L'origine de la MISSION EVANGELIQUE BELGE remonte à l'époque de la première guerre mondiale. 

Ralph et Edith NORTON arrivèrent en Angleterre en 1913, faisant partie de l'équipe d'évangélisation "Chapman Alexander" venue des Etats-Unis d'Amérique.  Celle-ci avait pour but de rester un an en Angleterre mais la guerre bouleversa tous les plans minutieusement préparés.

Ralph Norton rencontra un soldat belge récemment converti.  Cette rencontre toucha profondément son coeur et l'enflamma pour le peuple belge.  Norton s'adressa de plus en plus aux soldats belges en permission à Londres. 

En 1916, avec sa femme, il ouvrit un genre de coffee-bar.  Des centaines de soldats visitèrent ce centre d'accueil et y trouvèrent consolation et courage afin de poursuivre leur chemin. Des milliers de paquets furent également envoyés au front en Belgique. Par ces preuves d'amour, de nombreuses portes s'ouvrirent à l'Evangile jusque dans les plus hautes instances.

A la suite de la signature de l'Armistice, et après bien des prières, les Norton traversèrent la Manche en 1918.   Arrivés à Bruxelles, s'adressant au Seigneur, ils Lui dirent :
"Seigneur, la Mission Evangélique Belge est arrivée!       Veux-tu répondre et nous montrer le chemin que nous devons emprunter?"

Regardant en arrière, force est de constater, avec reconnaissance, comment le Seigneur a exaucé cette prière et comment Il nous montre, aujourd'hui encore, le chemin à suivre.

La guerre avait fait beaucoup de victimes et semé le désarroi parmi la population.   Toutes les valeurs et les traditions avaient vacillé.   La foi en Dieu était aussi en veilleuse chez un grand nombre.  Depuis des générations les gens avaient appris que la Bible était un livre prohibé et que, pour être sauvé, il suffisait d'être baptisé, d'avoir fait sa communion, d'être marié et enterré par l'Eglise Catholique Romaine.

Les pionniers de la M.E.B. n'eurent donc pas facile.   Pourtant beaucoup vinrent à la foi.  Au début, ce furent surtout des gens issus de la classe ouvrière. 

En conséquence, il fallait souvent chercher des dirigeants plus érudits. Pour remédier à cette lacune on créa un centre de formation : "L'institut Biblique". 
La M.E.B. prospéra !

Puis vint la deuxième guerre mondiale qui ralentit beaucoup le travail missionnaire. Dans les années 60 cependant, la Mission redevint mobile.  Des campagnes d'été et beaucoup d'autres activités furent organisées.  

Cette décennie a connu quelques événements importants quant à l'annonce de l'Evangile en Belgique.   Un changement de climat au sein de l'Eglise Catholique Romaine en était la cause.  Le pape Jean XXIII déclarait, entre autres, qu'il était bon pour chaque catholique de lire la Bible.

De plus, il fut proclamé que les chrétiens non catholiques n'étaient pas des hérétiques, mais des "frères séparés". Le plus grand changement apporté fut la messe célébrée en langue "vulgaire" plutôt qu'en latin.  C'étaient là des changements radicaux pour un pays comme la Belgique à 90 % catholique.  Dès ce moment, le contact avec la population fut un peu plus aisé.

A partir de 1962, les communautés fondées jusque là devinrent indépendantes. 
On voulait éviter que la M.E.B. devienne une dénomination ecclésiastique plutôt qu'une société missionnaire.  On fonda ce qu'on appelle maintenant "L'association des Eglises Evangéliques Libres" (*).

Les années '70 ont vu également plusieurs changements.  En 1972, la M.E.B. devint une organisation indépendante des Etats-Unis d'Amérique dont l'exécutif se trouve désormais en Belgique. Une nouvelle forme d'action fait aussi son entrée : le travail par équipes d'un an.

En 1977 s'ajoute l'évangélisation par péniche.   En 1980 on établit un plan de dix ans, visant à fonder 50 nouvelles communautés en cette période.  

Sous l'égide de la M.E.B., 10.000 Bibles sont imprimées en 1982 et, durant la visite du pape en 1985, les chrétiens belges ont distribué 1.200.000 journaux d'évangélisation.  Comme les temps changent, les méthodes doivent s'adapter mais le contenu du message reste inchangé. 

La M.E.B. désire saisir les chances qui se présentent et elles sont de plus en plus nombreuses.

(*) Depuis 1998, l'Eglise Protestante Evangélique Libre.