L'HISTOIRE DE BAARLE-NASSAU-HERTOG



Quiconque pour la première fois met pieds sur la territoire de Baarle-Nassau-Hertog se pose la question: "Suis-je maintenant en Hollande ou en Belgique?"
Les églises et les maisons communales se trouvent tout près l'une de l' autre où donc est la frontière '?"

En effet Baarle-Nassau et Baarle-Hertog (Baerle-Duc) ne sont pas des communes formant des agglomérations bien délimitées. Ceux qui savent donner une explication de la situation ne sont pas nombreux.

Nous voulons donc tenter de lever quelque peu la voile sur ce mystère nous basant en cela sur le livre: "Contributions à l'histoire de Baarle". Puissent ces quelques mots d'entrée en la matière vous rendre plus attrayant encore le séjour en nos communes hospilatières aux environs pleins de channe.

Depuis des siècles déjà Baarle possède une population mixte, moitié hollandaise, moitié belge, une population, qui s'est tellement identifiée avec cette situation unique, qu'elle ne voudrait pas de changement. Mais Baarle constitue en même temps une énigme tellement compliquée que les plus savant juristes et les plus habiles politiciens n'en sortent pas. Des premières origines de Baarle on ne sait rien.

Les archives les plus anciennes, qui en parlent, remontent à 992, lorsque la comtesse Hilsondis céda ses possessions dans le pays de Strijen, dont Baarle faisait partie par lettre de fondation, à l'abbaye de Thorn (Limbourg).

Vers la fin du 12-ième siècle Godefroy de Schoten, Seigneur de Breda, était propriétaire du château de Breda et des terres situées au Sud de la ville. Ses ancêtres les avaient reçues comme franc-fief des devanciers de Henri I, Duc de Brabant. En ce temps là cependant le Duc de Brabant et le Comte de Hollande, DirkVII, se disputaient le droit sur la Seigneurie de Breda.

Probablement contraint, Godefroy renonça alors ça alors à ses droits en faveur du Duc par charte de 1190. Du même coup Henri lui rendit le domaine, mais sous titre de bien féodal.

De cet fait Godefroy reconnut les droits du Duc, et le Comte de Hollande à son tour se désista de ses droits. Le Duc ensuite récompensa son féodal , qui l'avait reconnu comme souverain, en ajoutant à l'investiture de grandes étendues de bois et de fagnes, qui auparavant n'avaient jamais appartenu à Godefroy, qui devint du coup Seigneur de tout le pays de Breda, tout en réservant pour lui le droit de redevance sur toutes les terres habitées et tributaires, c.a.d. de Baarle, que nous connaissons comme Baarle-Hertog (Baerle-Duc). Tout le reste avec fagnes y jointes fut donc donné comme fief au Seigneur de Breda (les Comtes de Nassau).

A travers le temps les Ducs perdirent entièrement leur pouvoir suprême sur cette parti de leur domaine, et dès lors la distinction s'établit clairement entre les terres de Baarle sous le Duc (Baerle-Duc) et la part où régnaient les Seigneurs de Nassau à Breda (Baarle-Nassau).

Les fagnes, situées autour des terres ducales cultivées et habituées, changèrent d'abord en tourbières, puis après défrichement elles furent cultivées aussi, tandis que les habitations y surgirent. En 1648, le Traité de Paix de Munster mit fin à cette situation dans le pays de Breda pour les régions de Zundert, de Sprundel et autres. Les Pays-Bas-réunis devinrent souverain de ces contrées, à l'exception de Baarle. La partie ressortante de la Baronie de Breda, donc Baarle-Nassau, revint aux Etats-Généraux, tandis que le partie de Baarle-Hertog, comme faisant parti de la Baronie de Turnhout fut adjugée aux Pays-Bas du Sud.

Cette situation singulière a été maintenue telle qu'elle existait lorsque en 1843 la frontière entre les Pays-Bas et la Belgique fut définitivement fixée.

Le long du territoir de Baarle (entre les bornes-frontières no. 214 et 215) il parut impossible de fixer exactement la frontière sur un distance de 36 km, de sorte qu'ici encore aujourd'hui la ligne de délimitation n'est pas connu au juste.

A la place un compromis fut signé, par lequel pour 5732 parcelles cadastrales la nationalité fut fixée.
Un certain nombre de ces parcelles forment ensemble les Enclaves Belges (21) de Baarle-Hertog, qui sont au-delà de trente Rien d'étonnant qu'à travers les années cette situation unique ait crée des complications et des difficultés de toutes sortes. Des efforts pour y mettre fin ont été tentés maintes fois, et encore présentement d'aucunes sont d'avis que cet état de choses est abnormal et intenable.

Cependant la population de Baarle en pense autrement, et ce n'est pas en premier lieu pour des raisons "financières". Nos habitants ne peuvent plus se passer de cette ambiance familière, de cette note caractéristique de "Baal".

Sans elle notre village ne serait plus vivant, il deviendrait comme une ville morte dans le désert.
Nous voulons garder Baarle tel qu'il est, comme un patrimoine, qui nous est cher que nous voulons défendre contre toute agression, et pour lequel nous demandons compréhension à quiconque aura à ce problème.


Over Ons | Site Map | |

Latest update: 8.4.2006