au galop sur le gazon
dans les airs
Les carnets de P-gaz
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.......... À propos de l'apiculture ..........
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Publication - Septembre 2023

 

Évolutions de quelques pratiques d'activités
par Paul Gazon

Certains noms et prénoms portent à surnoms. Depuis mon plus jeune âge, mes camarades ont joyeusement tordu les miens ; les adultes appréciant le jeu autant que les enfants ! Parmi divers sobriquets sifflant aux oreilles du petit Paul Gazon ... certains ont parfois évoqué Pégase, l'antique cheval ailé, sans trop savoir bien souvent la richesse des symboles portés par cet être mythologique.

À ma venue en ce monde fort abîmé un peu après le milieu du 20ème siècle, un environnement familial chrétien m’a placé dans l’ombre de Paul dit de Tarse. Les abominations et les absurdités perpétrées en leurs noms m’ont progressivement inspiré une solide méfiance envers les trois grandes religions cousines … laquelle ne m’empêche néanmoins pas d’entretenir d’excellentes relations avec les personnes tolérantes et de qualité qui s’en revendiquent. Devenu agnostique proche de l'athée, certaines fibres demeurées relativement mystiques m'orienteraient plutôt vers des voies teintées de bouddhisme. Mais je m'estime trop ignorant de cette vision du monde … et me dois donc de rester très prudent dans son approche.
À partir de l'adolescence, quelques adultes de valeur rencontrés dans le parcours estudiantin puis professionnel, le goût des livres et la pratique continuelle de quelques disciplines martiales, accompagnées d'autres, notamment dans les domaines équestre, nautique et apicole, m'ont profondément sensibilisé aux valeurs susceptibles d'être véhiculées par le mythe de Pégase.
Progressant en âge dit adulte, les hasards et les méandres de la vie professionnelle m’ont mené pendant une trentaine d’années à travers un secteur d'éducation fort "particulier" au sein d'une institution publique de protection de la jeunesse pour mineurs délinquants. Une autre grande figure a de plus en plus pris place dans mon imaginaire ... Don Quichotte de la Mancha ! La retraite de cet univers éducatif a fini par arriver. Avançant désormais gaillardement dans un 21ème siècle au-dessus duquel s'accumulent de fort sombres nuages, j'espère en parcourir activement pas mal d'années encore ... sans voir ces derniers se répandre en nouvelles horreurs s'ajoutant aux atrocités accablant déjà trop de régions du monde !

Des disciplines très diverses ont pris Pégase pour emblème ; des cercles de poésie, de littérature, d'astronomie, d'aviation, de parapente et autres engins volants, des corps d'armée, des entreprises en informatique, de nombreux secteurs d'éducation et ... bien d'autres ... !
Un "ensemble de carnets" constitue ce site ; ils font essentiellement état de ma pratique de quelques activités et disciplines qui me tiennent à coeur ainsi que de certaines observations, idées, considérations et opinions personnelles à leur propos ; au-delà de leurs différences constitutives, ces dernières relient parfois subtilement ces pratiques entre elles.
Dans le cadre de ces pages, je me limite à l'homonymie évoquée plus haut, en essayant modestement de véhiculer à mon tour quelques valeurs et symboles susceptibles d'être portés par le noble coursier qui les survole. La réserve sera évidemment de mise à l'approche d’éventuelles sphères personnelles.

 

 

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Depuis l’adolescence, je me suis "tour à tour" plongé dans l’étude et la pratique de quelques disciplines martiales. Le carnet IV se trouve consacré à certains méandres de mon évolution à travers ces activités et disciplines martiales ainsi qu'à diverses considérations à propos de leur pratique. Je leur ai consacré pas mal d'énergie et de temps ; il me semble qu'elles m'ont en retour beaucoup apporté … notamment en ressources morales, mentales et physiques ; ces dernières se révélant particulièrement précieuses à certains moments de l'existence ainsi qu'au cours de la singulière vie professionnelle dans laquelle je me suis engagé durant une trentaine d'années ! Ce carnet IV essaye d'en livrer quelque témoignage. Je me suis dit que d'autres personnes pourraient peut-être judicieusement s'en inspirer !

