Forts et faibles, vivons ensemble

 

 Forts et faibles, vivons ensemble

 

A. Introduction
    Considérons la nature: dans une même espèce, le plus fort domine sur le plus faible; entre les espèces, il y a la prédation.


    Considérons les êtres humains: on peut faire un test simple avec des enfants; on place devant eux une pile de journaux en leur demandant d'en prendre, pour réaliser un montage sur un thème. On pourra constater que le plus fort ira saisir 5 journaux alors que le plus faible devra se contenter peut-être de quelques pages arrachées!


    Considérons la vie chrétienne: ne nous arrive-t-il pas de vouloir dominer l'autre? Et ce, par notre connaissance, par nos expériences ou notre ancienneté. Il se peut qu'on méprise celui qui pose des questions qui nous semblent naïves. Dans l'église de Rome, les chrétiens ont connu ce problème. Il est bon de nous y attarder.


B. Epître aux Romains: ch.14 à ch. 15 v.3 (à lire et à méditer)

1 ¶ Accueillez celui qui n’a pas une foi solide, ne critiquez pas ce qu’il pense.
2 Par exemple, quelqu’un croit qu’il peut manger de tout, mais quelqu’un d’autre qui n’a pas une foi solide mange seulement des légumes.
3 Celui qui mange de tout ne doit pas mépriser celui qui ne mange pas certains aliments. Et celui qui ne mange pas certains aliments ne doit pas juger celui qui mange de tout, car Dieu l’a accueilli.
4 Qui es-tu, toi, pour juger le serviteur d’un autre? S’il reste debout ou s’il tombe, c’est l’affaire de son maître. Et il restera debout, parce que le Seigneur est capable de le soutenir.
5 Quelqu’un pense que certains jours sont plus importants que d’autres, quelqu’un d’autre pense qu’ils sont tous pareils. Chacun doit être bien persuadé de ce qu’il pense.
6 Celui qui fait des différences entre les jours fait cela pour le Seigneur. Celui qui mange de tout fait cela pour le Seigneur, car il remercie Dieu. Et celui qui ne mange pas de tout fait cela pour le Seigneur, et lui aussi remercie Dieu.
7 Personne parmi nous ne vit pour soi-même, et personne ne meurt pour soi-même.
8 Si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur, si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Alors, en vivant ou en mourant, nous appartenons au Seigneur.
9 Oui, le Christ est mort et il est revenu à la vie, pour être le Seigneur des morts et des vivants.
10 Mais toi, pourquoi juger ta soeur ou ton frère chrétiens? Et toi, pourquoi les mépriser? En effet, nous devrons tous nous présenter devant le tribunal de Dieu.
11 Dans les Livres Saints, on lit: «Moi, le Seigneur vivant, je le jure, tous les êtres humains se mettront à genoux devant moi et tous me rendront gloire.»
12 Ainsi chacun de nous devra rendre des comptes à Dieu.
13 Arrêtons donc de nous juger les uns les autres. Mais voici plutôt ce que vous devez décider: ne mettez rien devant votre frère ou votre soeur pour leur faire perdre l’équilibre, ou pour les pousser au mal.
14 Je le sais et, grâce au Seigneur Jésus, j’en suis sûr: rien n’est impur. Mais si quelqu’un pense qu’une chose est impure, elle devient impure pour lui.
15 Si tu fais de la peine à ton frère ou à ta soeur à cause de ce que tu manges, tu ne vis plus selon l’amour. Pour une question de nourriture, ne va pas détruire un frère ou une soeur pour qui le Christ est mort!
16 Ce que vous jugez bon pour vous, cela ne doit pas donner aux autres l’occasion de le trouver mauvais.
17 En effet, le Royaume de Dieu n’est pas une question de nourriture et de boisson. Le Royaume de Dieu, c’est la justice, la paix et la joie données par l’Esprit Saint.
18 Celui qui sert le Christ de cette façon plaît à Dieu, et les gens lui donnent raison.
19 Alors cherchons ce qui sert la paix et ce qui construit la communauté.
20 Ne détruis pas le travail de Dieu pour une question de nourriture! C’est vrai, tous les aliments sont purs. Mais manger quelque chose qui pousse les autres au mal, ce n’est pas bien.
21 Ce qui est bien, c’est, par exemple, de ne pas manger de viande, de ne pas boire de vin, en un mot, de ne rien prendre qui peut faire tomber dans le péché ton frère ou ta soeur.
22 Ce que tu crois sur cette question, garde-le pour toi devant Dieu. Il est heureux, celui qui ne se sent pas coupable quand il décide d’agir!
23 Celui qui mange un aliment en n’étant pas sûr de bien faire, celui-là, Dieu le condamne. En effet, il n’agit pas en accord avec sa foi, et quand on n’est pas en accord avec la foi, on commet un péché.
1 ¶ Nous qui sommes forts, nous devons porter la faiblesse de ceux qui n’ont pas cette force, nous ne devons pas chercher ce qui nous plaît.
2 Chacun de nous doit chercher à plaire aux autres pour le bien, pour construire la communauté.
3 Le Christ, lui, n’a pas cherché ce qui lui plaisait. Au contraire, les Livres Saints disent: «Les insultes de ceux qui t’insultent sont tombées sur moi.»
 


    1 Remarques sur ce passage


   La Parole admet l'existence de faibles dans la foi, au sein de l'église; ceci constitue un encouragement pour nous dans le sens où si cela est notre cas, à un moment donné, cela n'est pas anormal.
    C'est Dieu qui affermit le faible comme le fort.
Le fort et le faible rendent tous les deux grâces à Dieu.(v.6)
Le royaume de Dieu, ce n'est pas l' ''extérieur'' mais c'est la justice, la paix et la joie par le Saint-Esprit. (v.17)


La Parole nous invite à la discrétion. (v.22)
      

    2 Pensées particulières sur ce passage


Faites accueil à celui qui est faible dans la foi (v.1) ; quelqu'un qui est tel, c'est celui qui a accepté le Seigneur mais qui a encore besoin d'expériences sensibles pour étayer sa foi.
La Parole nous invite à ne pas faire de discussions à ce sujet. Chemin faisant, c'est la Parole, elle-même, qui éclairera celui qui est faible dans la foi.
Nul ne doit vivre pour lui-même (v.7). Que l'on soit fort ou faible dans la foi, c'est pour le Seigneur qu'on vit. A cet égard, il est intéressant de nous interroger sur la motivation de nos actions, démarches, etc...
 

Souvent nous pensons que tout le monde doit penser comme nous car nous avons l'expérience mais n'oublions pas que c'est le Seigneur qui nous jugera tous, forts et faibles (v.10).
Celui qui est fort ne se rend pas toujours compte qu'il peut être, pour le faible, une occasion d'achoppement. Ne nous jugeons plus et faisons attention à nos remarques sur la façon de prier, sur les tenues vestimentaires, sur la façon de vivre. Nous sommes libres en Christ mais notre liberté ne doit pas conduire celui qui est faible dans des occasions de difficultés
graves (v.15).
(v.16) Notre privilège ne doit pas devenir un objet de calomnie. Être chrétien ne signifie pas ''je fais ce que je veux''.
(v.19) Celui qui est fort, en particulier, doit rechercher ce qui contribue à l'édification et la paix. Attention aux remarques intempestives.


C. Conclusion


Si je suis fort, je dois veiller à ne pas blesser le faible.