Histoire

de l'Eglise Protestante Evangélique

du pays d'Arlon

 

 

1929

 

Au commencement

     Une petite recherche dans les archives nous apprend que l'Eglise arlonnaise démarra ses activités dans le chef-lieu du Luxembourg le 6 mai 1929  avec un évangéliste, R. Van Goethem, à qui revint la difficile tâche d’organiser les premières réunions chez des particuliers : M et Mme Devergnies.

  Le pasteur Neusy, un ancien mineur de fond, originaire du Borinage, prit en main la communauté locale.

      Le pasteur Neusy travailla en étroite collaboration avec un évangéliste, M. Van Gouthem, qui avait d'ailleurs démarré les toutes premières réunions « style évangélisation ».

    Notre sœur Jeanne Herman a assisté à ces premières réunions d'évangélisation qui se tinrent dans la salle de l’Extension, au sous-sol de la Justice de Paix rue de la Poste.

    Elle rejoindra la communauté le 6 juillet 1932. Une bonne trentaine de personnes assistaient à ces réunions.

      A cette époque, une tente fut aussi dressée pour l'évangélisation sur la place du Centenaire (l’actuelle place  des Chasseurs Ardennais). L’objectif était de faire connaître le beau Nom de Jésus-Christ et l’Eglise évangélique.

    Les « protestants eurent maille à partir avec certains catholiques locaux particulièrement intolérants.  Les femmes des œuvres catholiques chantèrent autour de la tente en signe de désapprobation envers cette "manifestation hérétique" !!  La situation dégénéra rapidement. Côté catholique, on parlait même de bouter le feu à la tente ! Côté protestant, on vit arriver un groupe de sympathisants de gauche pour protéger la tente.

Devant la justice des hommes

     Du fait des hostilités potentielles, la tente était remplie à chaque séance d'évangélisation. 

    Enfin, le frère Van Gouthem fut appelé au Tribunal pour voir s'il souhaitait porter plainte contre les manifestants hostiles; le frère s'abstint, mais l’affaire finit devant le tribunal correctionnel avec une dizaine de manifestants catholiques inculpés.

                        L’avocat Mignon assure la défense d’une demoiselle, vice-présidente de la Ligue féministe catholique, qui a tenté d’empêcher le déroulement de la réunion en pénétrant sous la tente, en y chantant l’Ave Maria et qui a résisté aux policiers dépêchés sur place.

                        Pour Me Mignon, « la présence de la tente, les circulaires, les tracts, le passage du camion avec orchestre, l’invitation aux enfants à coups de friandises, tout cela constitue une provocation envers las catholiques.

Le protestantisme, c’est l’anarchie doctrinale et morale » dit-il, « Le protestantisme est un esprit étranger, un esprit d’outre-Moerdijk.

Il est né dans les brouillards de l’Angleterre.

Ce n’est pas le bon génie latin, mais plutôt l’austère et froid génie germain . »

  Sa cliente fut finalement condamnée à 140 F d’amende avec sursis d’un an.

   Voilà le climat de l’époque.

      Quelques jours avant la Noël 1930, la Mission Evangélique Belge inaugura sa propre salle, dans une maison achetée rue de l’Athénée (actuellement rue Paul Reuter), entre l’hôtel de ville d’Arlon et L’Athénée.

      Après la libération, cette maison fut vendue  pour céder la place à la nouvelle école communale du Centre. La Ville d’Arlon ayant le 15 décembre 1942, participé à concurrence de 50.000F au projet d’acquisition par l’Etat de l’immeuble de la Mission évangélique belge rue de l’Hôtel de Ville, lequel est voué à la démolition pour satisfaire au plan d’alignement dessiné par les Ponts et Chaussées.

      Dès ce moment-là, il y avait culte le dimanche matin, évangélisation et étude biblique le soir.  Jeanne précise que souvent, les vitres de la maison furent brisées et les Bibles déchirées par des personnes hostiles.  A l'évidence, les chrétiens vivaient, souligne encore Jeanne, non dans l'angoisse mais dans un climat de rejet, d'hostilité de la part de pas mal de monde.

Premiers baptêmes

     Les premiers baptêmes de l'église évangélique d'Arlon eurent lieu en 1935 et c'est le pasteur Neusy qui officia.  Il y eut notamment le baptême de M. et Mme Jungels, beaux-parents de notre sœur Henriette, de Mme Ney, professeur d'Anglais, et bien sûr celui de notre sœur Jeanne.