Ce carnet IV et les annexes "qui gravitent autour" ainsi que les manuels de Wado-Ryu du Maître Yoshikazu Kamigaito … sont finalement devenus la partie la plus conséquente de cet ouvrage ... et y occupent désormais une position centrale ... en rapport étroit avec l'importance significative de ces pratiques sur ma personnalité.
L'enseignement du Wado-Ryu par le Maître Yoshikazu Kamigaito (plus longuement évoqué un peu plus loin) reste au coeur des réflexions et considérations émises dans ce carnet ... qui s'étendent néanmoins à d'autres activités et disciplines martiales ... dont le Judo, l'Escrime, le Taiji, le Jiu-jitsu et quelques-unes encore. Il me plairait bien évidemment de les partager avec quelques pratiquants qui promèneraient des idées plus ou moins similaires !

Voici déjà quelques indications à propos des principales articulations de ce modeste parcours ... plus amplement livré dans ce carnet IV ... !

 

 

Après avoir rêvé d'un apprentissage en "mystérieux Jiu-jitsu" évoqué dans certaines de mes lectures de jeune adolescent, les opportunités du moment m'ont guidé vers les portes de deux cercles dynamiques de Judo dans la deuxième moitié du cycle secondaire puis au début des études universitaires ; et je me suis engagé avec grand enthousiasme dans ce rude monde martial.
Près de quatre années d'entraînements intenses et réguliers m'ont forgé d'appréciables aptitudes pour la suite d'un parcours martial que j'étais alors bien loin d'imaginer !

Les ressources générées lors de cette première approche martiale allaient également se montrer ultérieurement des plus utiles en certaines "circonstances" qu'une personne attentive et prudente ne peut pas toujours éviter (accident, chute, agression, ...) !

 

 

À l'approche de la vingtaine, j'ai vu s'ouvrir les portes d'un cercle universitaire de Karaté distribuant des cours de différentes écoles de cette discipline plus complexe et, alors, nettement moins structurée que le Judo. Je me suis vite retrouvé persuadé d'avoir alors rencontré "la discipline" convenant absolument à ma morphologie et à ma personnalité ! Pendant près de deux ans, j'ai ainsi pu expérimenter divers styles de Karaté et de disciplines assimilées ... me rendre compte de leurs différences, de certaines de leurs contradictions et des limites de cette première approche de cet univers.

 

