2000 | Parution de l'anthologie américaine "Belgian Women Poets", choix et traduction de Renée Linkhorn et Judy Cochran, aux éditions Peter Lang, dans la collection "Belgian Francophone Library". Outre 14 poèmes et extraits, 3 œuvres plastiques de Monique Thomassettie ont été choisies (un dessin et un tableau en couleurs dans le texte, et en couverture un tableau en noir et blanc). |
Tableau de couverture : Sagesse, portrait par moi de Véronique ma fille – 1987 | Présentation au Théâtre-Poème de Bruxelles De gauche à droite, au premier rang : Françoise Lison-Leroy, Anne-Marie Derèse, Renée Lemaître, Marie-Clotilde Roose Au deuxième rang : Rose-Marie François, Sue Blackwell, Colette Nys-Mazure, Ariane François-Demeester, Renée Linkhorn, moi-même, Évelyne Wilwerth, Lucie Spède, Judy Cochran |
2000 | À la galerie "ALL ART IS QUITE USELESS" à Anvers, j'intitule mon exposition : Nécessaire Imaginaire "… Très douée, peintre et poète, (…) elle a la sagesse des natures pures et franches…", Stéphane Rey, 2000 |
Moi, le présentateur Herman Schurmans et le directeur de la galerie, Roger Nupie | |
Fêtée | À la santé de l'Art ! |
2001 | Invitée
à représenter la Belgique francophone à la 6ème Rencontre Internationale
de Poésie féminine contemporaine de Langue française" au Centre
Wallonie-Bruxelles de Paris, organisée par Christiane Laïfaoui et
Jean-Claude Rossignol, initiateurs des "Messagères du Poème". Ambassade de Bosnie-Herzégovine à Paris. Exposition collective. De gauche à droite : Son Excellence Slobodan Šoja, ambassadeur de Bosnie-Herzégovine à Paris, Esad Bučuk, Premier secrétaire, Gérard Adam, et moi |
2001 | Invitée
aux Journées Belges de Sarajevo. Présentation par le
poète bosnien Admiral Mahić de "Dijagonala-Anđeo", traduction du
premier volet de mon "Triptyque",
recueil paru chez Luce Wilquin en 1997. “ Au moment où elle lit un de ses poèmes, le muezzin de la Grande Mosquée Gazi Husrev Bey se met à chanter, signe pour toutes les religions du syncrétisme bosnien que ses paroles sont bénies par Dieu. Le public, et notamment les nombreux poètes présents, en sont impressionnés.” Parution à Sarajevo, dans la revue "Hrvatska Misao" ("La Pensée croate"), d'un long texte d'Admiral Mahić inspiré par "L'Ange Diagonale", "Glas iskonskog pjevanja" ("La voix d'un chant primordial") Présentation à la Galerie Mak de Sarajevo De gauche à droite : le poète bosniaque Admiral Mahić, moi-même, le directeur de la galerie, Eugène Savitzkaya et Gérard Adam |
2001 | Composition par Luc Henrion d'un Quintette pour trombone basse et quatuor à cordes sur ma suite de poèmes Nuit de Grand Vent L'œuvre est créée le 18 septembre à la Galerie La Régence de Braine-l'Alleud par le quatuor "B-CAR" : Véronique Adam, Valérie Rolin, Jonathan Couvreur et Fabien Balthazart Et Josquin Chuffart au trombone. Laure Godisiabois est la récitante |
2002 | Parution à Rome, dans la revue ANTEMNAE, d'une longue étude de Renée Linkhorn, “ La poésie en Belgique francophone : Monique Thomassettie et 'L'Invisible qui nous garde' ” |
2003 | À la Maison du Livre de Saint-Gilles, du 19 septembre au 25 octobre, vingt Écrivains-Plasticiens sont mis à l'honneur. J'y expose trois tableaux, dont Point de rencontre, 1988 |
2004 | Invitée à la 43° Rencontre internationale de Poésie de Sarajevo : "Sarajevski Dani Poezije". Présentations et lectures en différents lieux de la ville ainsi qu'à Mostar, quelques jours avant l'inauguration du Vieux Pont merveilleusement restauré. |
Sarajevo, la bibliothèque, les mosquées… | … le vieux centre… |
… “ le tunnel, cordon ombilical de la ville durant le siège, aujourd'hui musée ” Puisant dans l'enveloppe généreusement offerte à chaque poète, j'ai d'emblée loué un taxi jusqu'à ce lieu bouleversant | Mostar et son merveilleux nouveau "Vieux Pont" |
2006 | À l'Espace Wallonie, 25-27 rue Marché-aux-Herbes, 1000 Bruxelles Dans le cadre des après-midis littéraires de l'AREW : présentation par Michel Ducobu de mon conte : Au tendre matin d'une éternité |
2007 | À
la Foire du Livre de Bruxelles, à l'initiative de Luc Norin, remise du prix des Scriptores
Christiani à Julos Beaucarne, Gabriel Ringlet et Eric-Emmanuel Schmitt.
