Jean Ferrat : “ Heureux celui qui meurt d'aimer ”

Je le dis depuis longtemps : ce poème est un sommet du français !
Quel verbe ! tendu, masculin !
Il me séduit au plus profond de mon amour de l'art littéraire, là où la chair s'est faite verbe !
Dire ! Si bien dire !


De grâce, pas de malentendus ! Je n'ai pas dit que le français est la langue par excellence. C'est que je suis tombée dedans à ma naissance. Dès lors, son génie ou sa potion magique... Bref ! Vous êtes fatigants, vous les paranos linguistiques ! En plus, vous n'êtes guère charitables envers mon handicap, celui qui m'a empêchée d'être polyglotte, de connaître une vingtaine de langues à l'instar de Hermann Hesse, lequel tomba dans un magique et génial cocktail (son père était polyglotte). Si je les comprenais, je serais certes sensible au génie littéraire de ces autres langues ; mais j'en savoure déjà la musicalité, et cela d'autant mieux que je ne les comprends pas ! Je le répète, enfant je ne comprenais pas la langue allemande de ma mère : elle n'aurait pas osé le parler à Bruxelles en 1946. Mais plus tard, dans sa famille, j'allais me sentir bercée par la musicalité de cet autre langage. Encore aujourd'hui, me trouver dans un groupe qui parle une langue que j'ignore, me procure une sorte de bien-être auditif, reposant dans la mesure où les paroles m'échappent – paroles qui, du reste, ne doivent pas toujours être d'un insigne intérêt. Et puis, vous avez la mémoire courte, car j'ai déjà exprimé sur mon site mon rêve de recevoir en pluie sur et dans mon cerveau ces langues de feu d'une Pentecôte. Je serais une Danaé linguistique ! Danaé, et non pas damnée.
C'est drôle, on pourrait faire une déclaration d'amour à tout, sauf à sa langue. J'aimerais tant la parler et l'écrire en "immortelle". Ce qui ne signifie pas que l'immortalité soit "française"* ! Je fatigue, et retourne à mes sages et fous poèmes.

* Un dernier mot : par "française", je n'entendais pas "de France" ; je parlais de la langue française en général. De toute façon...

... l'immortalité  sera  musicale
ou  ne  sera  pas


Comme mon écriture est musicale, elle sera immortelle.


À ce propos, je rappelle mon titre – 
paru dans "Marginales" il y a 11 ans :

Au 8ème ciel du Verbe, la mesure fleurie
L'Esprit unit les Lettres (=les langues)

Et
Mon beau Cygne perlé – page 57 :
Qu'importe la langue, pourvu qu'on ait la littérature !

À condition que cette littérature ne soit pas "reste".


*


C'est
avec un recul un tant soit peu inquiet, inquiétude découlant de mon complexe de bouc émissaire, que je viens de relire ce que j'ai mis en ligne depuis le 13 décembre. J'imagine ainsi l'un ou l'autre malentendus dont je pourrais être le sujet. Tant il est des interprétations sophistes. C'est pourquoi, je préviens : Honni soit qui mal y pense !


Le décès de Émile Kesteman, que je viens d'apprendre, m'attriste.

L'Esprit unit les Lettres (=les langues), ai-je mis en ligne ce matin.

Certes, Émile, il s'agit aussi des différentes Lettres
d'une même langue (la revue de l'A.E.B. s'appelant "Nos Lettres").

Mais je répète ce que j'ai dit en 2004 à un auteur français de France invité lui aussi à Sarajevo, à propos des traductions : Même dans sa propre langue, toute lecture demande d'être traduite !

Ainsi, moi je me sens terriblement incomprise. Et je ne souhaite plus me traduire, ayant déjà beaucoup écrit sur ma créativité. Qu'on me lise. Vive la Poésie (=création).


Z - Ut ! dis-je à ceux qui veulent récupérer mon mythologique lion ! Mon pays, c'est l'Art, la Poésie. Je suis poésienne.




M. Th., mis en ligne le 13 décembre 2011, 23 h. 43
(De grâce...) : le 16 décembre 2011, 19 h. 20
C'est drôle... : 19 h. 46
* : 20 décembre 11, 20 h. 49
À ce propos... : 21 décembre 11, 10 h. 57
C'est avec un recul... : 23 h. 57
Z-Ut... : 22 décembre 00 h. 15






Trouble-fête ?

Non : inquiète


"Rassurez-vous, tout le monde a peur", dit Ariane Le Fort dans le titre d'un roman que je n'ai pas eu l'occasion de lire. Mais le titre seul alors m'interpella dans la mesure où moi-même j'avais écrit et j'écrivais sur la peur.

Si mon sentiment se situe entre peur et inquiétude, je ne l'appellerai pas angoisse. Appréhension, peut-être, parce que des éléments concrets sont à l'origine de mon croissant malaise.

Tout ceci pour vous dire que je n'ai pas tout à fait le cœur aux vœux.

Le 26 août, je mettais en ligne ce qui suit :
La haine (le mot n'est pas trop fort) que j'ai reçue ce matin me fait remettre mon site en question, et me rappelle cet adage : "Pour vivre heureux, vivons cachés".

Je suis fatiguée de ce qu'on me comprenne tout de travers. Et quand ce "on" est parano...! 

Il m'est impossible de raconter ici le contexte réel de cette menace effrayante et haineuse, mais des choses concrètes sont arrivées et arrivent. Je me dis bien : Attention aux coïncidences. Mais quand même...

Je me suis laissé entraîner par le fil ou la ligne de mon site, telle une nageuse se moulant au fort courant de sa franchise. Elle ne peut et ne veut s'arrêter, car ce mouvement est de vie. Et de curiosité.



M. Th., mis en ligne le 24 décembre 2011, 16 h. 24







°


°
°


°   la curiosité en rose   °

°                           °
°                       °
°                  °
°             °
°        °
°  °
°
°
°
°
°
°
°  ° 
° ° ° ° ° ° ° °




M. Th., mis en ligne le 24 décembre 2011, 18 h.









Bilan

Site ou blog :
une extraversion


Mon site mouvant, que d'autres appelleront "blog", semblerait-il, à certain(e)s, "impudique", c'est-à-dire manquant de "retenue" ou de "discrétion" ? Je pose la question dans la mesure où je me la suis, d'emblée, posée. Surgit, dès lors, une autre interrogation : Pourquoi ces confidences en ligne ? Certes, j'ai parlé de courant qui m'emporte, au point qu'un contre-courant deviendrait un silence. Mais ce courant est le mien, plus : il est moi-même. Je m'emporte donc (dans les deux sens), et ça me plaît.
L'autre jour, la T.V. m'a appris que des adolescents avaient troqué leur journal intime contre un journal public, à savoir Facebook. Tant, à tout âge, l'on a besoin de liens. De parole publique. D'agora ("Forum" !). L'on s'extravertit. Que de solitudes, mes amis ou non amis.


Et
je veille à mesurer la démesure *
Mes "emportements" sont pesés

1999, La portée d'exil






M. Th., mis en ligne le 25 décembre 2011, 13 h.
Et ... : 14 h. 01





Le regard de Émile



C'est en 1992, au "Zavel", lors d'une présentation par Colette Nys-Mazure de Suzanne Lilar, que j'ai fait la connaissance d'Émile Kesteman.

Peu après, comme je venais de publier au "Non-Dit" mon recueil Encres sympathiques, il m'invita au Grenier Jane Tony afin d'y lire, parmi d'autres poètes, l'un ou l'autre texte de mon choix.
 
J'étais si timide, que mes mains tremblaient, et ma feuille avec. Mais ma voix ne vacillait pas.

Sans micro, ma voix est fluette
(la vie ne m'a pas donné l'occasion de la travailler pour une parole orale et publique). Aussi arrivait-il que Émile me demande de parler plus fort. C'est donc grâce à lui que j'ai peu à peu osé dire de mes poèmes.

Outre son accueil chaleureux, le souvenir que je garde de lui est son regard. L'échange de nos regards. Peut-être étonnerai-je en confiant qu'il y avait alors au fond de ses yeux et des miens une profonde tristesse... Une tristesse qui me bouleversait... Nous nous reconnaissions quelque part... C'est peut-être astrologique : nous sommes l'un et l'autre de l'année chinoise du Chien. Il y a là de l'Espace, de la constellation, d'une relativité très sage...

J'ai du chagrin.



M. Th., mis en ligne le 26 décembre 2011, 22 h. 22



*


Les poèmes lus au Grenier Jane Tony étaient ensuite publiés dans "Les Élytres du Hanneton"
.
Ce périodique mensuel se situait donc entre recueil collectif et anthologie spontanée
.
L'éditeur responsable étant Émile Kesteman ; le réalisateur, Jean Dumortier.
La couverture dessinée par Mireille Dabée.

Voir mes poèmes publiés me réconfortait !

Et parfois mes dessins, car les plasticiens (écrivains ou non) étaient aussi invités à enrichir les pages.
Émile m'invita un jour à exposer mes tableaux à "La Fleur en papier doré", lieu où se déroulaient les diverses lectures, ainsi que les présentations.
Une discipline y régnait : ceux qui avaient déjà dit leurs textes devaient rester jusqu'à la fin, pour écouter les suivants (sauf empêchement majeur). Cela était juste, et ne ressemblait pas à certaines réunions où les derniers lecteurs se retrouvent seuls, sans plus personne pour les écouter.
Émile l'a souvent rappelé : dès 1986, soit six ans avant de me rencontrer, il allait voir mes expositions de peinture et les recommandait dans le milieu littéraire.
Aussi étais-je, sans le savoir, appréciée.

Le flambeau est à présent passé à Piet Lincken, qui est aussi musicien.


M. Th., mis en ligne le 28 décembre 2011, 12 h. 49






Souvenirs littéraires




Jane-Tony-1

1993 – Au Zavel
En face de moi : Leggelo
et Barbara Flamand

Jane-Tony-2

Fin 1993 – Au Grenier Jane Tony
Où je saisis photographiquement
un aspect de l'âme du poète
Marcel Hennart




M. Th., mis en ligne le 31 décembre 2011





Mes vœux :
des arbres qui dansent !




Neige à Siegen


M. Th., 1978
Neige à Siegen, d'après nature




M. Th., mis en ligne le 28 décembre 2011





1er janvier 2012. J'ai changé la valeur de la couleur du fond en l'éclaircissant. Le fond d'abord d'un bleu-vert rompu comme celui de l'ombre à l'avant-plan de mon tableau, avec les lettres en rosé clair, donnait bien aussi, mais le résultat était empreint d'une certaine tristesse. Ce fond de tristesse est le mien depuis juillet 2010, mois de l'hospitalisation de ma mère. Je lutte encore et toujours contre cet état, et m'efforce de retrouver un bleu ciel, ce bleu ciel qui, dès mon adolescence, était ma couleur préférée. Quand Maman nous demandait à ma sœur et à moi de quelle couleur nous voulions la laine d'un tricot qu'elle allait nous confectionner, par exemple, sans hésiter, alors que ma sœur choisissait le rouge (que j'aime certes aussi), je choisissais le bleu ciel. Ainsi, par intermittence je m'extrais, je m'élève d'une "dépression", pour monter ou tout au moins lever mon regard vers le ciel bleu clair. Nous aident les couleurs !
Subtilité des couleurs et des valeurs. En vérité, je n'ai pas réussi à rendre plus lumineux le rosé clair des lettres, à le rendre pareil à la lumière rose du soleil sur la neige. Je me rappelle la gourmandise exquise de mon pinceau, en 1978, à tracer cette lueur colorée en touches plus épaisses.
 

M. Th., mis en ligne le 1er janvier 2012, 15 h. 24
Subtilité... : 16 h. 10






°

°     
°    
  °

     °

       °    
°

°    
 °    
°
 

°     °    mais des flocons estompent    °     °


°     °    un cri    °     °


°     °    qui en devient blanc     °     °

°     °    flocons d'un cri blanc    °     °


°     °    fleurissent    °     °


°     °


°                 °

°     °

........     une encre en devient sympathique     ........




M. Th., mis en ligne le 29 décembre 2011, 12 h. 24







Ma révolte la plus aiguë est du même ordre authentique que celle de Van Gogh (sauf que la mienne est sans violence), lorsqu'il ne supporta pas que Gauguin se mêle de lui faire picturalement la leçon. Et Gauguin n'était ni éditeur, ni galeriste. Je ne l'aurais pas non plus supporté (je n'aurais donc pas agressé mon confrère, mais j'aurais crié... hurlé... à faire éclater les vitres, ou presque...).
En ce qui me concerne : picturalement et scripturalement.

Les créateurs ermites ont besoin d'être respectées


Je pense que personne ne trouvera à redire à ma déclaration suivante :

Si certains éditeurs s'enorgueillissent de faire retravailler certains de leurs auteurs (voire de retravailler eux-mêmes des manuscrits – style, où es-tu ? car le style est personnel), certains auteurs (dont je suis) pourront être fiers de travailler seuls.

La première vérité est bonne à dire, mais la seconde (soit ma vérité) déplaît.

Le salaire que je demande, c'est la reconnaissance* de ce que je fais, de ce que je suis.

* Cette reconnaissance est donc particulière.
Attention, il ne faut pas me croire ingrate par ailleurs. Comprenez-moi bien.



M. Th., mis en ligne le 28 décembre 2011, 19 h.
 et  le 29 décembre 11, 12 h. 24
Je pense : 30 décembre 11, 14 h. 53
* : 22 h. 35




;-)    ;-)    ;-)    ;-)    ;-)


;-)

;-)     à suivre !     ;-)

;-)




;-)


Clown - Véronique

Véronique Adam, 1993

"Clown" – imaginé et peint par ma fille enfant
Acrylique sur toile





M. Th., mis en ligne le 31 décembre 2011




;-)     à suivre !     ;-)





Vive (subjonctif présent de vivre) la liberté

d'expression !




M. Th., mis en ligne le 1er janvier 2012







Trois anniversaires !



Anniversaire-Célia-2012-1

Célia

Ce 2 janvier 2012, j'ai 1 an

 et mon Papa en a 36

Et hier, 1er janvier, mon Papy en a eu 66

Trois Capricornes en fête !


Anniversaire-Célia-2012-2
Eva, Papa, Maman, Célia

Anniversaire-Célia-2012-3
Comment déballer mes cadeaux ?



Photos prises par Cédric




M. Th., mis en ligne le 2 janvier 2012, soir




(-;    (-;    (-;    (-;    (-;



(-;





Le filigrane de mes mains
en... ligne(s)


à Jaco Van Dormael,


Des infos. télévisées ayant montré quelques images d'un film que vous êtes en train de réaliser sur les mains, voici un extrait de mon conte
La Musique promise (1999-2003) :

Ils s'endorment, rêvent d'envols.
Réveillés, leurs mains dansent enlacées, animées par un désir dépassant les corps.
Chez lui, c'est l'appel musical qui compose la danse. Chez elle, c'est l'appel architectural qui la modèle.
Le couple de leurs mains rappelle à la femme Auguste Rodin.


Merci de m'applaudir de toutes vos mains
Je danserai pour vous de toute mon âme



M. Th., mis en ligne le 6 janvier 2012, 22 h.





Je vous en supplie, je vous en prie,

ne soyez pas antipathiques


La grâce en souffrirait




M. Th., mis en ligne le 11 janvier 2012, 10 h. 36









De mes nouvelles


Je viens de terminer deux ouvrages : un recueil de poésie et un de beaux-arts (à paraître en janvier 2013, soit dans un an). Il faut dire que je ne fais que cela : mes livres, j'en ai par conséquent le temps.

Après ces deux "pleins", me voici dans un "vide" et l'esprit disponible pour lire d'autres. Un autre étant, présentement, Flaubert et sa "Tentation de saint Antoine".

Une fois de plus, la préface de Georges Belle m'est une université.

Poète ensorien, Gustave ! Ce matin, j'ai lu le chapitre II qui commence superbement :

"Alors une grande ombre, plus subtile qu'une ombre naturelle, et que d'autres ombres festonnent le long de ses bords, se marque sur la terre. / C'est le Diable, accoudé..."

"d'autres ombres festonnent le long de ses bords
" : c'est délicieux !

Quatrième de couverture, cette citation : "Je me suis jeté en furieux dans Saint-Antoine et je suis arrivé à jouir d'une exaltation effayante... Je n'ai jamais eu le bourrichon plus monté..."

Combien moi-même, toutes proportions gardées certes, je me suis mentalement senti le feu aux poudres quand j'ouvrais mes arts au diable, enfin à une sorte de diable, "une manière" de diable, comme dit d'un ange Valéry. Particulièrement dans ma pièce L'Enfance au Point dansé (1999), troisième pièce de D'Oracles (paru en mars 2000 chez Caractères).  

Mon diable y est un très nuancé philosophe.

Ces derniers temps, ces derniers livres, j'écris surtout des poèmes.

Mais combien écrire du théâtre me comble aussi existentiellement !

Toutes proportions gardées encore, lorsque je me relis, et mes tirades "diablesses", je les trouve plus fines et plus gracieuses que celles de Gustave. Mais elles n'ont bien sûr pas son panache, ni son érudition !

Si la Reine de Saba est écrivain, de quel ordre fin sera la tentation ?



M. Th., mis en ligne le 12 janvier 2012, 13 h. 04


–   –   –


Hier soir, regardé la vidéo, enregistrée la veille, d'un film réalisé d'après Flaubert, justement : "Un cœur simple", avec l'émouvante et bonne Sandrine Bonnaire.
J'avais lu ce tendre conte en été 2010, peu avant de découvrir "Bouvard et Pécuchet" (voir ma mise en ligne du 9 juillet 2010).
Ce n'est que ces derniers temps que j'ai repris Flaubert.


Hier après-midi, dans une salle d'attente, je feuillette quelques magazines et tombe sur des interviews littéraires. Dans l'une, je constate, une fois de plus, l'impact de mes œuvres sur certains qui prendront garde de ne pas me nommer. Un exemple :
Au bout d'elle... (1995) : voir page 15 de mes Seins de lune qui n'en finissent pas de... nourrir.
Mais la finesse ambiguë de mon inspiration leur a échappé et leur échappe.

Il paraît que dans certains ateliers d'écriture, on écrit "à la manière de ". Quand c'est à celle d'auteurs connus et reconnus, ceux-ci sont cités ; tandis que je ne le suis pas.
Je n'ai jamais fréquenté d'ateliers d'écriture ; je le répète, j'ai appris à écrire en lisant jeune des classiques.
Si des saints Antoine sèment la zizanie, ce sera par jalousie, ou plutôt par envie. De ce péché cardinal, et non véniel, Flaubert parlera-t-il ?

Et la Reine de Saba poursuit sa route, vers le Roi Salomon qui la reconnaîtra toute.



M. Th., mis en ligne le 13 janvier 2012, 12 h. 34


–   –   –


Cadeau : voici un inédit de 1996, inédit alors partagé :

Aux Biennales de la Poésie, en septembre passé, Salah Stétié parle d'un Ange. Le croisant (S. Stétié, pas son Ange) plus tard, je lui demande à brûle-pourpoint si, pour lui, l'Ange est une figure née cérébralement, intuitivement, ou "apparue" visuellement, et, ou, tangiblement. Pour lui, sa connaissance en est intuitive. Nous bavardons. Il me recommande de lire son livre "Un suspens de cristal". De retour à Bruxelles, je le lis, bouleversée d'y découvrir des réponses si justes à mes vécus mystiques. (C'est le premier livre que j'ai lu de Stétié). Mais la fin du livre me déçoit. Le poète, ouvert aux subtilités de l'Invisible, ne comprend pas des vers arabes... Je les cite ainsi que S. Stétié :
Il s'agit de la Reine de Saba qui se rend chez Salomon :

“... Elle est, pour le moment, et pour un court instant encore, sur le seuil de la demeure royale :

On lui dit :
"Entre dans le palais !"

Lorsqu'elle l'aperçut,
Elle crut voir une pièce d'eau,
et elle découvrit ses jambes.

Salomon dit :
"C'est un palais dallé de cristal !"

Elle dit :
"Mon Seigneur !
Je me suis fait tort à moi-même ;
avec Salomon,
je me soumets à Dieu, etc."

Les cinq pages de Stétié qui suivent sont merveilleuses. Mais la sixième et dernière de l'ouvrage se termine par une interrogation dont la clef appartient à la Femme, évidemment, et à Salomon, le vrai Homme, le vrai poète, c'est-à-dire celui qui aime profondément l'âme féminine sans vouloir se l'approprier, celui qui, par conséquent, la complète et la comprend. Voici les derniers mots du livre :

“... Sans que vraiment ait été résolue l'énigme de son pied de femme levé sur du cristal.”

Dans le poème arabe (il me faudra un jour lire la poésie arabe : une de mes lacunes), les jambes de la Reine reflétées sur le miroir de cristal ne sont pas "en suspens". Certes, l'image est "poétique": S. Stétié n'a pas pu résister à son propre miroir. Les jambes avancent vers l'Époux. Le miroir du sol, du bas, c'est la jouissance on ne peut plus sexuelle permise, autorisée, par l'Époux. S. Stétié ne pourrait comprendre ceci. Pour une femme qui aime un homme entièrement, c'est-à-dire de toute son âme et de tout son corps désirant, cet homme est un "Seigneur", un Maître : voici ce que les féministes ne pourraient comprendre, voici pourquoi le Maître d'Or est mal interprété. Un homme capable d'éveiller chez une femme un tel désir devient pour elle un Dieu. Ce désir est tel car il marie âme et corps. C'est pourquoi il peut être "sublimé". Éternel, de toute façon, qu'il soit ou non "consommé". Le Désir... Tout de même, sans lui la planète serait déserte !


J'ai repensé à ma lettre à propos de S. Stétié...
Et à mon vers (de 1994) : elle m'attend mon âme car ses pieds sont les miens...
Le "pied de femme levé sur du cristal" : le reflet de ce pied sur le miroir du cristal, et celui des jambes, c'est aussi, bien sûr, la vision de l'âme qui accompagne le corps en marche vers l'Époux. Salomon qui sait aussi, dans sa sagesse, qu'une femme a besoin de miroir, mais d'un miroir tendu par l'homme, c'est-à-dire un miroir non narcissique, un miroir où il pourra la rejoindre : "C'est un palais dallé de cristal !". À quoi elle répond, reconnaissante : "Mon Seigneur !"



Ils la suivent à travers le cristal
puis l'avalent
La pourpre et le velours *

* Avril 1995, L'été feule dans les replis – Triptyque




M. Th., mis en ligne le 13 janvier 2012, 14 h. 45


–   –   –


Accusée (d'individualisme), je me lève.
Il n'y a pas très longtemps, un membre du jury d'un prix littéraire m'a asséné ne pas avoir
du tout aimé mon ouvrage.
Merci de me le dire en face, lui ai-je répondu, plutôt que derrière mon dos.
Bien que trouvant bons des passages, cette personne ne supportait pas mes autoréférences. C'était certes son droit.
Je tente de recoller les morceaux de ma vie, lui dis-je enfin.
Mais, bien avant de pratiquer l'autocitation, je n'étais déjà pas fort appréciée. Une consœur littéraire alla jusqu'à admirer ma persévérance – admiration fortement teintée de pitié.
Tout cela m'a décidée à renoncer à ce genre de compétitions. Me voici délestée de mes sociales illusions, a
yant enfin compris, sans aigreur et sans amertume, que je suis non admise sous ces lauriers-là.
Depuis des années, j'affirme avec candeur :
Pour un écrivain, écrire c'est déjà beaucoup. Je dirais même : c'est tout !
Mais si je cultive mon propre jardin, je ne l'isole pas, ne le coupe pas du monde.


P. S. : Mais...
renoncer à ce genre de compétitions, ne serait-ce pas mettre mes livres "sous le boisseau" ? Allons, ma précieuse âme, continuons, même si nous nous sentons parfois un peu ridicule au point d'avoir envie de nous cacher.