J'ai fini par m'orienter vers le style Wado-Ryu au sein d'un autre petit groupe universitaire ; nous étions fiers de notre début d'organisation ... sans nous rendre compte de notre appréhension encore fort sommaire de cette variété assez subtile de Karaté.
Le Wado-Ryu, je l'ai ensuite longtemps approfondi sous la houlette patiente du Maître Yoshikazu Kamigaito. Ce dernier est finalement resté une vingtaine d'années en Belgique. Une organisation s’était constituée autour de son enseignement … laquelle avait également édité, à l'époque, une série de manuels fort appréciés des nombreux élèves de cet ensemble de clubs.
Je n’ai évidement pas tardé à me procurer ces six précieux manuels de karaté Wado-Ryu. Comme beaucoup d’autres anciens de ce cercle martial, je considère qu’ils appréhendent toujours magistralement les éléments fondamentaux de cette magnifique discipline ainsi que son caractère sans cesse évolutif tout au long d’une vie de pratique.
Je les ai lus, relus et re-relus encore … un peu dans tous les sens … et bien souvent avec un nouveau regard. Au fil des années, j’ai vu quelques textes et dessins commencer à pâlir … puis la lecture de certains passages devenir laborieuse. L’informatique devenait pratique, accessible et pénétrait à peu près tous les milieux professionnels. Afin de ne pas voir se perdre le précieux contenu de ces manuels, je me suis alors décidé à en numériser patiemment les textes et les dessins.
Je me suis vite rendu compte que le travail allait s’avérer d’assez longue haleine. Son premier objectif était alors … tout à fait personnel ; récupérer les données … et, devenues ainsi plus légères, pouvoir plus aisément les emmener et les transporter … en voyage notamment.
L’idée m’est progressivement venue … que le résultat final pourrait peut-être intéresser un certain nombre de pratiquants actuels du karaté Wado-Ryu (des "anciens" et aussi de "moins anciens" venus à cette discipline après le retour au Japon du Maître Kamigaito … décédé en février 2014).
Cette éventualité appelait une présentation particulièrement soignée … et le transfert le plus fidèle des textes et dessins de ces manuels. Au fil des années, les ordinateurs portables, notebooks, tablettes, liseuses et smartphones s'étant de plus en plus banalisés, j'ai finalisé le transfert numérique de ces manuels de Wado-Ryu vers des "fichiers Pdf particuliers" facilement lisibles sur tous ces appareils ... notamment sur les smartphones, désormais dans bien des mains. La numérisation du sixième de ces manuels originaux s'est achevée en février 2017.
En 2015, j’en ai parlé à quelques "anciens" … et ai finalement communiqué ces documents numérisés à un des quelques responsables de l’organisation évoquée plus haut ... ainsi que l’idée de les éditer via ce site personnel ... l’objectif consistant essentiellement dans le partage de leur contenu, avec absence de but lucratif ; certaines préoccupations concernant des droits de l’auteur apparaissant par ailleurs désormais … éteintes.
La réaction du destinataire ayant été des plus positives … et d'autres manifestations tout aussi chaleureuses d'autres responsables m'étant ensuite parvenues, je me suis donc décidé à l’édition via ce site de ces six manuels de karaté Wado-Ryu du Maître Yoshikazu Kamigaito ... ainsi que d'autres documents d'époque sous forme d'annexes ... dans cette "formule numérique" pour le meilleur usage du plus grand nombre de pratiquants intéressés.

 

 

Par ces liens, vous pourrez donc trouver ces manuels de Karaté Wado-Ryu pour moniteurs et pratiquants du Maître Yoshikazu Kamigaito :

V 1 - Wado
V 2 - Kihon … ; etc … ;
V 3 - Katas - Cinq Pin-an
V 4 - Katas supérieurs - Kushanku - Naihanchi - Seishan - Chinto
V 5 - Yakusoku Kumite fondamentaux
V 6 - Shiai

A 1 - Renzoku Kumite … ou Kumite continuel
A 2 - …


Un groupe "d'anciens et de responsables de l'organisation évoquée plus haut" ainsi que de pratiquants "moins anciens" animent toujours régulièrement des entraînements ainsi que des stages élaborés dans l'esprit de l'enseignement du Maître Kamigaito, essentiellement dans la région de Louvain en Belgique. Les pratiquants de "l'ancien cercle Métamorphose dans la région de Liège", auquel je reste "philosophiquement et moralement" attaché, en font partie. Je participe donc toujours, dans la mesure de mes disponibilités, à certaines de ces activités !
Depuis quelques années, ils éditent également un vaste site Internet dédié à la mémoire du Maître Yoshikazu Kamigaito … riche en photos, en vidéos, en articles, en commentaires et en documents … actuels et d'époque … parmi lesquels la traduction d'un livre-fiction écrit par Yoshikazu Kamigaito et primé en son temps au Japon ; les six manuels de Wado numérisés par mes soins en font également partie.