Tous trois reçoivent une œuvre d'une plasticienne belge : Anne-Marie Weyers, Mireille Dabée et moi-même. Œuvres gracieusement offertes par nous trois. | |
Histoire et ouverture d’une encre de Chine datant de 1985 Je leur demanderais : Parlez-vous de Dieu ou parlez-vous Dieu ? Parlez-vous Dieu comme une langue très Autre ? Ils m'appelleraient : Étrangère ! … 1999, extrait de ma portée d’exil Lorsque, en 1997, pour son exposition autour du « Grand Meaulnes », Michel Joiret me demanda un dessin qui pourrait illustrer un passage du roman d’Alain-Fournier, je choisis l’encre de Chine reproduite ci-dessus... Lorsque, dix ans plus tard, Luc Norin me demanda une œuvre pour un prix des Scriptores Christiani, je lui proposai cette même encre… Le jeune homme parlant candidement au milieu d’une assemblée pouvait être le Grand Meaulnes ou l’Enfant laboureur du livre de Gabriel Ringlet… ou moi-même (par-delà masculin et féminin – entre autres). Ainsi ai-je ouvert mon dessin à diverses interprétations… Puisse-t-il être un divin pont entre d’humaines différences. Monique Thomassettie 15 septembre 2008 P. S.: L'homme âgé, à droite, qui représente un sceptique indulgent, est aussi une de mes tendances. | ||
2007 | À
l'occasion du 7° Rendez-vous du livre de Mons, coordonné par Daniel Charneux, je suis invitée avec cinq autres écrivains belges à écrire une
"histoire d'amour". Publiés par la Ville de Mons, les textes sont offerts par les
commerçants de la ville et les auteurs sont présentés. Mon texte : Une Suite mouvante | |
2007 | À
l'occasion de la manifestation artistique "Art et Saveur en Abbaye", sur le site de l'Abbaye de Saint-Denis (Casteau), ma nouvelle Une Guide joyeuse paraît sur le CD-rom gravé par le Rotary Club de Soignies | |
décembre 2007 | La
prestigieuse revue littéraire croate "Europski Glasnik" ("Le Messager
Européen") publie en traduction dix poèmes de Monique Thomassettie,
extraits de L'infrangible vision. Parmi les autres auteurs : Nancy Huston, Roland Barthes, Jean Baudrillard, Tahar Ben Jelloun, Ivan Illich, Gérard Adam, Dražen Katunarić, Michel Le Bris, Maurice Maeterlinck, Alberto Moravia, Cesare Pavese, Ezra Pound, Paul Ricœur, Manuel Vargas… | |
26 janvier 2008 | Robert Paul, initiateur de "Arts et Lettres – Belles
signatures", m'invite ainsi que Dominique Aguessy à
une rencontre littéraire et une séance de signatures à "Espace Art
Gallery" de Bruxelles. | De gauche à droite : Robert Paul, moi-même, Dominique Aguessy, Jerry Delfosse (directeur de la galerie) |
du 5 au 9 mars 2008 | Premier festival de littérature "Le Off 2008" | |
23 avril 2008 | À l'Association des Écrivains belges de Langue française, je suis invitée à présenter mon recueil de contes et pensées L'âme dénouée |
De gauche à droite : Émile Kesteman, Vice-président de l'AEB; André Goosse, Secrétaire perpétuel honoraire de l'Académie royale de Langue et de Littérature françaises; moi; France Bastia, Présidente de l'AEB. |
Mon recueil L’âme dénouée se compose de contes et de pensées. Dans mes contes, il m’est arrivé et m’arrive d’insérer des poèmes et des dialogues de théâtre. Si mes contes racontent une histoire ou, parfois, une succession plus ou moins ordonnée de bribes d’histoire, mes pensées se racontent elles aussi. C’est pourquoi il me plaît de parler de contes pensés et de pensées contées. La plupart du temps, mes pensées sont méditations, c’est-à-dire que la vision y participe. La vision s’appliquant à tous les sens, la musique est chez moi très présente, et capte beaucoup d’espace. Le premier conte de mon recueil, Un cœur symphonique, commence par une écoute : Albine, mon héroïne, écoute, par sa fenêtre ouverte, les sonorités estompées de la ville… Mon texte est parti de mon écoute: ce que je décris au début est composé d’après nature, comme on dit en peinture. À propos de peinture, dans Rose d’air, je raconte les pensées qu’ont éveillées en moi ma dernière palette et un reste de couleur qui y a séché : une tache bleue formant une rose ineffable… Celle-ci me conduira, à nouveau, vers la musique… Ce que j’écris part souvent, donc pas toujours, de quelque chose de concret. Quand une pensée engendre un conte, c’est que cette pensée a d’abord éclos sur un terrain existentiel. Donc : l’existence, puis la pensée, puis le conte qui va, à sa façon alchimiste, parler à son tour d’existence. Et c’est l’essence qui habite et anime tout cela. C’est l’âme qui, au plus inextricable des nœuds existentiels, demeure dénouée, mais non pas détachée, car elle est faite pour assumer et apaiser notre condition. Mais le conte, au fur et à mesure de son déroulement, suscite aussi moult pensées. Je ne cesse de réaliser combien tous mes textes, de tendances ou de genres apparemment différents, se retrouvent les uns dans les autres, se répondent mutuellement, et cela au travers et au-delà des temps, des dates où je les ai écrits. C’est pourquoi ils forment une seule et même composition. S’ils se contredisent, c’est dans un esprit récurrent d’antithèse. À peine ai-je formulé une chose, voilà son antithèse qui surgit ! Tel un diable de sa boîte ! Et quand l’antithèse est multiple, le labyrinthe n’est pas loin ! Je parlais de Diable… Dans ma pensée contée Un bon Diable, j’ai exprimé une idée qui aurait intéressé Saint Augustin, puisqu’une de ses paroles l’a suscitée en mon esprit. Je le cite, parlant à Dieu: « Vous demeurez toujours en vous-même »… Et si, me suis-je demandé, et si ce Dieu qui demeure en soi-même était Lucifer?! En effet, Lucifer garde pour lui seul la lumière, il la porte… De là, j’ai extrapolé… J’ai fait sortir ce bon diable de lui-même, et ça a donné mon conte : Fleur de concorde. Diable et Dieu évoquent des contraires… Ils rappellent aussi un dessin de Blake qui les a montrés comme deux visages opposés d’une même tête. Pour certains, cette dualité pourra évoquer l’idée de couple. Je leur répondrai que, dans toutes mes œuvres, les couples que je mets en scène représentent mes conceptions symboliquement androgynes. Quels que soient les facettes et les niveaux de mon écriture, ils relèvent d’une seule et même sensibilité. Ma sensibilité, projetée entre autres sur le féminin et sur le