M. Th., mis en ligne le 13 janvier 2012, 21 h. 42
P. S.: 31 janvier 12, 22 h. 56







Immortelle  IDÉE  de  fleurs


Immortelles

   M. Th., 1978
Immortelles
(d'après nature, comme toujours)



M. Th., mis en ligne le 14 janvier 2012






Idée d'après nature : je suis artiste de terrain

Nature d'après idée : je suis créatrice


Ma rubrique Suite pourrait joliment se terminer sur ces fleurs ineffables.
Mais je continue, tant (que) ça me plaît.


Revenons à la culture, non pas spécialement celle de mon jardin, mais celle acquise par l'étude et la lecture.

Étude n'est pas nécessairement lecture, mais lecture est étude – pour moi, du moins, et à condition que les livres soient de l'art littéraire.

Me ferai-je (encore plus ?) détester si j'avoue ma déception néanmoins perplexe, devant certains romans ? (pas tous, donc)

Ils me rappellent la première (non : la deuxième) phrase d'un ouvrage de J. De Decker :
"Le roman n'est jamais qu'un fourre-tout. Les fourre-tout ont, je vous l'accorde, l'avantage de faire parler de n'importe quoi..."

Ces "fourre-tout" manquent en effet de personnalité.
Remarquez que je mets personnalité au singulier.

Individu = personnalité = cheminement propre


À propos de la culture acquise, dans le P.S.
(du 17 décembre 2011), sous ma mise en ligne du 21 novembre 2011, j'ai dit : ce qui "revient" soudain, c'est la culture.
Et non : "La culture, c'est ce qui reste quand on a tout oublié".
La culture "gît" aussi dans l'oubli. Mais l'émotion, qui mobilise l'être, la fait "revenir".
Je vous invite à lire ou relire le premier paragraphe de la page 64 de ma portée d'exil.
La véritable personnalité se reconnaît dans son cheminement éprouvé.
Aucun artifice, aucun "emprunt" (c'est un euphémisme).
Mais des influences profondes, qui ont parlé à l'âme.

Je ne cesse et ne cesserai de faire mon petit Chostakovitch
Mes arts ne marcheront jamais au pas
d'une collectivité – fourre-tout ou non




M. Th., mis en ligne le 15 janvier 2012, 14 h. 26





De mes nouvelles, diverses


Dans le premier volet de mon diptyque, Enjambées, j'évoque les bétulacées dont les pollens provoquent des allergies. En ce mois de janvier, ceux des aulnes et des noisetiers commencent à m'assaillir. Yeux gonflés (surtout le matin), rhume "des foins", état grippal allergique épuisant, avec une fièvre sous la peau qui ne se voit pas sur le thermomètre. Avec ma fibromyalgie (douleurs musculaires sans gravité, mais handicapantes et fatigantes), laquelle cependant et heureusement commence à s'estomper, je suis servie. Les antihistaminiques, je les prends avec parcimonie et occasionnellement (pendant quelques jours avant de me rendre en société, à la Foire du livre, par exemple), car je suis trop sujette à leurs effets secondaires. Tout ceci complétera les raisons de mes absences à des manifestations culturelles.
Comme je le disais en 2003 à mon allergologue (qui allait me prescrire des vaccins, demeurés à ce jour sans effet) : C'est vexant d'être allergique aux pollens d'arbres que j'aime tant !
Noisetier, aulne, bouleau, chêne, hêtre... Déesse Nature merci, je ne le suis pas aux graminées.


Autre chose, qui relève spécialement de ma sensibilité de femme.
Hier soir, regardé et découvert le DVD d'un film de Jacques Becker : "Rue de l'Estrapade". J'ai envie de dire un mot sur un passage délicatement artistique...
Il s'agit d'un homme d'âge mûr, élégant directeur d'une maison de mode féminine, homosexuel, mais tombant soudain sous le charme d'une femme à qui il fait essayer une robe qui lui va comme un gant.
Or, cette robe a été dessinée par le jeune amant de ce modiste, ce qui n'est pas un hasard.
Le nouvellement tombé amoureux découvre ainsi dans l'enveloppe florale
de cette robe noire, des pans de tissu y évoquant des pétales, une âme autre, un idéal incarné. Comme si ces deux hommes, en tout cas le plus âgé, réalisaient enfin qu'en cherchant un "contenant" parfait (le vêtement), ils aspiraient à un "contenu" mystérieux (la femme). C'est émouvant, pudique, un vrai poème.
 Il ne faut pas oublier le premier coup de foudre du modiste, lorsqu'il la vit peu avant et pour la première fois, essayer une robe tachetée façon guépard ou léopard, noir sur blanc (certes, le film est en noir et blanc). "La Belle et la Bête" n'est pas loin, la rose et le félin.
C'est elle qui choisit d'essayer cette robe féline. Mais, ensuite, c'est lui qui lui tend celle en forme de rose. Ce passage ne demande pas d'être développé en conte (le film a un autre propos). Cependant, sa suspension est pleine de résonances symboliques.
Les deux jeunes gens qu'elle rencontrera après pourraient être un prolongement des deux modistes. Mais je n'ai pas l'intention de tenter d'analyser ce film, même si sa construction et son évolution m'y invitent. Il ne faut pas tout expliquer.
Tout de même, je ne résiste pas à la tentation d'expliquer un peu ce qui m'est apparu :
1. Des deux premiers hommes, modistes, le plus âgé esquisse une sorte d'emprisonnement (comme la Bête fait la Belle prisonnière) : en fermant un joli et intérieur grillage, pareil à celui d'une cage dorée, et en excluant son jeune compagnon dessinateur de mode afin de rester seul avec la femme. Quand elle part, ils restent tous deux seuls, étonnés et comme désemparés.
2. Des deux jeunes gens suivants, le plus affirmé (joué par Daniel Gélin) emprisonne la même femme dans sa chambre qu'il ferme à clef. Le second est aussi tenu à l'écart. Quand elle part, ils restent tous deux seuls, tristes et comme abandonnés.
3. Dès lors, des comparaisons peuvent être faites.
Lignes de composition d'un film, comme en demanderait un roman. Composition sans doute pensée, mais aussi intuitive. Une œuvre d'art ! et non pas un "fourre-tout", ce tout fût-il bien agencé.


À propos de tentation, j'ai interrompu, après le chapitre II, la lecture de celle de Saint Antoine, car autre chose a sollicité mon attention et mon temps. Dès que possible, je me remets à Flaubert.


P. S. : Ces allergies-là (j'en ai d'autres, moins éprouvantes) sont apparues en janvier 2003.
Quant à mes douleurs musculaires continues (comme celles lombaires et intermittentes), elles ne m'empêchent pas de danser. La danse m'est un miracle.



M. Th., mis en ligne le 16 janvier 2012, 12 h. 04
P. S. : 14 h. 05
Il ne faut pas oublier... : 17 h. 19
Tout de même... : 19 h. 20






La tentation de Flaubert
:

une flamboyante et spirituellement gargantuesque poésie !

Chapitres III, et surtout IV



Ne purent l'en détourner un premier public...

Chassez le naturel, il revient, si pas au galop, du moins au pas, à un pas réfléchi, mûri.

Je lis son Saint Antoine avec la même "exaltation" qu'il a eue à l'écrire !

Gustave rue dans les brancards de la pensée de son "Éducation sentimentale" !

Certes, il avait déjà, là et ailleurs, le génie de la sensation ; d'une sensation qui relève à la fois de la peinture et de la poésie.

Donc, après la pensée de "L'Éducation", la sensation
tentatrice. Non pas celle des "péchés capitaux" et capiteux, mais celle d'un verbe chatoyant qui fait briller l'idée et le nom des choses mieux que ces choses.

Débâcle jouissante, en effet : "Je me suis jeté en furieux dans Saint-Antoine et je suis arrivé à jouir d'une exaltation effayante..." (Flaubert, déjà cité plus haut)

À elles seules, les didascalies sont un régal, tantôt hyperbaroques, tantôt dignes des contes les plus éprouvés :

"Et Antoine voit nettement à travers des bambous une forêt de colonnes, d'un gris bleuâtre. Ce sont des troncs d'arbres provenant d'un seul tronc. De chacune de ses branches descendent d'autres branches qui s'enfoncent dans le sol ; et l'ensemble de toutes ces lignes horizontales et perpendiculaires, indéfiniment multipliées, ressemblerait à une charpente monstrueuse, si elles n'avaient une petite figue de place en place, avec un feuillage noirâtre, comme celui du sycomore. / Il distingue dans leurs enfourchures des grappes de fleurs jaunes, des fleurs violettes et des fougères, pareilles à des plumes d'oiseaux. / Sous les rameaux les plus bas, se montrent çà et là les cornes d'un bubal, ou les yeux brillants d'une antilope..."
Le Douanier Rousseau est proche.
Mais voilà que "la palpitation d'une vie profonde" se fige tel un bois dormant à l'entrée duquel un ascète va renoncer à la vie.


"Le monde est l'œuvre d'un Dieu en délire."

"Quel est ton désir ? ton rêve ? Le temps seulement d'y songer..."



M. Th., mis en ligne le 19 janvier 2012, 20 h. 34



–    –    –



Intuition, vision aux yeux bandés


Très souvent, dans ma vie, l'envie de lire tel ou tel livre m'est venue sans raison apparente.

Flair ? puisque ces livres allaient dire des choses qui correspondaient à mon vécu du moment, ou plus exactement à l'étape que j'étais en train de franchir.

Ceci dit, tout livre digne de ce nom détient une totalité. Qu'on lise Marcel Proust ou Victor Hugo, l'on y trouvera tout !

Le 14 janvier courant, j'ai parlé d'idée – il est vrai que j'en parle depuis plus longtemps.

Et voici que,
à la fin du chapitre IV de la Tentation de Flaubert, le tentateur Apollonius parle du "monde des Idées, tout plein du Verbe !"

"Au Commencement était la parole" ? ce commencement étant une potentialité, une idée.


La tentation de la parole,
de l'écrit !



De ce tentateur Apollonius, Antoine-Flaubert dira (1ère phrase du chapitre suivant, le V, que je dois encore lire) :

" Celui-là vaut tout l'enfer ! "


Écrire est une damnation où l'on ne cesse de brûler,
mais en phénix !



Ceci, Flaubert le dira-t-il ? Dès que posible, je poursuis ma lecture et passe à la 2ème phrase du chapitre V.



Pour le dire plus actuellement, donc moins mystiquement :

L'idée et le nom des choses par rapport à ces choses.

L'idée et le nom ne sont pas tout à fait synonymes, l'idée relevant davantage d'une potentialité, et le nom d'une abstraction.
Abstraction et potentialité, ce n'est en effet pas vraiment pareil.
Et le nom de l'idée, c'est le verbe.
Un verbe qui EXPRIME. 


Mais les choses passeront, puis disparaîtront. Dès lors :


À la fin ne sera plus que l'idée
Cette Idée serait-elle l'Esprit ?




Idée  lumineuse

S'il  en  EST



Idée  lumineuse

S'il  en  EST





Mais ...


Les idées noires
aussi
ont leur intelligence
 





 


M. Th., mis en ligne le 23 janvier 2012, 12 h. 58
Idée lumineuse...: 13 h. 33
Mais... : 15 h. 50






Dualités


L'ascète et Apollonius renoncent à "la réalité des choses" : le premier en se tuant, le second en les transmuant.

Ils perçoivent l'Absolu différemment : pour l'ascète, l'absolu est "Anéantissement" ; pour
Apollonius, "Être" infini. Le Néant et l'Être, "L'Être et le Néant".

J'arrête ici mes commentaires, car il est temps de
poursuivre ma lecture et passer à la 2ème phrase du chapitre V.

Mais d'abord, je vais marcher, pour ma bonne santé.



M. Th., mis en ligne le 23 janvier 2012, 15 h. 50






" Il (...) faut progresser dans les métamorphoses. "

Flaubert, "La Tentation..."


L'A.E.B ne cesse de progresser dans ses métamorphoses, virtuelles en l'occurrence.

Son site en ligne est remarquablement actif, tenu à jour.



M. Th., mis en ligne le 24 janvier 2012, 18 h. 10






Si une de mes formes s'use ...


Le 21 novembre 2011, je mettais en ligne ceci :
"Qu'est-c' que t'as à la joue ?!", comme Bécaud chantait : “ Qu'est-c' que t'as aux mains ? ”

Ma réaction épidermique (au sens propre et au figuré) serait aujourd'hui davantage justifiée, au point qu'elle a peut-être été prémonitoire.

Je m'explique. Sur mon visage apparaissent des kératoses, soit des lésions pré-cancéreuses. Traitées comme elles le sont, elles ne présentent aucun gravité, mais elles risquent de laisser quelques traces*.

Eh bien, cette perspective me rappelle à sa façon le provisoire de notre condition.

Elle m'apporte un sentiment de légèreté.


Le corps s'use et finit peu à peu, mais l'art demeure, et l'âme.

L'essentiel.


* P. S. : J'exagérais, car je n'en garde pas de marques dans la mesure où elles s'estompent de plus en plus.



M. Th., mis en ligne le 26 janvier 2012, 14 h. 07
* P. S. : 4 mars 2012, 15 h. 20







Suite immortelle


Potiche chinoise

   M. Th., 1979
Potiche
(tableau pensé)



En 1978, je peignais des Immortelles (tableau mis en ligne ci-dessus, le 14 janvier). Peu après, ayant acheté des épis de blés, je composai un nouveau bouquet, et le peignis ; c'était en 1979. Je l'avais disposé dans une de mes trois potiches. En vue de la peindre, j'avais placé celle-ci sur un tapis en soie (lequel m'avait été prêté) aux fins motifs de chasse. C'est volontairement que je fis peser, de tout son poids et de toute son assise de porcelaine, la potiche sur le cheval d'un chasseur : position exprimant ma désapprobation d'une chasse qui tue les bêtes d'Éden.

... Au jardin retrouvé / j'arroserai Dieu et ses bêtes ...
1997, Plein cintre d'arc-en-ciel


Je vis en conte !
Je suis une artiste !
     


M. Th., mis en ligne le 29 janvier 2012





Mémoire du cinéma


Le N°281 de "Marginales" vient de paraître, sur le thème : "La comédie française".

Dans mon dialogue, je cite une réplique d'un film de Bergman, sans en donner explicitement le titre.

Cette réplique, en fait, a été traduite en français de deux façons différentes, à ma connaissance.

Dans une récente version française de ce film, elle a perdu son piquant.

C'est donc évidemment une plus ancienne version que je cite.

Ma mémoire cinématographique (et autre par ailleurs) enregistre le meilleur.


! Ce n'est pas que je sois pour l'ancien contre le nouveau, mais il faut reconnaître qu'à bien des niveaux se perd une finesse. Dès lors, les subtilités, du langage en l'occurrence, passent inaperçues.
Ah, les dialogues Carné-Prévert, pour choisir un exemple génial ! capables de voir le "drôle" dans le "drame". 



M. Th., mis en ligne le 2 février 2012, 12 h. 11
! Ce n'est pas ... : 13 h. 07








Lu sur le site d'une maison d'éditions :
“Notre maison d'édition européenne vouée à la fiction de création publie des ouvrages qui vont du pur bonheur à la réflexion la plus poussée.”

Ma réaction :
Pousser la réflexion peut rendre heureux l'auteur qui pense, si pas le lecteur.
Ne devrais-je pas dire : si pas le "large public" ? ce public qui vit
de "pur bonheur", ou d'illusions.
À
la Chimère, le Sphinx de "La Tentation" de Flaubert répond : “À force de songer, je n'ai plus rien à dire”. Plus rien à dire à des sourds qui ne m'entendent pas, ou pire : qui ne veulent pas m'entendre.


La parole du Sphinx est-elle, pour Gustave Flaubert, l'ultime tentation : la tentation du silence...
Sans doute plus forte que la tentation de la parole, quand on sait que des êtres ayant vécu des atrocités en sont devenus muets, incapables d'en parler...
Certes, il ne s'agissait pas alors d'une tentation, mais d'une réaction psychologique profonde...


“ À force de songer, je n'ai plus rien à dire ”

Énigme des énigmes !


Songe : refuge !
(ceci mène loin, et pas seulement loin en soi)

Songe : ermitage,
Antoine !


 
Le songe comme ermitage : en quatre mots, mon "essai" sur le saint Antoine de Flaubert.

Ma tentation à moi, ce n'est pas le silence, mais la concision : je suis poète.



M. Th., mis en ligne le 3 février 2012, 16 h. 37
La parole du Sphinx... : 19 h. 39
Songe... : 20 h. 05
Le songe comme... : 21 h. 48



–   –   –


Ma créativité est mon ermitage où je ne cesse de peser (penser) le songe.


Songer ne va pas sans non dits, sans silences musicaux.

Mesure !


M. Th., mis en ligne le 4 février 2012, 14 h. 37







Un mail m'est arrivé, m'invitant à un stage d'écriture de haïkus.

À mon sens, comme je l'ai déjà dit, la poésie (quelle qu'en soit la forme : haïku ou autre) se passe de "mode d'emploi".

Je ne rejette bien sûr pas ce genre d'assemblées préoccupées de sensibilité poétique.

L'on peut se recueillir ensemble, ai-je écrit dans le recueil "L'interculturel dynamique".

Le haïku, dit l'invitation en question, "chante le plus souvent la nature ou exprime les émotions du poète à la contempler".

Mais moi, je ne me situe pas en dehors de la nature, fusionnnant avec elle.

Animisme. Animisme qui crée le songe...
(réponse à Saint-John Perse)


 
M. Th., mis en ligne le 4 février 2012, 15 h. 58



–   –   –


D'un côté, je fusionne avec la nature ; d'un autre, je suis allergique aux pollens.

J'imagine des esprits sophistes perdre ici non pas leur latin, mais leur grec.

Le propre de l'humain, c'est moins le rire que le paradoxe.

En nous, tout doit être (re)lié.
Non pas en tant que causes et effets (n'exagérons pas le psychosomatique et le somatopsychologique), mais en tant qu'expressions particulières (ou "personnalisées") de notre essence et de notre existence.

Alors, mon animisme = mon essence ? et mon allergie = mon existence ?


Et mon être entraîne mon existence
La soutient  la fortifie
Et l'empêche de déprimer, pardi ! (pardieu)



N. B. : Le propre de l'humain, c'est moins le rire que le paradoxe, ai-je écrit. Certes, je ne suis pas sans savoir que le rire peut naître du paradoxe ; Raymond Devos l'a assez (dé)montré. Sans doute aurait-il trouvé dans mes mises en ligne matière à rire, mais avec la finesse et la poésie qui le caractérisaient. Heureuse d'avoir pu le faire rire.



M. Th., mis en ligne le 7 février 2012, 13 h. 06
Et mon être ... : 14 h. 34
N. B. : 14 h. 58






Différentes ouvertures


Hier soir, vu par hasard à la télé. la fin de la présentation d’un livre aux tranches bleues, sur une hirondelle blessée tombée dans une famille où la mort est présente.

Je ne porterai pas ombrage à ce beau livre en me laissant aller à l'image qui me vient (je suis poète invétérée), à savoir :

 
Si l'on "tranche" dans le ciel,
l'on veillera à ce qu'aucun oiseau
ne passe à ces endroits et moments de coupure


L'auteur ayant parlé de livre « ouvert », jai envie de préciser qu'un livre recueilli comme le sont les miens n’en sont pas fermés : ils sont ouverts vers l’au-dedans.

Dès lors, quand je tranche, c'est en moi (même si le ciel est aussi en moi).

Je souhaite qu’on me lise et qu’on S’OUVRE à ma poésie.


  
M. Th., mis en ligne le 21 février 2012, 11 h.






Foire du Livre
Douloureuse question


Une société qui néglige ses poètes, n'est-elle pas menacée de décadence ?


  
M. Th., mis en ligne le 5 mars 2012, 13 h. 57






Une réponse qui est la mienne

IDÉAL


Une société qui néglige ses poètes, n'est-elle pas menacée de décadence ?

Hier, dans ses vœux d'anniversaire sur Facebook (j'ai, en effet, eu 66 ans le 5 mars), Dominique Sorrente semble répondre à ma question en me rappelant un extrait de mes poèmes parus en automne 2011 dans la revue "Exit" (voir à "Événements") :

La force qui reste
est d'enfance

(page 77 de ladite revue et page 118 de mon recueil Enjambées)

Enfance. De plus, dans mon prochain recueil (à paraître en janvier 2013), je parle de la vieillesse en tant que force de l'expérience.

"Vieux sans être adulte", chantait Brel.

D
ans mon contexte, je définirai le mot "adulte" comme excessivement matérialiste, d'un matérialisme qui a peur du risque idéaliste.


*


Au début de la Foire du Livre, j'ai eu envie de poser ici une autre question :

L'enfer est-il pavé de bonnes intentions, au point que Proust ou Rimbaud se retrouveraient critiqués par des "non initiés", des "anciens analphabètes", oserai-je dire : par le... "large public" ?

Je ne suis pas ce qu'on appelle "élitiste".

Je suis pour une concentration mentale solitaire qui permettrait aux moins "cultivés" de SENTIR ce qu'est l'Art, d'écouter leur intuition plus que leur pensée – celle-ci en découlant au fur et à mesure de leur éveil.

Concentration, vie intérieure, plutôt qu'une agitation où ces "non initiés", qui ont certes bien du mérite, se retrouvent bombardés "critiques".

Quel que soit le niveau d'instruction, chacun et chacune peut prendre dans les livres, même dans ceux réputés "difficiles", quelque chose qui lui parlera.


P. S. : À propos de mots incompréhensibles pour le public en question, ne lui serait-il pas profitable de savoir qu'il existe des dictionnaires faciles à consulter. En ce qui me concerne, je ne pourrais me passer de dictionnaire (j'en ai déjà parlé dans mon site).



M. Th., mis en ligne le 6 mars 2012, 13 h. 11
P. S. : 19 h. 31






Une petite chose


1.

De : Monique-scarlet <monique.thomassettie@scarlet.be>
Date : 28 février 2012 15:05:32 GMT+01:00
À : editions@wilquin.com
Objet : Une petite chose

Bonjour Luce,

La Foire du Livre me décide enfin à t'écrire pour te demander quelque chose...

Sur ton site, dans la rubrique des publications, un manque cruel (cruel pour moi) dans les premières lignes du roman de Gérard : "Le vol de l'oiseau blanc"...

En effet, sa dédicace est reproduite, mais sans l'essentiel, à savoir : à Monique

(...)

À l'avance, merci de ta compréhension...

Amitiés,

Monique


2.

De :   monique.thomassettie@scarlet.be
Objet : Rappel
Date : 11 mars 2012 12:52:26 GMT+01:00
À :   editions@wilquin.com

Réexpédition de mon mail du 28 février


3.

De :   editions@wilquin.com
Objet : Rép : Rappel
Date : 12 mars 2012 08:51:00 GMT+01:00
À :   monique.thomassettie@scarlet.be

Bonjour Monique,

Je te l'ai dit à la Foire du Livre, mais tu ne sembles pas m'avoir comprise : nous ne mettons jamais la dédicace dans l'extrait reproduit, mais partons de la première phrase du texte proprement dit.
Désolée si cela te blesse, ce n'est nullement l'intention.
Nous avons simplement choisi une façon de faire et nous y conformons.
Bien à toi,

Luce
Éditions Luce Wilquin



4.

De :   monique.thomassettie@scarlet.be
Objet : Rép : Rappel
Date : 12 mars 2012 19:05:15 GMT+01:00
À :   editions@wilquin.com

Mais Luce, ce sont les premières lignes de la dédicace, et non du roman, qui sont en ligne :

"Les premières lignes
Un soir de printemps, nous avons côte à côte assisté au spectacle féerique d’une fonte de brume à Étretat. Le site, complètement voilé l’instant précédent, s’est révélé soudain dans sa fascinante splendeur.Le lendemain, tandis que nous nous promenions sur la falaise d’Amont, tu m’as demandé de te laisser seule et je suis allé m’asseoir au bord du vide, à écouter les cris des goélands. Je te voyais, au loin, esquisser un tableau sur une feuille arrachée à un carnet.Après, tu m’as parlé de ce que tu nommais ” l’âme d’Étretat “. Ce livre a trouvé sa source dans ce que tu m’as dit ce jour-là. [...]"

