Sentez et voyez combien l’Eternel est bon !
Avril 2000
Je m’appelle Françoise Bouchez-Niedercorn. Je suis membre de l’Eglise d’Arlon depuis une quinzaine d’années. J’aurai 33 ans cette année. Je suis la fille d’Adrien et de Josée Niedercorn et l’épouse de Michel Bouchez. Michel et moi avons une petite fille de 4 ans prénommée Alexandra. J’ai deux frères, Eric et Yvon, et une sœur Marianne. Nous habitons Wardin, un petit village près de Bastogne. Voici ce qui m’est arrivé il y a peu.
Après une année 1998 très éprouvante avec le décès de mon grand-père maternel en janvier, le décès de papa en mai et celui de mon oncle en septembre, ainsi que l ‘hospitalisation d’Eric en juin, d’Alexandra en juillet et celles de Marianne en octobre, décembre et début janvier 1999, nous pouvions tous enfin éprouver une grande joie à l’annonce de la naissance de Simon chez mon frère Eric le 19 janvier 1999. Pourtant l’année 1999 nous réservait encore des épreuves.
Le samedi 23 janvier 1999 je ressentis une forte douleur dans la poitrine et lorsque je touchai mon sein gauche je sentis une énorme boule dure comme un œuf. Tout de suite j’ai su que c’était un cancer ! Mon mari, Michel, et maman me disaient que je ne devais pas exagérer ni voir le malheur en permanence. La confirmation de ce cancer me fut donnée par le chirurgien le jeudi 28 janvier 1999 après avoir passé une mammographie, une échographie ainsi qu’une synthigraphie osseuse à Bastogne.
Une fois que toute la famille fut avertie de la mauvaise nouvelle, Michel et moi sommes allés voir mon médecin et il nous a informé sur le traitement à suivre c’est-à-dire chimiothérapie intensive (3 séances à 3 semaines d’intervalle) à l’hôpital Ste Elisabeth de Namur, ensuite opération à l’hôpital Bordet de Bruxelles, puis radiothérapie à Namur.
Depuis l’annonce de ce cancer jusqu’à ma guérison complète (grâce à l’immense bonté du Seigneur), je me suis toujours réfugiée auprès de Lui. Je ne comprenais pas pourquoi j’étais malade mais je savais que Dieu seul pouvait m’aider à supporter cette épreuve. Il me fallait avoir des forces pour ma petite fille Alexandra (3 ans à ce moment-là), pour mon mari, pour maman et pour ma famille et c’est en Dieu que j’ai pu avoir cette force incroyable. Il m’arrivait également de pleurer tout en priant, mais après la prière j’avais le sentiment d’un doux repos et d’une tranquillité sereine. Comme si Jésus me rappelait qu’Il était là tout près de moi et qu’Il prenait soin de moi.
La première séance de chimiothérapie (le 2 février 1999) se passa bien mais les effets secondaires furent douloureux. Je passai une nuit blanche agenouillée sur le lit, à prier et à demander de l’aide au Seigneur.
Après 2 séances de chimiothérapie, la cancérologue de Namur nous avertit que la tumeur n’avait presque pas diminué et qu’il fallait de toute évidence m’opérer le plus rapidement possible. Ce fut fait le 25 mars 1999 et j’étais enfin délivrée de cette « BOULE » de cancer. Le Professeur de Bruxelles nous rassura en nous disant que toute la tumeur avait été ôtée très facilement. Mais en fait, pour lui c’était un cas exceptionnel car médicalement parlant, une tumeur de cette grosseur n’aurait pas pu se loger dans un si petit vaisseau. (N.D.L.R. : une sorte de « capsule » indétectable de grande taille se trouvait là contenant le noyau cancéreux et empêchant celui-ci de se développer.) C’était incompréhensible mais même s’il ne savait pas m’expliquer cette guérison je savais que Dieu seul m’avait permis d’être guérie.
Depuis le 23 janvier 1999 jusqu’au 25 mars 1999 j’ai appris à réellement mettre ma confiance en Dieu et lorsque j’étais abattue, je sentais une force qui me transportait comme si j’étais dans les bras de quelqu’un. J’ai même ressenti une forte chaleur durant une nuit après la 1ère séance de chimio. C’était une chaleur apaisante et réconfortante. Je dormais paisiblement puis Alexandra, qui dormait auprès de moi, s’est réveillée en sursaut tout en pleurant car elle croyait qu’il y avait quelqu’un dans la chambre. Une autre nuit après la 2ème séance de chimio, je ressentis à nouveau une chaleur profonde envahir tout mon corps. Cette chaleur était encore plus apaisante que la première fois et je voulus réveiller mon mari mais aucun son ne sortait de ma bouche. Ce n’est que quelques secondes plus tard que je sentis cette chaleur s’en aller et je pus lui raconter ce qui venait de se produire. A ce moment-là je ne savais pas encore que j’étais guérie mais une chose était sûre, le Seigneur était venu me soulager et me réconforter par Sa présence. Maintenant je sais avec certitude qu’Il était venu pour localiser ce cancer et le préparer pour l’opération. Quel bonheur de Le savoir auprès de nous à chaque instant de notre vie. Même si nous ne comprenons pas toujours pourquoi les choses sont ce qu’elles sont, nous pouvons mettre toute notre confiance en Dieu car Il prend soin de nous, Il est notre Ami fidèle et tendre, toujours présent, toujours prêt à répondre à notre appel ; car quand on tourne les regards vers Lui nous sommes rayonnants de joie (Psaume 34, verset 6) et nous pouvons également sentir combien l’Eternel est bon (Psaume 34, verset 9).
J’ai
cherché l’Eternel, et Il m’a répondu ;
Il
m’a délivré de toutes mes frayeurs,
Quand
on tourne vers Lui les regards, on est rayonnant de joie,
Et
le visage ne se couvre pas de honte.
Quand
un malheureux crie, l’Eternel entend,
Et
Il le sauve de toutes ses détresses.
L’ange
de l’Eternel campe autour de ceux qui le craignent,
Et
Il les arrache au danger.
Sentez
et voyez combien l’Eternel est bon !