Sœur Marie-Guyonne du Penhoat, nommée officier de la Légion d'honneur

Dans sa vie si active, Sainte Madeleine Sophie a fait maints voyages à Rome.

Entre autres travaux, en 1828, elle y négociait l’installation d’une communauté apostolique à la Trinité-des-Monts. Ce couvent, situé sur le mont Pincio, au sommet de l'escalier qui domine la place d'Espagne, avait été fondé en 1495 par les Pères Minimes. Il reste la propriété de l’Etat français qui, en 1828,  a confié à Sainte Madeleine Sophie et à sa jeune congrégation un certain rayonnement de la culture française par l’éducation en français de jeunes pensionnaires. Au cours des années, les religieuses du Sacré Cœur y ont créé une section d’études en langue italienne et un centre d’hébergement pour des jeunes désirant découvrir et savourer les richesses spirituelles et artistiques de la ville Eternelle.  

En 2006, la Trinité-des-Monts était confiée par la France aux Fraternités Monastiques de Jérusalem, alors que les Religieuses du  Sacré Cœur s'en retiraient. Cette dernière communauté du Sacré Cœur était animée depuis plusieurs années par Sœur Marie-Guyonne du Penhoat. C’est donc en sa personne que le 19 novembre 2015 la France reconnaissait tout le travail accompli par les religieuses du Sacré Cœur en lui décernant, la décoration d’officier de la  Légion d’honneur.

Voici le texte de son discours, prononcé à cette occasion à l’Ambassade de France près le Saint Siège.

(En cliquant sur les photos, on obtient des agrandissements).


Monsieur l’Ambassadeur,

Comment vous remercier d’avoir bien voulu me conférer vous-même, au nom de la France cette distinction que je reçois avec beaucoup d’humilité si je puis le dire ! Cette acceptation de votre part, m’a permis de me remémorer ces dix-huit années que j’ai vécues à Rome, années heureuses dans cette culture nouvelle, liant ensemble France et Italie.
Merci aussi de m’avoir permis de vivre cet évènement aujourd’hui, au sein de l’Ambassade de France près le Saint-Siège où j’ai pu me rendre de temps à autre dans ces années de présence à Rome et où j’ai toujours reçu un accueil très chaleureux, et ce, souvent grâce à vous, monsieur l’Ambassadeur.

Au-delà de ma personne, je sais bien que cette reconnaissance, va, d’une part à toutes les sœurs, religieuses du Sacré-Cœur, qui ont collaboré avant moi, puis avec moi à la Trinité des Monts durant les dernières années  de notre présence dans ce lieu prestigieux et très aimé ; mais aussi remercier toute ma congrégation qui a pu durant 178 ans, animer ce lieu porteur de spiritualité et de désir d’amitié entre les peuples, à travers surtout des œuvres d’éducation de la jeunesse à Rome. Un merci tout particulier à Mère K Conan, notre supérieure générale pour sa présence parmi nous aujourd’hui.

Nous voici donc, après près de dix ans d’absence, plusieurs membres de notre dernière communauté ; et je remercie celles qui ont  pu se rendre présentes ici aujourd’hui parmi cette assemblée d’amis. Nous avons en effet travaillé ensemble, françaises et italiennes, dans plusieurs domaines, et toujours avec beaucoup de joie. Dans cette histoire, depuis 1828, beaucoup d’activités ont été entreprises et, en général menées à bien. Suivant notre charisme initial, elles étaient surtout orientées vers l’éducation des jeunes et des femmes. 