Il faudrait donc ceci :

"Les premières lignes
À Monique. Un soir de printemps, nous avons (etc)"



Qu'en pensez-vous, vous qui me lisez ici ?



M. Th., mis en ligne le 13 mars 2012, 09 h. 30





L’âme d’Étretat... Il aurait fallu enregistrer tout ce que je dis ce jour-là de 1991.

En vérité, je m'étais isolée non pas pour dessiner, mais pour écrire ce que je voyais et ressentais métaphoriquement.

Voir page 102 de mon conte Un Voyage ou Journal d'un peintre, conte où je mets en scène une femme errante, parlant à la 1ère personne du singulier, et rencontrant, entre autres personnages, un homme peintre.


M. Th., mis en ligne le 13 mars 2012, 10 h. 27



–  –  –  –


Une époque de dialogue ?



N'ayant pas reçu de réponse à mon mail du 12 courant, je continue ici pour préciser que je n'ai pas été un des auteurs de Luce avec qui "ça s'est mal passé" (comme elle le dit dans une interview).

Ces auteurs ne faisaient que réclamer leurs droits d'auteur, tandis que je les incitais à la patience, trouvant des raisons à notre éditrice.

Ceux qui déconseillent de mêler affaires et sentiments n'auraient-ils pas raison ?



M. Th., mis en ligne le 15 mars 2012, 11 h. 23



–  –  –  –


Un dernier mot



Un jour de déprime, je dis à Gérard : J'ai l'impression qu'on ne doit pas apprécier ce que j'écris, sur mon site et dans mes livres. Il me répondit : " Mais personne ne te lit ! ". Et le site de MEO ? lui demandai-je. " Non plus ! ". Mais nous continuons l'un et l'autre.

Luce n'aurait donc pas connaissance de mon site. À tout hasard, n
éanmoins, je lui rappelle l'aquarelle Nuage que je lui offris il y a quelques années, et lui demande d'en prendre bien soin. C'est une œuvre dont je n'ai pas de photo. La seule photo est celle en couverture d'un livre de Gérard, et encore mon aquarelle n'y est pas entière. Luce et André l'avaient alors enlevée de son beau cadre (Schleiper) pour la scanner.

Je tremble pour mes œuvres : écrites, peintes.


En janvier 2013, je publierai deux ouvrages : poésie et beaux-arts.
En 2014, une réédition.
Puis, si je publie encore, ce sera virtuellement (e-book)

Changement :
À la place du livre de beaux-arts, un mélange – voir annonce à 'Événements', haut de page.
Celui-là est annoncé pour janvier 2014 à la page 6 de celui-ci (dès lors, je reporte, une fois de plus, la réédition à plus tard)
Les deux livres constituent un diptyque, dont le second volet est publié avant le premier.



M. Th., mis en ligne le 16 mars 2012, 21 h. 50
Changement : 24 novembre 2012, 11 h. 27






e–book

“ La matière demeure, et la forme se perd. ”



M. Th., mis en ligne le 16 mars 2012, 21 h. 50




P. S. : Certes, il y aura encore quelques exemplaires imprimés sur papier (pour la presse, le dépôt légal, etc) ; mais au moins, je n'aurai plus tant de caisses pleines de mes livres dans mon appartement qui n'est pas extensible. Mis en ligne le 20 mars 2012, 17 h. 48





Comme toujours, mon âme réagit


Ce matin, ouvrant la radio, je tombe sur une interview à propos de l'âme et du corps ; mais n'en écoute pas tout, prise par autre chose.

J'ai quand même le temps d'entendre parler d'un "entre-deux entre l'âme et le corps"...

Si j'ai bien compris, cet
entre-deux pourrait être, d'après l'interviewé, comblé (?) par le désir ou l'ivresse causée par le vin.

Je traduis : comblé par quelque chose qui semble être de l'ordre du désir ou de l'ivresse.

C'est-à-dire : par le ou un mysticisme (sans religions et dogmes).

Parce que le mysticisme est enthousiasme (="transport divin"), qui fusionne l'âme et le corps.

Cet enthousiasme est inné, spontané. Il ne s'acquiert pas. C'est une question de caractère, de tempérament, de personnalité. L'un naîtra intrinsèquement mystique, l'autre naîtra pragmatiquement matérialiste. L'un sera Icare, l'autre le laboureur – par exemple.

Si Icare accepte et comprend la nécessité matérielle du laboureur, le laboureur n'acceptera pas nécessairement le transport ou l'envol.

Ainsi, comment faire percevoir la fusion corps/âme aux pragmatiques de la pensée ?

La Presse
actuelle (écrite, parlée, télévisée) est incontestablement pragmatique de la pensée.

(Intrinsèquement mystique = animiste)


Omar Kayam est cité dans cette interview, pour avoir écrit sur des sujets qui touchent "tout le monde", soit "le vin et les femmes".

Bien sûr, l'extase sexuelle fusionne âme et corps. Mais cette extase est toujours à refaire, en vertu du désir, pardi.

Tandis que la plénitude mystique est permanente, même dans les moments de doute, de déprime, de déception.


© Chassez l'âme naturelle,

elle revient à tire d'ailes



P. S. : Après avoir mis en ligne ce qui précède, j'ai consulté le dictionnaire : à tire-d'aile !
Mais j'aime ma faute d'orthographe : à tire d'ailes !



M. Th., mis en ligne le 17 mars 2012, 14 h. 28
P. S. : 20 mars 12, 17 h. 48






Une question de confraternité
Et de déontologie

Quelle différence entre "s'inspirer de" et "plagier" ?



Le plagiat pourrait-il être une façon d'humilier, de faire mal, de... tuer ?

Dernièrement, dans mon journal, il m'est venu à l'esprit que la guerre aurait peut-être un rôle à jouer dans cette mise à mort de ma créativité...

Mes oncles maternels, obligés de combattre dans l'armée allemande.
C'est tragique, ai-je écrit dans mon journal, ma mère en a souffert jusqu'à sa mort, elle s'est toujours sentie rejetée, je le comprends si bien maintenant.

Poésie et lynchage ne font pas bon ménage.

Les lyncheurs hypocrites ne sont pas de véritables poètes.



Les plagieurs sont des égocentristes : ils prennent, ils volent pour se faire valoir – pour avoir.

Pour ma part, je suis une égotiste : je donne – pour être.



M. Th., mis en ligne le 19 mars 2012, 14 h. 53
Les plagieurs... : soir



–  –  –  –



Un précédent



Ce matin, un peu après mon réveil, il m'est revenu une autre plainte pour plagiat.

Il y a des années, dans le mensuel du Théâtre-Poème d'alors, Yves Namur avait fermement attaqué un homme dont j'ai oublié le nom, qui ne cessait de s'approprier ses poèmes.

J'avais alors pensé, et même aussitôt exprimé à Gérard : Yves Namur n'aurait pas dû faire à ce plagieur (plagiaire) un tel affront public. Il aurait dû lui parler en aparté, quitte à le menacer, s'il continuait, de rendre publique l'affaire.

Eh bien, maintenant, je comprends Yves Namur.

Aussi me permettrai-je ici, sur mon site qui est bien moins lu que ne l'était le mensuel de Monique Dorsel, de nommer quelqu'une : Béatrice Libert, à qui je pardonne pourtant, car elle doit drôlement m'aimer pour s'identifier ainsi à moi. Elle n'est certes pas la seule, mais chez elle, ça devient exagéré.
De ma musique, elle fait du bruit. C'est surtout cela qui me fait mal – aux oreilles !

Et il ne s'agit pas de dissonant (la dissonance étant musique), mais, en effet, de faux : d'usurpé.


N. B. : 28 avril 12. Tout ce que je mets en ligne n'engage que moi. Gérard ne me lit pas : il n'en a pas le temps.


M. Th., mis en ligne le 20 mars 2012, 09 h. 48
Et il ne s'agit pas... : 12 h. 06
N. B. : 28 avril 2012, 20 h. 49







Anthologies
Ma réaction – prévisible, n'est-ce pas


J'ai le bonheur de figurer déjà dans quelques anthologies.

Aussi ne me plaindrai-je pas d'être absente de celle dont je viens de recevoir l'annonce via l'AEB, à savoir : "Piqués des vers", parue chez Labor.

À propos de la photo de l'annonce, je dirai me situer moins sous les parapluies qu'au-dessus d'eux.

Je me sens, en effet, davantage pluie. Et l'eau de pluie est douce, même celle d'orages.
Ceci est une métaphore – on est poète ou on ne l'est pas.

Ah Labor ! Quand rééditerez-vous l'un de mes contes, afin qu'en profitent les enfants des écoles...
La Source d'Incandescence, La Musique promise, Au tendre matin d'une éternité, Mon beau Cygne perlé...


P. S. : Il me revient soudain que l'anthologie en question a déjà été présentée en 2011, au Marché de la Poésie de Namur. J'y étais. Il y avait foule.



M. Th., mis en ligne le 20 mars 2012, 18 h. 49
P. S. : 21 h. 14



–  –  –  –



Reconnaissance, etc...



Écouté l'interview de Geneviève Damas par Edmond Morrel, et mieux compris comment fonctionne la reconnaissance. Il faut donc être inlassablement conseillé(e) dans son écriture.
J'avoue travailler seule, comme Rimbaud, par exemple. Luce Wilquin l'a accepté, et reconnu.
Résultat : mes livres ne se vendaient et ne se vendent toujours pas.
Ma créativité, mon inspiration, mon travail, c'est mon rigoureux espace de liberté. J'y suis, comme je dis souvent, ma propre et exigeante patronne.
Ma conception de l'écriture n'est pas en phase avec la conception actuelle.



M. Th., mis en ligne le 21 mars 2012, 10 h. 27






Vélo, retour


Cette nuit, j'ai rêvé de vélo, d'une vraisemblable chute de vélo, comme celle que je fis en 1975, qui me causa une commotion et une courte amnésie.
Dans ce rêve, l'amnésie était longue, et j'étais encore dedans.
Avant de le raconter, voici un copier/coller d'un rêve précédent où le vélo intervenait aussi :

5 janvier 12, matin :
Ce matin, avant de me réveiller, un rêve-fleuve, c’est le cas de le dire. Il y avait longtemps que je n’avais fait de tel rêve vivifiant !!
1. Dans une maison de personnes âgées : une vieille dame qui semble être Madame S., voisine du rez-de-chée, décédée il y a des années à l’âge de 102 ans ! Je parle avec elle, aimablement.
2. Cette maison devient un lieu de salon littéraire, où quelques poètes, comme Françoise L.-Leroy s’excuse de n’avoir pas eu le temps de venir m’entendre ; ce qui m’est égal, car il n’y avait personne pour moi !
3. Là encore, Éric Brogniet est comme toujours très aimable, et il devient un personnage d’un autre lieu et d’un autre contexte, plus familial, où j’ai une lettre à remettre à Mme. S., et où il y a aussi des enfants.
4. Je me décide à partir avec cette lettre, pour la lui remettre. Je pars à vélo : 100 Km : de Liège à Bxl. Je m’y retrouve place Meiser. Tout est beaucoup plus vaste que dans le réel. Je laisse mon vélo contre le parapet d’un vaste pont. Puis, sous celui-ci, c’est la Meuse. Je me retrouve au niveau de l’eau, sur un étroit sentier la longeant ; quand je vois qu’à ma droite il n’y a pas de barrière et que l’eau très grosse et bombée passe dangereusement, j’ai peur et me mets à ramper en me tenant fermement à une courte barrière à ma gauche et en enfonçant mes doigts dans de la boue, j’avance péniblement et affreusement paniquée, et je gémis : Maman… ; j’avance dans le sens opposé à celui du courant (qui passe donc à ma droite) ; puis, je remonte vers le pont et cette place qui fusionne Bxl. et Lg.
5. J’entrevois une rue proche de celle que mes parents habitaient avant, car je lis sur la plaque : Grande rue au Bois (à Schaerbeek). Je décide de m’y rendre pour déposer ma lettre. Mais là commence l’aventure !
Ça devient plus sauvage, et en relief, plus de ville, et ça monte, plus désert et éclairci. Je suis physiquement très fatiguée de marcher (et j’ai déjà pédalé, même à plat, pendant 100 Km.).
Sous un petit mais large tunnel clair, de l’eau impossible à franchir. Je ne sais comment je poursuis mon chemin, mais je grimpe et me retrouve dans un paysage de pierres. Quelques personnes, dont deux femmes : une assise qui mange les pierres en disant que c’est du calcium, et une plus jeune qui s’en étonne. Je prends un galet lisse de forme ovale, le romps pour voir s’il n’est pas dur pour mes dents, et le croque : à l’intérieur, ce n’est pas blanc, mais gris. Oui, dis-je à ces deux femmes, c’est du calcium. Je n’en mange pas plus et m’en vais.
Parfois, dans ces paysages, m’apparaissent des bribes de route, ou d’autoroute ; alors, j’espère retrouver mon chemin, retourner place Meiser, point de repère.
5. Oublié la suite de mon cheminement ; toujours est-il que je me retrouve (mais dans l’autre sens, en revenant donc) devant la même eau passant sous le même petit pont et en occupant toute la largeur (pas de trottoirs, donc). Je n’ai pas le temps de m’inquiéter, car je suis aussitôt naturellement et doucement saisie par une grande roue comme en paille grisâtre et aplatie qui longe la paroi à ma gauche (la roue ne tourne pas, elle glisse droite contre la paroi à ma gauche ; l’eau est à ma droite) ; je m’y agrippe sans effort, me demande bien comment je vais en descendre, mais au moment de mettre pied à terre après l’eau cela se fait tout seul (je ne sais comment, je n’en ai pas la sensation). En allant, j’avais bien vaguement remarqué une manière de roue.
6. Je demande à nouveau mon chemin, et puis c’est confus (je suis fatiguée d’écrire)

À mon réveil, un grand bonheur, je me dis : j’en suis sortie ! J’ai passé deux épreuves : j’ai longé l’eau en rampant et je suis passée sous le pont, certes aidée par la grande roue.


Voici maintenant mon curieux rêve de cette nuit :
J'ai décidé de changer la disposition de quelques meubles (je suis dans la grande maison que nous habitions avant d'être en appartement). Puis, je dois me préparer pour aller à une manifestation littéraire. Je porte un asiatique vêtement de soie, longue et droite jupe ivoire unie et blouse ivoire à motifs foncés et ondulés. J'entrevois plus loin, dans l'encadrement d'une large porte ouverte, attablées dans une salle de repas de fête donnée pour des personnes âgées, ma mère avec ma sœur, et à côté d'elles ma fille et mes deux petites-filles, lesquelles jouent avec deux poupées qui viennent de moi (des poupées neuves). Puis, je me sens en retard, car je dois me rendre à ce colloque, qui se tient en Angleterre. J'enfourche ma bicyclette, et pars, sans bagages, ni papiers, ni lunettes (je suis moyennement myope). Je pédale, tout en craignant parfois que ma longue jupe se prenne dans les rayons de la roue arrière. Mais je roule bien. La rue est large et déserte, et baigne dans une lumière doucement rouge. Une brume s'installe, rougeâtre aussi. Je vois encore plus flou. Avant d'arriver à un grand pont, je réalise que je n'ai rien sur moi, ni argent, ni sac ; aussi fais-je demi-tour. À la maison, ma fille me demande pourquoi je ne les ai pas rejointes dans la salle. En quelle année sommes-nous ? lui demandé-je. Elle me répond que mes deux petites-filles ont l'une 20 ans, et l'autre 18. Je dis qu'on est en 2012 ! et lui montre un dépliant de la Biennale de la poésie de 2012. En fait, pendant tout ce temps, donc pendant 17 ans (bien que ma fille me dise qu'on est en 2020), j'ai été amnésique. C'est vrai que, pédalant dans la brume, y voyant mal, je réalisais que j'allais, de nouveau, tomber. (fin du rêve)



Hier, 21 mars, il y a eu un an que ma mère s'en est allée...
 
Dix jours plus tôt, j'avais mis en ligne ceci :


Quels âges aujourd'hui
Avez-vous ? Je ne sais
Plus très bien... Le printemps
M'est monté à la tête... *


Maman est aujourd'hui dans l'intemporel

Dans un rêve ?




* Extrait de L'Ombre de Dieu 



P. S. : Le 22 mars, je n'ai pas eu envie de confier que l'atmosphère de la salle de fête de mon rêve ressemblait à celle d'une salle de mon enfance... C'était à Arlon, à l'école primaire ; la salle de gymnastique et de fêtes avait été transformée en salle de goûter pour des personnes du 3ème âge, et j'avais été désignée pour réciter de mémoire un poème de Maurice Carême ; j'étais donc debout sur la scène, sur le côté, et parlais pour la première fois de ma vie devant un micro. Je me souviens de l'écoute affectueuse de ces personnes. Aujourd'hui encore, je me rappelle tout le poème...
"Mon Dieu, comme ils sont beaux/les tremblants animaux/que le givre a fait naître/la nuit, sur ma fenêtre...". Il y a t'un chevreuil, avais-je dit au lieu de : "Il y a un chevreuil", et j'en avais été aussitôt intérieurement un peu embêtée.



M. Th., mis en ligne le 22 mars 2012, 13 h. 43
P. S. : 26 mars 12, 03 h. 53






Je le redis :

Écris et tais-toi
n'est pas pour moi

Moi
femme qui plus est
j'écris et je parle




M. Th., mis en ligne le 28 mars 2012, 10 h. 56






Débat ouvert
Esprit clair


Dans une lettre-mail récente, j'ai confié un de mes sentiments :

En fait, devrait être remise en question la mode des prix, de tous les prix, mode qui ne relève même pas de la compétition. Mais ça, c'est une autre histoire ! De société.

Le débat est ouvert.



M. Th., mis en ligne le 31 mars 2012, 11 h. 27



–  –  –


De tous côtés,
des larmes

Le monde en pleurs


Ce matin, tout en m'activant dans ma cuisine, j'ai écouté la fin d'une interview à propos de Jean Genet dont j'avoue ma lacune de lecture.

Un peu surprise de la façon d'éluder (il devrait y avoir un mot pour l'action d'éluder : éludation, par exemple), donc surprise de l'éludation par l'interviewé d'un éventuel rapport de Genet avec le nazisme, je consulte ensuite Google dont Wikipédia afin de me documenter.

Et je pleure.



P. S. : 2 avril 2012. Je viens d'apprendre par "Le Soir" en ligne que Véronique Bergen a écrit un essai sur Jean Genet : "Entre mythe et réalité". Y s'agit-il de fantasmes de Genet, et non pas de vécus réels et d'une idéologie ? Si oui, on pourrait le comparer à un Sade qui ne vivait pas réellement ce qu'il écrivait. Je reconnais que la littérature sado-maso n'est pas ma tasse de thé, comme on dit, ni de café. Car il y a déjà tant d'horreurs réelles en ce monde. Je sais, ces livres-là peuvent être un exutoire ; j'ai suffisamment de connaissances psy. pour le comprendre. Et sans doute me faudra-t-il lire Jean Genet pour me faire ma propre idée.

Je pleure sur les
horreurs réelles de ce monde, passées et présentes. Je ne veux pas dire : à venir. Et sur les idéologies qui les permettent.


"La Bataille d'Alger", film vu récemment à la T.V., m'a bouleversée. L'horreur est partout la même.



M. Th., mis en ligne le 31 mars 2012, 12 h. 39
P. S. : 2 avril 12, 21 h. 31







Au risque de lasser,
je délace


Il y a deux ans, soit en mai 2010, j'ai été invitée à m'inscrire à un atelier d'écriture.
Voici ma réponse-témoignage :

Merci de votre mail. Mais il me laisse perplexe...
J'ai 64 ans, et m'exprime depuis mon enfance en tant que peintre et en tant qu'écrivain.
Mon besoin de créer a toujours été spontané et impérieux : vital.
Depuis une cinquantaine d'années, je travaille mon inspiration et mon expression, et ne fais que cela.
Quarante livres à ce jour publiés, et peu de reconnaissance.
Je n'ai jamais fait de stages d'écriture, n'ai appris à écrire que naturellement et en lisant des auteurs classiques et autres.
"Trouver 'sa' langue", dites-vous. La mienne, ça fait 52 ans que je la travaille.
Il s'agit donc de se trouver. Cela demande un long cheminement et beaucoup de recueillement.
Voici un extrait de mon livre L'âme dénouée (publié en 2006) :

Écrire est une vocation, et la vocation ne va pas sans épreuve. (...) À ceux qui ont des velléités d’écrire, je dirais : Prenez la plume, et entrez sur la voie de l’épreuve ! Vous qui voulez écrire sans vitale nécessité, simplement pour essayer ou vous distraire, apprêtez-vous à connaître un supplice de Tantale : vous découvrirez la soif d’un breuvage inaccessible, vous imaginerez que l’écriture vous apaisera, en vain car vous évoluerez en un désert où votre plume tracera des mirages, vous donnera l’illusion de vous désaltérer enfin.
« Mourriez-vous s’il vous était défendu d’écrire ? », demandait Rilke à un jeune poète.

Oui, je suis perplexe, dans la mesure aussi où des Ateliers d'écriture arrivent à gagner de l'argent, contrairement à moi qui ne cesse d'écrire et de me remettre en question. Il est vrai que je ne fais pas de publicité. J'ai seulement un site sur Internet ouvert à ceux et celles qui souhaitent le visiter. Et le partage de mon expérience leur est gracieusement offert. Il me semble parfois (peut-être à tort) que j'en reçois plus d'ingratitude que d'amitié.
Bref. Si vous jugez intéressant de diffuser mon témoignage, j'en serais heureuse. Ceci, évidemment, sans en attendre une personnelle publicité.
L'expression étant importante pour chacun(e), je ne désapprouve pas les ateliers comme le vôtre. Ma question se situe ailleurs ; j'ai ci-dessus tenté de vous la dire.

Bien cordialement,

Monique Thomassettie
Écrivain-Peintre-Éditrice



Ajout. 30 avril 2012. À sa lettre et s'il vivait aujourd'hui, Rilke aurait pu ajouter :
Mais si votre vocation est de poète, je vous engagerai à vous "méfier" (!)...
– Méfiez-vous d'une forme trop sage, dont la "sagesse" risque d'être démentie par le fond.
– Que lettre et esprit chantent à l'unisson !
– Méfiez-vous des tons interchangeables, des tons uniformes que font des "chapelles".
– Bref, soyez à 150% vous-même, quitte à cheminer longtemps.
– Car quoi de plus LIBRE que la POÉSIE ? !
Et la liberté se travaille, avec larmes et gaieté.
Avec la bénédiction de Rainer Maria.

M. Th., mis en ligne le 30 avril 2012, 20 h. 55



M. Th., mis en ligne le 1er avril 2012, 10 h. 31
(et ce n'est pas un poisson)



–  –  –


Entre mails et flâneries dominicales


Un mail m'arrive, d'un auteur qui "partage sa joie" d'avoir reçu un prix.

Comment ne pas me réjouir pour lui.

Ce n'est pas parce que je n'en reçois pas, que je boude des camaraderies.

Le “diviser pour mieux régner” (
là, j'ai conscience d'exagérer, ce sera mon poisson d'avril) que constitue inévitablement le système des prix, ne doit pas semer la zizanie chez les auteurs.

Mon partage ici peut aussi être joyeux, mais autrement.

Quand je partage mes tristesses, mes déceptions, mes inquiétudes, mes révoltes, mes prises de conscience, je le fais avec joie : cette joie qui relève de l'enthousiasme, et non pas du bonheur.


“ Elle nous livre son âme et les lecteurs n'y sont pas toujours préparés.”
“ Avec une certaine frénésie que certains applaudissent et envers laquelle d'autres marquent leur incompréhension, M. Th. est en pleine errance, elle ne se soucie pas des rumeurs.”
 
