Né à Clermont sur/Berwinne le 7 mai 1956, sur le plateau de Herve en Belgique. Je vécus toute mon enfance dans cette région avant de m’installer à l’âge de 12 ans dans la ville toute proche de Verviers, où j’entrepris plus tard des études artistiques au conservatoire.

 

D’abord ouvert à la poésie, j’écrivis le recueil de poème A fleur de peau… pour y interpréter mes textes lors de quelques spectacles. Puis l’aventure du roman débuta peu de temps après avec Gâteaux de lune (Hong-Kong et Chine), puis avec Les matins secs (Amérique du Sud), Au-delà de Madrid les oliveraies disparaissent (Espagne et Belgique), Le bouddha d’albâtre (Thaïlande), Palmeraie triste (Brésil et Belgique), La lignée Dorval (Belgique).

 

Confronté durant des années à diverses procédures administratives (ONEM et CPAS) contre lesquelles je me  défendis en vain devant les instances judiciaires nationales et européennes; malgré la falsification de documents reconnus comme faux par la Cour d’Appel de Liège. Non seulement victime de la négligence et de l’incompétence de trois avocats (deux furent condamnés) mais aussi du corporatisme de l’Ordre des Avocats, je finis par rédiger Les Tribunaux de Tartuffe.

 

Lisez aussi le Journal d’un écriveur, un témoignage sur notre époque, mes réactions sur le vif, mes coups de gueule, bref le portrait peu brillant d’un pays et mon impossibilité de trouver un éditeur.

 

Mes influences littéraires et mes maîtres:

 

Première influence:

André Baillon, auteur belge trop méconnu à mon sens, écrivit Un homme si simple. Puis la fabuleuse Histoire d’une Marie, ensuite En sabot, Délires, Chalet 1, Zonzon Pépette, Le Perce-oreille du Luxembourg. Bref, André Baillon fut pour moi un choc et me donna envie de passer à l’écriture.

 

Seconde influence:

Marguerite Duras avec L’amant. Transporté par sa prose et cette histoire dans laquelle j’avais retrouvé les lignes d’une expérience personnelle en Thaïlande, j’écrivis Gâteau de lune. Bien entendu, je poursuivis mes lectures  « durasiennes ».

 

Diverses influences:

Hubert Nyssen avec La mer traversée, Conrad Detrez avec L’herbe a brûlé.

François Weyergans avec Macaire le cops et Le radeau de la Méduse.

 

Trois maîtres:

 

Gabriel Garcia Marquez avec La mala hora fut pour moi une découverte capitale, celle d’une littérature engagée dans la résistance politique. Toutes les œuvres de Marquez y passèrent donc! Attention chef-d’œuvres: Cent ans de solitude et L’amour au temps du choléra.

 

Jorge Amado avec Les chemins de la faim me remua tellement qu’il me fut impossible de lire plus de cinq pages sans écraser une larme. Bouleversant! Les romans d’Amado sont des chef-d’œuvres, de véritables peintures sociales du Brésil. Difficile de conseiller un livre plutôt qu’un autre, mais disons qu’il y a les incontournables:  Cacao, Mer morte, Capitaine des sables, Bahia de tous les saints, Gabrielle girofle et cannelle, Dona Flor est ses deux maris, La boutique aux miracles, Tieta d’Agresse, etc… Pour la petite histoire, j’eus le bonheur de le rencontrer chez lui à Salvador de Bahia. Un grand moment. Son décès m’a bouleversé. Puis autre grand moment, sa veuve Zélia Gattai me reçut une seconde fois chez elle et me permis de me recueillir dans le jardin, devant le petit banc en carrelage, où repose les restes de Jorge Amado. Amitiés. Puis Zélia s’en est allée aussi...

 

Yves Berger avec son premier roman intitulé Le sud me donna à découvrir la virtuosité littéraire, l’amour de la langue et des mots, la beauté et la musique des phrases. Peut-être mon maître parmi les maîtres! Celui qui aime les cimes de l’art, à lire sans conteste: Les matins du nouveau monde, Le monde après la pluie et Santa Fé. Seconde petite histoire, je crois pouvoir dire que je comptais Yves Berger parmi mes amis. Sa disparition me rend fou de douleur, car j’ai perdu mon idole et mon père littéraire.

Christian Janssen-Déderix

          Ecrivain

En conjuguant la vanité, l’orgueil et l’ambition, vous obtenez souvent un homme capable de vendre son âme au diable pour accéder au Pouvoir Suprême.