    Heureusement, le Conseil Communal de l'époque (du Parti Libéral) était assez tolérant vis-à-vis de la communauté évangélique.  Il y avait beaucoup d'enfants  à l'église et c'est Mme Ney qui s'occupait de leurs réunions.  Le pasteur Neusy et son épouse s'occupaient, eux, des réunions de jeunes.

    L'église disposait d'un harmonium et deux jeunes filles jouaient du violon; le pasteur et sa femme étaient aussi de bons musiciens; il y avait également une chorale.

      En 1937, une tente fut dressée, pour une campagne d’évangélisation, à l'entrée de l'Avenue Patton, à l'emplacement actuel du tri postal.  Cette fois, il y eut moins d'hostilités, la tolérance générale étant plus grande, mais il y eut aussi moins de personnes pour assister aux rencontres.

      A Arlon, M. Neusy organisa beaucoup de manifestations d'évangélisation dans les villages environnants : c'était très dur, rapporte Jeanne, l'accueil étant peu favorable.

    Il n'y avait guère de contacts avec les gens et le pasteur préférait simplement déposer des évangiles dans les boîtes aux lettres.

 

1939

 

Début de la guerre

     Vers 1938-1939, M. Neusy quitta l'assemblée d'Arlon pour reprendre l'assemblée de la Mission à Liège.  C'est M. Caillot qui vint remplacer le pasteur Neusy.  Quand le pasteur Neusy se trouva à Liège, la jeunesse de l'église d'Arlon se rendit souvent à l'église de Liège où se trouvait une jeunesse dynamique et nombreuse.

    Avec M. Caillot, les réunions se poursuivirent normalement.  A cette époque, un étudiant en formation chez les Jésuites joignit l'assemblée évangélique, il accepta l'évangile mais eut beaucoup de difficultés à abandonner vraiment le culte des morts, la pratique des indulgences et la notion de purgatoire.  Au bout d'un temps, il finit par quitter l'église. (Ndlr : "repentir des œuvres mortes" !).

      Au début de la guerre, M. Caillot décéda d'une crise cardiaque.  Il fut remplacé par M. Boitte.  Ce dernier officia pendant toute la guerre. 

 

Conflits dans l’Eglise

    La période de la guerre fit énormément de tort à toute l'église. 

    En effet, des familles allemandes qui appartenaient à la communauté évangélique retournèrent dans leur pays à cette époque.  Dans l'église, s'élevèrent des conflits entre pro et anti-allemands.  La maison évangélique fut également vendue.  L'église déménagea à la rue de la Caserne, dans une toute petite salle.  D'autres membres quittèrent alors l'église, révoltés contre Dieu à cause de la guerre.  D'autres raisons motivèrent aussi le départ de ces personnes.  Bref, un petit groupe resta néanmoins fidèle, dont Jeanne faisait bien sûr partie.

    Durant son ministère à Arlon, M. Boitte se maria avec une sœur qui aurait dû partir en mission : ce qu'elle ne fit pas pour raison de santé : c'était Mlle Chatelain.

    Pour Jeanne, M. Boitte était un homme bien, un serviteur affermi.  En effet, il réussit à tenir bon pendant la mauvaise période de la guerre.  Durant les hostilités, il n'y eut aucune organisation de manifestations d'évangélisation.  La "Feldgendarmerie" et la Gestapo avaient pris le pouvoir à Arlon.  Néanmoins, à part le couvre-feu, l'église n'eut pas à subir le contrôle de la part des autorités allemandes.

      Pendant la guerre, notre sœur Jeanne, une jeune fille de 28 ans, habitant avec son père, veuf, est l’un des principaux courriers du Front de l’Indépendance. C’est grâce à elle que Le Drapeau Rouge parvient jusque dans le Sud-Luxembourg.  Elle était ce qu'on appelait un "courrier".  Elle fut arrêtée en mars 1944 par la Feldgendarmerie. Elle sera déportée en Allemagne; elle se retrouva à la prison de Walheim, condamnée à trois ans et demi de travaux forcés.  Jeanne travailla dans une fabrique de petites pièces de moteurs d'avions; elle ne fut pas physiquement maltraitée mais la nourriture était insuffisante et mauvaise.  Notre sœur redoubla de prières dans ces moments terribles.

 

Trente années rue du  Musée !

    Vers la fin de la seconde guerre mondiale, l'église d'Arlon déménagea à la rue du Musée, dans une salle qu'elle louait environ 1.500 à 2.000 BEF par mois.  A ce moment-là, M. Boitte quitta l'église d'Arlon.

 

Un accent anglais !