Émile Kesteman, "Nos Lettres" Octobre 2008 (pages 19-20)



N. B. : Bien sûr, les prix dont je parle sont de la sphère littéraire.



M. Th., mis en ligne le 1er avril 2012, 13 h. 24
(mi-chair, mi-poisson)






Mon cœur

Plus d’un an après la mort de Maman


Possession ?
Empathie ?
Possession empathique ?
Amour !

Depuis sa mort,
je me sens parfois elle

Me surprends chez moi à trottiner
comme elle

Aime porter le gilet chaud
que je lui offris après son veuvage

J’en avais acheté deux :
un noir et un bois de rose
La laissant choisir

Elle prit le noir
qui « va avec tout »

Parfois,
je me sens vieille
Fatiguée
Comme elle

Je me sens elle

Seules mes petites-filles
me sont bonheur

Voilà où en est mon cœur



M. Th., mis en ligne le 1er avril 2012, 19 h. 59
(et c'est la mer)







Mère et enfant

M. Th., 1984
Mère et enfant


Retourner dans le ventre de sa mère ?
À peine

Car l'enfant,
encore un peu dans les jupes maternelles,
regarde au loin l'horizon habité
du monde qui l'attend

Et la mère
de tout son cœur
rêve à l'infini



Au vernissage de mon exposition de 1986, une visiteuse s'écria devant mon tableau : "Que d'amour !"
Merci à elle d'y avoir été sensible.
(Autre génération : ma mère avait été choquée par les jambes ouvertes de la maman de mon tableau. C'est dingue !)

Pour la petite histoire, mon tableau étant ma grande histoire : Pouvant difficilement réaliser ce tableau d'après modèles, je fis un
préalable croquis de mon idée, puis nous fis phographier, ma fille et moi, d'après mon croquis. (Voir à ce sujet le début de la rubrique 'Le peintre'*). Environnement marin imaginaire – dès lors, remous de l'eau imaginaires ; couleurs des vêtements imaginaires.


* J'invite ici à ouvrir mon livre Moments d'une Psyché où sont reproduites en noir et blanc (en couleurs, c'eût été trop cher ; mais le noir/blanc est intéressant au point de vue des valeurs) 70 de mes œuvres réalisées d'après modèles.



M. Th., mis en ligne le 3 avril 2012, 11 h. 24
Pour la petite histoire ... : 15 h. 08
(Autre génération...) et * : 5 avril 12, 10 h.







D'un certain partage


Ah ! si j'avais le génie humoristiquement réaliste d'un André Roussin !

Mon génie à moi est idéaliste.

Dans Originaël, j'étais dans un flou onirique, et j'espère artistique.

Si certains de mes lecteurs ont peur de leur ombre, c'est-à-dire s'ils projettent sur mes propos et sur mes tirades leur inconsciente ou consciente angoisse, ou seulement si leur frilosité imaginative s'en trouve bousculée, je ne m'autocensurerai pas.

D'ailleurs, de quoi?!

Je n'ai pas la langue de bois, ni de pierre ou de marbre.

Une réplique réaliste :

– Mes arts, très Cher, m'ont coûté une petite fortune. Cultiver ses talents demande déjà bien des dépenses – en matériel, etc. Les partager ensuite – en publiant, exposant – en demande encore plus ! Le partage artiste va jusqu'au dépouillement !



M. Th., mis en ligne le 5 avril 2012, 14 h. 28






Bonheur


Le film d'Agnès Varda "Le bonheur" suscita, en son temps et chez certains, des plus que réserves.
Ce qu'elle appelait "bonheur" y relevait surtout d'une euphorie sensuelle et d'un bien-être sexuel.
Égoïstes, car au détriment d'une vie.
Le titre de ce film me semble
d'un paradoxal voulu.
Il s'agit, dès lors, d'une parabole.

Pour moi, bonheur rime avec cœur.

Les joies sexuelles n'ont pas besoin de cette rime.
Mais si la rime est en plus, ce sera l'amour avec un grand A.
Ah... je ris (je jouis) de me voir si belle en tes yeux amoureux !



M. Th., mis en ligne le 6 avril 2012, 14 h. 57



–   –   –


À propos de fatigue (voir plus haut) :
Plus de vacances depuis 2005.
2005, Croatie. 2004, Îles grecques. 2003, Maroc. 2002, Inde. etc.
Je fais sans, et m'évade autrement.



M. Th., mis en ligne le 6 avril 2012, 22 h.






L'Art


Et l'Art transmue et transpose.

Il est vital aussi parce qu'il ressuscite (transitif et intransitif)




M. Th., mis en ligne le 8 avril 2012, 12 h. 11






Quand Orphée et Eurydice font un(e) :

La divine Kathleen Ferrier


Après avoir vu avec émotion, hier soir à la télé, Kathleen Ferrier chanter Orphée.

Chantant pour la dernière fois, car c
ondamnée par une maladie alors incurable.

À la fois i
ncarnant Orphée et devenue une Eurydice enlevée par une inéluctable Mort, Kathleen Ferrier en vérité se rappelait à la vie.

Rappel transfiguré, tant le rôle d'
Orphée lui donnait la force du recul. Son extraordinaire et clair regard bleu voyait déjà au-delà, bien au-dessus du monde souterrain des Enfers.

Orphée, le mythique musicien, la porta au comble du sublime.

De son vivant, elle a fait sur scène son propre deuil. Jusqu'à ne plus ressentir la douleur physique.

L'Art divinise et le Mythe affermit.



M. Th., mis en ligne le 21 avril 2012, 19 h. 48






Retour de

Mon beau Cygne perlé

dans le nouveau “ Marginales ” – N° 282


Mes fidèles Lecteurs et Lectrices y trouveront une variante.
Bienvenue à eux et à elles ; ainsi qu'à de nouveaux et à de nouvelles,
ma variante pouvant être lue indépendamment de mon conte.
(conte paru aux éditions Chloé des Lys en 2007)



M. Th., mis en ligne le
25 avril 2012, 22 h. 28






À propos de Tarot ...


à David G.,


En haut de la page 'Événements', je précise que mes publications, depuis 1989, sont entièrement réalisées par moi : forme et fond ; inspiration et travail (écriture et œuvres plastiques) ; structure ou architecture. Depuis 2007, chez M.E.O. et dans mes autoéditions M o n é v e i L, je fais en plus la mise en page ou composition – chez M.E.O., seulement celle de mes livres, Gérard Adam faisant la mise en page ou composition de tous les autres livres dont les siens.

Ainsi, mon recueil Verbes-Oriflammes. Si je le prends comme exemple, c'est pour préciser enfin (dix-sept ans plus tard) que les tableaux y reproduits et leur ordre n'étaient pas inspirés par un Tarot. Ni par Italo Calvino que je ne connaissais alors pas – honte à mes lacunes.

J'en comblai ensuite une, de lacune, en lisant "Si par une nuit d'hiver, un voyageur..." ; un article dans "Le Soir" m'ayant donné envie de découvrir ce livre.
Composer un livre avec des débuts de romans, avec le meilleur peut-être : l'entrée en suspense.
Moult départs pour un voyage qui n'en est pas supendu pour autant.
Qu'importe l'histoire, pourvu qu'on ait la curiosité.


P. S. :
Qu'importe l'histoire, pourvu qu'on ait la curiosité. La curiosité, ou l'esprit en éveil.
Mais quand l'histoire est conte, elle importe.


2ème P. S. : ...
 quand l'histoire est conte, disais-je ; vous dites : quand elle "conte" (le verbe), vous avez raison (tous les romans ne contant pas)



M. Th., mis en ligne le 28 avril 2012, 18 h. 43
P S. : 30 avril 12, 03 h. 27
2ème P. S. : 5 mai 12, 13 h. 06






La liberté se travaille,
 
ai-je dit hier soir, veille de cette nouvelle "Fête du Travail"
(voir plus haut mon Ajout à la 1ère de mes trois mises en ligne du 1er avril 12)



Ce matin, je me suis réveillée sur un rêve à la fin duquel je citais à mon entourage la parole abîmique du pianiste fameux Richter à la fin d'un film documentaire consacré à lui :
 
“ Je ne m'aime pas ”

À ce propos, voici un extrait (en gras et en italique) de mon journal de 2004 ; et, dans la foulée, trois autres extraits chronologiquement proches de celui-là :


3 septembre 2004 :
(...) La pensée profonde, je l'ai vue dans le violet intense, et cela n'a pas besoin de bla-bla pour être ressenti de l'intérieur, bla-bla comme disait Richter dont j'ai vu hier le film bouleversant. Il disait : "Je ne m'aime pas". Sa confession était déchirante. Je pense qu'il n'a jamais cessé d'aimer son père qui lui apprit le piano et qui fut fusillé.
(...)
Je n'oppose pas la pensée à la couleur orange... Bref ! C'est mon univers, je n'ai pas à le justifier. Et j'ai parlé ailleurs de pensée flamboyante. On ne fait pas s'expliquer les peintres ou les musiciens, mais les mots sont viviséqués pour comprendre la vie qu'ils recèlent. Mais cette vie est mobile et changeante. Un chirurgien a dit : j'ai opéré beaucoup de cerveaux sans y voir la pensée. Il répondait à des cosmonautes qui disaient n'avoir pas vu Dieu dans le ciel. Eh bien, l'on circule dans mes écrits sans M'y voir. (...)

11 septembre 2004 :
Oui, j'ai besoin d'honnêteté !
Honnêteté, j'écris ton nom !
Au lieu de “vérité”, on devrait parler d'honnêteté, ce serait plus nuancé.
Honnêteté : maître-mot !

13 septembre 2004 :
J'ai dormi près de deux heures cet après-midi, et j'ai rêvé que l'écran de mon ordinateur était un paysage, une campagne. Soudain, tout un coin de l'écran s'obscurcit de nuages, un orage, quand je déplace la souris apparaissent à ces endroits sur le bas de l'écran et horizontalement des lueurs d'éclairs, et j'ai peur que mon ordinateur tombe en panne, si peur que j'appelle : Maman !
(...)

Et auparavant :

11 août 2004 :
(anniversaire de la naissance de mon père, décédé le 3 mai 2002)
Littérature :
La variation peut aussi se situer dans la structuration, la composition d'un texte (conte, roman, poème,...). Ainsi, commencer mon conte actuel par la promenade au cimetière de la 2ème partie serait une entrée en matière assez "imposante". À cette idée, le début de la 1ère partie devient presque banal. Question : où placer le point culminant (mon beau texte du cimetière) ? Au début ou au milieu ? À la fin ? Non, pas à la fin. Placé au milieu, il faudrait alors un crescendo dans l'écriture. Commencer par ce point culminant de mon écriture risque de voir le lecteur déçu ensuite. La comparaison cloche, car il ne s'agit ni de descente ni de montée. Mais "point culminant" est une expression. Dirais-je "point fort" ? Mais qu'est-ce que la force. Trêve d'expressions convenues, j'écris toujours mes textes, un conte en l'occurrence, au fur et à mesure de mes vécus inspirés. Évidemment, ce n'est qu'ensuite ou à la fin que je puis avoir une vue d'ensemble. Et cette vue d'ensemble est personnelle, ne répond à aucune vue objective de la composition, même s'il y a des règles* dans l'écriture (règles que je sens sans les connaître théoriquement). Ce sont mes yeux, ce sont mes oreilles, c'est mon idée. Je n'en fais jamais qu'à mon idée ou qu'à ma tête, et surtout qu'à mon cœur. C'est aussi une de mes manières d'exister, tout en rendant hommage à mon dieu, à mon dieu Amour.
Oui, mon texte du cimetière est à sa place ! Après l'Ouverture, c'est une nouvelle respiration, une nouvelle inspiration qui commence. L'Ouverture se termine sur Hadès, la résurrection et l'amour. Ce que reprend le début de la partie qui aura le titre du titre de l'ensemble. Tout ceci, je me l'étais déjà dit.
* Et ces règles sont remises en question d'un livre à l'autre. Cohérence imparfaite ou "incohérence parfaite" : un livre n'est jamais une totalité, comme je l'ai déjà dit, peut-être de par des non-dits qui, exprimés, ouvriraient d'autres livres ; ou de par des voies déjà ébauchées, mais encore non manifestées ; etc.


Le conte dont je parlais le 11 août 2004, était Au tendre matin d'une éternité.
Conte devenu, au fur et à mesure de mon travail inspiré, encore autre.



M. Th., mis en ligne le 1er mai 2012, 10 h. 43






La PRÉSENCE dans les portraits de Léonard de Vinci :

ou une autocomplicité ? – Miroir d'anima


Vu ce soir sur ARTE un documentaire à propos de "La belle princesse" : ce tableau est-il ou non un Léonard de Vinci ?
D'emblée, soit au premier regard, j'ai pensé que non ; et je continue de le penser. Pour plusieurs raisons...
Absence de mystère et de nuances... L'expression du visage est simpliste, ou plutôt banale... Aucune introversion, aucune psychologie, contrairement aux portraits du maître...
Le dessin du profil et du cou ne me semble pas maîtrisé... Contour du profil trop appuyé : Léonard n'avait pas besoin de contour pour faire se détacher un profil du fond... Ce fond est maladroit et sans fondu : les traits foncés (fussent-ils apparemment d'un gaucher) veulent trop contraster avec le visage clair, et il n'y a pas de dégradé entre eux et le fond ocre doré... Les cheveux n'ont pas la finesse d'exécution propre à de Vinci...
Ceci me ramène à ce que j'écrivis il y a près de cinq ans :


17 septembre 2007 : (...)
L’on ne sait plus rien discerner. Ainsi, l’expo de Vinci : moi, j’ai vu dans la Marie-Madeleine : 1. ce que Léonard a corrigé de son assistant ; 2. ce que les restaurateurs ont trop retouché (l’expression du visage dont ils ont enlevé la subtilité, le fil grossier du pendentif, le mur du fond, …) ; 3. la main en bas est maladroite et n’est pas de Léonard. Devant ce tableau, je montrerais tout cela. Cette expo. et une émission vue à la télé sur la bataille d’Anghiari (murée), le rejet du pape au profit d’autres peintres (Michel-Ange, Raphaël,…), me laissent supposer que Léonard a été maudit, qu’on a malmené sa Joconde par agressivité, qu’il dérangeait. (...) Les tableaux de ses disciples sont de décevantes copies (ça rassure quant aux plagiats) où est absente la voix du génie. Je suis sortie triste de l’expo., sentant tout cela. Ses machines sont la partie la plus intéressante. Je ne m’y suis pas assez attardée car j’avais mal aux jambes et au dos : trop peu de sièges ; et l’écran des films trop grand, sans recul (mal aux yeux). Mais je suis contente d’y être allée. Il me faut préciser que je connaissais la plupart des dessins de Léonard. Évidemment, il y a la Vierge aux rochers, mais il m’a semblé y voir, notamment dans les rochers en haut à droite, la main dépourvue de sfumato de restaurateurs. (...)
Pour revenir à de Vinci, dans cette émission télé. j’avais appris que le bas de L’Adoration des Mages avait été grossièrement retouché. Eh bien moi j’ai toujours trouvé (j’ai un ancien livre de reproductions) que les pieds de la Vierge et le bas du tableau était maladroit et grossièrement fait !
Idem pour le Casque d’Or de Rembrandt devant lequel tant s’extasiaient : je n’y trouvais pas Rembrandt ! Mais mon avis ou l’intuition, en ce monde !


Je reviens à l'émission de ce soir. Ensuite, très belle explication de "La Joconde" vue en mère mystérieuse et aimée, comme une réminiscence imaginaire et désirée : une présence de fine intelligence, d'entente géniale et amusée chez une femme ayant mis au monde un génie ! Et ce génie l'aurait intériorisée.


! P. S. : Après avoir mis ce qui précède en ligne, j'ai cherché
"La Belle Princesse" sur Internet : les reproductions en sont floues, et ne montrent pas, par exemple, les traits "de gaucher" autour du profil, traits bien montrés à la télé.


J'invite mes aimables Lectrices et Lecteurs à lire ou relire la page 11 de mon conte La Musique promise : j'y parle de la Joconde. Entre parenthèses, si j'y ai mis peintre au féminin (page 9), alors que je n'en aime pas trop l'euphonie (la peintre), c'est pour la clarté de mon texte. 



M. Th., mis en ligne le 5 mai 2012, 23 h. 57
P. S. : 6 mai 12, 00 h. 17
J'invite... : 6 mai 12, 09 h. 28






Écriture


L'idée me vient d'écrire ici ce que j'ai quelquefois dit en aparté, à propos des ateliers d'écriture :

Je ne voudrais pas en animer, parce que, entre autres raisons et peut-être surtout, me connaissant impitoyablement, je sais que je risquerais d'imposer ma propre sensibilité, ma propre personnalité, mon propre vécu.

De plus, je ne suis pas professeur (même si, jeune fille, j'ai un moment rêvé de l'être)

La manifeste désapprobation de certains quant à ma liberté d'expression me pèse parfois. L'on me fait insidieusement "la leçon", alors que je ne la fais à personne. Il m'arrive seulement et à l'occasion de me défendre, à l'instar d'Yves Namur dans le Mensuel évoqué plus haut (mise en ligne du 20 mars 12). Et je puis me défendre dans la mesure où les livres de mes "émules" se vendent dix fois plus
que les miens, voire davantage (éditer demande de l'argent, comme on sait). Non, je ne suis pas aigrie, mais je souffre d'un récurrent sentiment d'injustice. Voilà, c'est dit sans détours.


M. Th., mis en ligne le 14 mai 2012, 16 h. 09



–   –   –


Mon site est plus confidentiel qu'un blog. Mes mises en ligne ne ressemblent-elles pas à des lettres confiantes ?


M. Th., mis en ligne le 16 mai 2012, 23 h. 09






Ascension (de l'homme, du Fils)

Assomption (de la femme, de la Mère)


La fête de l'"Ascension" a un sens : la montée – aux Cieux.

Celle de l'"Assomption" en a deux : la montée – aux mêmes Cieux – et l'action d'assumer.

Du parler vrai en tant qu'assomption

... Assomption qui assume ... (1998, p. 23-24 de La Grâce)




M. Th., mis en ligne le 17 mai 2012, 13 h.






Invitation


Bienvenue

Rubrique
Films,

bas de page : 4ème film



M. Th., mis en ligne le
17 mai 2012, 15 h. 43


*

à ceux et celles qui ont aimé ou aimeront le film,
 


Au tendre matin d'une éternité


Conte dédié à ma fille

25 juin - 30 décembre 2004 (et avant)



Page 9 :

Il y a quelques années, en 1999 si je me souviens bien, à ma demande tu me nommas les touches blanches et noires de ton piano. Je les reproduisis sur une longue feuille, feuille que j'ai, pour la première fois, fixée le 25 juin 2004 au-dessus du clavier. Ce jour-là, j'ai écrit les sons de mon écoute.
52 touches blanches et 36 touches noires #, numérotées de gauche à droite. Ainsi ai-je pu noter mes quelques sons... Sons qui constituent peut-êre un thème à varier ?
Ce balbutiement musical sans prétention m'a, en tout cas et déjà, inspiré ce conte que je te dédie.




Ce matin du 25 juin 2004, seule à la maison, l'espace à moi, je composai cette modeste musique, et la poursuivis un mois plus tard, soit le 20 juillet.
Ne connaissant donc pas le solfège, je différenciai les La, par exemple, par un numéro correspondant à leur place sur le clavier : ainsi, ma première note était la # 26, et ma cinquième était la #16.
J'y nommai un Do : majeur, sans savoir ce que signifient en musique le mineur et le majeur ; mon appellation était donc symbolique, solaire en l'occurrence, car le soleil est une nécessité majeure.
Je fonctionne à l'instinct.

Peu avant ce 25 juin 2004, j'avais voyagé en Grèce, dans les Cyclades. J'y avais ébauché, essentiellement sur la mer, ma Genèse marine (voir pages 59-65 de mon recueil La source est mère d'océan).
Voyage ébloui !

Le support en papier sur lequel je notai mes notes, mérite d'être présenté...
Au Salon du Livre de Paris en 2003 – j'étais
au stand des éditions Caractères – , chaque auteur reçut un luxueux cadeau : un livre aux pages vides, invitant à l'écriture.
Couverture cartonnée au dos duquel l'année 2003 figurait.
En 4ème de couverture : "23ème SALON DU LIVRE".
En 1ère : "23ème édition / é(mot)ions"
Ce livre était si beau que je le gardai pour je ne savais quel extraordinaire écrit à venir.
Lorsque, le 25 juin 2004, je voulus écrire les notes de ma composition, il me revint en mémoire.
Et j'en remplis sept pages. Avec des indications quant à la manière de les jouer, et des descriptions qui étaient des poèmes.



Larmes

Venant de reprendre le cahier en question, je vois que j'avais enregistré une face B sur ma cassette...
Je l'avais oublié ! Je n'avais plus écouté ma musique depuis 2004.
Quand Gérard a enregistré pour YouTube mon autoenregistrement, il m'a demandé si c'était seulement la face A, j'ai dit oui!
Eh bien, la face B est effacée ! C'était la meilleure !
Certes, j'en ai toujours les notes, mais je ne suis plus "dedans", c'est-à-dire que la sensibilité de mon toucher pianistique était alors particulière. De plus, le piano n'est plus ici.
Ma vie a toujours été ainsi... C'est comme un destin maudit... Quand je dis que je suis une créatrice maudite...
Et la musique me fut d'emblée refusée...
Mon chagrin est indicible, aussi je continue par un silence...

! J'ai téléphoné à Gérard (il est auprès de sa mère) qui me dit n'avoir rien effacé.
Aurais-je effacé moi-même par inadvertance ? C'est peu probable.
Mais avais-je vraiment enregistré la seconde partie ?!
Le A et le B de ma partition signifiant I et II, et non pas les deux faces de la cassette.
Le 25 juin 2004, j'ai composé la 1ère partie et le début de la 2de.
Je n'ai pas enregistré ce début, attendant de composer la suite.
Ce n'est que le 20 juillet que j'ai continué et terminé – entre les deux dates, j'étais
prise tout entière par l'écriture de mon conte.
Alors, sans doute, ne me suis-je plus enregistrée, reportant cela à plus tard. C'était idiot de ma part. Peut-être un jour m'y replongerai-je...

Conclusion. "
é(mot)ions" (mot, ou plutôt note) portait bien son nom : que d'émotion ! Mais mon automalentendu m'a poussée à mieux me souvenir. J'avais bien le sentiment que ma musique enregistrée était incomplète ; mais en huit ans, j'ai eu le temps d'oublier, d'autant plus que, durant ces années, j'ai pondu 21 publications. Ce n'est que ce midi que j'ai eu l'idée de chercher la cause de mon sentiment d'incomplet : en comparant mes notes écrites et mon enregistrement. La morale à tirer de tout ceci pourrait être :


Se connaître soi-même,

c'est aussi et peut-être surtout

se souvenir


Travailler à se souvenir

pour résoudre les automalentendus



M. Th., mis en ligne le 18 mai 2012, 11 h. 35
Larmes : 12 h. 24
! J'ai téléphoné... : 13 h. 28
Conclusion : 15 h. 23



:-(
et
:-)




Quand disent les fleurs

Qu'en disent les fleurs


Immortelles


M. Th., 1978
Immortelles
(d'après nature, comme toujours)


Déjà mis en ligne le 14 janvier
2012

Dahlias


M. Th., 1978

Dahlias
(d'après nature, comme toujours)

Mis en ligne le 20 mai 2012



Mon tableau Dahlias, un oncle et une tante du côté de ma mère
me l'avaient acheté en 1980.

Quand ils sont décédés, ils me l'ont "légué".



M. Th., mis en ligne le 20 mai 2012






Rues, théâtre d'une certaine adolescence


Écouté tout à l'heure, sur le site de M.E.O., l'enregistrement de la présentation par Lucien Noullez de Luc Baba le 19 mai au Grenier Jane Tony. Gardant l'aînée de mes petites-filles, je n'ai pu m'y rendre.

Quand j'ai lu le recueil de Luc Baba, je me suis écriée : C'est une sensibilité d'adolescence !
Pourquoi ? Parce que j'y retrouvais un peu la mienne, quand, dans
les rues de mon quartier, je flânais et parfois errais et toujours rêvais.