Pour retracer ces années, j’ai pensé me laisser guider par sainte Madeleine-Sophie dont nous trouvions au moins six représentations dans la maison de la Trinité des Monts. C’est elle qui en 1828 a reçu avec joie la responsabilité de faire vivre ce lieu selon le charisme dont elle voulait nous voir vivre, et selon les désirs des responsables français. Ces dernières années en  France, des journées appelées « Sur les pas de Madeleine Sophie » ont été organisées successivement à Amiens, Paris, Joigny, puis cette année à Marmoutier. Cela  m’a donné l’idée de revivre aujourd’hui : « Sur les pas de Madeleine-Sophie à la Trinité des Monts »

Ste Madeleine Sophie au Transtevere

Elle y a séjourné en effet plusieurs fois et longuement, bien qu’il serait meilleur de faire : « sur les pas à Rome », car elle a encore plus vécu dans notre maison de Villa Lante, et beaucoup circulé dans le Transtevere. Une gravure, assez connue, la représente en effet, arpentant les rues du Transtevère, accompagnée par une jeune élève de la Trinité à qui elle veut apprendre comment se comporter avec les jeunes enfants et les parents de familles défavorisées. Une de ses conférences aux sœurs de Rome à cette époque, leur explique que les sœurs de la Trinité doivent regarder avec envie celles qui sont plus directement au service des défavorisés, et inversement,  ces dernières doivent regarder avec une certaine compassion, celles dont le travail auprès des jeunes de milieu favorisée est plus ardu et difficile ! …

A la Trinité des Monts, il y a donc eu dès notre installation, comme partout ailleurs, les deux catégories d’écoles, et ce, jusqu’à une date assez récente : l’éducation des jeunes filles destinées à avoir un rôle important dans leur famille et surtout sur leur mari, et l’éducation par l’instruction élémentaire des jeunes filles des quartiers proches de notre implantation. Et je retrouve à l’entrée de l’école élémentaire d’aujourd’hui, une sorte de petit bas-relief de marbre qui montre sainte Madeleine-Sophie entourée d’enfants de ce qui s’appelait alors l’école gratuite. Et je sens la sainte habitée par son slogan habituel qui a toujours habité mon action: «  Les enfants : il faut les aimer, les estimer, les encourager" 
Un jour, arrivant à la Trinité au cours d’une de ces nombreuses épidémies de choléra à Rome au XIX° siècle, elle voit des petites filles qui mendient dans la rue ; celles-ci lui apprennent  que leurs maitresses sont mortes ainsi que leurs parents !. Alors sur le champ, elle organise  un petit internat pour ces nouvelles orphelines ; le lieu choisi pour le dortoir posa d’ailleurs quelques questions…

Cette séparation entre « école gratuite » et « pensionnat » à Rome dura bien plus d’un siècle ! L’évolution de la civilisation rendit de nos jours cette discrimination insupportable, et depuis plus de cinquante ans nous n’avons plus qu’une sorte d’établissement scolaire, bien que l’éducation de la femme capable d’agir sur son propre milieu reste pour nous prioritaire dans tous les pays du monde. 

Si nous montons maintenant au cloître supérieur, nous trouvons alors une petite peinture murale ; elle représente Madeleine-Sophie entourée d’une fillette, visiblement attentive à la formation qu’elle lui apporte, et joyeuse d’être près d’elle. C’est surtout pour cette œuvre d’éducation directe que la Trinité nous avait été confiée ; et, madame Campa, par ailleurs ancienne élève, continue avec courage et fidélité ce service d’éducation des jeunes, filles et garçons, que ce soit dans l’Istituto del Sacro Cuore, mais aussi, en collaboration avec madame de Tinguy, à ce qui s’appelle depuis de longues années  « la Petite Ecole Française » dont « Madre Mijo » a été un temps enseignante et directrice après mère Pierrette Chevrant. Maria-Luisa Campa pourrait  nous parler longuement de son action aujourd’hui avec les sœurs des Fraternités Monastiques, où elle a aussi repris le travail que faisaient sœurs Silvana Moracca et Rosaria Liguori.(qui malheureusement n’ont pas pu être présentes ici aujourd’hui).