      M. et Mme Ureck vinrent des Etats-Unis avec leur fils et leur fille et succédèrent à M. Boitte.  Ils restèrent à Arlon jusqu'aux environs des années '50, mais leur passage chez nous fut entrecoupé de remplacements par d'autres pasteurs.  M. Ureck se débrouilla assez bien avec sa tâche pastorale.  Un trait humoristique caractérisait notre cher frère : il faisait souvent des visites surprises à l'heure de midi !  Plusieurs membres de l'assemblée étaient assez étonnés de cette méthode.  L'épouse de M. Ureck jouait très bien de l'harmonium et, lui-même, jouait de la flûte.

      Durant son ministère à Arlon, notre frère n'organisa pas de campagnes d'évangélisation.  Vers 1950, la famille Ureck quitta notre assemblée pour partir en mission en Afrique, où M. Ureck serait d'ailleurs décédé.

 

1950

 

Une période difficile

    De 1950 à 1953, il y eut une période sans pasteur attitré mais des volontaires assuraient le culte du dimanche : c'étaient, entre autres, le directeur et le directeur adjoint de la Mission évangélique belge, à savoir MM. Vansteenberg  Odilon et Carlos (père et fils).

 

Un petit oasis

    C’est en 1953, qu’arriva le pasteur Debakker qui officia durant huit ans; parallèlement il fut pasteur à Saint-Mard.  Il se signala par de nombreuses visites aux paroissiens.  Pendant son temps de ministère, il n'y eut pas de campagnes d'évangélisation.

    Mais l'église retrouva une bonne assise avec un nombre de personnes assez grand, dont trois familles de militaires qui vinrent grossir les rangs de l'assemblée. M. et Mme Debakker logeaient dans le presbytère de Saint-Mard.

      M. Debakker dût quitter l'assemblée pour cause de maladie. 

 

Le désert !

    Après son départ, l'église d'Arlon connut une période très difficile de plusieurs années parce qu'il n'y avait pas de pasteur.  Néanmoins, quelques-uns se présentèrent durant cette période, mais ils ne convinrent pas (souvent trop jeunes et sans expérience).

    D’un autre côté le pasteur Dauw fut officiellement nommé pasteur à Neufchâteau.

 

Anecdote

     Il paraît que, lorsque M. Dauw remplaçait M. Debakker le dimanche matin, certains membres trouvaient le culte assez long, étant donné les difficultés du frère Dauw à se faire comprendre en français !

    Du temps de MM. Debakker et Dauw, il y eut beaucoup de distributions, de visites et de réunions de maisons.

 

1961

 

    Le 5 juillet 1961, Georges Aucquier arriva à Arlon pour remplacer M. Debakker.  M. et Mme Aucquier logeaient également dans le presbytère de Saint-Mard. Ils travaillaient énormément avec les enfants.  Ils restèrent à Arlon jusqu'en 1965, époque à laquelle Le pasteur Aucquier se rendit à la Faculté évangélique de Vaux-Sur-Seine pour y travailler comme professeur.

      En 1967, il y eut une croisade d'évangélisation dans le quartier militaire du Galgenberg.  Notre frère Albert Hainaut était le prédicateur des soirées.  Parmi les collaborateurs se trouvait, entre autres, une figure bien connue : Etienne Bracke.  A cette époque, il n'y avait pas encore de pasteur attitré et c'est M. Dauw, pasteur à Saint-Mard et à Neufchâteau, qui assurait le culte à Arlon.

 

1967

 

Un accent suisse !

      Quelques semaines après la campagne, sont arrivés Jean-Michel et Marguerite Ummel, qui remplaçèrent la famille Aucquier   Ils s'installèrent chez le pasteur Dauw à Saint-Mard en attendant de trouver un logement à Arlon.  Finalement, ils purent louer un appartement à la rue des Faubourgs n° 50.  Le pasteur Ummel vint en Belgique à la demande de M. Omer Payne qui était à l'époque directeur de la Mission Evangélique Belge.

  ( Les remarques sur Arlon sont envoyées par le nouveau pasteur, M. Ummel,)

      Notre petite église passe actuellement par un tournant important : c'est-à-dire que la Mission a pour but de faire de chaque poste, qui est encore attaché au quartier général de Bruxelles, une église autonome.  Ceci pose certains problèmes pour un petite communauté de chrétiens, telle que celle d'Arlon.

      Nous avons eu à ce sujet, ces dernières semaines, deux réunions d'information présidées par M. Payne de Bruxelles.