C'est amusant, Luc, en mai 1965 j'écrivais : ... les trottoirs aux pavés qui dansent...
En octobre 1963, je parlais du ballet du soir dans ma rue... Etc...

Si, dans les rues de mon quartier, j'avais rencontré Luc Baba, nous aurions sans nul doute dansé...
Il est vrai qu'alors, il n'était pas né, tandis que je l'étais depuis trois bons lustres !




M. Th., mis en ligne le 25 mai 2012, 17 h. 30






Pamphlet

que n'aurait pas désapprouvé Daumier



I

Remettrai-je l’ange sur le tapis, fût-il volant
Je parle du tapis
L’ange n’ayant (en définitive) point besoin de voler
– de par sa qualité

Le combat contre son mystère
en revient au combat contre la poésie


II

Un auteur était vinaigre
Huile était une édition
Quelles salades !

Un miel volé en plus
pour adoucir le vinaigre qui tournait
et l’huile qui devenait un peu trop huile !
– À la limite du rance

Il était une envieuse vinaigrée
qui répondit un jour à ma candeur
par des lèvres pincées
et un menton levé tenant de la volaille

Elle continue de picorer et pérorer
Sans scrupules
Avec grossièreté

Mais  sur cette basse-cour  on tend
un tapis glorieux
S’il est volant,
il intéressera plus une justice
qu’une candide plume !



III

De la renommée  les trompettes
encor  sont mal embouchées
– certes dans un autre contexte que celui de Brassens



–   –   –



Explication destinée aux lecteurs débutants, un tant soit peu subversive :

Trois mots en italiques : salades, huile, volant.
En italiques afin d'attirer l'attention sur leur double sens.
Avant de consulter le dictionnaire, réfléchissez :
Quand dit-on : "Quelle(s) salade(s) !" ?
Et : "C'est une huile !" ?
Quant à volant, le verbe "voler" a plusieurs sens : celui d'avoir des ailes, celui de dérober.

Pour revenir à la salade, je préfère de loin celle de Don Quichotte...
Le casque du ciel...
Retour à l'ange...



P. S. : Mettre en ligne mon pamphlet alors que j'attends de la reconnaissance, c'est un peu comme Mitterrand qui, paraît-il, proclama avant d'être élu son intention de supprimer la peine de mort, au risque donc de perdre des voix. N'est-ce pas cela, le courage ?



M. Th., mis en ligne le 10 juin 2012, 15 h. 25
P. S. : 15 h. 57




Nom de déesse







La réconciliation – 1984


À la page 10 de mes Verbes-Oriflammes (1995), livre que j'ai structuré et architecturé avec amour, la reproduction en noir/blanc de mon tableau de 1984 (exposé en 1986 à la Galerie l'Escalier) :

La réconciliation

Plutôt que de le reproduire ici, j'invite à ouvrir mon livre en question.

Un homme et une femme se réconcilient grâce à et sous l'œil bleu de leur petite fille.

Un regard sans insolence ! mais bleu de ciel ! ma jolie petite gazelle, ma chérie, mon amour !

Bien qu'étant née sous le signe astrologique chinois du Chien, je ne mords pas. Je n'aboie pas non plus. Je ne fais qu'exprimer mon immense tristesse – dans un "monde de brutes", comme l'appelait un jour quelqu'un qui savait de quoi il parlait.




M. Th., mis en ligne le 11 juin 2012, 14 h. 49






Du parler franc en tant qu'assomption



Répondu à l'ami Patrick (sur Facebook) :
Mais ce que n'a pas perdu Alexandro Jodorowsky*, c'est l'incontournabilité. Quelle véritable révolution ce sera, lorsque des auteurs méconnus et aussi géniaux que lui seront cités. S'ils inspirent, leur nom passe aux oubliettes. (Et ça ne me fait pas rire)

* A. J. en l'occurrence. Mais cela pourrait s'appliquer à d'autres incontournables, dans ce frileux système "impérialiste" de la "célébrité".


L'autodéfense, c'est sérieux. Même si elle se pratique avec le sourire.


N. B.: L'autodéfense, ou la légitime défense.



M. Th., mis en ligne le 16 juin
2012, 16 h. 32
N. B. : 18 h.






Le jugement


M. Th., 1985
Le jugement
Exposé la 1ère fois à la Galerie L'Escalier en 1986



Le jugement, reproduit aussi ailleurs dans mon site, vous le retrouverez dans mon nouveau livre qui va sortir la semaine prochaine.
En peignant ce jugement, j'exprimais un état douloureux que je connais depuis mon enfance. Non, il ne relève pas de la paranoïa (ce serait trop simple!!)
Qui souhaite recevoir mon nouveau livre, autoédité (M o n é v e i L) ? Faites-le moi savoir, et vous me... guérirez.




M. Th., mis en ligne le 1er juillet 2012, 22 h. 40





Par inadvertance, j'ai effacé ma mise en ligne précédente (je fais chaque fois des copier/coller de fenêtre, j'ai dû faire un couper/coller – je suis un peu ébranlée pour l'instant). Revoici donc ma mise en ligne :




Partage d'un réconfort



Je viens de vivre une amitié véritable, véritable car franche.
Quand l'explication devient dialogue.



M. Th., mis en ligne le 1er juillet
2012, 15 h. 07






Nouvelle parution

ce 5 juillet 2012



Annoncée dans Événements et dans L'écrivain – Contes






M. Th., mis en ligne le 5 juillet
2012







Quelques propos pouvant s'appliquer à

Tour d'Atmos

ma nouvelle publication



Autour de Dante

En 1965, je découpai dans le journal « Le Soir » auquel mes parents étaient abonnés, un article de Marcel Lobet à propos des 700 ans de la naissance de Dante.
Je glissai la coupure entre les pages de « La Divine Comédie », où elle allait demeurer pendant des années et des années.
Lorsque, beaucoup plus tard, je retrouvai l’article, j’en fus émue.
Pourquoi diable ai-je ensuite jeté le papier jauni par le temps ?!
Si je l’avais gardé, je l’aurais mis en ligne.



La Source d’Incandescence – 2002 – page 72 :

Me revient ici un passage de « La Divine Comédie », le seul que je soulignai il y a trente ans quand je découvris Dante Alighieri : « Lève-toi, repousse la fatigue à l'aide de ton esprit, qui triomphera toujours, s'il ne se laisse pas abrutir par la lourdeur du corps. (...) que ta destinée future te serve d'aiguillon. »
 
Erreur de calcul (je n’ai jamais bien su compter ni calculer !) : ce n’était pas il y a trente ans, mais près de quarante (1965–2002)

N. B. : Dans T l i m i a s l o, je reprends la même citation – page 67.



Marcel Lobet

Le 10 décembre 2007, je découvris par hasard sur Internet le journal de Marcel Lobet. J’en parcourus quelques passages, puis reportai ma lecture à plus tard. Mais, ensuite, je n’arrivai plus à ouvrir la mise en ligne. Voici un extrait de mon journal d’alors :


Ce 10 décembre 2007, j’ai découvert, sur Internet, le journal en ligne de Marcel Lobet. Je le lis avec émotion, car je me souviens d’avoir lu de ses articles quand je vivais encore avec mes parents, et j’avais découpé son article sur « La Divine Comédie » de Dante : est-ce grâce à lui que j’achetai le livre ?

Marcel Lobet : « (…) À remettre son ouvrage vingt fois sur le métier, on aboutit à la sécheresse et au doute. On ne devrait publier que des livres écrits dans le feu de l’inspiration. (…) »

Ma réaction : Ne « publier que des livres écrits dans le feu de l’inspiration » ! Merci, Marcel Lobet !

Marcel Lobet : « (…) Je reste fidèle à cet amour de la langue française qui me donne le goût de bien écrire. Je me corrige sans cesse, tout en sachant fort bien que personne n’apprécie cet effort, cette tension vers la perfection. Je me compare aux artisans des cathédrales, aux imagiers qui ont modelé un motif décoratif dans un coin obscur où personne ne peut le découvrir — si ce n’est au hasard d’une réparation. J’aime ce travail du style dont personne ne peut mesurer la portée parce que cela n’a plus d’importance, sauf pour quelques attardés de mon espèce. »

Ma réaction : Moi aussi, « J’aime ce travail du style dont personne ne peut mesurer la portée parce que cela n’a plus d’importance, sauf pour quelques attardés de mon espèce. »

Marcel Lobet : « L’explication du véritable socratisme se trouve peut-être chez saint Augustin disant : Ne sors pas de toi, rentre en toi-même : la vérité est dans l’homme intérieur. »

Ma réaction : Mais d’autre part, Augustin reproche à Dieu de « toujours demeurer en Lui-même »…

Marcel Lobet : « Je ne me passionne nullement pour ce qui est purement littéraire. Il me faut autre chose : la résonance métaphysique, le cri, le gémissement, le déchirement. (J’écris tout ceci au moment où le premier homme va marcher sur la lune...) »




M. Th., mis en ligne le 13 juillet 2012, 20 h. 29










Sur terre, des hortensias...


Ce temps humide et pluvieux incline à la morosité.
Mais avez-vous remarqué combien la couleur des hortensias est belle cette année ?
Jardins et jardinets devant immeubles et maisons exposent, avec la discrétion propre à cette espèce florale, de rondes et fraîches couleurs.
Entre bleus et roses foncés, elles emplissent mon regard d'une plénitude qui se suffit à elle-même. 





M. Th., mis en ligne le 15 juillet 2012, 19 h. 33
 





Réponse du divin arc-en-ciel




Couleurs, nous ignorons vos humaines compétitions.
Tour à tour, nous accueillons l'état d'âme de celles ou ceux qui nous regardent
et puisent en notre valeur un apaisement ou un bonheur.
Si une femme se recueille en bleu pervenche ou en myosotis,
en carmin tendre ou en pourpre pâli,
en émeraude ou en jade,
le jaune n'en verra pas rouge !





Nom de déesse




M. Th., mis en ligne le 15 juillet 2012, 21 h. 09





*



Poème d'hier mis autrement en forme
pour un livre en cours d'écriture :



Réponse du divin arc-en-ciel


Couleurs,
nous ignorons vos humaines compétitions.

Tour à tour, nous accueillons l'état d'âme
de celles ou ceux qui nous regardent
et puisent en notre valeur
un apaisement ou un bonheur.

Si une femme se recueille
en bleu pervenche ou en myosotis,
en carmin tendre ou en pourpre pâli,
en émeraude ou en jade,
le jaune n'en verra pas rouge !






M. Th., mis en ligne le 16 juillet 2012, 10 h. 15






“ C'est grave, Docteur ? ”

Thème du nouveau "Marginales" – N°283


"Marginales" vient d'arriver, je suis contente d'y voir mon texte publié.
Moi, il m'est aussi arrivé de soigner. Pages 8 et 9 de Moments d'une Psyché, j'en ai raconté un exemple. En voici un autre...
Une patiente de mon médecin de mari téléphone un jour en catastrophe. Angoissée, elle veut un rendez-vous immédiat. Le Docteur est absent, lui dis-je, il est en manœuvres militaires pour deux semaines. Frustrée, elle se met à m'injurier. Je la laisse s'exprimer, puis trouve des paroles réconfortantes qui, en effet, l'apaisent. De retour, mon mari me demande : "Mais qu'as-tu dit à Madame X pour qu'elle se sente mieux ?"...
En période de crise, à ma fille enfant et à présent à mes petites-filles, j'ai souvent trouvé les justes paroles ("Dites seulement une parole, et je serai guéri").
Quand Célia est née, Eva s'est (à tort) sentie moins aimée ; c'est classique. Alors, je suis allée dans des librairies dans l'espoir de trouver un livre pour enfants sur leur chagrin quand leur maman allaite un(e) nouveau-né(e). Pas moyen d'en trouver. Excédée, je me suis une fois écriée: Des livres sur le sexe, on en est saturé, mais des livres pour enfants à propos de l'allaitement! Voyant alors sur le comptoir "Indignez-vous!", j'ajoute: J'en suis indignée! Tête consternée du vendeur, qui venait de chercher patiemment et vainement sur l'ordinateur l'existence de ces livres éminemment humanistes (je ne dirai pas: féministes, le problème concernant les deux genres).
Alors, j'ai cherché sur Internet et je suis tombée sur l'annonce d'un excellent livre non diffusé en librairies mais achetable chez les auteurs
: Collectif de mères et Florence Megardon : "Quand Maman allaite", où l'on voit une fillette pleurer quand sa mère allaite sa petite sœur ou son petit frère, etc. J'ai aussi trouvé un autre excellent livre, de Catherine Dolto (telle mère, telle fille); il y est dit ceci: "Quand on a un petit frère ou une petite sœur, on est parfois très malheureux, parfois très heureux". C'est tout simple, mais il fallait y penser.
J'y avais pensé, puisque, avant d'avoir l'idée de chercher un livre là-dessus, un jour où Eva avait une fièvre qui me semblait psychosomatique, et où elle geignait beaucoup et avait posé sa tête sur mes genoux, je lui dis
en lui caressant les cheveux : Tu es très malheureuse, n'est-ce pas? Elle me répondit: "Oui". Je lui expliquai que c'était normal et que je comprenais. Sa fièvre est tombée.
Pour Célia, quand elle ne va pas bien, j'ai une chanson "miracle", celle que je lui chantais quand elle était bébé... Mais c'est notre secret !

Très heureuse aussi, Eva. "C'est MA petite sœur !", dit-elle d'un ton sans réplique.
Que de choses délicieuses à raconter...



M. Th., mis en ligne le 17 juillet 2012, 13 h. 36
Très heureuse... : 14 août 12, 12 h. 43






Une réponse qui intéressera d'autres ...


Voici ma réponse à une citation qu'une aimable personne m'a envoyée hier sur Facebook...

La citation :
“La première raison de l'art est le sacré - être un portail, un point d'accès vers le sacré. Lorsque vous le voyez ou l'entendez, vous entrez en contact avec vous-même. Vous y voyez votre reflet (...)”
Eckhart Tolle


Ma réponse :
Ne connaissant pas Eckhart Tolle que vous avez cité, je l'ai cherché sur Google. Permettez-moi de me méfier de ceux qui publient des livres pour "prêcher une bonne parole". Personnellement, j'écris aussi sur le spirituel, mais sur le mien, sans vouloir "convertir", ni même "aider" mes lecteurs. Car le partage à ce niveau de conscience ne s'assène pas comme une recette ou un mode d'emploi, et il ne peut être vénal (j'imagine que Eckhart Tolle gagne beaucoup d'argent avec ses livres). Non, on ne voit pas de "reflet" de soi-même dans le "sacré" ; tout cela est plus complexe, plus discret, et demande un infini respect. Et n'oublions pas que le reflet est narcissique. La sacré n'est pas un miroir, fût-il de l'âme.



N. B. : "aider", dans le sens donné à ce verbe par ceux qui veulent "convertir" ; ils s'imaginent, en effet, qu'enrôler spirituellement c'est aider, alors que c'est "quelque part" assujettir.
Je répète ce qu'il m'est arrivé de confier en aparté : avec toutes mes perceptions – et plus –, il en est qui inventeraient une nouvelle religion ! Déesse merci, mon animisme, mon individualisme (qui, je le redis, n'est pas de l'égoïsme), ma vocation artiste, mon tempérament ermite et mon absence de besoin de pouvoir en ce monde, me mettent à l'abri de ce genre d'idée. 



M. Th., mis en ligne le 31 juillet 2012, 12 h. 28
N. B. : 15 h. 49



–    –    –




Retrouvé dans mes archives un poème que j'écrivis le 5 mars 2008 pour des amis.
En voici un extrait :

Paix et victoire
d'une imagination davantage au savoir
qu'au pouvoir



M. Th., mis en ligne le 1er août 2012, 15 h. 22







À la page 58 de mon recueil Tour d'Atmos, je dis :

Pour la typographie,
je choisis les caractères et leur taille : Times et Lucida Calligraphy.

Cela s'appliquait à mes livres précédant Un point de sonorité.

J'aurais dû l'actualiser en ajoutant ce troisième caractère.

Soit : 
Lucida Calligraphy, Desdemona et Times.



M. Th., mis en ligne le 26 août 2012, 02 h. 18






Ange


Pour répondre à certaines questions


En mars 1989 paraît L'Ombre de Dieu.

Dans une brève recension, le lieutenant-colonel et résistant Jean Militis compare mon livre à "Dialogues avec l'Ange" de Gitta Mallasz.

Ne connaissant pas cet ouvrage, je l'achète aussitôt.

L'ange... Ou un ange... Ne l'avais-je pas déjà perçu, notamment en juillet 1988 – j'en ai fait une fiction dans Un Voyage ou Journal d'un peintre (voir page 87 dernier paragraphe et page 88 premier paragraphe)

Le livre de Gitta Mallasz me bouleverse, au point que je lui envoie, via son éditeur, L'Ombre de Dieu, accompagné d'une lettre.

Elle me répond !

Je n'ai pas répondu à sa réponse.

Ce qui m'avait bouleversée dans ce livre, c'est surtout le courage de ces trois femmes ; l'une ne pourra plus mentir, même pour sauver sa vie.

Rencontrer l'Ange, c'est apprendre à fonctionner à un autre niveau. 



Lettre Gitta mallasz




M. Th., mis en ligne le 9 septembre 2012






Lumière musicale


L'Ange des "Dialogues" (si je me souviens bien, je vérifierai, je n'ai lu le livre qu'une fois, en 1989) ne dit-il pas que la vue ou le regard relève de la lumière ?

En 1978, soit il y a 34 ans, d'un vécu je faisais déjà une fiction :

… la radio diffusa une musique qui la prit tellement qu'elle s'assit pour mieux écouter. La lumière de cette musique la bouleversait. Une infinie tristesse s'en dégageait. Une tristesse transfigurée. La spiritualité des drames intérieurs. Elle attendit la fin et le titre du morceau. Il s'agissait de Rachmaninov... Ce nom ne lui était pas inconnu, mais c'était la première fois qu'elle entendait sa musique...
Retrouvaille, 1978 - mai 1981


Dans mon récent ouvrage Tour d'Atmos (page 12), je parle aussi de la lumière de Schubert.

Nietzsche voulait un Dieu qui danse. J'ajoute : qui chante !


Rachmaninov



M. Th., mis en ligne le 10
septembre 2012, 15 h. 46






Ma deuxième et
sympathique variante


Fonctionnerais-je de façon trop sympathique ?

Dans ma Tour d'Atmos, j'ai repris et varié ma variante en forme de rebondissement, conte écrit pour et paru dans le "Marginales" N°282.

Ici, j'y variais Mon beau Cygne perlé, livre si souvent cité.

Là, soit dans ma
Tour d'Atmos, j'ai varié ma première variante en la simplifiant.
C'est-à-dire en ôtant mes références à
Mon beau Cygne perlé afin de ne pas disperser.
En effet, si j'avais dû reporter à mon conte (paru chez Chloé des Lys en 2007), ma 2ème variante aurait été plus longue, car il aurait fallu expliquer, dans ce contexte à la fois autre et semblable, les allusions à
Mon beau Cygne perlé. Mon livre, dès lors, aurait été différent, plus touffu. Mais je voulais une parabole, le propre de celle-ci étant une concision ouverte à diverses interprétations.

Je ne l'ai pas précisé dans mon livre, tant me semblait claire la sympathie du mot variante.

Et je dirai comme Jean d'Ormesson : J'écris mes livres entièrement moi-même, mes livres et tous mes autres textes.

D'autre part, mes écrits ont bien plus de chances d'être lus dans la revue-recueil "Marginales" que dans mes autoéditions.

Sympathiquement et simplement.



M. Th., mis en ligne le 13 septembre 2012, 18 h. 14







" Beau à couper le souffle "



Voici une expression qu'on entend et lit très souvent ces dernières années, à propos d'œuvres en tous genres.
En fait, l'expression me frappe depuis la dernière (ou première...) page de mon conte La Musique promise, ou plus exactement depuis sa publication en 2004.
Comme je l'ai déjà dit, mes œuvres se gardent bien de "couper le souffle" : elles n'étouffent pas, elles SOUFFLENT.

Moi, je ne coupe pas : je souffle !
Je souffle ma vie
Je la transfuse

... à mon Être défendant ...
" That is the question ", of course
Because, parce que je ne suis guère :

pour le "monde culturel"
Pourquoi me vient souvent à l'esprit cette expression :
" N'importe quoi ! " ?




M. Th., mis en ligne le 5 octobre 2012, 13 h. 59
... à mon être défendant... : 17 h. 06







Les points sur les i...? Du "C. I."... J'en ai marre de ces instants, ou plutôt de ce carnet qui veut m'ignorer... qui frotte je ne sais quelles manches administratives... moi, de mon bras nu, je fais ce que fit magistralement et marginalement une déesse indienne (voir mes contes Nom de Déesse)... j'ai de l'honneur, moi !

Ma saine et lucide colère exprimée, un mot d'explication. Pourquoi marginalement ?
Pour deux raisons. D'abord, mon enfance, son contexte et ses problèmes m'ont très tôt écartée des foules ; j'ai aussi précocement et sagement compris que l'essentiel ne se trouve pas au milieu de celles-ci. Ensuite, la revue libre "Marginales" accepte régulièrement mes textes : je lui en suis reconnaissante.

Définitions. Sélectionner n'est pas discerner. Si, dans le monde de la Nature, évolution et sélection sont liées, ce ne sera guère le cas dans le monde culturel. L'essentiel, c'est ma créativité personnelle ; mais il est normal de souhaiter, parfois, une reconnaissance de mes livres.

Certes, si le C. I. n'a jamais fait de recension de mes livres*, il les a toujours annoncés, excepté
mon conte Mon beau Cygne perlé, publié chez Chloé des Lys. Sincèrement désolé, un journaliste du C. I., homme honnête mais qui comme tous les journalistes vivant de leur plume ne pouvait pas faire ce qu'il voulait, me téléphona pour m'apprendre le refus du C. I. d'annoncer ma publication parce que Chloé des Lys n'était pas pris au sérieux. Je lui répondis avec une passion maîtrisée et mesurée par un long plaidoyer digne du plus juste barreau. Y allant de mes comparaisons, voire métaphores, habituelles... Si je suis minuscule, l'on ne m'écrasera pas, car j'irai entre les pavés... etc. Depuis, Bob Boutique s'est mis à défendre concrètement Chloé des Lys. Bravo, Bob !
    
*51 à ce jour : dont 3 déjà prêts à paraître en 2013 et 14, et dont les autoédités (M o n é v e i L) que je n'envoie plus au C. I.


P. S. : Chloé des Lys est un bénévolat. M.E.O. aussi est un bénévolat (composé de moins de personnes)


J'ai été injuste (mais pas ingrate) envers le C. I. dans la mesure où ils avaient annoncé et présenté mon site. Certes, celui-ci n'en était encore qu'au début, et très "sage". Depuis, je l'ai affolé.



M. Th., mis en ligne le 6 octobre 2012, 15 h. 49
Ma saine et lucide colère... :
7 octobre 2012, 07 h. 18
Certes... : 11 h. 31
P. S. :
12 octobre 2012, 11 h. 48
J'ai été injuste... :
19 octobre 2012, 22 h. 01






Logique humaine, et plus ...



Ce n'est que ce matin que je découvre dans "La Libre" en ligne du 30/08/2012 les réponses de Gabriel Ringlet à propos de l'accueil de M. Martin par les Clarisses.

“... sommes-nous capables de garder en "humanité" - j’emploie le mot à dessein - des personnes qui ont commis le pire ? ”, se demande-t-il.

Si l'on accepte, parce qu'on y est bien forcé de par notre condition pensante, soit à son émotion défendant, si l'on accepte donc que l'humanité peut se composer d'une part de Dutroux, de Barbie, de Pol Pot, etc, en un mot: de sadiques, et d'autre part de gens qui ne sont certes pas parfaits mais qui sont bons, l'on acceptera que les réactions des seconds par rapport aux premiers peuvent être d'une part scandalisées voire haineuses, et d'autre part "humanistes" voire "divines" – le divin dépassant l'humain. Je ne veux pas ici évoquer le Tao, ni l'inconscient complice de braves gens, car le sujet demanderait un pesant (pensant) volume.