masculin, donc adaptée à leurs divers archétypes. Depuis longtemps, je considère ma créativité avec un recul qui me permet, par exemple, d’assister, si je puis dire, à mes chutes et à mes envols, à mes descentes et à mes émergences. Le recul dont j’ai parlé est celui du 3° œil. Dans une autre pensée contée : L’oreille visionnaire, je parle d’une 3° vision, celle-ci relevant de l’ouïe comme de la vue. Puis, à la fin de mon recueil, j’évoque une pensée troisième… Si le cerveau droit et le cerveau gauche sont l’un celui de la raison et l’autre celui de l’imagination, n’y en aura-t-il pas un troisième ? à l’instar du 3° œil… Aux deux dernières pages de mon livre, je songe à une dualité : Dualité qui est épreuve pour la pensée, car je ne sais si, troisième, celle-ci compose la réponse satisfaisante et rassurante d'une synthèse. / La sainte aise, la toute spirituelle aisance, demeure insaisissable, inclassable, toujours à mériter, à raffiner en son âme et conscience. / Découvrir dans les nœuds du monde / l’âme dénouée. Cette aisance-là, c’est Saint-John Perse (encore un saint !) qui en a trouvé l’expression. Je le cite : « Il n’est d’aisance que de l’âme ». Ainsi, l’âme d’Alexis Leger, puisque tel était son premier nom, a fécondé la mienne. | |
À propos des cerveaux droit et gauche, j’ai peint, en 1997, un tableau (reproduit en couverture de mon recueil) que j’ai, peu après, appelé : La Pensée. Deux femmes y songent, peut-être comme le cerveau droit et le cerveau gauche dans une même tête. Pendant que je le peignais me revenait un de mes poèmes écrit auparavant : … L’issue est au cœur du labyrinthe feuillu … Dans mon conte : Mon beau Cygne perlé, conte qui est un peu la suite du premier conte de mon présent recueil, je joue sur les notions de cerveau, de labyrinthe, de pensée. Pour terminer, voici un poème extrait de mon recueil : La source est mère d’océan, paru en même temps que mon âme dénouée : (…) à l’ombre de la terre / je savoure un soleil / Comme à la solitude / je savoure un éveil // L’éveil d’un non-saisir / L'insaisissable étant moins objet / que mouvement / Boucles de Serpent / déroulées dans la magie d’un chant // Voilà qui promet / un nirvana mobile ! … Et ce n’est pas la mort ! Monique Thomassettie Présentation du 23 avril 2008 à l’A.E.B. | La Pensée, 1997 |
31 mai - 1 juin 2008 | Joli Mai Salon du Livre Indépendant Signatures sur les stands de : MEO-éditions Éditions Chloé des Lys Lecture publique de poèmes de mon recueil Les doigts de chèvrefeuille de la nuit | Sur le stand de MEO-éditions |
11 juin 2008 | À l'Espace Wallonie-Bruxelles de la rue Marché aux Herbes, 25-27, 1000 Bruxelles, Luc Norin, présidente des Scriptores Christiani, présente neuf auteurs, dont moi-même pour mon recueil de contes L'Opéra sidéral. | Photo prise et offerte par Huguette de Broqueville, présidente du Pen Club de Belgique |
14 juin 2008 | Dans le cadre du Marché de la Poésie de Namur, présentation par Pierre Schroven des éditions MEO, et lecture par moi-même d'extraits de mon recueil Les doigts de chèvrefeuille de la nuit | |
Moi, Pierre Schroven, Gérard Adam (coordinateur des éditions MEO) |
31 août 2008 | Participation aux rencontres littéraires dans le cadre de la manifestation artistique "Art et Saveur en Abbaye 2008", sur le site de l'Abbaye de Saint-Denis (Casteau). | |
Moi et Liza Leyla |
15-20 septembre 2008 | ||
"Le Non-Dit a 20 ans !" À cette occasion, exposition de la revue dirigée par Michel Joiret à la Vénerie, Centre Culturel de Watermael-Boitsfort Trois plasticiennes sont invitées à y présenter des œuvres en relation avec “Le Grand Meaulnes" : Anne-Marie Weyers, Mireille Dabée et moi-même | ||
1996, Visage d'ailleurs 1 Esquisse huile par moi-même Portrait possible d'Yvonne de Galais | 1996, Visage d'ailleurs 2 Esquisse huile par moi-même Portrait possible du Grand Meaulnes |
27 septembre 2008 | Les éditions MEO, invitées par la Maison de la Poésie du Nord – Pas-de-Calais au 4° Carrefour Poétique Automnal de Beuvry, Séance de signature. | |
29 septembre 2008 | Interviewée en direct à Perwez par Jean Idesbald dans le cadre de l'émission littéraire "Entre les lignes" sur Radio "MUST FM" |
16 novembre 2008 | Salon du livre " Tournai-la-Page " | |
Au salon du Joli Mai 2008 (voir plus haut), un auteur français de France proposait des dictées. L’exercice consistait à bien les entendre. Moi qui, en 2007, écrivais : La raison au risque du son (page 70 de mon recueil : À l’entrelacement de ma Tempérance), je me prêtai avec curiosité à ce défi. Bientôt, la dictée se corsa d’une autre difficulté en l’accent du Français. Par exemple, mon oreille française de Belgique voyait un accent grave là où il était aigu. Cinq mois plus tard, j'allais me plonger dans Arthur Masson : « Thanasse et Casimir ». À la quatorzième page, un calembour me rappellerait les dictées de mai... En voici le début : « L’enfant était chétif… » devient sous la plume d’un collégien : « L’enfant tétait chez Tif… » ! Il faut dire que, dans ce roman, le professeur insiste sur les liaisons. Au moment du salon de Tournai-la Page, il me reste à lire les derniers chapitres. J’emporte donc le livre pour le terminer, soucieuse d’occuper mes heures d’attente. Je suis passionnément plongée dans le dénouement lorsque passe l’homme aux dictées humoristes ; lui aussi expose à nouveau ses ouvrages. Interpellée, je lève la tête et dis d'emblée : J’ai pensé à vous ! Alors, dans le livre dont j'ai suspendu la lecture, je cherche le passage en question, et le lui montre… Je lui rappelle encore ma remarque de mai sur les différences d’accents, contente de pouvoir l’étayer par un exemple pris dans le même livre… Thanasse, lui dis-je, est belge, et Casimir qui est français l’appelle : Thanâze… Je ne sais comment l’amateur de dictées calembouresques a compris mon partage ardennais… S’est-il senti déconcerté par un tel à-propos qui devait tout au hasard ? Monique Thomassettie, 21 novembre 2008, soir |