    M. Payne a évoqué le souvenir de la campagne d'évangélisation de l'été dernier, ses succès et ses bénédictions, ainsi que notre venue comme aide pastorale.

    Après cette introduction, l'assemblée nous a nommés comme responsables pleinement attitrés du poste.  L'église n'ayant jusqu'à ce jour aucun registre des membre, celui-ci a dû être établi et nous comptons actuellement dix-huit membres plus les sympathisants, ce qui nous donne un nombre d'environ trente personnes.  La deuxième réunion a vu l'approbation du registre mentionné ci-dessus, ainsi que la nomination d'un conseil administratif provisoire, dont je suis le président.

    Vu l'impossibilité de devenir une église autonome dès maintenant, la Mission nous a promis son soutien, qui va en diminuant, jusqu'à la fin de l'année courante.

    Ceci concerne le côté administratif, nous ne voulons toutefois pas en rester là; mais nous désirons vous tenir au courant de nos activités.

     Le dimanche 11 février, j'ai eu le privilège de baptiser deux jeunes chrétiens de notre groupe (fruit de la campagne d'évangélisation de juillet dernier).

   Ce service s'est déroulé dans la salle de la Mission à Bruxelles (rue du Moniteur 7)  à l'occasion d'autres baptêmes.

      Il s'agit de M. et Mme Verlent, parents de quatre enfants.

      Nous sommes reconnaissants pour le travail parmi les enfants, tel que les cours de religion dans les écoles ainsi que les réunions du mercredi après-midi, dont le nombre d'enfants va en augmentant. 

Signé : Pasteur Ummel

      Après quelques années passées au service de notre assemblée, Mme Ummel ne put s'adapter au climat et eut des problèmes de santé.  Ils retournèrent en Suisse où ils moururent tous deux (très jeunes d'ailleurs) dans un accident de voiture. 

 

1972

 

Séparation

     Suite à leur départ, une séparation aura lieu, quelques familles s'organiseront pour fonder l'église luthérienne d'Arlon sous les auspices du pasteur luthérien S plingart.

 

Malgré le désert, cela continue !

     Une fois de plus, notre église se trouva sans pasteur.

    S'ensuivit alors une longue période  pendant laquelle plusieurs frères se dévouèrent à la tâche pastorale, à savoir : Joseph Jungels, Joseph Verlent, Carlo Vansteenberg (de Bruxelles), etc.

      L'école du dimanche était assurée par Mlle Pamberg qui venait de Bruxelles le vendredi pour s'occuper des enfants le samedi et le dimanche.  La Mission envoyait aussi régulièrement J.P. Vandevoorde, alors étudiant à l'I.B.B. (Institut Biblique Belge), pour aider notre assemblée.

      A ce moment-là, il y avait une équipe de jeunes formidable par le nombre et la qualité : ils étaient environ 22 dans la tranche d'âge 10-22 ans.  Ils organisaient des camps à Sugny, Bargimont, Tintigny et assistaient à tous les camps de Limauges !

      Vers 1973 - 1974, M. Jacques Lemaire arriva à Arlon comme aumônier militaire dans le cadre de son service militaire et l'église s'arrangea pour qu'il soit aussi son pasteur.

    Joseph accompagna notre frère Jacques en pèlerinage au Musée du désert dans les Cévennes.

      Quand notre frère Jacques Lemaire fut démobilisé, c'est notre frère Emile Thibaut, ancien missionnaire au Tchad et pasteur à Saint-Mard, qui  assura le culte à Arlon.

      A cette époque, Mme Giot jouait de l'harmonium dans notre assemblée dont beaucoup de chrétiens luxembourgeois faisaient partie : la famille André, M. Weyrich, etc.

      Le lieu du culte était situé à la rue du Musée.  Le dimanche matin, il fallait aller très tôt allumer le poêle au bois !  Les fêtes de Noël étaient quant à elles mémorables : il y avait tellement de monde que la salle s'avérait bien trop petite.  Pas mal de personnes étrangères à l'église assistaient à ces fêtes où les enfants et les jeunes présentaient plusieurs sketches, chants, etc.

     Une année même, la fête de Noël dût avoir lieu dans une salle de l'aumônerie militaire pour une question de place à nouveau.  Solange et Emile Thibaut participaient activement à l'organisation de ces fêtes de Noël.  Tous les enfants de Jos et Jacqueline s'investissaient aussi bien sûr en ces occurrences et participaient aussi aux autres réunions hebdomadaires.