Sur ce sujet, j'invite à me (re)lire et à (re)lire ce que Proust a écrit sur la bonté qui, pour lui, est la qualité la plus répandue. Dans le contexte présent, j'ajouterai que c'est cette bonté qui fait se révolter contre le sadisme et qui suscite les marches blanches, lesquelles illustrent un profond symbole; qu'elles soient dès lors respectées.

M. Martin : une femme sous influence, complètement annihilée d'abord par les reproches répétés de sa mère d'avoir été la cause du décès de son père, puis par M. Dutroux qui possède un magnétisme (le magnétisme des bourreaux). Ce magnétisme neutralisa les policiers qui avaient entendu des voix d'enfants (venant de la cave) et qui crurent M. D. quand il leur répondit que ces voix venaient de la rue! Voilà où le bât (sans jeu de mot) blesse. Si Maigret avait alors quitté la fiction pour entrer dans le réel, il les aurait enguirlandés : Vite, retournez chez ce type (qui a déjà fait de la prison pour pédophilie, on croit cauchemarder), et fouillez sa maison! Les policiers n'étaient psychologiquement pas bien préparés.
Ceci, je l'ai dit et écrit, en aparté, dès le début.
Gabriel, Jésus aussi s'est mis en colère, et il a pleuré.

P. S. : Complicités inconscientes... "Se connaître soi-même"... Intuition refoulée... Bref, la condition humaine est un nœud de questions... Le montrer comme je viens d'essayer de le faire, c'est s'exposer à l'incompréhension... Mais le silence serait de plomb.

À propos de ce que je dis dans Un point de sonorité et dans Parfondor (Foyer, 2000), je précise que sans cesse à mes "thèses", j'oppose mes "antithèses". La "synthèse" n'étant jamais acquise, même pas dans l'image du Tao – bien que celle-ci puisse aider nos pauvres petites méninges.



*



Mes grains diablotins

Ou contrebalançant


Gabriel Ringlet, qui me remercie toujours amicalement de mes livres lorsque je lui en envoie, ne m'en voudra pas de continuer de réagir à ses réponses
du 30/08/2012...
Car ses réponses soulèvent, pour moi, d'autres questions...

Sans doute y a-t-il dans les marches blanches des personnes frustrées qui canalisent et projettent leur mal-être ou leurs échecs dans et sur des malheurs plus grands que les leurs...
Ma question : Tout rassemblement n'en comporte-t-il pas ?
Ainsi, à l'église, la messe où communier dans la souffrance du Christ...
Dans les marches blanches, il y a aussi communion...
Une autre question, que je reconnais un peu diablotine :
Dans la communauté des Clarisses, n'y en aurait-il pas de secrètement curieuses, voire agitées, de compter parmi elles une... "damnée" ? (ce serait psychologiquement compréhensible)



*   *   *



Un voyage à l'A.E.B.


En 1993, Émile Kesteman m'invita à présenter mon conte Un Voyage ou Journal d'un peintre et me demanda qui pourrait m'interviewer. Je proposai Gérard Adam, qui accepta, puis me donna des questions écrites auxquelles je répondis par écrit. Ce soir-là de fin décembre 1993, nous lûmes donc devant le public de l'A.E.B., lui ses questions et moi mes réponses – réponses aussi spontanées que si elles avaient été oralement improvisées (mais si j'avais la parole orale aisée en aparté, je n'avais alors pas l'expérience de celle publique – d'où cette préparation écrite)
Au moment du "verre de l'amitié", Gabriel Ringlet vint vers moi et me demanda, très intéressé, mon texte. Je le lui envoyai le lendemain, ainsi que mon conte en question. Je ne connaissais pas ce prêtre, comme j'ignorais le monde littéraire.

Pour être à l'aise face au public, c'est moins une confiance en soi qu'il faut avoir qu'une confiance en ses auditeurs. Mais lorsque, comme moi, l'on souffre d'un sentiment de différence (justifié)... 



M. Th., mis en ligne le 9 octobre 2012, 11 h. 36
P. S. : 13 h. 22
À propos de... : 13 h. 59
Mes grains ... : 13 octobre 12, 20 h.
Un voyage ... :
15 octobre 2012, 11 h. 40







Garder la santé au milieu

Deux évocations n'ayant aucun lien entre elles,
sauf peut-être pour des lecteurs paranos...



L'autre jour, alors que je me promenais dans les rues, une femme me dit en désignant des logements sociaux : "Ces bâtiments abîment le paysage, et ce sont des Marocains qui y habitent".
Je lui réponds : Ils sont naturalisés belges, donc ce sont des Belges d'origine marocaine. Moi je suis bien une Belge d'origine italienne. "Moi aussi," réagit-elle, "ma mère était italienne..."
. Et nous voici évoquant l'Italie ! Avec une autre, j'aurais évoqué le Maroc qui m'a tant plu en 2003.


Mon mari travaille comme un forcené, au point que je lui dis : Tu as cinq ou six têtes sur ton cou.
Comme il lui arrive de plus en plus souvent de perdre ou ses clefs, ou sa carte de banque, etc, j'ajoute:
Tu as cinq ou six têtes, mais si tu perds la tienne, ça risquera d'être grave.
Il me faut bien compenser quelque part : au milieu.



;-)     ;-)     ;-)     ;-)     et plus



M. Th., mis en ligne le 11 octobre 2012, 14 h. 50







Art courtois


Il y a treize ans exactement, lors d'une soirée de lectures, je lus quelques poèmes.

**, durant toute ma lecture, bavarda très fort dans la salle, alors qu'il s'était tu pour les lecteurs précédents.

Quand vint son tour de parler devant l'assemblée, un étudiant s'assit à côté de moi, et me parla très fort.

Regards de reproches de ** : vers mon voisin, et vers moi...

Je fis "chut !" au jeune homme bien intentionné, qui me répondit : "** a eu la grossièreté de parler fort quand vous lisiez, il saura ce que c'est..."

Il existe encore des gentlemen.

Mais c'est moi qui reçus, de la part de **, un regard assassin.



N.B.: Remarquez que je n'ai pas nommé **.



M. Th., mis en ligne le 27 octobre 2012, 17 h. 55
N.B.: 17 novembre 12, 10 h. 21







Autre chose, une explication destinée à Antoine T.


Lorsque, récemment, tu proposas à Gérard d'organiser une rencontre entre Marie (Rwanda) et Jasna (Bosnie-Herzégovine), je réagis (sans doute à tort, car je n'avais manifestement pas droit au chapitre) en proposant : et Monique (moi), ça ferait trois. Tu ne répondis pas.

Pourquoi ma proposition ? À cause de deux antécédents...

En 1998, invitée à exposer seule à la Galerie Mode Est-Ouest sise alors au
WTC de Bruxelles, je préférai ouvrir l'exposition à d'autres peintres, d'ici et de là-bas. J'organisai, dès lors, une exposition collective (trois tableaux par peintre, dont moi-même) : quatre peintres belges et quatre peintres réfugié(e)s d'ex-Yougoslavie et d'Arménie (moitié hommes, moitié femmes, origines confondues)

En 2001, à nouveau invitée à exposer seule, cette fois à l'Ambassade de
Bosnie-Herzégovine à Paris, je réagis de la même façon. Dès lors, une expo. collective : une artiste belge (moi) et deux réfugiées.
L'aimable ambassadeur avait apprécié.



M. Th., mis en ligne le 30 octobre 2012, 10 h. 37







Poésie, vous avez dit 'poésie' ?


Reçu un mail de Jean B. à propos de sa conception de la poésie.

Ma réponse :

À l'instar de Laurent Terzieff qui dit du théâtre :
"Le théâtre, ce n'est pas ceci ou cela, c'est ceci et cela",
je dirai de la poésie :
La poésie, ce n'est pas ceci ou cela, c'est ceci et cela.

Dès lors, Jean, nombreux sont les poètes et les poétesses d'aujourd'hui que tu pourrais nommer.



M. Th., mis en ligne le 3 novembre 2012, 14 h. 15








« Il vit toutes ces figures et tous ces corps unis de mille façons les uns aux autres, chacun d’eux venant en aide à l’autre, l’aimant, le haïssant, le détruisant, procréant de nouveau ; dans chacun se manifestaient la volonté de mourir, l’aveu passionnément douloureux de sa fragilité et malgré cela aucun d’eux ne mourait ; mais se transformait, renaissait toujours (…) Au-dessus d’eux planait quelque chose de mince, d’irréel, semblable à une feuille de verre ou de glace, sorte de peau transparente, valve, moule ou masque liquide, et ce masque souriait (…) Ce sourire de l’Unité du flot des figures (…) au-dessus des milliers de naissances et de décès. »


Hermann Hesse



N.B.: Il y a deux ans, j'avais déjà cité ce passage de H. Hesse dans mon texte paru dans la revue-recueil "Marginales" N°276, automne 2010.


–    –    –


(Aux menaceurs : "Honni soit qui mal y pense")





M. Th., mis en ligne le 13 novembre 2012, 23 h. 33
N.B.:
14 novembre 12, 23 h. 13








Je dois me rendre à l'évidence : mon site est lu, beaucoup plus que je ne l'imagine.

Dès lors, il me semble important d'apporter une certaine explication...

Pourquoi ai-je, hier, enlevé ma mise en ligne du 5 novembre ? Je la remets ci-dessous (en italiques)

Eh bien, lorsque j'ai vu, hier, dans un journal en ligne, la photo du remariage de J.-D. L., j'ai été non pas choquée, mais triste en pensant à la maman d'une des petites victimes.
(Certes, je ne voulais pas dire que la nouvelle épouse n'a pas droit au bonheur – et
J.-D. L. aussi...)

Pourquoi ma citation de H. H. ?

Parce que l'
humaniste de haut vol me sembla descendu dans le "flot"...

Je dois soulever là une multitude de débats... sur le renoncement... sur...

Ah ! les blablas... En fait, ce sont tous ces discours, surtout les médiatisés, qui embrouillent...

Des gens intelligents finissent par dire des sottises...

Un exemple récent : à la radio, un historien déclare (en substance) :

"L'Histoire, ce sont des faits ; je me méfie de la Mémoire, car elle relève des sentiments, lesquels peuvent déformer l'Histoire"...

Je n'en ai pas écouté davantage !

Pourquoi une phrase aussi maladroite (qui pourrait mener au révisionnisme) ?

Parce que ces interviews vont trop vite ! De tels sujets sont graves et demandent le temps !

Je pourrais répondre à cet historien que l'Histoire peut oublier certains faits (il est des pays qui taisent des génocides) ou les déformer.

Certes, la mémoire peut avoir divers points de vue (j'en ai ailleurs parlé), mais attention au
révisionnisme...

Nous vivons dans une société hyper-extravertie et fatigante !

Bonne nuit.



le renoncement : je pensais au meilleur et à au pire, formule dont se rengorge l'institution du mariage qui incite à les assumer ensemble. Certes, dans le cas présent, comme dans les autres, cela ne nous regarde pas. Mais les agitations médiatiques nous regardent, nous forcent à les regarder. J'allume la radio dans l'espoir d'entendre une musique relaxante après avoir écrit et pensé, et je tombe sur des déclarations que ma conscience m'oblige à écouter; c'est aussi ma conscience qui me fait réagir.



M. Th., mis en ligne le 15 novembre 2012, 01 h. 18
le renoncement : 10 h. 55





Une société à psychanalyser

Que dire d'une société qui met sur la sellette un humaniste de haut vol tel Jean-Denis Lejeune ?
Les malheureux parents assument comme ils peuvent, et cette assomption, Jean-Pol H., n'est pas fuite en avant, mais élévation.

M. Th., mis en ligne le 5 novembre 2012, 12 h. 46




–    –    –




À propos de l'Histoire, revoici Hermann Hesse :

« Que tu deviennes professeur, savant, ou musicien, aie le respect du sens, mais ne t'imagine pas qu'il s'enseigne. C'est en voulant enseigner ce sens que les philosophes de l'histoire ont gâché la moitié de l'histoire universelle ».
Déjà cité dans Mon beau Cygne perlé, puis dans mon site
Et auparavant dans mon journal





M. Th., mis en ligne le 15 novembre 2012, 18 h. 23






Rappel


Mes petites rubriques trouveraient peut-être mieux leur place dans le "fourre-tout" qu'est le roman (voir, plus haut, ma mise en ligne du 15 janvier 2012)

Parfois me tente l'écriture d'un roman-roman, au sens moderne du mot.

Je l'écris dans ma tête, n'en soignant pas moins le style.

J'y suis d'une insolence à faire crouler de rire ou de rage.

"Si j'ose écrire" ainsi, aurai-je du succès ?

Je me réponds :
Monique, tu ne cherches pas le succès, pour trois raisons qui se renforcent...
1. tu souffres d'un incurable sentiment d'échec
2. tu es timide
3. tu es ermite dans l'âme
Dès lors, assume ta trinité.


Merci, mon âme exigeante, de me rappeler à moi-même.

Mon âme est mon ermitage

Ouvert et sans timidité

J'habite mon âme
Et mon âme m'habite




Hier soir, j'ai dit ceci en aparté :

Mes livres relèvent peut-être d'une autre nourriture... C'est comme si je donnais de la nourriture pour oiseaux à des poissons... Il me faudrait changer de zoo.

Certes, comme toute comparaison, celle-ci cloche ; elle n'est pas à prendre au pied de la lettre, le ver étant une nourriture de poissons et d'oiseaux.




M. Th., mis en ligne le 17 novembre 2012, 10 h. 21







Rapidité mûrie

Vif-argent


...ces interviews vont trop vite, ai-je dit ci-dessus (le 15 de ce mois)

Évidemment, il y a rapidité et rapidité, tant orale qu'écrite.

J'en ai parlé ailleurs (entre autres sur mon site)...

Personnellement, je réagis souvent (donc pas toujours) très vite, tout en pesant mes mots.

Quand mes mots jaillissent sous ma plume en éclosion soudaine, c'est que l'"œuf" est à maturité.

Je suis vif-argent, Mercure de Belgique et d'ailleurs !



M. Th., mis en ligne le 20 novembre 2012, 10 h. 52







 :-(  Tentation  :-)



Nous sommes tous, je pense, plus ou moins tentés par ce qui suit – mis en ligne hier soir :

Je ne me suis jamais sentie aussi nulle = inexistente
Au programme de ce monde, je ne pourrais plus donner qu'une larme.
Mais elle pèserait autant que toutes les ingratitudes réunies.

M. Th. – nom de résistance, parmi d'autres : ALBINE
mis en ligne le 21 novem
bre 2012, 19 h. 33



M. Th., mis en ligne le 22 novembre 2012, 16 h. 53




–    –    –    –    –


Interlocuteurs abstraits


Écrire sur son site (ou blog), c'est s'adresser à une abstraction.
C'est espérer je ne sais quelle écoute, sans doute l'écoute dont on a manqué dans son enfance, et même après.


À propos du sentiment d'inexistence :

"Être, ou ne pas être...". Bien sûr ! C'est de toute éternité la question des artistes.,

écrivais-je déjà en 1986.
(Autocitation mise une 1ère fois en ligne le 4 octobre 2008)



M. Th., mis en ligne le 26 novembre 2012, 16 h. 28
À propos du ... : 18 h. 31








Matin d’hiver




 Matin d'hiver


Matin d’hiver
, huile, 1985

– De plus, ne suis-je pas née un petit matin d'hiver 1946, le 5 mars exactement –

(tableau déjà reproduit sur mon site – voir : Le peintre)


Début d'une nouvelle vieille comme La Femme :

La Femme et le Monde

Un jour de tristesse de 1985, voici donc 27 ans, j’exprimai abstraitement mon sentiment avec les couleurs de ma palette.
Oserais-je confier combien ce sentiment perdure, et combien mon expression, plastique ou écrite, m’aide à le combattre.
Quand, autour de moi, le monde aggrave ma tristesse, voire la provoque, la tentation est grande de le fuir comme on fuit la peste.
Je puis, certes, tenter de le guérir ; qui sait, sa guérison me rendrait peut-être ma joie.
Non, je ne déprime pas, à bas les étiquettes.
Oui, je pourrais le guérir : avec mes arts !
Mais si le monde n'en veut pas ?

Cette nouvelle, je pourrais l'écrire à la 3ème personne, et un peu différemment.
Mais cette écriture-là ne me tente plus.



M. Th., mis en ligne le 5 décembre 2012, 19 h. 39












Le jour se lève dans la boîte aux lettres






 
L'Enfant qui y a déposé ses petits souliers
espère un mot du Saint de ce jour
Un mot qui reconnaîtra son nom
Osera le dire
Ne l'effaçant plus d'un coup de fouet
Celui-ci fût-il sympathique







SAINT–NICOLAS
M. Th., mis en ligne
le 6 décembre 2012, 12 h. 18






Un poids de pluie sur le dos


Ce matin du 9 décembre s'en est allée ma belle-mère. Nous voici, Gérard et moi, tout à fait orphelins.
Cette dernière nuit, du 8 au 9 donc, j'avais rêvé d'elle :

(...) C'est l'été, nous sommes plusieurs, de la famille ou non, attablés sur une terrasse. La maman de Gérard se lève, et me demande de lui mettre de la crème solaire sur le dos, ce que je fais sur sa peau un peu bronzée. (...)

Moi, maintenant, je me sens un poids de pluie sur le dos.
Ma belle-mère et moi, nous entendions bien. Il est vrai qu'il était difficile de ne pas s'entendre avec elle. Il y a environ 47 ans, elle avait dit à son fils aîné : "Avec Monique, c'est sérieux". À quoi Gérard avait répondu : "Si ça ne marche pas avec Monique, ça n'ira avec personne". (C'est lui qui m'avait répété leur conversation). Je ne mesure pas encore très bien ma tristesse, mais elle est profonde.



M. Th., mis en ligne le 9 décembre 2012, 20 h. 49





*  *  *


Geste d'esprit ?

Trois coups, puis un

Je ne serai jamais comme les autres, je dois en prendre mon parti. Ce matin, à la messe d'enterrement, le prêtre nous a tous invités à saluer le cercueil d'un geste personnel. J'ignorais ce que j'allais faire. Au pied du cercueil, j'ai soudain frappé sur le bois, comme on frappe à une porte, trois coups, puis un. Un élan m'animait, une énergie, celle que j'avais à deux ou trois reprises communiquée à ma belle-mère en lui serrant la main... Je l'appellais, son esprit... Après, je me suis retrouvée seule... Comme ma belle-mère, aux réunions de famille, se trouvait parfois un peu isolée ; alors, je venais m'asseoir à côté d'elle...


M. Th., mis en ligne le 13 décembre 2012, 23 h.






D'eau et de lumière

Mon émotion de source


Cet(te) après-midi, à Lille, m'est revenu un de mes poèmes que la revue "Remue-Méninges" n°23 publia aimablement en juin 2002.

Je l'offre donc une nouvelle fois à mes lecteurs, non sans émotion (et avec un errata) :


Au détour des exils
il est un immense regard
à la brillance d'être
Exilée  une pensée
contemple la vue panoramique
d'une aurore aux roses marines
Mariage d'eau et de lumière
après les épines du chemin


(Errata : dans la revue, il y avait une coquille : "d'eau et de la lumière" – au lieu de : d'eau et de lumière)

 

*


Au départ des exils, des errances, il est une petite vision. Au bout du chemin, la vision s'amplifie.,
écrivais-je en 2000
(Foyer, suivi de Parfondor – publié chez Caractères en novembre 2000)

Le contraire est juste aussi :
Au départ des exils, des errances, il est une grande vision. Au bout du chemin, la vision doute. 


o           o



Je viens de m'offrir une tranche de bon rire (intérieur) en imaginant soudain, à propos de rien, le regard éberlué de ceux qui sont de l'autre côté de la boîte aux lettres et qui ont découvert, en passant, mon regard aussi rond que celui d'un chat dans le noir ! Mmrrrrrww...




M. Th., mis en ligne le 16 décembre 2012, 22 h. 41
Au départ... :
17 décembre 12, 09 h. 13
Je viens de... : 13 h. 27







Un registre beaucoup moins drôle

Où je vois rouge


Si j'ai bien compris, Rose-Marie F., tu te dis traumatisée, ou tout au moins marquée, par l'interdiction de ta mère de parler picard durant ton enfance.

Que dirais-je, moi, de l'interdiction ambiante, implicite de ne pas parler allemand à Bruxelles après la guerre... Ma mère, d'origine et de langue allemande(s) n'aurait jamais osé nous parler, à ma sœur née en 1942 et à moi née en 1946, toutes deux à Bxl, sa langue maternelle.

L'allemand, langue interdite !

Sensible aux sons des langues, à leurs musicalités, j'aurais pu être une fine polyglotte.
Mais l'interdiction s'est, pour moi, étendue à toutes.
Dans une prochaine vie peut-être le serai-je, comme je l'écrivais à un copain en 1999. 


"Avec ça on devient" – pour parodier la chanson – poète !

Plus poète que moi...

C'est tellement vrai que je dois être tout simplement la poésie.

Alors, un peu de respect, Perroquets et Perroquettes.

Quel beau rouge que mon fond, à la fois enivrant et velouté au regard !

Remarquez comme les trois lignes qui se suivent en violet très foncé semblent se détacher du fond, comme sur un autre plan, plus avant.



N. B. à l'attention de l'A.E.B. : mon court poème sur l'éolienne date de 2008 (voir page 21 de Mes bouteilles à la mer contenaient des tempêtes) :

Sur terre
une éolienne
bat en neige
un blanc de nuage

À noter donc comme errata de la page 36 de "Nos Lettres" N°7. Merci d'avance de votre courtoisie.



M. Th., mis en ligne le 17 décembre 2012, 17 h. 39
N. B. : 18 h. 24



*


Quand se soulève
un rouge fond porteur
de signes vitaux


Hier, sans doute un peu fatiguée, je n'ai pas bien travaillé ma formulation qui, dès lors, a été imprécise.

En fait (mais l'optique relève-t-elle du fait ?), c'est le fond rouge derrière les trois phrases :
Sensible (...) 1999.,
qui semble onduler vers l'avant...

Cette ondulation provoquée par le foncé gras de ces trois phrases ET par le voisinage du clair des trois phrases au-dessus, lesquelles s'en trouvent dans un creux.

On dirait un velours rouge dont les motifs (ici des lettres, mais ç'aurait pu être des dessins, ou des chiffres) provoquent cette impression de souple relief si étonnant et si agréable à l'œil.


Mon écriture se soulève, ne l'ai-je pas déjà dit dans mon poème publié par l'A.E.B. en 2004 sur la carte à propos du tsunami :


Se soulevant au gré de mon inspiration
ma houle prête son verbe
(...)



Verbe, couleur et valeur fusionnent

dans la profondeur !

Et l'optique se plie, se déplie
Épouse les mouvements

Moins illusion que fait
d'optique,
l'Art !





M. Th., mis en ligne le
18 décembre 2012, 10 h. 43








Au velours de mon cœur



Tapis rouge déroulé
sur la houle de mes émois

Y surfent mes lettres
noires et blanches

Mais ce sont elles qui soufflent
Donnent le rythme

Soulevant ou creusant
le velours
de mes folles
espérances



L'étale serait silence

Et  le  reste  demeurerait  musique
aux  ineffables  valeurs




(
)   ()   ()


Trois feuilles vertes

...   ...   ...



Si ce poème devait commencer un nouveau recueil,
qui en comprendrait tous les sens ?
D'abord celui éprouvé de ma vue
,
preuve sensorielle de ma vérité

Que les pubs de toutes sortes ne s'emparent pas
de mon optique incarnée
Elles en feraient une lettre morte
qui en mettrait peut-être plein la vue
mais vide l'esprit

(Je parle d'expérience)





M. Th., mis en ligne le 20 décembre 2012, 09 h.








Au feuillage lunaire d'un air

S'ébauche une végétale constellation





“ Au bois d' mon cœur
Y a des petit' fleurs
Y a des petit' fleurs
Y a des co-opains
Au-au bois d' mon cœur
Au-au bois d' mon cœur ”



)()(

*** * ***


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*   *

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*    ()    *

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.