Continuons notre route, nous trouvons à l’angle opposé de ce cloître, une grande statue de marbre de Madeleine-Sophie, debout, qui semble nous accompagner et marcher avec nous vers l’avenir. Elle me fait alors penser à notre charisme de « découvrir et manifester l’Amour du Christ à tous » ;  auprès des jeunes mais aussi des adultes. Ceci a pris plusieurs formes tout au long de nos années de présence. Par suite de l’évolution de la Société, l’internat des filles fut un jour fermé comme ne correspondant plus au type d’éducation devenu nécessaire. Puis, fut abandonnée aussi, une autre intuition éducative originale qui avait été de grand intérêt durant des dizaines d’années. il s’agissait  des « grandes pensionnaires ». Des jeunes filles de nos Institutions scolaires  dans le monde entier, ayant fini leurs études, étaient invitées à parfaire leur culture humaine et chrétienne en passant une autre année ou plusieurs mois à la Trinité des Monts. Elles y recevaient une formation artistique et religieuse concrète en profitant de la ville éternelle et de toutes ses richesses ; elles avaient des cours le matin et des visites de Rome, préparées et commentées l’après-midi. Cette formation rassemblait des jeunes filles de toutes langues; mais la vie et la formation se faisait en français et pour les seules jeunes filles. Toutes en gardaient un souvenir inoubliable. Mais, là aussi, l’évolution du monde amena à fermer cette initiative. C’est alors que « Madre Concetta Lefebvre » belge de nationalité (mais aussi française de cœur)  fit naitre le Centre d’Accueil francophone, ouvert aux filles et aux garçons dont Sœur  Marie Thérèse Théry pris la direction à son départ et l’Association Rencontres Romaines que madame  Eliette Gerfaud continue d’animer, avec aujourd’hui sœur Audrey Pascale et le concours madame Giulletti.

A partir de l’an 2000, réfléchissant sur l’intuition des « grandes pensionnaires », l’idée vint de proposer aussi aux adultes, la richesse d’une entrée dans une approche de l’art chrétien, avec une certaine rigueur scientifique,  comme nous l’avaient appris les célèbres Pères Minimes initiateurs de la beauté de la Trinité. Ainsi se sont créées les sessions « Art, Science et Foi » qui furent prises en main par sœur Christiane Clauss.

Chapelle du couvent de la Trinité des Monts, avec Mater Admirabilis

En poursuivant notre route, nous entrons dans la partie du cloître supérieur transformée en chapelle avec la peinture de « Mater Admirabilis ». Nous y trouvons un petit tableau en médaillon représentant Madeleine-Sophie. Elle avait apprécié cette représentation : « cette petite Vierge me plait. » disait-elle. Elle lui faisait  penser à toutes ces jeunes filles de tous nos établissements dans le monde. Il me plaisait à moi aussi de la contempler  assise dans son cloitre, ouvert ; avec derrière elle, non des murs, mais, le monde ; assise ayant en vue de l’autre côté du cloître la vivante tache de lumière, le Soleil levant, son Fils, dont l’image comme une tache lumineuse se projette tout au long du jour sur un mur représentant l’univers,  dans le couloir de l’Astrolabe.  Et c’est ainsi que, peu à peu, en lien avec les désirs de l’Ambassade de voir cette maison s’ouvrir aux visiteurs, nous avons organisé les visites des principales œuvres d’art de la Trinité, sans cependant y inclure à l’époque l’Eglise pour ne pas nuire à l’ambiance de recueillement  qui y règne. Ces visites avaient lieu , le matin, plusieurs fois par semaine , incluant les deux cloîtres, les salons mais aussi un peu les jardins pour monter à la chambre des Ruines en admirant  le panorama sur Rome; et, en redescendant évidemment à la salle du réfectoire tout en n’incluant que rarement la bibliothèque au-dessus de l’église, non restaurée à l’époque. Ces visites, d’abord en français, puis peu à peu en mauvais italien supporté cependant par les visiteurs m’ont apporté beaucoup de joie. Bien souvent, on croisait des restaurateurs devenus des amis, travaillant concentrés dans le silence mais toujours heureux de montrer un petit détail qu’ils avaient récemment mis au jour.