Le site de ce groupe :
Wado-Kamigaito-Ryu.be

Leur fenêtre "Facebook" :
Groupe Wado Kamigaito Ryu Leuven

Les responsables de cette organisation et de ce groupe insistent sur leur volonté d'un partage "dénué de tout but lucratif" des images et documents édités sur leur site Internet Wado-Kamigaito-Ryu.be ; dans le cas de leur utilisation "en tout ou en partie", il convient également d'en indiquer la source. J'affiche la même volonté à propos des publications émises à travers "les carnets de P-gaz" et leurs "annexes".

 

 

Le Wado-Ryu, surtout celui enseigné par le Maître Kamigaito ainsi que celui qui transparaît dans les documentaires à propos du Maître Fondateur Otsuka, a rapidement occupé une place définitivement centrale dans le modeste parcours martial relaté dans ce carnet.

 


Les années passant, je me suis mis à simplement utiliser le terme "Wado" ; il me semble qu'il exprime l'essentiel des objectif d'un pratiquant martial ! Et c'est d'ailleurs le titre du premier manuel du Maître Kamigaito !

 

 

En quelques décennies, la distribution du Wado-Ryu à travers le monde s'est "fragmentée" en différentes branches reprenant généralement l'essentiel de l'enseignement du "Fondateur" avec néanmoins "par-ci par-là" quelques différences ou particularités ; m'attarder sur la pertinence de ces dernières ne m'a jamais beaucoup intéressé ; j'essaye d'exécuter la gestuelle du Wado de la manière recommandée dans le groupe dans lequel je m'entraîne ; m'astreindre à quelque peu modifier un mouvement m'apparaît finalement comme un exercice intéressant.

Concernant les organisations internationales, voici les trois principaux groupes de karaté Wado-Ryu :
La Japan Karate Federation Wadokai ou JKF Wadokai … la plus ancienne de ce style (1964) … elle compte plus de 850.000 membres dans le monde, dont à peu près 180.000 ceintures noires.
La Wado International Karate-Do Federation (WIKF) a été fondée en 1989 par Maître Tatsuo Suzuki afin de protéger l'essence du karaté Wado-Ryu tel que le Fondateur Hironori Otsuka l'a lui avait enseignée. Grande fédération parmi les trois groupes de Wado, la WIKF est établie dans 51 pays et est organisée en trois régions, Europe, Amérique et Asie.
La Wado-Ryu Renmei … la troisième grande fédération de Karaté de style Wado-Ryu a été créée en 1982 après la mort du Fondateur Hironori Otsuka, par son fils, Jiro.

D'autres groupes présentant quelques "particularités" peuvent se rencontrer un peu partout dans le monde :
Le groupe Wado-Kamigaito-Ryu.be en est un !
Il en existe d'autres ; si certains de leurs pratiquants tombent sur ces pages … ils se reconnaîtront … !

 


Depuis quelques années, les grandes distances à parcourir en auto pour m'entraîner régulièrement me sont devenues fastidieuses … et ne se trouvent d'ailleurs plus trop dans "l'air du temps". Je me suis donc rapproché d'un petit groupe dynamique de "tendance Wadokai" animé par un sympathique instructeur que je connais depuis une trentaine d'années… et situé à quatre kilomètres de mon domicile … le Seishan Karaté Club de Devant-Le-Pont à Visé.
Ils m'ont chaleureusement accueilli … en approche de la septantaine ; je m'y entraîne désormais selon mes "disponibilités" parfois particulières. Tous ménagent avec attentions ma "carcasse" maintenant septuagénaire. Bref, il me semble avoir rencontré là une ambiance martiale convenant absolument à mes aspirations.
Je reste par ailleurs "philosophiquement et moralement" attaché au groupe toujours actif "Wado-Kamigaito-Ryu.be".

 

 

La construction du Wado-Ryu par le Grand Maître Fondateur Otsuka apparaît comme une exceptionnelle synthèse entre des éléments fondamentaux du Karaté d'Okinawa et ceux de l'une ou l'autre école traditionnelle de Jiu-jitsu japonais ; elle a probablement conféré au Wado une grande aptitude à s'adapter aux "us et coutumes" des autres régions du monde !