novembre 2008 | Parution du recueil de "recettes" " Les madeleines de nos auteurs " Recueillies par Apolline Elter "Ce livre invite le lecteur à rejoindre quelque vingt-sept auteurs belges contemporains – Gérard Adam, André-Marcel Adamek, Nicolas Ancion, Thierry Bellefroid, Geneviève Bergé, Élisa Brune, Stanislas Cotton, Francis Dannemark, Xavier Deutsch, François Emmanuel, Mark Eyskens, Véra Feyder, Lydia Flemme, Jacqueline Harpman, Armel Job, Éva Kavian, Françoise Lalande, Jacques Mercier, Hubert Nyssen, Colette Nys-Mazure, Juan d'Oultremont, Jean-Luc Outers, Grégoire Polet, Isabelle Spaak, Marie-Ève Stenuit, Monique Thomassettie et Régine Vandamme – autour d'une grande tablée virtuelle. Et ceux-ci d'évoquer les plats qui ont une charge affective à leurs yeux, exquises madeleines proustiennes enfouies dans le tréfonds de leur mémoire. Les madeleines et leurs recettes révèlent la plume de chaque écrivain, tantôt classiques, fondantes et tendrement fourrées, tantôt truffées de fantaisie et d'humour. La trame de l'ouvrage est celle de l'interview, sur mode de dîner littéraire. Interactive, l'approche est avant tout apéritive, telle une mise en bouche conviant à la rencontre d'écrivains de prestige. Des passages de leurs œuvres parcourent le recueil, servis en guise d'infusion." (Quatrième de couverture de l'ouvrage). | |
9 décembre 2008 | À la Bibliothèque des Riches Claires Rue des Riches Claires, 24 1000 Bruxelles Apolline Elter a présenté quelques-uns des auteurs des "madeleines" devant un public nombreux | |
De gauche à droite : moi, Colette Nys-Mazure, Marie-Ève Sténuit, Apolline Elter, Jean-Luc Outers, Élisa Brune et Gérard Adam. Appelé ailleurs, Mark Eyskens a dû partir avant la photo de groupe. Pour d'autres photos : voir à la page "Contacts" le lien avec le blog d'Apolline Elter. Un point commun alchimique La
cuisine est un art, au même titre que les autres, car elle est
transformation et union de matières premières ; elle est donc alchimie,
à l'instar de l'écriture ou de la peinture (par exemple), lesquelles
transmuent et intègrent des vécus premiers. Sauf que l'art culinaire
est le seul à pouvoir se baser sur des "recettes", même si la
créativité et l'innovation y président. En effet, dans chaque œuvre
plastique ou écrite (par exemple encore), le métier acquis grâce à la
pratique ne suffit pas. L'art est toujours à conquérir, qui sublime le
saisissable en insaisissable : en... virtuel? Recevoir un verbe comme un baiser, ai-je écrit. Marcel Proust fut mon maître à sentir
– comme j'eus l'occasion de le confier à Salvatore Gucciardo lors de
son interview en 2003 –, il demeure pour moi le "modèle" par
excellence pour tenter d'exprimer artistiquement le retour d'un
souvenir sensoriel – celui du goût en l'occurrence. Et cette expression
donne aux cinq sens la dimension du sixième, leur confère un ineffable
en les immortalisant. Monique Thomassettie, 9 et 10 décembre 2008, soir |
23 septembre au 23 décembre 2008 | “ À
l’occasion de leur cinquantième anniversaire, les Archives & Musée
de la Littérature exposent à la Bibliothèque royale de Belgique, Mont des Arts, 1000 Bruxelles, des
trésors de leurs collections. Des photos réalisées par Paul Nougé
(restaurées et tirées par Marc Trivier) et Guy Vaes ouvrent le
parcours, suivies d'œuvres où Alice Piemme met en scène vingt
auteurs de théâtre belges sous le regard d'un masque de Jocaste réalisé
par Philippe Hekkers. Dans la chapelle de Nassau muée en « atelier
de l'écrivain », des vitrines exposent la genèse et les
métamorphoses émouvantes de textes majeurs sous la plume de nos plus
grands auteurs, de Charles De Coster à Marcel Moreau en passant par
Maeterlinck, Verhaeren, Marie Gevers et bien d'autres. Parallèlement, un DVD projeté en boucle nous montre un interview de douze auteurs sur leurs rituels d'écriture, la conservation de leurs manuscrits, leurs relations à Bruxelles et à la Belgique: Gérard Adam, Jean-Baptiste Baronian, Véronique Bergen, Jean Bofane In Koli, Yves Caldor, William Cliff, Pascale Fonteneau, Thomas Gunzig, Xavier Hanotte, Ariane Le Fort, Monique Thomassettie et Michel Voiturier. ” | ||
Interviews: Anne Ransquin / Image: Alice Piemme / Son: Daniel Van Meerhaeghe / Montage: Rafael Serenelli / Musique et mixage: Luc Henrion / Réalisation: Daniel Van Meerhaeghe et Alice Piemme / Traduction: Violaine Verougstraete / Production: Archives et Musée de la Littérature / avec l'aide de la Communauté française de Belgique. | |||
2009 |
6 mars 2009 | Foire du Livre de Bruxeles Signature au Service du Livre Luxembourgeois Photo prise et offerte par Apolline Elter, coordinatrice du recueil des madeleines (voir plus haut) |
6 mars 2009 | Signature au OFF |
5 au 9 mars 2009 Foire du Livre | La Maison des Auteurs SCAM - SACD - SOFAM projette en diaporama continu images et textes (dont un de Mo. Tho.) sur le thème de la foire : " Crise(s) et création " |
13, 14 et 15 mars 2009 | Au 9° Salon du Livre et des Cultures de Luxembourg organisé par le CLAÉ, Site de LuxExpo, Kirchberg, Salle 3, le dimanche 15 mars à 15h30, Rencontre animée par Gérard Adam entre moi-même et l'écrivain croate Dražen Katunarić autour du thème de l'exil intérieur de l'écrivain. Partant de mon roman épistolaire : La portée d’exil (publié en 2001), Gérard Adam nous a posé, à Dražen
Katunarić et à moi-même, quelques questions autour de l’exil intérieur
des artistes. Il m’a d’abord invitée à parler de « La chute
d’Icare », tableau de Bruegel qui revient de façon récurrente dans
mes œuvres peintes et écrites, et en particulier dans ma portée d'exil. Après
avoir évoqué le labyrinthe qui me hante aussi depuis longtemps, il m'a
demandé si ce tableau ne serait pas, pour moi, un (je le cite)