Si nous arrivons maintenant dans l’église, nous rencontrons, dans la chapelle du transept droit, le tableau de sainte Madeleine-Sophie dans la gloire . Ce  tableau a été fait pour être mis à l’entrée de la basilique Saint Pierre le jour de sa canonisation en 1925. Elle nous accueille pour nous parler des activités de ses religieuses dans l’église  au cours de ces 178 années. La musique était en honneur : offices chantés journellement par les sœurs, et célébrations accompagnées par l’orgue. A chaque génération, il était nécessaire d’avoir dans la communauté une bonne organiste. Aujourd’hui, monsieur Daniel Matronne nous a remplacées. Et nous connaissons tous le texte de Mendelssohn qui composa alors trois motets, à l’intention des religieuses de la Trinité des Monts. Dont l’un au moins était encore chanté lors des premières communions des élèves jusqu’à une date relativement récente.

Au XIX° siècle, l’accompagnement spirituel d’hommes et de femmes de toutes générations et non seulement français ou italiens par une ou deux religieuses, a eu une grande importance. Nous en trouvons le souvenir dans l’église : A l’époque, la Trinité des Monts n’était pas encore « redécouverte » et bien des chapelles latérales ne possédaient pas de décor lisible. La scène des Vierges folles et des Vierges sages, et celle de l’Enfant prodigue ont été offertes à l’église par un notable anglais qui voulait ainsi remercier de l’aide reçue pour son abjuration et son entrée dans l’Eglise catholique. Les tableaux de l’Assomption et du Sacré-Cœur ont été aussi influencés par les religieuses de l’époque. Et toutes ces dernières années, nous avons pu suivre avec admiration et enthousiasme le travail de l’équipe de restaurateurs qui a redonné  couleur, vie et sens, non seulement à la « descente de Croix » mais aussi  aux décors de presque toutes les chapelles. Et de nombreuses photographies d’art permettent de se remémorer ces travaux ?

Il faut aussi signaler l’action de la religieuse chargée de la sacristie.. Mère Dejean le fut durant de très nombreuses années ; quarante ans, je crois. Elle disait avoir dû préparer pendant le Concile jusqu’à quarante messes matinales avant la possibilité de la concélébration avec plusieurs prêtres! Puis, ce fut sœur Mijo qui lui succéda. La sacristie était aussi devenue comme un « centre de préparation au mariage » et ce, à la demande du Cardinal Poletti et avec l’approbation de l’Ambassade : chaque samedi matin et après-midi, de jeunes couples italiens, surtout, venaient célébrer leur mariage  dans l’église; cérémonie précédée de plusieurs réunions préparatoires à cet engagement dans la sacristie.
Et très souvent ensuite, la sacristine avait la joie de tenir dans ses bras le premier enfant du couple et d’en profiter pour rappeler aux jeunes parents les promesses de leur mariage.

En descendant l’escalier à la sortie de la chapelle de « Mater », nous trouvons un autre tableau de Madeleine-Sophie. Elle est en profonde contemplation dans la prière. Et elle nous rappelle aussi son désir souvent exprimé de voir les jeunes éduqués dans ses écoles devenir des multiplicateurs de l’action des sœurs, en répandant dans le monde entier la spiritualité qu’ils et elles ont pu recevoir dans le temps de leur éducation. Et c’est ainsi que s’est créée l’Association des anciens et anciennes élèves du Sacré Cœur, association mondiale, mais bien représentée en Italie et à Rome  en particulier; aujourd’hui ici par madame Fedy Germani, ainsi que les groupes de Dames Enfants de Marie et les rencontres des « Anelli » auxquels participe madame Rosella Scarpitti. 