 

D'après ce que j'ai longtemps pu observer ... l'enseignement du Wado-Ryu en Belgique par le Maître Kamigaito et d'autres experts a beaucoup plus insisté et insiste toujours sur les éléments émanant du Karaté et moins sur ceux issus du Jiu-jitsu ! Les nombreux pratiquants affiliés à l'importante Fédération Japonaise Wadokai considèrent généralement le Wado essentiellement comme un style de Karaté.
Après le décès du Fondateur Hironori Otsuka en 1982, son fils Jiro Otsuka a créé la Wado-Ryu Renmei ... la troisième grande Fédération de Karaté de style Wado-Ryu ... en est devenu le deuxième Grand Maître ... et a par ailleurs déclaré ... "Il faut considérer le Wado-Ryu comme une école de Jiu-jitsu à laquelle ont été ajoutées des techniques de Karaté d’Okinawa et des techniques d’armes issues des écoles japonaises de sabre Yagyu et Toda. C’est ce qui explique que le Wado est bien plus proche des Budo japonais traditionnels que des arts martiaux d’Okinawa".
Le petit-fils du Fondateur, Kazutaka Otsuka, est devenu le Troisième Grand Maître de la Wado-Ryu Renmei à la mort de son père Jiro en 2015 ; il ne renie manifestement pas la conception du Wado de ce dernier.
Quelle nature martiale le "Fondateur" a-t-il réellement voulu donner à l'école qu'il était en train d'élaborer ? Ses idées ont peut-être évolué au cours de sa longue existence ; il en a probablement confié certaines à son fils avant son grand départ ; il en a peut-être emporté d'autres avec lui !

Le modeste pratiquant "évoluant dans les méandres du parcours martial évoqués ici" pense tout simplement que se faufiler dans quelques racines du Wado remontant au Jiu-jitsu présente beaucoup d'intérêt !

 

 

 

En arrivant à la cinquantaine, je me suis décidé à sérieusement me lancer dans l'apprentissage d'une forme d'escrime, voeu de longue date, malgré de lancinantes douleurs à un genou depuis quelques temps … conséquences sans doute d'activités et de blessures sportives antérieures !
J'aurais pu me diriger vers une école d'escrime japonaise … sabre ou bâton … Kendo ou autres ; je me suis assez vite orienté vers l'escrime occidentale … pour son "universalisme" … et aussi poussé par la curiosité quant à ses règles et ses codes comportementaux ! Les romans de "cape et d'épée" ayant ravi mon enfance et mon adolescence, l'histoire de l'escrime européenne ne pouvait également que m'intéresser !


J'ai ainsi régulièrement pratiqué l'escrime durant une douzaine d'années dans deux cercles successifs de la ville de Liège. J'ai plus ou moins réglé "momentanément" le souci des douleurs à ce genou … qui reviendront néanmoins me taquiner par la suite ! J'ai retrouvé le plaisir de modestes compétitions … finalement assez proches, les protections en plus et un peu de stress en moins, à celles vécues auparavant dans le monde du Wado !
Le Wado est toujours resté bien présent dans ma pratique de l'escrime … en intégrant notamment certains déplacements et principes du Wado (Nagashi et autres) dans les assauts à l'épée. Les précautions quant aux armes et la gestuelle de l'escrime m'ont aussi mieux fait comprendre certaines particularités des mouvements du Wado !
Après quelques nouvelles "péripéties articulaires" à l'issue de cet épisode de douze ans, je suis revenu à une pratique "élargie" du Wado adaptée à mon avancement en âge du moment !