« archétype de l’artiste ». Voici ma réponse : – Le labyrinthe est d’abord venu à moi sous la forme de rêves nocturnes et récurrents… (Voir à ce sujet mon conte : La Musique promise – entre autres de mes ouvrages). Ensuite, à la notion de labyrinthe, j’ai peu à peu associé le cerveau et la pensée… (Voir à ce sujet, à la suite de mon conte : Mon beau Cygne perlé, mon chant : Déesse Lumière – Au nœud pensif d’un labyrinthe – entre autres de mes ouvrages). … Ce qui le mieux me relie au monde, ai-je confié dans ma portée d’exil, c'est le langage complet des musiques. Celui des mots étant plus ambigu. Peut-être, l'ambiguïté vient-elle aussi de mon entendement. Je ne puis en effet plus lire une idée sans aussitôt en comprendre son contraire. L'idée l'inclurait, comme dans le cercle taoïste le noir contient du blanc et le blanc, du noir. Une seule idée, et me voilà lancée dans une réflexion philosophique qui tend à y intégrer les opposés. … Dans ce genre de réflexion, la pensée peut se perdre, d’où le labyrinthe… En 1997, j’écrivais dans un poème : … L’issue est au cœur du labyrinthe … Cette issue, pour moi, est artistique. L’Art intuitif démêlant la pensée. Comment ? En COMPOSANT. C’est à partir du cœur, du centre qu’on crée, puisque la création demande une CONCENTRATION. Une concentration avant de rayonner. Et ce rayonnement est un idéal… Le cœur créatif est donc à la fois issue et départ. C’est d’un labyrinthe, celui construit par son père Dédale, qu’Icare s’envole. Il va vers le rayonnement : vers le soleil. Mais ses ailes, en cire, y fondront, et ce sera la chute vers la mer. L’eau guérit du feu. Comme quoi l’idéal – par définition, du reste – n’est jamais atteint ! Ce que je viens de dire et ce que je vais encore dire de ce tableau de Bruegel, est ma perception personnelle. Chacun et chacune en a ou en aura sa propre lecture : selon sa sensibilité, sa vision subjective. (Il en va d’ailleurs de même pour toute œuvre). Tu me demandes, Gérard, si ce tableau me semble un archétype de l’artiste. Je dirais qu’il est un archétype de la condition humaine… En chaque humain, artiste ou non, il y a de l’Icare et du laboureur. Icare est un exilé idéaliste, tandis que le laboureur est ancré dans la matière de sa terre. Mais la terre, qu’il a creusée de son soc, exhume une forme d’agneau tombé dans une crevasse, comme Icare est tombé dans la mer. Cependant Icare n’en meurt pas, alors que l’agneau semble immolé... Les deux chutes sont parallèles : symbolisent-elles deux cultures ? La mythologie grecque et la religion judéo-chrétienne ? Dans ce cas, leur point commun serait le soleil : l’idéal vers lequel on tend et qu’on nomme différemment (« Dieu », par exemple). Si Bruegel était un génie, c’est aussi parce qu’il était un grand penseur ET un grand intuitif. (Un grand peintre COMPOSITEUR !) Le soc de la charrue a tracé cinq marches descendant vers ce gouffre, ou montant à partir de lui. Et les cinq sillons forment aussi une portée musicale. – Mon titre, La portée d’exil, ayant, entre autres sens, celui de musical. Partout, dans ce tableau, l'on monte ou l'on descend. À commencer par le soleil lui-même ! Le soleil qui, raconte une mythologie, descend le soir dans la mer… comme Icare ! Ces montées et descentes me sont familières. Dans mes œuvres (peintes et écrites), elles sont récurrentes. Ainsi, va sortir, en avril, un livre où je mets en scène, entre autres astres, le soleil et ses descentes et montées. En couverture de ma portée d’exil, mon tableau de 1991 : Lever de Soleil. Mais si je commence à parler du Soleil, je parlerai aussi de la Lune. Et de l’Espace. Et là, ce sera infini ; or le temps de ce débat est limité ! Ensuite, à propos des « rapports entre art et spiritualité », Gérard, inversant le titre de Kandinsky : « Du spirituel dans l’art », m'a demandé « s’il ne faudrait pas son pendant : De l’art dans le spirituel ? ». Voici ma réponse : – De l’art en toutes choses, et dans le spirituel en particulier… Est-il différents « spirituels » ? Le spirituel de Kandinsky est-il le spirituel de Jean-Sébastien Bach ? Les deux m’ont toujours beaucoup touchée. Kandinsky est mon peintre abstrait préféré ; il percevait un rapport entre sons et couleurs : il l’explique dans le livre en question, livre que j’ai savouré il y a une bonne trentaine d’années. Et Bach père, comme je l’ai écrit dans ma portée d’exil, Bach c’est Dieu qui fait de la musique – indépendamment de toute institution religieuse. De sa religion, Bach a chanté l’AMOUR, l’a chanté avec une sensualité de l’âme. Chez Kandinsky aussi, il y a une sensualité : dans ses couleurs qui caressent la vue. « Spirituel », c’est-à-dire : de l’esprit. Qu’ils soient écrivains, musiciens, peintres, etc., tous les artistes dignes de ce nom ont de l’esprit, je veux dire que l’esprit habite et anime leur lettre, lettre au sens de forme : forme écrite, peinte, etc. Cela, quel que soit leur genre : réaliste, romantique, expressionniste, impressionniste, abstrait, etc. De plus, « avoir de l’esprit » signifie aussi être capable d’humour. L’humour, c’est-à-dire le recul, la distance. N’y a-t-il pas de l’humour chez Bruegel dans la façon de représenter Icare, Icare tombé dans la mer, avec ses jambes qui émergent : il a l’air de barboter, de faire un cumulet dans l’eau ! Le peintre, du reste, est célèbre aussi pour ses vues panoramiques, donc distanciées. Le tableau : « La chute d’Icare », s’appelle également : « Paysage avec chute d’Icare », cette chute étant peu de chose à l’échelle du cosmos ! Même si le cosmos est aussi en Icare. Et… qui sait à quelle autre échelle le cosmos entier serait lui-même peu de chose ? Monique Thomassettie, mis en ligne le 16 mars 2009 à 13 h. 33 |
moi, Dražen Katunarić, Gérard Adam | |
21 mars 2009 | "Rencontre Écriture et Interculturalité" Colloque organisé par l'ASBL "Plumes Croisées" Bibliothèque communale 57, rue des Combattants La Hulpe Rencontre animée par Daniel Simon entre les écrivains : Mina Oualdhadj, Sophie Perenne, moi-même, Gérard Adam, Issa Aït Belize, In Koli Jean Bofane, Jean Kabuta, et le président de "Plumes croisées" : Mohamed Belmaïzi De gauche à droite : Issa Aït Belize, Sophie Perenne, Daniel Simon, Gérard Adam, Jean Kabuta, Mohamed Belmaïzi Jean Bofane In Koli, moi-même, Daniel Simon, Mina Oualdhadj, Mohamed Belmaïzi Jean Bofane In Koli, moi , Daniel Simon Dès que possible paraîtra le recueil des textes de chacun et chacune. Pour ma part, à peine reçue, en juin 2008,
l'invitation de Mohamed Belmaïzi à participer à cette rencontre,
j'écrivis un court " discours " et un long poème – lus en ce premier