N’oublions pas non plus les nombreuses occasions où les événements au cours des années, ont conduit les sœurs à inventer d’autres manières « d’aimer, estimer et encourager » non seulement les enfants mais les adultes rencontrés, parfois même à plusieurs reprises des soldats dont la présence fut parfois imposée. Tout ceci se trouve consigné dans le « Journal de la Trinité » dont sœur Margaret Phelan est la fidèle conservatrice.

Marcher sur les pas de Madeleine-Sophie, nous amène aussi au Vatican ; A la basilique Saint Pierre, tout au haut d’un des premiers piliers de droite après l’entrée, nous la voyons encore,  en présence d’un Ange et d’une petite fille à qui elle veut enseigner que « Dieu est Amour ». En allant chaque jour dans son travail au Vatican, durant de nombreuses années, sœur Maryvonne Duclaux, manifestait par sa présence et son action l’intérêt d’y avoir la collaboration d’une religieuse française. 

Ces vingt dernières années, grâce aux multiples chantiers de restauration, grâce à l’esprit inventif de plusieurs « Français de Rome », à leur dévouement et leur capacité de travail  et d’entraînement de beaucoup d’autres à leur suite, grâce aux évènements du monde et de l’Eglise, la Trinité s’est bien ouverte à tous, en accord avec les souhaits de l’Ambassade de France  à travers plusieurs manifestations importantes qui ont amené de nombreux visiteurs dont la plupart sont repartis heureux, grandis, enrichis de diverses manières, en ayant donné et reçu : « amour, estime et encouragement ». Un grand merci à tous ceux qui ont travaillé et collaboré sans intérêt personnel, quel qu’il soit à mettre en valeur  « la Trinité redécouverte », l’exposition des Rois de France, l’an 2000, les JMJ, les nombreux livres et études historiques, etc…. Toutes ces contributions, me semble-t-il, ont fait se développer et manifester ce qui est selon moi le « don » de la Trinité à ceux qui y viennent, comme aussi celui de la ville de Rome : aider chacun à s’ouvrir au Beau, au Vrai, au Bien.

Il ne faudrait pas oublier les contacts fréquents avec les Pieux Etablissements, avec monsieur Pierre Mercier aujourd’hui disparu, avec la Villa Médicis, l’Ecole française (la Grande !) avec l’Eglise saint Louis des français et son centre d’accueil etc…Ni les fils de saint François de Paule ! Lui aussi nous accompagne à chaque pas à la Trinité y compris dans le clocher où François et Madeleine-Sophie « sonnent » dans un accord parfait !

Pour terminer, je voudrais remercier la Trinité, et ceux qui nous l’ont confiée au cours des siècles en sollicitant notre créativité mais aussi en l’accompagnant. Je crois qu’au cours des 178 ans de présence, les religieuses du Sacré-Cœur y ont été généralement très heureuses : il me semble que nous avons pu dans le même temps, servir l’Eglise, travailler à l’amitié entre les peuples en estimant et aimant à la fois la France et l’Italie et en leur voulant du bien, répondre aux volontés de la France qui nous la confiait,  et vivre notre charisme de Religieuses du Sacré-Cœur  tel que nous l’a offert Madeleine-Sophie Et, si nous pouvions tous et toutes adopter sa maxime en l’appliquant aussi aux adultes, je suis sure que le monde se porterait mieux.

« Les enfants, il faut les aimer et non les repousser

« Les estimer et non les juger

« Les encourager et non les réprimander. »

Et pour tout cela, merci encore à vous, monsieur l’Ambassadeur de l’avoir facilité, conseillé et accompagné. Merci de nous donner la joie de vous retrouver dans ce lieu familier et amical sans perdre son aspect prestigieux au service de la France et du Saint Siège 

Merci aussi aux Fraternités Monastiques de Jérusalem qui nous accueillent aujourd’hui et ont bien voulu continuer, à notre place, les œuvres commencées.


Last update: 2016-02-08