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M. Th., mis en ligne le 20 décembre 2012, 16 h. 38





J'aime tellement ma Nuit fleurie
que j'en ai fait hier la couverture d'un livre à venir !





Ci-dessous l'i
nfiniment petit

était une goutte de vie

Santé !




M. Th., mis en ligne le 25 décembre 2012





Suite :

“Au fond d'ma cour j'suis renommé(e)
Pour avoir le cœur ” velouté


“ Quand on n'a que l'amour ”
“ Quand on n'a que l'amour ”
“ Quand on n'a que l'amour ”

“ Quand on n'a que l'amour ”
“ Quand on n'a que l'amour ”
“ Quand on n'a que l'amour ”
........
.
.

.

!




Précaution oratoire :

Si ce qui suit relève d'une tendance à la paranoïa,
ce sera juste dans d'autres cas



Liberté de parole
28 décembre 2012

(...)

Mais le cœur, les médias vénaux s'en foutent
Quant à la résistance, elle est devenue virtuelle
Certes, la force du virtuel ...


Billet de saine humeur :
Après 50 publications, sans compter les revues et les inédits,
j'ai tout à fait le droit de mettre le pied dans le plat.
À une radio, un auteur (et c'est l'auteur que je suis qui encaisse) a égratigné une idole,
laissant entendre qu'elle ne fait pas de "grande littérature".

Crime de lèse-majesté, que ma si petite littérature a payé.
Je n'ai pas, moi, de famille richissime qui répare ces égratignures
(mes parents ont toute leur vie payé un loyer)

Moi, on m'a traitée comme une va-nu-pieds.
Dès lors, aux talons me sont poussées des ailes (il est vrai que je les avais dès ma naissance,
disons donc qu'elles s'en sont renforcées)
Les pouvoirs médiatiques aiment diviser les auteurs pour mieux régner.
Aussi ne m'attaqué-je pas à Amélie (en l'occurrence), mais à ces pouvoirs.
Quelles que soient leurs idées, ils jouent tous dans les mêmes et lâches enjeux.
Ils ne cessent de vouloir assassiner le Mozart que je suis, car mes œuvres ne rapportent pas.


L'argent reste donc le nerf... À ce sujet, voici un mail que j'envoyai le 15 mars 2010 à une revue, parce que celle-ci demandait qu'en cas de non renouvellement de son abonnement, on en donne la raison :

La sincérité étant ma vertu essentielle, je te confierai la raison pour laquelle je ne souhaite pas prolonger ma cotisation (...)
Ce n'est point par indifférence ou infidélité, c'est tout simplement par souci d'économie...
Mes autoéditions M o n é v e i L me coûtant.
Si j'additionne mes abonnements annuels et si je les multiplie par le nombre d'années où je les ai payés, ça fait quelques livres !
Tu vois, si je suis contente (ou exceptionnellement déçue) des recensions parues dans ta revue ou dans d'autres, je le suis moins en ne vendant aucun exemplaire de mes livres autoédités (... un seul exemplaire vendu, du premier – L'Opéra sidéral). Mes livres, je les offre donc, et de bon cœur. (...)
Si j'aime écrire, j'aime aussi publier, confectionner entièrement mes livres (...)


Si j'additionne mes abonnements annuels et si je les multiplie par le nombre d'années où je les ai payés, ça fait quelques livres !


Il n'est jamais trop tard pour être... pragmatique – c'est depuis que je suis mamie.
Et mes idéaux n'en pâtissent pas.

La réponse
à mon mail, le même jour, fut aimable et amicale :
" Bonne chance, Monique, on songe bien à toi..."


M. Th., mis en ligne le 28 décembre 2012
– d'abord dans une autre rubrique
Précaution oratoire... : 1er janvier 2013






Suis-je sortie de l'auberge,


je veux dire : du labyrinthe ?


Une conversation sur Facebook me fait m'interroger sur le poétiquement... correct, et sur la vérité qui est une condition de l'amitié (les amis sur Facebook)...

Car maintenant j'avoue un certain désarroi et une certaine tristesse...

Je n'ai pas accusé de plagiat et ne le ferai jamais, contrairement à ma consœur et amie Françoise Pirart qui, après s'être plainte, s'est trouvé un "avocat" en ligne ; cliquer sur :
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/18516

J'aurais pu rappeler à Françoise
mon conte (entre autres) paru en 1993 chez L. Wilquin : Un Voyage ou Journal d'un peintre. À propos, page 73, j'y parlais de trois mouvements, musicaux, du vent, puis, page 74, d'un quatrième – mais c'est une autre histoire.

Bref.


P. S. : à Françoise P.
Ton livre en question, que tu nous avais aimablement offert et dédicacé le 12-11-2008 (moi, je t'avais auparavant offert mon recueil T l i m i a s l o), je ne l'avais alors que parcouru.
Cet après-midi, je me suis décidée à le lire ; je suis arrivée à la page 58.
À te lire, je comprends mieux pourquoi Luce Wilquin et d'autres (membres de jurys, par exemple) ne ressentent pas mon univers...
Mon univers DÉRANGE.
Dès lors, je me demande qui n'est pas sorti de l'auberge : moi ? ou les dérangés ?



M. Th., mis en ligne le 8 janvier 2013, 12 h. 58
P. S.: 20 h. 07







Errata

La pierre s'ouvre
libère le replié


Page 144. Une lacune que je ne m'explique pas. Comment ai-je pu oublier de mentionner le nom des présidents de l'A.E.B., alors que je l'ai fait pour la Maison du Livre de Saint-Gilles et pour La Foire du Livre Belge d'Uccle ? Dès lors, ajouter à cette page :
A.E.B. présidée alors par
France Bastia. Aujourd'hui, par Jean-Pierre Dopagne.

Page 147 : ... soit il y a juste trois ans, et non : un an.

Page 66 : Vingt-cinq ans après, et non : Plus de trente ans après.



M. Th., mis en ligne le 25 janvier 2013, 10 h.







Un nouveau délire : informatique


Je me souviens de mes fièvres enfantines où je délirais.

Depuis 5 jours et demi, j'ai une forte grippe ; ç'a d'abord été une gastroentérite carabinée, puis une grippe classique avec fièvre, puis c'est descendu dans la gorge, le larynx, etc. La fièvre persiste, mais moins forte.

Je suis K. O. Je dors beaucoup, mais la position couchée finit par me donner mal au dos. Dès lors, je chauffe mon coussin aux noyaux de cerises et me le mets presque brûlant au niveau des lombaires. Ça me soulage.

Ce n'est pas pour me lamenter que je vous raconte cela, mais pour vous parler d'un curieux délire qui me prend à moitié-endormie...

Dans cet état fébrile, je n'arrête pas d'écrire quelque chose sur mon ordinateur mental, qui me semble important, mais que je n'ai pas tapé sur mon clavier... Et j'y reviens, apportant chaque fois une précision importante...

C'est épuisant, inquiétant, et je suis rassurée quand je réalise que je n'ai rien écrit sur mon ordi.

Peut-être en parlerai-je, mais pas maintenant. Écrire ceci m'a déjà demandé un gros effort.

Je suis juste bonne pour regarder un bon film à la télé. Mais les programmes y sont d'une pauvreté affligeante*. Culture digne de ce nom, où es-tu ?



* Il y a, bien sûr, les exceptions ! Ainsi, ce soir, j'ai regardé tout "Thalassa"...
Bravo aussi à "50° Nord" pour avoir invité un petit éditeur belge – salut, David.

“ Planter un poisson dans la mer ”

Et
Relier toutes les petites îles d'une secrète et résistante culture


– J'ai une tendresse particulière pour David depuis que nos réactions sur des journaux en ligne se sont croisées à l'occasion du Off :


 [9] graine
dit le 7/03/2009, 12:16
Pseudonyme. Bonjour, David! C'est la première fois de ma vie que j'utilise un pseudo., lequel n'est pas un masque – ou alors, c'est celui du brave et sympathique Zoro, le vengeur honnête! Je me présente: Monique Thomassettie. En tous cas, cette possibilité qui nous est offerte par les journaux en ligne d'exprimer nos avis et critiques relève d'une véritable démocratie. Ici, nous pouvons poser nos cailloux, sur des chemins, sur des sentiers, plutôt que sur des autoroutes polluées. Si nos cailloux sont graines mangées par des moineaux, nul doute que ces moineaux nous accompagnent de leur pépiements vitaux.



11 février 2013.
La radio, ce matin, ayant parlé de "La pie voleuse", je mesure le malentendu que mon autocitation du 7 mars 2009 pourrait susciter. Aussi, dans la plus pure tradition des contes, je souhaite à la voleuse en question une lourdeur d'estomac qui la guérira une fois pour toutes de ses tendances à vouloir toute la place partout, et cela par tous les moyens, dont le vol (pas celui ailé) qui la fait briller d'une lumière usurpée. Ce n'est pas la 1ère fois. En 1995 ou 96, ayant été sélectionnée à un prix (que je n'ai pas eu) pour des textes manuscrits et anonymes, j'allai ensuite à une lecture de poèmes (ce n'était pas à Bruxelles) ; je n'étais pas invitée à lire les miens, mais à l'époque je "sortais" davantage. Cette pie y était, et lut des poèmes qui étaient un incontestable plagiat des miens (n'avait-elle pas été membre du jury en question). Je me revois, étouffant dans cette salle, et si triste, si impuissante. Qu'aurais-je pu faire ?! Dans un article, Jacques De Decker parla un jour de la vanité des écrivains. Il aurait dû dire : de ces écrivains voleurs. Parce que moi, je suis écrivain, mais pas vaniteuse. Je cherche la justice. Je cherche un Salomon qui reconnaîtra quelle matière est morte et quelle matière est vivante. La matière de ma poésie est vivante, car elle est ma vie. Je puis dire Je sans mentir, sans l'hypocrisie du "nous".




M. Th., mis en ligne le 7 février 2013, 21 h. 12
* : 8 février 13, 23 h. 33
Bravo... : 9 fév., 02 h. 26
– J'ai... : 11 h. 07
La radio... : 11 février 2013, 10 h. 35





()    ()    ()





J'ai partagé une larme, que soit aussi partagée une joie : celle d'avoir, prêts pour l'impression, deux nouveaux livres (un recueil de poèmes et le volet annoncé à la page 6 de La pierre s'ouvre...)
Achevé d'imprimer en janvier 2014, soit en novembre de cette année afin de les envoyer.
Oui, c'est une joie profonde : la vie de mon âme.

(...) Une étudiante universitaire m'a un jour demandé une interview, elle est venue chez moi et je lui ai longuement parlé, elle m'a dit ensuite que je parlais comme un professeur d'université, grâce à moi elle a pu faire sa thèse...

(...) La personne qui, en 1996, lors d'une présentation littéraire, vint me dire: "Va-t-en!"*, se reconnaîtra-t-elle? Qu'elle sache que son injure m'est restée dans l'oreille, elle dont les courbettes... Bref. Si, quand même, je devais un jour écrire ma vie, je commencerais à mes 20 ans, avec... Mais ce registre existentialiste ne me tuerait-il pas ?

“ Pour vivre heureux, vivons cachés ”
C'est-à-dire cachons nos problèmes

?

* 11 mars 13, soir : C'est vrai qu'en 1995, je participai à un concours de théâtre avec une pièce dans laquelle j'avais écrit Va-t-en! La personne en question avait-elle été membre du jury et lu mon manuscrit ?


(...) Je ne sais plus si c'est en 2004, 2005 ou 2006 que "Le Carnet et les Instants" a fait un article sur les comptes d'auteurs. Toujours est-il qu'il y était dit que les Éditions Éole faisaient payer les auteurs en publiant leurs manuscrits tels quels, tandis que d'autres éditions demandaient encore plus cher en remaniant les manuscrits afin de les rendre accessibles à un large et formaté public. (...) des amis auteurs en ont témoigné.
En ce qui me concerne, je ne supporterais pas qu'on remanie mes manuscrits.
Éole. J'ai eu d'excellentes relations avec feu Bernard Charlot, relations téléphoniques, informatiques et postales, car je ne l'ai jamais rencontré. Je suis heureuse d'avoir pu publier six livres chez lui, car sans ses éditions, ils seraient restés virtuellement sur mon disque dur et sur papier dans mes tiroirs.
Merci donc à Éole !
En 2007, Gérard, à raison, commença à trouver que je lui coûtais cher *.
Entretemps, "Chloé des Lys" avait heureusement accepté de publier mon conte Mon beau Cygne perlé, et cela à compte d'éditeur.

* P. S. :
Gérard, à raison, commença à trouver que je lui coûtais cher : tournure amusante, genre Perrette, le pot au lait en l'occurrence étant notre compte bancaire commun.
Donc, nous commençâmes à trouver que mes livres nous coûtaient cher.
– D'où... (voir en haut de page : Une rose des vents...)


(...)
Si mon invétéré souhait de transparence
m'avait fait généraliser,
me rendant dès lors inconsciemment injuste,
j'en serais sincèrement désolée.


*


Je me demande si je ne devrais pas me taire...

Monique-doigt

Autoportrait, 1977

Parler ne sert à rien,
quand il est trop tard

Bonne nuit,
les petits que nous sommes




M. Th., mis en ligne le 22 février
2013, 16 h. 16
Mais, à nouveau... : 26 février 13, 12 h. 30
Je ne me sens pas... : 13 h. 35
En fait... : 27 fév. 13, 02 h. 30
Mais tout cela... : 11 h. 23
Précisions : 1er mars 2013, 16 h. 14
P. S. : 18 h. 16
Si... : 18 h. 58
Je me demande... : 2 mars 13, 02 h. 06





*



Remerciant, sur Facebook, Anne-Michèle Hamesse pour ses bons vœux (ce 5 mars, j'ai en effet 67 ans), j'y découvre une citation de
G. Orwell à laquelle je réagis comme suit :

“... dire la vérité est un acte révolutionnaire” : comme c'est vrai !
Dès lors, mon site est révolutionnaire : révolutionnairement incorrect ?
(ma réaction à ta mise en ligne du 14 février)

" À méditer ".



Mails. À propos de mes tableaux, un ami se demande où je peux bien trouver mes inspirations.

Je lui réponds :

L'inspiration, je la trouve en moi. Elle jaillit. C'est mon univers, ou ma vision du monde. C'est cela, être artiste (écrivain et peintre)

Par contre, il en est qui puisent, sans état d'âme, dans les œuvres d'autrui.
(...)
Nous vivons une époque de déclin, où, parmi tant de mensonges et d'à peu près, l'authentique scandalise.

Je suis authentique.



À propos de prix, j'ai vu des lauréats gênés, car leur texte avait été remanié.
Vous trouvez ces procédés institutionnels, honnêtes, plus : humanistes ?
Le mérite n'est-il pas une notion humaniste ?

Il est des éditions de poésie dont les livres ont tous le même style.
Or, ce qui fait un écrivain, n'est-ce pas son style.


Quelqu'un à qui j'avais offert mon conte Au tendre matin d'une éternité (paru chez Éole) me dit :
“ il aurait pu être publié chez Gallimard ”.
Je lui répondis : je manque de piston (culturellement diplomatique)


Je ne suis pas aigrie, je suis profondément triste et déçue.
Ainsi devient-on révolutionnairement incorrecte.


Mon site n'est pas une suite de "billets d'humeur", car l'humeur est changeante.
Ma tristesse ne change pas.


Mais j'apprécie à leur juste valeur les quelques reconnaissances de mes œuvres.




M. Th., mis en ligne le 5 mars 2013
6 mars 13, 09 h. 39
Le mérite (...) humaniste ? : 10 h. 23




*


 (...) Effacé, mais...
15 mars 2013. Que demandé-je ? Simplement d'être nommée comme inspiratrice. Ce serait la moindre des politesses, des honnêtetés. Si l'on désapprouve ma liberté d'autodéfense, l'on se demandera comment j'en suis arrivée là. Ça a commencé il y a longtemps.
18 mars 13. Dès que j'ai montré mes tableaux ou mes écrits (à des prix, à des éditions), j'ai quelque part (dans l'avenir?) interpellé, mais aussitôt on me rejetait, ne me comprenant pas. Mon impact, cependant, demeurait et influençait sans qu'on se rappelle mon nom. Les muses ont un nom, même si elles ne sont "que" des femmes – sans piston, qui moins est.


M. Th., mis en ligne le 8 mars 2013
En rouge : 15 et 18 mars 13




*



Salons ou Foires du livre


– Ceci ne concerne pas les hypermédiatisés –


J'ai souvent entendu que le public a besoin de voir des visages épanouis et contents.
Pour lui, on peut écrire des choses sur la déprime, etc, mais surtout il faut avoir l'air heureux.
Tant le public souhaite se distraire de son propre mal-être, et a besoin d'être rassuré !

Je ne pense pas avoir déjà raconté sur mon site ce qui va suivre...
Voici des années, j'étais allée un soir à la Maison de la Poésie à Namur écouter des romanciers. Patrick Virelles en était.
Généreusement, il se mit à parler d'un auteur malchanceux qui ne trouvait pas d'éditeur, alors qu'il écrivait de façon admirable.
Le public, dont moi-même, l'écoutions avec beaucoup de sympathie.
Mais, lorsque Patrick parla de l'état dépressif de cet écrivain, je perçus dans le public le contraire, soit une antipathie littéralement palpable.
J'en fus attristée.
Le public me décevait par son étroitesse d'esprit, et de cœur.



M. Th., mis en ligne le 8 mars 2013, 17 h. 30




*



À propos de la soirée à Namur où Patrick Virelles a parlé, voici ce que je viens de retrouver dans mon journal à cette date :

25 juin 2000 :
Hier soir, au Marché de la Poésie de Namur, une présentation non de poèmes mais de romans : les « livres de l'été » recommandés non par des poètes mais par des libraires et romanciers ! De nouveau, le roman prend toute la place. À part quelques bons moments (des choses intéressantes dites par Thierry Haumont et par Patrick Virelles, et « La Baleine » de Prévert merveilleusement dite par Bernard Tirtiaux, ce qui a sauvé la soirée), les narrations insipides des libraires s'extasiant et découvrant soudain la richesse d'un quotidien humblement accepté m'ont ennuyée comme j'imagine peuvent être ennuyés par la Poésie ceux qui n'ont pas dépassé ce stade élémentaire d'acceptation de ce quotidien.



Et d’autres extraits de mon journal :

17 juillet 2004 :
Si « qui perd, gagne », je gagne : je gagne mon âme ! Mais mon âme est infiniment triste.
Voilà où j'en suis : je dois sauvegarder mon âme. Et mon âme s'interroge.

19 mai 2000 :
Ma mère a commencé par lire ma pièce D'Oracles. Elle l'a terminée, et lit Le vertige de l'oiseau. Ses réflexions spontanées, le visage réjoui, à propos de D'Oracles : « C'est l'histoire d'une famille... ». C'est tout un programme, car la famille peut être très vaste. Et de me citer les dialogues qui l'ont émue. « C'est joli, c'est un rêve. Oui, c'est facile à lire. Je l'ai lue comme un livre. C'est joli. ». Dans son esprit, un livre= un roman. Elle la verrait bien jouée. La sera-t-elle de son vivant ?
Je suis persuadée que mon théâtre parle aux gens les plus simples, les moins érudits, car justement il répond à un besoin de mystère, de ce mystère que les gens n'ont pas besoin de comprendre rationnellement (...)



M. Th., mis en ligne le 9 mars 2013, 11 h. 14




*




Je me demande si je ne devrais pas me taire...

Monique-doigt

Autoportrait, 1977

... me bâillonner
de peur de représailles


Une réplique de ma pièce Le Mystère de S. D'O.
(parue chez Caractères en mars 2000, voici donc 13 ans) :

Sur la bouche, on me colla une étiquette. Il y était écrit : 'gentiment'. Je criai en dedans, on ne m'entendit pas. J'arrachai l'étiquette, on se boucha l'oreille. À force d'être ignorée, je devins la sorcière, tu sais la fée qu'on oublie d'inviter à la fête. (...)


Ainsi donc, mon site est devenu un théâtre virtuel où je vous dis et redis un monologue digne des plus hautes planches. Il n'est pas interdit d'applaudir.




M. Th., mis en ligne le 10 mars 2013, 03 h. 50
Ainsi... : 08 h. 57








À propos de l'Anthologie féminine

« Pas d’ici, pas d’ailleurs »



Mon poème Humour féminin pour l’anthologie « pas d’ici, pas d’ailleurs » fut refusé.
Voici ma réponse amicale à ce refus :

De : Monique-scarlet <monique.thomassettie@scarlet.be>
Date : 2 janvier 2011 12:30:20 GMT+01:00
À : Poesie Poesia <anthologie21@yahoo.ca>
Objet : Rép : Re : Bonjour !

Chères toutes,
Merci de votre réponse et... de votre refus...
J'aurais en effet pu faire mieux !
Bien amicalement,
Monique Th.



Humour féminin

4 août 2010


Deux anthologies m’invitèrent
à écrire sur deux thèmes différents

Tous les thèmes en mon œuvre se mêlant
tant les cloisons me sont étrangères,

je me trompai dans mes envois
intervertissant mes poèmes

De tels « actes manqués » sèment
de l’ici dans l’ailleurs et dans l’ici du là-bas

L’interversion bouleverse les données
Dans les entre-deux la poésie demeure
exilée




Ce 10 mars, je précise que mon texte était une fiction. En effet, cela ne m'est jamais arrivé.

Les "actes manqués" au sens psy. permettent les découvertes, car ils révèlent un désir profond, en l'occurrence celui d'ouverture.



M. Th., mis en ligne le 10 mars 2013, 14 h. 26








YouTube. Les doigts de chèvrefeuille de la nuit bloque après le mot réincarnation.
Que faire pour débloquer le film ?

Je viens de taper sur Google ces mots : youtube film bloqué.
Sidérée, j'ai découvert que les films bloqués le sont par censure.

Dans mon cas, il doit s'agir d'un petit problème informatique.

En attendant qu'il soit résolu, écoutez donc Beethoven, la divine "Sonate au Clair de Lune"

Et rêvez !


Regard céleste

Regard céleste
1982




M. Th., mis en ligne le 11 mars 2013, 16 h. et 17 h. 40








Pas besoin de lever les yeux au ciel

quand ils y sont




Voici résolu ce petit problème informatique. Merci, YouTube.



Salvatore Gucciardo m'apprend ce matin qu'il a un nouveau site, très beau.

Voici mes (certes, incomplètes) réactions :


Page 'Poèmes' :
12.03.2013 13.18
Bravo, Salvatore ! Cela me rappelle combien tu avais aimé mon recueil : L'infrangible vision (paru en 2005) ; tu en fis une belle recension dans "Remue-Méninges".

Page 'Galerie' :
12.03.2013 13.27
Incontestablement, tu es ESSENTIELLEMENT un plasticien, un Kandinsky, mais en plus cérébral.

Page 'Galerie 2' (plus moderne) :
12.03.2013 13.31
Dans cette page-ci, tu es davantage proche de Kandinsky (je te l'avais déjà dit, d'ailleurs)

Page 'Dessins' :
12.03.2013 13.40
Tes dessins, c'est encore différent de tes tableaux. Le noir/blanc en change l'esprit. Ils m'évoquent les cartes d'un jeu qui a maîtrisé l'angoisse.

12.03.2013 13.45
... maîtrisé l'angoisse en demeurant dans le RECUL, tandis que moi j'en tombe régulièrement. Divine et humaine jusqu'au cri.


Infrangible vision

L'infrangible vision – poèmes
Éd. Éole, avril 2005






Mais...
Nul n'est parfait...
J'ai dit, Salvatore, que tu avais aimé mon recueil L'infrangible vision et que tu en fis une belle recension.
Pourtant (je viens de la relire), j'avais été triste de ce que tu ne m'y aies pas plus nettement citée, en particulier mon aimantation ascendante (page 12), ma constellation hybride (page 45), ma géométrie arrondie (page 61)...