jour de printemps (comme on le voit sur la 3° photo ci-dessus). En attendant, voici déjà, près de six mois plus tard, mon texte pour tous : Un éventail de variations I La « multiculturalité », c’est un éventail de variations sur le thème de l’âme humaine Au nom de l’Imaginaire ! Et l’Imaginaire est sans frontières C’est notre imaginaire qui crée des mythes ou des mythologies. Des mythes à notre image, à l’image de la Nature, à l’image du Cosmos – de l’Univers. Ces mythologies ne varient pas seulement d’une culture à l’autre, mais d’une personne à l’autre. Je parle ici en particulier des artistes – écrivains, musiciens, peintres, etc. La sensibilité symbolique (qui est la mienne, je ne puis parler qu’à partir de ce que je suis) ne se laisse ni étiqueter, ni cloisonner. Ainsi, un artiste d’une culture A pourra être habité par des images d’une culture B qu’il ne connaît pas nécessairement. L’on a quelquefois vu dans mes œuvres (peintes comme écrites) des mythes que j’ignorais – latino-américains, égyptiens, grecs et bien d’autres. Tant l’Imaginaire est sans frontières, et procède d’une mystérieuse… ce que j’ai un jour appelé : circulation d’esprit(s). Au cœur de son visionnaire appel, le véritable artiste découvre et rencontre l’Univers, car c’est l’Univers qui l’appelle ! L’artiste est infiniment APPELÉ. À la lumière de cet appel, on comprend que les artistes, quelle que soit ou qu’ait été leur culture, sont d’emblée sur la même longueur d’ondes. Certes, je parle surtout ici d’artistes qui évoluent métaphoriquement, c’est-à-dire qui sont pétris de symboles, ceux-ci leur étant aussi inhérents que le souffle ! Pour les artistes, l’interculturalité est donc évidente. Sa mise en pratique, si elle est naturelle et va de soi tant elle participe de la vie psychique (et psychique vient de psyché : âme), ne doit pas faire oublier que l’artiste est ermite invétéré. Dans mon roman : La portée d’exil, j’écrivais – en 1999 : S'il est des remèdes à la solitude sociale, la solitude artiste est incurable car elle est condition créative même au sein de la plus généreuse reconnaissance. N. B. : L’artiste. Je ne dis pas : le poète, parce que « poésie » signifie « création » et que l’artiste (dans tous les genres et formes) est créateur. II À l’éclosion d’un Univers, l’Enfance innée chevauche Pégase Au commencement, un cri singulier. Puis un cri pluriel ralliant les diverses cultures. Notre vie est à l’image du Cosmos, qui lui aussi quitta, au cri de son big-bang, un mystère. La vie se souvient d’un même et unique bercement, oscillation primordiale. De tout leur potentiel, des astres y brillaient à l’ombre du sein replié de la nuit. Énigme vague pour les uns. Aiguë nostalgie chez les autres. Et ces autres sont les poètes, ces créants (qui créent), ces mécréants pour les dogmatiques, ces différents, ces incompris qui néanmoins dérangent les tyrannies. « Le poète a dit la vérité / il sera exécuté », chantait Guy Béart. À peine sortie, la vie s’épanouit en se multipliant. Elle érige des tours pour retrouver les astres du songe originel. Et c’est Babel. Et c’est l’écroulement, une terre jonchée d’éclats de pierres à rassembler ensemble, non sans éclats de voix, car l’on ne se comprend pas. Toujours, un regard commun se lève au chant des ciels. Et descend au chant terrien qui veut rebâtir les mythiques montées pétries d’art et de songe. Si, physiquement, nous avons des sens identiques – yeux, bouche, oreilles… –, psychiquement nous sommes pareillement dotés. Et, en nous, tout est relié. Sans rencontres ou voyages, sans réciproques apports, sans mutuels échanges, les mêmes images nous habitent et visitent. Tant sommes-nous reliés à l’Univers nourricier. Des livres magistraux, d’ailleurs et d’ici, nous fécondèrent aussi. La connaissance innée s’enrichit d’un savoir acquis. Innée : nous écrivons des choses que d’autres ont déjà dites et que nous ignorions. Preuve de ce lien subtil par-delà lieux et temps. Et n’oublions pas les influences non conscientes, ce qui passe « d’âme à âme » sans mots aucun. Animiste, notre écriture est à l’image d’une Immanence. Au rythme de son éveil, le poète mesure ce lien et le pèse en contrebalançant des mots qui s’étonnent, surpris en l’aube toujours neuve de leur éclosion. Pourquoi nous touche tant la découverte, en d’autres pays ou continents, d’artistes animés par la même ferveur ? Émerveillement d’âmes qui se reconnaissent, éprouvant combien l’Art, s’il est intemporel, est aussi hors lieux. L’Art relève de l’âme. L’Art est regard intérieur qui s’extériorise. Grâce à lui, les astres du dedans brillent en dehors ! C’est en s’interrogeant singulièrement que l’on comprend la réponse « plurielle ». L’« altérité » se situe moins dans la différence de cultures que dans celle d’individualités. C’est pourquoi, en définitive, les tyrans condamnent ce qui diffère de leur moi ! « Quel rôle peut jouer la poésie pour instaurer une société interculturelle ? », demande Mohammed Belmaïzi. Un rôle pour la poésie ? Mais la poésie, si elle joue avec les mots et se joue d’elle-même, ne joue pas. (« Jouer » de la musique est encore autre chose). Elle est sans « rôle » : elle EST, puisqu’elle CRÉE. Non sans humour, aussi. Vive l'humour qui est une « religion », car suscitant des liens spirituels. Spirituels dans les deux sens du mot… L’humour est un esprit extérieur, qui prend du recul. Alors que la spiritualité est intérieure et pleure – aussi de joie : Pascal. Soyons lucides : la poésie n’intéresse pas la « société », car, par définition, la société n’est pas solitude ! Or, la poésie demande un recueillement. Certes, l’on peut se recueillir ensemble. La pensée déjà ne lui est pas facile, à la société. Parce que toute pensée demande une guerre avec son « moi » et une colère à décanter, à cerner, avant de trouver la paix d’un éveil. Si la guerre avec son moi est difficile et si la paix n’en est jamais acquise, toujours à conquérir, que dire d’une guerre avec le « nous » de la société ? Autre Babel. Mais, dans les intermittents éveils, ose apparaître une – si pas la – poésie ! Ceci n’est pas un « mode d’emploi » : Pégase s’y cabrerait, auréolé de sa crinière de forêt, ses yeux lançant tous les éclairs de l’Espace ! Juin 2008 et février 2009 P. S., 23 mars 2009 : J’ai conscience du malentendu que pourrait susciter mon parallèle entre humour et spiritualité… Car un humoriste peut pleurer sur les absurdités de ce monde… Serait ici à imaginer un dialogue entre un « humoriste » et un « mystique »… Certes, les deux cohabitent en la même personne – je l’expérimente moi-même ! N’ai-je pas dit, ci-dessus, que toute pensée demande une guerre avec son « moi »… Ce moi, sans cesse menacé par des œillères ! Heureusement, Pégase m’enlève à mes contradictions, à mes maladresses. Nul n’est parfait. Monique Thomassettie, discours et poème mis en ligne le 11 septembre 2009 Si je dis nous / mon discours malgré moi / reste non éprouvé / Ma propre réalité / souvent trouve et rejoint / des pluriels ignorés* *1999, extrait de mon poème Notre Dame de Bruxelles et d'ailleurs, paru en hiver 1999 dans le "Marginales" N°236 dont le thème était : "Bruxelles est un pluriel". M. Th., mis en ligne le 12 juin 2010 |