 

 

L'avancement inéluctable en âge amène son lot de "tracasseries" ... notamment articulaires ... et donc de nouveaux et modestes défis pour un pratiquant déterminé à toujours poursuivre sa pratique martiale. À l'approche de la soixantaine, mes idées et mes regards ont commencé à se tourner vers le Taijiquan ou Tai-Chi-Chuan ... dans une belle ignorance des particularités de cette discipline. À côté d'autres appellations quant à cette dernière, le terme Taiji a rapidement eu ma préférence.
Cet élan est resté à l'état d'aspiration pendant quelques années ; beaucoup des cercles de Taiji "à ma portée" m'apparaissaient résumer leur pratique à une gymnastique lente déconnectée de l'univers martial. J'ai fini par rencontrer un modeste et discret professeur de Taiji d'origine chinoise ... ouvert à d'autres pratiques martiales. Nous avons sympathisé et je l'ai observé quelques temps encore ; puis, je me suis mis à suivre régulièrement ses cours. Nos discussions à propos de différentes pratiques martiales et d'autres recherches m'ont amené... me semble-t-il ... à un peu mieux appréhender les approches chinoises de l'univers martial ... et à les positionner de manière intéressante à côté des conceptions japonaises et occidentales qui m'étaient plus familières.

 


Certains laissent échapper quelques sourires condescendants à l'évocation du Taiji comme pratique martiale ; ils n'y voient généralement qu'une gymnastique lente, facile et ennuyeuse. Il m'apparaît qu'il peut se révéler bien plus que cela. Originaire de l'immense Chine, il se décline selon différentes variétés ... finalement un peu comme le Karaté à partir d'Okinawa puis du Japon ; il se trouve également connecté à d'autres courants martiaux chinois.
De grands maîtres japonais de Karaté s'y sont intéressés ... notamment le Maître Hirokazu Kanazawa. J'observe que quelques "anciens" de notre Cercle de Wado-Ryu belge s'y sont aussi investis. Quelques confidences parvenues au creux de mon oreille m'ont par ailleurs appris que le Maître Kamigaito lui-même se serait engagé dans la pratique du Taiji au cours des dernières années de sa vie ! J'ignorais tout cela lorqu'une intuition encore confuse me portait à sérieusement m'intéresser à cette discipline.
Je dois dire que ce que j'ai, jusqu'ici, très modestement appréhendé du Taiji m'apparaît toujours fort sommaire ... mais éclaire néanmoins de manière intéressante ma pratique désormais modérée du Wado ... récents problèmes articulaires obligent ; ces derniers s'en trouvent par ailleurs passablement soulagés ... ! J'en dis plus et en dirai encore dans le carnet IV évoqué plus haut ... !

À la suggestion d'un "ancien responsable" de l'organisation Wado évoquée plus haut, voici le lien menant vers le cercle bruxellois de Taiji où il s'entraîne régulièrement :
Groupe de Taijiquan
Style Yang Traditionnel de Belgique

 

 

Lors d'un assez long séjour à l'étranger, l'absence totale de Wado-Ryu et même de Karaté dans cette région isolée m'a amené aux portes d'un petit cercle local de Jiu-jitsu. À côté des exercices de Wado en solitaire dans quelques endroits discrets, j'avais envie de retrouver une sympathique ambiance d'entraînement martial en groupe ; et je n'ai pas été déçu !
Cordialement accueilli dans leur agréable dojo par quelques pratiquants attentionnés et Fabien, leur instructeur, que je n'allais pas tarder à trouver fort compétent, j'ai pu, pendant un peu plus de six semaines, y effectuer une première approche de la "forme traditionnelle" de Jiu-jitsu enseignée par ce dernier … le Takeda-Ryu ! Je sais qu'il en existe pas mal d'autres "variétés" ! Les deux entraînements hebdomadaires de ce court épisode m'en ont présenté une idée générale, m'ont considérablement intéressé et m'ont donné l'envie d'y revenir lorsque j'en aurai à nouveau l'occasion !

