Johannes
Oecolampade (1482-1531)
Oecolampade étudie le droit et la théologie
à Bologne et à Heidelberg où il subit l'influence humaniste puis
à Tübingen. Il collabore en 1515 avec Erasme à l'édition du Nouveau
Testament. En 1518 il est nommé prédicateur à Bâle puis à
Augsbourg, se retire deux ans dans un couvent et rejoint les
humanistes de l'Ebernburg où se trouve Bucer.
De retour à Bâle, il s'impose comme le
chef de la Réforme dans la ville, Réforme qu'il organise et
consolide jusqu'à son adoption officielle en 1529. Oecolampade
devient alors pasteur de la cathédrale et chef de l'Église bâloise.
Il se sépare des luthériens au sujet de la cène et est un précurseur
de Calvin par sa conception de l'organisation ecclésiastique et de
la liturgie.
Son influence gagne Ulm, Memmingen et
Biberach où il organise la Réforme. Il dirige le parti protestant
aux disputes de Bade (1526) et de Berne (1528) et participe au
colloque de Marburg en 1529.
En 1531, il rédige la première confession
de Bâle qu'il présente au synode de Bâle en 1534. Elle représente
un compromis entre les doctrines de Martin Luther et celles du théologien
suisse Ulrich Zwingli. La confession restera en usage jusqu'en 1872.
La deuxième confession de Bâle, appelée officiellement Première
Confession helvétique, fut adoptée en 1536. Elle exprimait mieux
les doctrines de Zwingli que la première confession de Bâle. Elle
fut modifiée par la Seconde Confession helvétique (1566) et adoptée
comme déclaration doctrinale par la plupart des Églises réformées
européennes, mais elle ne remplaça pas la première à Bâle même.
Johannes Oecolampade, réformateur de Bâle
et humaniste érudit, a laissé une oeuvre importante dont des
traductions des Pères et des commenaires des Prophètes
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