30 juin 2009 | Marilena Di Stasi a interviewé Dražen Katunarić (au téléphone de l'île de Brač) et moi-même pour Radio-Alma / Brussellando |
Dražen Katunarić | Marilena Di Stasi | Moi |
Interview de Monique Voir rubrique "Films-audio" | ||
21 septembre 2009 | Mise en ligne sur YouTube de Les doigts de chèvrefeuille de la nuit paru aux Éditions M.E.O. en 2007 Voir rubrique "Films-audio" |
20-21-22 novembre 2009 | 7ème édition de la Foire du Livre Belge sur le thème "Les sentiments" au Centre Culturel d'Uccle 47, rue Rouge, à 1180 Uccle | ||
Interview par Jacqueline Rousseaux présidente du Centre et de la Foire à propos de T l i m i a s l o suivie d'une séance de signature * | |||
Notes en vue de l’interview du 21 novembre 2009 par Jacqueline Rousseaux à propos de mon recueil de nouvelles T l i m i a s l o 12 - 16 novembre 2009 Mon cœur intuitif Mon cœur intuitif : titre déjà paru dans la revue "Marginales" N° 261 – Printemps 2006 Tout ce que j’écris est pétri de ce que je vis, de mes sentiments, de mes pensées et d’abord de mes intuitions puisque l’intuition est inspiration. J’ai l’intuition du texte qui s’éveille en moi, j’ai le sentiment de ce que je vais écrire. « avoir le sentiment de… », « avoir le sentiment que… » : voici un autre sens, intuitif, du mot « sentiment ». Le sentiment peut être un senti (du verbe : sentir) difficile à cerner, donc à définir. Ce que l’on sent avec son cœur relève du sentiment. Mais le sentiment peut monter à la tête et donner, par exemple, la colère. Les Sentiments… C’est un thème brûlant ! Jung a parlé de quatre fonctions humaines : le sentiment, la pensée, l’intuition, la sensation, et d’une cinquième qui est divine et qui harmonise les précédentes. J’ai évoqué la colère… Si, dans un 1° temps, une colère peut secouer ma plume, je la calme ensuite en pensant. Penser, c’est prendre du recul, c’est nuancer et peser ses mots. Et voici la philosophie. Mais mon sentiment, mon ire en l’occurrence, je ne la renie pas pour autant. Je l’ai transformée, transmuée. Positivée, comme on dit. Si l’intuition s’ajoute à la pensée, alors c’est la méditation. Et la vision y participe, qui relève de l’intuition. Mon intuition enrichit ou étoffe mon expérience, voire la remplace : en ce sens, l’intuition permet la fiction. J’ai parlé du sentiment en tant qu’intuition, j’ai dit avoir le sentiment de ce que je vais écrire, en avoir l’intuition : c’est-à-dire que mon inspiration s’éveille ou que je m’éveille à mon inspiration. Beaucoup de choses peuvent susciter mon inspiration : – un sentiment, vague ou précis. – une sensation sensorielle, donc qui relève des 5 sens : par exemple un parfum de tilleul, une musique ; quant au sens de la vue, relevant aussi pour moi de la vision intérieure, il dépasse le seul sensoriel. – une pensée qui jaillit. – une vision intérieure. – une intuition, laquelle s’appelle : inspiration – proche ou égale de la vision. – un fait concret qui m’interpelle en déclenchant un sentiment, une intuition ou une pensée ou tout cela à la fois. – un rêve nocturne ou une rêverie éveillée. Avant d’écrire un texte, je puis être en proie à une sorte de chaos où se bousculent des sentiments, des pensées, des sensations, des intuitions. Mais je sens que leur ordre, leur harmonie est en moi : il me faut travailler à le découvrir. Ce travail-là, c’est l’expression – écrite, en l’occurrence. Au fur et à mesure de son évolution, mon expression prend un recul. Je me détache, je me dépasse, et peux donc mieux voir l’ensemble. Ce dépassement est la méditation que j’ai déjà nommée. Et cette méditation permet de composer l’ensemble. Donc, je puis être taraudée par le besoin d’ordonner ce chaos ou seulement ce mélange, le comprendre, le saisir. Me lançant dans l’expression avec une fougue peu à peu maîtrisée, j’en arrive à abolir les frontières entre les quatre fonctions de Jung. Je puis y éprouver le passage de l’une à l’autre, voire les fusionner en une cinquième divine. Comme elles fusionnent spontanément en nous : la théorie cloisonne, le vécu décloisonne ! Mais il se fait que l’on a besoin de repères pour se comprendre, ou en tout cas pour exprimer en mots intellectuels sa compréhension de soi ! Et là, les notions jungiennes de fonctions peuvent aider. Ces notions sont en quelque sorte des outils. Je viens d’évoquer le passage, et auparavant la transformation, l’alchimie. Dans ma 1° nouvelle, un sentiment d’inexistence et d’échec va se trouver adouci par une idée de musique, et glisser vers une vision ou une intuition plus vaste. Le découragement se transformera en une sensation pensée, la musique passant par le seuil de l’ouïe et sa composition n’allant pas sans pensée. Une possibilité de musique élargira un sentiment personnel, le dépassera en vision et en émotion plus essentielles, dirai-je : universelles ? Invitant à la fin le divin et l’humour. Mais les causes du 1° sentiment demeurent. Les causes des états dépressifs, il ne faut pas les occulter. Je ne planifie pas ce que je vais écrire. Étant sur mon chemin spirituel, mon cheminement se fait tout seul dans la mesure où je me concentre. Et ma concentration est ouverture. Mon cheminement expressif me conduit à ce vers quoi je tendais : une harmonie, un équilibre, une justesse intrinsèque qu’on appelle aussi « logique interne ». Mon moteur, c’est mon cœur intuitif. Pour conclure, je dirai que, lorsque j’ai écrit, travaillé, pris de la peine, cultivé mes talents, j’éprouve un sentiment de joie qui transpose ma fatigue. Mais cette joie n’est jamais acquise, elle demeure à mériter. Joie d’avoir pu composer tout ce qui, en moi, se bouscule. Et cette joie s’amplifie lorsque mon travail d’expression m’amène à un sentiment cosmique : Tout est dans tout. Même si, à propos de ce monde, de cette planète plus exactement, j’éprouve, moi aussi, un profond sentiment d’inquiétude. Une confiance m’en arrache, que j’aimerais pouvoir appeler : intuition. Monique Thomassettie, 12 - 16 novembre 2009 M. Th., notes mises en ligne le 15 janvier 2010 |