 


En posant les pieds sur l'excellent "tatami' de ce dojo, les chutes allaient devenir incontournables ! Je les enchaînais avec plaisir … une cinquantaine d'années plus tôt … sur les tapis de Judo ! Le septuagénaire que j'étais devenu … les attendait avec un peu d'appréhension ! Je les ai abordées avec prudence et concentration ; Fabien les a "distillées" avec une judicieuse progressivité ; mes partenaires se sont montrés fort prévenants ; et, sans me blesser, j'ai ainsi pu retrouver une relative aisance dans leur exécution !
Fort instructive … la comparaison avec les déplacements et les mouvements du Judo et du Wado … ainsi qu'une première initiation au maniement de quelques armes japonaises, dont bien évidemment le katana d'entraînement … et là aussi intéressante comparaison avec l'escrime occidentale !
Je renvoie ici au paragraphe sur "la construction du Wado par le Maître Fondateur Otsuka" ; il éclaire un peu ce grand intérêt de ma part quant à ces premiers pas dans le monde du Jiu-jitsu ! .
Je m’interroge toujours … ! Quelle nature martiale le "Fondateur" a-t-il réellement voulu donner à l'école qu'il était en train d'élaborer ? Ses idées ont peut-être évolué au cours de sa longue existence ; il en a probablement confié certaines à son fils avant son grand départ ; il en a peut-être emporté d'autres avec lui !

Le modeste pratiquant "évoluant dans les méandres du parcours martial évoqués ici" continue simplement de penser que se faufiler dans quelques racines du Wado remontant au Jiu-jitsu présente beaucoup d'intérêt !

 

 

 

Les abeilles m'accompagnent depuis ma naissance. Avec un de ses cousins, mon père s'était plongé dans l'apiculture bien des années auparavant. Il élevait alors des abeilles assez vives quant à la défense de leur colonie ; des croisements relativement agressifs entre les variétés dites "italienne" et "noire" probablement ; il s'est ensuite orienté vers une espèce plus douce … la "carnolienne" ! Le miel a toujours été un élément important de l'alimentation familiale ; par moments, d'autres productions dérivées du travail des abeilles ont également agrémenté mon existence.
J'ai donc eu l'heureuse opportunité de pouvoir observer un père apiculteur chevronné tout au long de l'enfance et de la première jeunesse. L'envie de véritablement me plonger dans cette discipline ne m'est cependant venue qu'un peu plus tard, aux alentours de la vingt-cinquième année ; la découverte des premières activités martiales évoquées plus haut avaient, pendant quelques temps, monopolisé mon enthousiasme ! J'ai alors manifesté à mon père mon vif intérêt pour un essai sérieux de conduite apicole ; et je lui ai suggéré l'octroi de deux petites colonies ainsi que sa supervision pendant les premiers temps de ma véritable et nécessaire initiation ! Il a accepté !
Vint ensuite le moment de plonger mes mains nues dans une ruche grouillant de dizaines de milliers d'abeilles ; une espèce de rituel important pour qui espère évoluer avec aisance dans cet univers ! Je me souviens de l'immense répulsion ressentie lorsque mes mains se sont glissées parmi tous ces abdomens armés de dards très douloureux ! Bien des années plus tard, j'apprécie depuis longtemps intervenir dans mes ruches en short et en t-shirt lors des trop chaudes journées d'été ! Je pense que les attitudes, la régulation interne et les stratégies qui permettent d'approcher ainsi ces petits êtres "si différents des humains" présentent quelques rapports avec celles requises ou souhaitables dans la pratique des disciplines martiales évoquées plus haut et dans un autre carnet ; avis tout à fait personnel d'un pratiquant de longue date de ces dernières !