Au fond, en poésie, les recensions ne devraient consister qu'en seules citations, avec guillemets.

À moins d'être un(e) psychologue de haut vol (le vol ailé, et non voleur)
C'est pourquoi, au lieu d'une critique, je t'écrivis une lettre (mise ici en ligne, à 'Extraits')

Si je remets à présent et ici les pendules à l'heure, c'est pour dissiper certains malentendus.
En effet, il en est qui ne connaissent des livres que leurs recensions. Ah s'ils pouvaient lire les livres en question.

Divine et humaine jusqu'au cri. Le cri VRAI.


Dès lors :

Page ‘Poèmes’ :

12.03.2013 21.19
À propos de ta recension de mon recueil : L’infrangible vision, permets-moi, Salvatore, de saisir l’occasion de ton très beau site pour dissiper certains malentendus auprès de ceux qui ne connaissent des livres que leurs recensions (sans donc avoir lu les livres recensés). Pour ceux-là, je précise que, dans ta recension, tu ne m'avais pas nettement citée ; je pense à mon aimantation ascendante (page 12), ma constellation hybride (page 45), ma géométrie arrondie (page 61). Criant de vérité. Et la vérité sied à l’amitié.



Sans doute ai-je "les défauts de mes qualités", soit le défaut de ma sincérité.
Comment s'appellerait ce défaut ? En tout cas, je ne le cache pas.
"Je suis comme je suis" – Juliette Greco.




M. Th., mis en ligne le 12 mars 2013, 16 h. 53
Mais... : 18 h. 53
Dès lors... : 21 h. 37
Sans doute... : 14 mars 2013, 09 h. 24






De la prière comme exercice spirituel


Hier soir, j'étais trop fatiguée pour partager ici mon sentiment sur le nouveau pape. Le voici donc ce matin.

François Ier n'a pas 'parlé de', il a 'parlé'.

Il n'a pas dit : Priez, il a prié.

Sa simplicité a touché en profondeur, plus que des discours qui impressionnent sur le moment.

N'est-ce pas ce qu'attend la foule : l'exemple...

Le bon exemple, en l'occurrence une concentration.

Concentration longuement pratiquée par l'exercice de la prière (il est certes d'autres exercices)

Pour assumer sa nouvelle responsabilité, il a d'emblée partagé une confiance de cœur.



M. Th., mis en ligne le 14 mars 2013, 09 h. 24





–    –    –



M'occupant dans ma cuisine, j'allume vers 18 h. la radio, et tombe sur un débat à propos du nouveau pape.

Le courageux et révolutionnaire Gabriel Ringlet (qu'on n'écoute pas assez) dit une chose grave, donc très intéressante, à propos de l'Amérique latine, dont l'Argentine, dans les années 70, à savoir qu'il y avait alors là deux Églises : une
collaboratrice et une résistante.

François aurait fait partie non de celle-ci, mais de celle-là.

C'était donc ça, le flou que j'avais perçu hier soir dans son visage – aux infos T.V. Portraitiste, ça ne m'avait pas échappé, mais j'avais fermé les yeux...

"Priez pour moi", a dit François à la foule. En son for intérieur, demande-t-il pardon ?

Par solidarité avec les mères et les veuves, j'ai failli effacer ce que j'ai mis en ligne ce matin. Si je ne le fais pas, c'est à cause de l'exercice spirituel*. Mais ma solidarité reste entière.

L'Église du Vatican est politique. Jamais n'aurait été élu comme pape un défenseur de l'avortement, de la contraception, du mariage entre homos, du mariage des prêtres, de l'accès de la femme à la prêtrise, de l'euthanasie.

Un cardinal africain a récemment déclaré (interview passée à la télé) que, dans son continent, le problème du mariage entre homos ne se pose pas, car il n'y a pas d'homosexualité en Afrique. Je suppose qu'il doit approuver l'emprisonnement des homosexuels au Cameroun.


* Mais... (voir le 1er paragraphe de la p. 38 de mon mélange La pierre s'ouvre / libère le replié



P. S. : Les cardinaux appelés à choisir un pape devaient savoir le passé collaborateur du nouveau. Leurs visages concertés en disaient long autour de François. Hier soir, ça m'a frappée sans trop m'interpeller. Mais, ce soir, je comprends que l'Esprit Sain était absent. Quels sont les véritables ENJEUX ? Car qui dit politique, dit enjeux, non ?



M. Th., mis en ligne le 14 mars 2013, 20 h. 24
P. S. : 21 h. 14



–    –    –    –    –



Hier soir, regardé à la télé. la très intéressante analyse de D.S.K. : “ l'homme qui voulait tout ”.

Au fur et à mesure de ce document, l'homme m'est apparu, avec évidence, comme un drogué du sexe, à l'instar des alcooliques dépendants de la boisson.

Cette irrésistible dépendance a fait de Dominique un homme "malade". J'ai observé dans son visage une sorte de "folie" allant croissant.

Sa "séduction" résidait dans cette "folie".

Qu'en aurait dit le grand Freud ?

Attention, je n'ai pas dit que le sexe consommé sans modération est une maladie. Mais le cas de D.S.K. est spécial.

Une question, vu le sujet ecclésiastique qui précède : les prêtres pédophiles (ou plutôt pédérastes) ne mériteraient-ils pas plus qu'un D.S.K. d'être traînés dans la boue ?...
Question saine, s'il en est.


Dans ce documentaire, l'on a parlé d'un "miracle de Neptune" (voir aussi mon texte paru dans "Marginales" N°281)
Cette fois, parlera-t-on d'un miracle d'Athéna : la pensée...



M. Th., psy. en herbe
 mis en ligne le 20 mars 2013, 18 h. 57
Dans ce documentaire... : 19 h. 18







Le piège des prix


Extrait de mon mail du 22 octobre 2012, que j'aimerais ici partager ; les mécènes étant les initiateurs de différents prix, lesquels portent leur nom. (Ce qui suit, je l'ai aussi exprimé de vive voix à d'autres)...

Si ces mécènes savaient les ravages que cause leur générosité posthume dans le cœur des participant(e)s, ils ou elles auraient sans doute réservé cette partie de leur fortune pour d'autres bienfaits, telles des restaurations de lieux culturels (la bibliothèque de l'A.E.B., par exemple)



M. Th., mis en ligne le 24 mars 2013, 11 h. 16







Touche pas à ma Rose


À chaque Foire du livre de Bruxelles, beaucoup de visiteurs du stand de M.E.O. trouvent mon logo Rose des Vents trop grand sur la couverture des livres...

Ce pays voudrait-il rétrécir jusqu'à pour ainsi dire gommer cette rose ?

Dès lors, je sors mes épines !



M. Th., mis en ligne le 27 mars 2013, 16 h. 18







Vieillesse

Peut-être d'Épinal



“ Être vieux sans être adulte ”, chante Brel.

Je dis : Vieillir n'est rien, mais mal vieillir...?

Bien vieillir, c'est être adulte.

Car être adulte, c'est se connaître.

Et ne faut-il pas se connaître pour retrouver et maîtriser le don d'enfance.

Même si nous dépassent les prémices de la mort.




M. Th., mis en ligne le 3 avril 2013, 13 h. 05








Rouge et noir :

Eros et Thanatos ?


Tout d'abord, j'invite à cliquer sur le lien suivant :
http://www.lalibre.be/culture/arts-visuels/article/807015/boudin-le-roi-des-plages-le-maitre-des-ciels.html

Dans cet article du 3 avril que je découvre le lendemain, est reproduit un tableau d'Eugène Boudin "La plage aux environs de Trouville".

Pour moi, le peintre a voulu faire un parallèle entre
le costume noir de l'homme debout à gauche et la robe rouge de la femme, robe rehaussée d'un volant noir, lequel crée un lien avec l'homme en question.

L'habit ne faisant pas nécessairement le moine, il ne faut pas crier à la tentation "Eros et Thanatos".

Cependant, sans ce rouge et ce noir, cette plage serait morne : sans DÉSIR !

C'est pourquoi, à mon sens et incontestablement à celui de Boudin, il faut reproduire l'œuvre entièrement, ne rien lui enlever de sa tension.

Entier, ce tableau est une fresque cinématographique. Non pas "Mort à Venise", mais : Amour à Trouville.

J'ai toujours aimé Eugène Boudin, sa finesse et sa sobriété.



N. B. :
J'ai dit :
sans ce rouge et ce noir, cette plage serait morne...
Cette plage, cette plage-là, de ce tableau-là de Boudin...
Toutes les plages, tous les tableaux de plage, n'ont pas besoin de rouge et de noir pour vibrer !


(Ceux qui ont lu tous mes livres et tout mon présent site sauront mes nuances et mes variations sur le noir)


P. S. :
J'ai aussi fait des variations sur le blanc, le gris, le rouge, le vert, etc, etc...



M. Th., mis en ligne le 4 avril 2013, 18 h. 16
N. B.: 9 avril 13, 20 h. 57
P. S.: 14 avril 13, 15 h. 49




*    *    *



Un livre à la couverture rouge illustrée d'un rectangle argenté, sans titre, est distribué gratuitement, soit donné, depuis juin 2010. Auteurs et éditions anonymes. Il s'agit d'un recueil collectif écrit par “Les Auteurs Anonymes” sur des “rencontres éphémères” qui sont des concentrés d'humanité ! J'ai commencé de le lire, et je suis touchée. Oui, il faut si peu de chose pour réchauffer des cœurs.
Page 7 :
“ Toute ma journée a été ensoleillée par ce petit événement.
Il n'y a jamais rien qui ne soit rien qu'un rien, jamais un petit événement qui ne soit rien qu'un petit événement,
si petit en apparence...
Toute la tendresse du monde...”



Et j'imagine une couverture incolore (blême!) pour un livre anonyme (anonymat qui serait ici une autoprotection) rassemblant des témoignages de femmes intellectuellement victimes d'une société qui, en ses fondations,
demeure machiste.
Ces femmes seraient "consentantes" par diplomatie, soit pour arriver à leur but. (Consentant donc à cet esprit macho)
J'y raconterais l'histoire d'une femme ayant dicté à son mari ce qu'il doit dire afin qu'elle soit acceptée.
– La couverture du livre pourrait, dès lors, être grise : éminence grise –.
Les femmes se battent comme elles peuvent, au risque d'avoir l'air bête aux yeux des peu subtils.



M. Th., mis en ligne le 19 avril 2013, 22 h. 42
Et j'imagine...: 21 avril 13, 11 h. 43


*    *    *    *    *    *    *    *    *



Humoristique éclaircie

Dieu est Humour


à Gabriel Ringlet,


Trop  me  suis  effacée  aussi
la  gomme  aujourd’hui  me  tombe  des  mains
( Parfois  je  m’étiole
pour  mieux  découper  Ton  profil  sur  mon  ciel)

ai-je écrit en 1994 – Triptyque, page 58





Nom de déesse






N. B. : Pour moi, la dualité Dieu / Diable (représentée par Blake en Janus) n'est pas celle Bien / Mal ou Mal / Bien.
Ceux qui ont lu tous mes écrits le savent.

Pour moi, Diable ou Diablesse = Épreuve (voir entre autres Les paliers aériens, dans La portée d'exil)

Ainsi, l'on peut dire que la publication (sur papier ou ici) est une épreuve.
– Je ne parle pas de l'épreuve qui précède le livre –.

Épreuve encore plus forte lorsqu'on ne vend pas ses livres, car l'on se sent abandonné(e).

Diablesse... En 1995, Jo Gérard m'avait ainsi appelée dans sa présentation télévisée de “50 artistes de Belgique” par Anita Nardon. Il voulait dire par là que j'étais capable de peindre en différents genres. C'est pourquoi, j'écrirai dans une fiction (voir page 122 de L'âme dénouée – tous mes personnages étant moi) : ... au temps d'une relative gloire, la critique qualifia son métier de diabolique, tant virtuose était son art.
(De plus, n'avais-je pas parlé de Dieu et de Diable dès mes premiers livres)

Je ne suis pas une virtuose au point de vue technique, mais je le suis instinctivement dans l'âme et l'esprit, et dans la composition.

En écriture aussi, ma Lettre n'est pas puriste, elle n'est pas "léchée" comme on dit en peinture, mes traits de pinceau et de plume sont visibles. Mon tempérament.

C'est pourquoi je ne supporterais pas qu'on remanie mes textes. Ce me serait viscéralement insupportable. Ma peinture, mon dessin, mon écriture, c'est physique. Physique humain animé par mon âme et mon esprit divins. Ma diablerie les aiguillonnant de ses ardentes questions.



Pourquoi a-je dit hier que ma Lettre n'est pas puriste ? Parce que, tout récemment, j'ai relu deux de mes livres, prose et poèmes (je ne dirai pas lesquels, mais leur publication remonte à quelques années déjà), livres dont j'étais contente. Je le suis toujours, mais il m'est apparu des imprécisions d'écriture. J'aurais dû formuler ceci ou cela autrement, me suis-je dit. Perfectionnisme ??
Je souffre parfois de cette "manie de vérification" dont parlait Proust. Il en a si justement écrit que je le soupçonne d'avoir vécu cette maniaquerie. Se concentrer très fort sur ce qu'on fait afin de ne pas être poussé à le refaire, voire le re-refaire, écrivait le subtil psychologue Marcel. Moi, je suis très, très concentrée quand j'écris.



L'annonce d'un livre (publié chez Potentille) vient de m'arriver par mail, la 4ème de couverture citant Bernanos :
“ L'enfer, c'est de ne plus aimer ”
Ma réaction : Mais aimer dans un état d'inquiétude permanente, ce n'est pas le paradis.
(De là à dire que le paradis, c'est l'indifférence...)



P. S. :
Dieu est Humour, ai-je titré.
Chez Philippe Geluck, mon titre a fait des chatons...




M. Th., mis en ligne le 23 avril 2013, 11 h. 21
N. B.: 14 h. 38
Ma diablerie... : 14 h. 50
Pourquoi... :
24 avril 2013, 19 h.
L'annonce... : 30 avril 13, 17 h. 49
P. S. : 4 décembre 2013




*    *    *



Sartre

“ L'existence est un fléchissement ”

À bras-l'idée



Au début de cette année 2013, sur le plateau de "50° degré Nord" (émission télévisée que je regarde occasionnellement), Guy Haarscher en invité. Il recommande aux apprentis philosophes de lire "La nausée".

De Sartre, j'avais lu quatre ou cinq livres (roman et théâtre), mais pas celui-là. Ils avaient eu sur moi un solide et profond impact.

Je me décide donc à découvrir ce roman dans un vieux "Livre de Poche" aux pages couleur de vieil ivoire, imprimé en 1956.

Et me voilà d'emblée prise dans ce climat propre au véritable roman.

Mais,
au bas de la page 185, je m'arrête pour une longue pause, qui n'a toujours pas cessé.
En ce moment de ma vie, l'impact est trop fort : il n'y a que la vérité, philosophique en l'occurrence, qui blesse ?

Ce que j'y lis, je l'ai aussi ressenti, et exprimé ici et là, à ma façon. Mais les mots de Sartre me saisissent à bras-l'idée.

“ L'essentiel c'est la contingence. Je veux dire que, par définition, l'existence n'est pas la nécessité. Exister, c'est être là, simplement (... ...) ...la contingence (...), c'est l'absolu, par conséquent la gratuité parfaite.”

J'ai aussi parlé d'être là, mais à ma façon mystique, sans aucune référence à des philosophes...

Auparavant,
les pages 178 et 181 avaient touché le peintre en moi :
j'ai vécu avec mes pinceaux cette “ ligne noire qui court ”...

“ Dans un autre monde, les cercles, les airs de musique gardent leurs lignes pures et rigides. Mais l'existence est un fléchissement.” “ ... il fallait exister jusque là, jusqu'à la moisissure...”

L'Ange de Valéry n'est pas loin, ni Chirico avec sa poire... (lire ici la page 34 de mes Variations pour songe sur un insaisissable Absolu)

Cet “autre monde” (abstrait, idéal) pourrait être, pour le héros de ce livre, l'art pictural...?
Dès le début, Antoine Roquentin m'ayant semblé un peintre qui s'ignore.
Ce qui (page 14) a changé en lui, c'est sa vision, son entente...

Peindre une "nature morte", par exemple des fruits destinés à périr, c'est à la fois prendre un recul et prendre à bras-les-pinceaux cette destinée.*

Chardin ! (lire ici la page 25 de ma portée d'exil : Notre Dame des saisons)

Peinture et existentialisme : ce serait un bon titre d'essai ou de thèse. Mais cela va sans s'écrire !

Il me faudra bientôt tourner la page 185, et continuer ma lecture – j'ai peur de ce que je vais lire.


N. B. : La destinée du tableau, matériel, est aussi de périr (lire, entre autres, page 47 de mon infrangible vision)

.   .   .   .   .   .

Et pourtant, Sartre est un... idéaliste, dans la mesure où l'acte d'écrire est un acte idéaliste !



M. Th., mis en ligne le 5 mai 2013, 11 h. 23
* N.B.: 11 h. 38
Et pourtant...: 18 h. 24








Ce qui suit pourrait entrer dans un roman existentiel



Recherchant quelque chose dans mon journal, je tombe sur ceci que j'avais oublié :


21 mai 2005 :
(...) quelqu'un m'a demandé hier (...) si j'étais entourée d'espions. Un jour, il y aura un scandale, ou moi j'en ferai, je demanderai asile chez mes vrais amis, comme Esmeralda, tandis que les faux et belges Phœbus épouseront les Fleurs de Lys imposées par la France, par les grands de la grande France ! *


21 mai, soir :
(...) , j'ai placé aux cimaises la petite annonce de parution de mon conte La Musique promise. En sortant, je découvre mon annonce par terre, avec des traces de pas, et, aux cimaises, fichée au milieu d'une affiche, exactement dans la pupille d'un œil d'une femme écrivain qui sera présentée plus tard, une punaise ! Même Gérard a trouvé cela prémédité et méchant, je veux dire qu'il a reconnu que je ne paranoïsais pas ! (...)

22 mai, 8 h. 10 :
Je me suis réveillée et levée à 8 h., avec une soudaine révolte, une juste colère envers ce qui s'est passé envers mon affiche (...). Je ne sais qui a fait cela (...) Je crois que cette fois c'est clair, j'y suis indésirable. (...) Lorsque Gérard et moi sommes arrivés hier, ... m'a à peine regardée mais ... a aussitôt parlé à Gérard de ses romans, au point que je me suis demandé si ... avait reçu mes livres, car la poste a parfois des problèmes; je lui ai demandé: As-tu reçu mon recueil*? Oui, .. l'avait reçu. Oh! je suis écœurée de son rejet manifeste, et j'en ai marre (...) Ce qui est sûr, c'est que tout cela m'exile...


* Il s'agissait de mon recueil L'infrangible vision

* Référence à "Notre-Dame de Paris" de Victor Hugo



“ L'enfer c'est les autres ” quand ces autres vous prennent comme bouc émissaire ou tampon de leurs conflits.
Voire enjeux.
Ces autres-là ne vont pas bien.
Nom d'Asile !





Rappel de ma mise en ligne du 29 novembre 2008 ( à 'Extraits') :

« Souvent, femme varie », sage « qui s'y fie »...





P. S. : À propos des extraits de mon journal des 21 et 22 mai 2005, il est clair que ce n'était pas ... qui avait piétiné mon affiche ni planté la punaise. D'ailleurs, ensuite, ... et moi avons eu d'excellentes relations.




M. Th., mis en ligne le 8 mai 2013, 15 h. 54
"L'enfer...": 9 mai 13, 10 h. 10
Rappel... : 12 h. 01
P. S. : 17 mai 13, 22 h. 21







“ La nausée ”, suite et fin

S'accepter


Ce 18 juin matin, j'ai terminé de lire le roman de Sartre dont j'ai parlé plus haut.

Ça finit bien – trop bien ?

Page 246 : “ Et moi aussi j'ai voulu être.”

Page 249, à propos d'artistes qui émeuvent Roquentin : “ Sauvés. (...) ils se sont lavés du péché d'exister. (...) Alors on peut justifier son existence ? ”

Par l'expression ; dans son cas, l'écriture d'un roman.

“ m'accepter ”, s'accepter, conclut Roquentin.

Mais ce que ne dit pas Sartre (c'est pourquoi je demande : trop bien ?), c'est ce qui se passera si les autres ne l'acceptent pas. Retour de la nausée, en un monde écœurant ?

Oui, Sartre est un idéaliste !



M. Th., mis en ligne le 18 juin 2013, 12 h. 29
Oui... : 12 h. 49







Ne sachant où placer ce qui suit, je le mets avant la verte nature

toujours recommencée...



Inégaux devant la mort ?



Si Christian de Duve a pu choisir de s'en aller, d'autres ne le peuvent pas.

J'ai vu de vieilles et de très vieilles personnes qui souhaitaient mourir, estimant qu'elles avaient assez vécu.

Auraient-elles été jusqu'à signer une demande si on le leur avait proposé ?

Mais ce genre de proposition ne semble même pas envisageable.

Pour cela, il faudrait les écouter... très bien les écouter...



À propos de Christian de Duve, revoici ma réaction à sa réponse dans "La Libre" en ligne du 1er octobre 2012. Ma demande est devenue une prière :

graine - Belgique
01.10.12 | 13h41
3 votes favorables
« je mets beaucoup d’espoir dans une participation plus grande des femmes dans la société » : et des artistes (poètes, etc), ajouterai-je. Mais, cher Christian de Duve, ceux-ci et celles-ci n'ont même pas une place dans les journaux qui vous interviewent. Et vous, interviewé ici, lirez-vous ma réaction ? Monique Thomassettie




M. Th., mis en ligne le
12 mai 2013, 18 h. 34
À propos de... : 21 mai 13, 10 h. 29







En ce beau jour de printemps,

invitation à la promenade ...



Arboretum-01

Arboretum-02
Arboretum-03


M. Th., trois gouaches d'après nature

Arboretum, été 1976




M. Th., mis en ligne le 28 avril 2013







Ma mère


En ce jour de fête des mères, j'aimerais citer une parole de la mienne, qui me revient parfois et que j'ai déjà partagée avec mes proches...

“ On était des paysans, mais on savait vivre ! ”



N. B. : et voir ma rubrique 'Extraits'



M. Th., mis en ligne le 12 mai 2013, 12 h. 19
Fête des Mères











Monique-doigt

Autoportrait, 1977




Fin de mon site *

Qu'est-ce qu'un site ?

À quelle(s) oreille(s) virtuelles
s'adresse-t-on ?

Pourquoi une telle liberté de paroles ?
– voire une telle indécence –


La clef de la réponse est virtuelle

S'adresse-t-on au Virtuel
comme on s'adresse à un Dieu ?



Mon site est un halètement
– avec et sans jeu de mot –



* Je voulais dire : fin de ma présente rubrique





M. Th., mis en ligne le
13 mai 2013, 15 h.
* : 17 mai 13, 21 h. 41






Ne soyez pas triste de ce que j'arrête (momentanément ?) mon site
C'est que je suis fatiguée – ça arrive, non ? –
mais non pas tarie !
:-)


Et puis, et surtout, je réalise qu'en ligne, ma partie bouffonne
me bouffe de plus en plus !


Pourquoi ?
La question mériterait une page sociétale...
Mais n'ai-je pas dit que je me reposais


Sociétale, disais-je
en songeant à l'individu dans la société

Que celle-ci soit virtuelle ou concrète,
le problème est le même
et se résume en un mot : solitude

En vérité, ce que je ressens ne doit pas être très différent
de ce que vit un(e) artiste sous les feux de projecteurs
et sous le regard d'un public nombreux !

Mon avantage ici : l'absence de trac et de fatigue physique


Merci à Internet d'offrir à mon authenticité
une scène virtuelle


(je projette donc d'ouvrir une nouvelle rubrique)



M. Th., mis en ligne les 13 et 15 et 17 mai 2013



Suite dans ma nouvelle rubrique Aria




Echelle
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