2010 |
Foire du Livre de Bruxelles 6 mars 2010 Séance de signature sur le stand de Pinceel Diffusion Éditions M.E.O. | |
Photos par Gérard Adam Michel Joiret et son livre : "Lire Marcel Proust aujourd'hui" Moi et le mien : L'aïeule montagne et l'enfance de la vallée L'occasion de converser autour de Proust : quel ineffable bonheur ! Conversation en dehors des sentiers battus par les médias, qui aurait, je pense, mérité d'être conservée M. Th., mis en ligne le 7 mars 2010 |
1er septembre 2010 Radio Panik " Poésie à l'écoute " invite les Éditions M.E.O. Interview par Mélanie Godin de Gérard Adam, de moi-même et de Tomislav Dretar Mélanie Godin | |
Moi | Tomislav Dretar |
Voir rubrique "Films-audio" |
Novembre 2010 Parution de "L'interculturel dynamique" Ouvrage collectif annoncé ici le 11 septembre 2009 à l'occasion de la "Rencontre Écriture et Interculturalité" Colloque organisé le 21 mars 2009 par l'ASBL "Plumes Croisées" Ouvrage collectif coordonné par Mohammed Belmaïzi et Michel Cornélis |
26 - 27 - 28 novembre 2010 8ème édition de la Foire du Livre Belge sur le thème "Être européen" Centre Culturel d'Uccle 47, rue Rouge, à 1180 Uccle Madame Jacqueline Rousseaux, Il me sera difficile d'assister vendredi à la soirée d'inauguration de la Foire du Livre Belge. Ce jour-là, l'appartement de ma mère (à 96 ans, elle vit aujourd'hui dans une "seniorie") sera vidé par les brocanteurs. Moment pénible, à tous points de vue. Mais le principal, c'est que Maman soit encore en vie. Merci encore de votre ouverture aux livres belges ! Bien cordialement, Monique Thomassettie 24 novembre 2010 Présente sur le stand des Éditions M.E.O. le samedi 27 novembre 2010 à partir de 16 heures 28 novembre matin. Hier après-midi, un lecteur potentiel m'interroge à propos de la "poésie étrangère" et de celle d'ici. Je lui réponds : "poésie étrangère" est un pléonasme, car la poésie est toujours étrangère, c'est-à-dire AUTRE. Qu'elle soit écrite par des poètes d'ici ou d'ailleurs. Quant aux diverses cultures, je reporte à mon texte publié dans l'ouvrage cité ci-dessus, "L'interculturel dynamique", texte préalablement mis en ligne ici le 11 septembre 2009. M. Th., mis en ligne le 28 novembre 2010, 10 h. 48 |
7 décembre 2010 Radio Air Libre Lecture par Guy Stuckens d'un extrait de Un arpège de paix Accompagnée d'une "poésie sonore" de Leo Küpper : " Kouros et Korê " Voir rubrique "Films-audio" Trois premières lectures par le même présentateur : T l i m i a s l o – 2008 L'Opéra sidéral – 2008 Les doigts de chèvrefeuille de la nuit – 2007 Lecture accompagnée d'une musique de Weber |
11 janvier – 20 h. Radio-Alma / Brussellando (191,9 FM) Interview par Marilena Di Stasi à propos de mes trois récents livres : Mes bouteilles à la mer contenaient des tempêtes Moments d'une Psyché Un arpège de paix Voir rubrique "Films-audio" Pages d'ouverture de mon cahier de poèmes d'adolescence, dont je parle dans l'interview mise en ligne ci-dessus. J'y avais déjà écrit plusieurs poèmes (dès octobre 1962), lorsque, en janvier 1963, je découvris mon premier publié dans "Le Soir pour enfants" à qui je l'avais envoyé. Je le découpai et le collai alors dans mon cahier, à côté de mon manuscrit. Cette publication ayant été pour moi un inattendu événement, elle a bien ici sa place. * Réécoutant mon interview, je regrette d'avoir été incomplète à propos de mon nom Thomassettie. En le tapant sur Google, ai-je dit, le mien seul apparaît, tandis qu'il y a beaucoup de "Thomassetti" (sans e). Cela ne signifiait pas que je suis la seule de mon nom, puisque ma sœur porte le même. Google n'est pas un bottin téléphonique, et encore ! les bottins ne nommant pas ceux et celles qui n'ont pas le téléphone. Tu sais, Maïté, je ne me suis pas formalisée lorsque, aux Noces de Diamant de nos parents en 2000, on a oublié de me photographier avec vous trois – voir début de ma rubrique "Extraits". Et, souviens-toi, le livre que j'ai écrit en 2002 autour de la mort de Papa, je vous l'ai affectueusement dédié à toi et à Maman. La Source raphaëlle,
mon subtil et méconnu récit. Il est vrai que j'ai toujours eu besoin
d'indépendance, de cultiver mon créatif jardin secret, de le protéger
en quelque sorte. Rêveuse et poète, j'étais très différente de "vous
trois" qui jouiez aux cartes ou aux échecs ; ces jeux où l'on "gagne" ou
"perd" ne m'intéressaient guère, illustrant déjà pour moi un monde
tendu et compétitif. Serait-ce, dès lors, moi qui induis chez les
autres un oubli ? L'oubli serait-il la rançon d'un naturel comparable à
celui de l'oiseau et du lys des champs ? Mon naturel, c'est l'Art,
pictural et scriptural. Février 2011 ! Certes, je joue, moi aussi, "aux échecs", mais idéalement, philosophiquement, soit dans ma pensée (thèse, antithèse...) – comme en témoignent mes œuvres. 6 septembre 2011 |
25 – 26 juin 2011 8ème Festival international et Marché de la poésie Wallonie – Bruxelles 28, rue Fumal à Namur Interview par Luc Baba à propos de mon recueil : Mes bouteilles à la mer contenaient des tempêtes Voir rubrique "Films-audio" |
Lisant mes poèmes ... | ... dans un silence religieux |
Un dossier de Pierre Schroven sur la poésie en Belgique Textes de : Sylvain Campeau, Dominique Sorrente, Madeleine Monette, Stéphane Despatie – directeur de la revue Véronique Daine, Marc Dugardin, Paul Mathieu, André Romus, Marie-Clotilde Roose, moi-même, Alexandre Valassidis |
De gauche à droite : moi-même, Aurélien Dony, Claire Anne Magnès, Philippe Leuckx | De gauche à droite : moi-même, Claire Anne Magnès, Gérard Adam, Aurélien Dony, Philippe Leuckx |