Voilà plus d'une quarantaine d'années que je me suis lancé dans une pratique apicole délibérément plus simple que celle élaborée par mon père qui se consacrait avec aisance à "l'insémination artificielle des reines de ses abeilles" ! Mes activités professionnelles, martiales et sportives m'induisaient à cette nécessaire simplicité. Pendant pas mal d'années, j'ai néanmoins supervisé plus d'une vingtaine de ruches …"WBC" puis "Gold", les modèles utilisés avec bonheur par mon père.
À partir des années 2000, une hécatombe généralisée d'abeilles s'est mise à dévaster pas mal de ruchers ; j'ai commencé à perdre des ruches … alors qu'en 25 ans je n'en avais vu dépérir qu'une, par maladresse ! En plus du "varroa", les nouveaux pesticides néonicotinoïdes, désormais omniprésents, en étaient manifestement la cause ! Depuis lors, les firmes qui vendent ces derniers avancent régulièrement des études sommaires vantant leur innocuité. Des analyses plus sérieuses, surtout de leurs "cocktails généralement présents dans la nature", sont désormais accablantes quant à leur dangerosité pour les abeilles, insectes, oiseaux, animaux … et finalement humains !
Ces désagréments ainsi que des modifications dans la vie professionnelle et au niveau de certaines activités sportives m'ont ensuite poussé à nettement réduire mon cheptel de colonies ; cette inquiétante et croissante mortalité participant au mouvement !
En approche de la soixantaine, je me suis mis à la recherche d'un type de ruche plus léger … en prévision des années qui allaient suivre, inéluctablement ! Les volumes de la ruche Warré ainsi que les les conceptions d'Émile Warré dans le domaine de l'apiculture ont commencé à m'intéresser. Je les ai sérieusement essayés ! Je me trouve assez satisfait du volume des éléments … mieux accordés au septuagénaire que je suis depuis lors devenu. Je les ai cependant d'emblée portés à neuf rayons ou cadres à la place de huit ; le chiffre 9 me plaisant mieux que le 8 ! Quant aux conceptions d'Émile Warré au niveau de la conduite et de certaines caractéristiques de cette ruche, quelques années d'essais sincères me laissent des impressions quelque peu mitigées ! Malgré l'environnement désormais fort dégradé, les abeilles ainsi logées semblent s'en tirer relativement bien durant des périodes assez longues pendant lesquelles "l'apiculteur" se trouve occupé ailleurs ; voilà déjà un point très positif ! La pose des éléments supplémentaires "par en-dessous" et le système des "rayons à barettes", d'apparence fort simple outre leur côté économique, s'avère finalement relativement fastidieux, compliqué et peu rentable.
J'envisage donc pour les années qui viennent d'en revenir à un système à cadres et à une conduite mariant tantôt "les procédures de l'apiculture moderne" tantôt "les recommandations d'Émile Warré" en fonction de mes disponibilités et du moment de l'intervention dans la saison. Émile Warré a élaboré sa conduite de sa "ruche populaire" il y a un siècle ; énormément de choses ont radicalement changé depuis, à commencer par l'environnement … fort dégradé ! Je pense qu'il vaut mieux chercher à s'adapter aux situations actuelles … et surtout aider les abeilles à un peu mieux supporter les changements brutaux qui les accablent (varroa, pesticides, maladies, frelons asiatiques, appauvrissement dramatique de la flore et d'autres encore) !

 

 

Après l'avoir lu, relu et re-relu, je considère la dernière et 12ème édition du manuel d'apiculture de l'Abbé Warré comme un très remarquable ouvrage … susceptible de judicieusement inspirer nombre d'apiculteurs … débutants comme confirmés ! Comme évoqué plus haut, élaboré il y a un siècle, je pense qu'il appelle néanmoins quelques adaptations !
Émile Warré est décédé en 1951. Ce manuel (12ème édition) se trouve sur Internet … en fichiers "images" ou "pdf de format A4" … peu commodes pour la lecture via les supports électroniques actuels.

 

Comme pour les manuels de Wado-Ryu accessibles plus haut, j'ai … pour ma commodité de relecture et aussi dans un but de partage … effectué la transcription numérique de ce manuel d'apiculture de l'Abbé Warré en fichiers "Pdf" facilement lisibles sur tablettes, liseuses et smartphones ! Et je me suis attaché à un transfert au plus fidèle des textes et dessins du manuel original "papier" !