     Une semaine sur deux, les réunions d'étude biblique et de prière se faisaient à l'aumônerie avec l'aumônier Boitte, ex-pasteur de la Mission.

     Plusieurs campagnes furent organisées dans les années '75 : à la Place de l'Yzer, à la Place Didier, etc.  Certains mois, nos frères Joseph Jungels et Joseph Verlent se dévouaient pour tailler les haies, blanchir des caves appartenant au propriétaire de la salle de la rue du Musée afin de pouvoir payer le loyer de la salle.  Joseph était aussi trésorier de l'église; plusieurs fois il a constaté que des chèques arrivaient d'Angleterre (de personnes inconnues à l'église) et permettaient aussi de payer le loyer.  En ces années-là, les membres de notre église se rendaient à des campagnes d'évangélisation au Grand-duché, à Metz en France, etc.

     Joseph allait aussi de temps à autre en Suisse pour des soirées où il présentait les besoins de notre assemblée.  Notre église fonctionna à peu près comme cela, avec des interventions régulières du directeur de la Mission Evangélique Belge, le pasteur Brian Russel-Jones, jusqu'à l'arrivée en septembre 1977 d'un jeune pasteur attitré, notre frère, le pasteur André Cools !

 

1977

 

Enfin, un réel espoir !

      A l'époque, l'église se trouvait toujours rue du Musée.

     Dans un premier temps, André Cools logea chez la famille Jungels et ensuite chez la famille Urbain pendant quelques mois.  Dès le mois de février '78, l'église fut transférée rue des Faubourgs.  Elle y resta trois ans.  En même temps s'ouvrit une librairie évangélique au même endroit.

      L'assemblée comptait une vingtaine de personnes.

      L'installation officielle d'André Cools eut lieu le 4 octobre '77 en présence de Mme le Bourgmestre Goffinet.  Une centaine de personnes assistèrent à l'événement.

      Les activités se poursuivirent normalement et, dès l'été '78, eut lieu une campagne d'évangélisation; une tente fut installée Place des Chasseurs Ardennais et une autre à la Plaine des Manœuvres.

      Pendant un mois, il y eut des réunions simultanées chaque soir.  Soixante équipiers logeaient dans un bâtiment sis rue Zénobe Gramme et prêté par la Commune.

      Quelques sœurs de la communauté assuraient chaque après-midi la permanence à la librairie et cela jusqu'au jour où notre pasteur épousa le 24 février 1979 une jeune montoise s'appelant Annie Descamps.

      Durant l'été '79, l'église organisa une nouvelle campagne dans les locaux de l'Institut des "Aumôniers du Travail"; les équipiers logeaient dans les locaux de l'école normale.  Pendant les campagnes '78 et '79, Samuel Liberek fut un des principaux prédicateurs.  Au cours de l'année, Opération Mobilisation (O.M.) et une équipe de la M.E.B. assuraient une préparation et un suivi des campagnes.

 

Rue des Faubourgs

(Trois ans)

     Lors de ces week-ends d'actions, il arriva souvent que 60 à 70 jeunes logent chez la famille pastorale qui vivait rue des Faubourgs.

      Peu de résultats concrets mais des relations intéressantes s'établirent çà et là en ville et dans les villages environnants.

 

Un rêve ?

     Un premier camp de jeunes sous tente fut organisé dans les jardins du pasteur du 28 au 31 mai 1980.  Ce fut un réel succès et l'idée naquit alors de bâtir un camp : était-ce un rêve ?

      En juillet 1980, une nouvelle campagne fut organisée avec comme objectif spécifique d'atteindre les villages; beaucoup de livres chrétiens furent vendus.  Mais il n'y eut aucun résultat visible hormis la venue de notre sœur Flora Hutting .

      Le 30 août 1980, eut lieu un premier mariage : une jeune de l'Eglise, Claudine, épousa un médecin norvégien Yvan Moss Jorge.

 

Rue de Sesselich

(Quatre ans)

     En février 1981, les réunions auront lieu dans le quartier de la gare, rue de Sesselich.  C'est là qu'habitera durant quelque temps une jeune hollandaise, Plonie Shoppe, qui assurera le travail de notre librairie, travail qui sera repris par un couple anglais, M. et Mme Horsfall, la librairie étant quant à elle transférée rue du Marché au Beurre 17; elle y restera active jusqu'en 1991.  

      En été '81, nouvelle campagne et premiers contacts avec Charles Bradfer et son épouse.

    Le 4 avril 1982, eurent lieu les 4 premiers baptêmes sous le ministère d'André : Raymonde Smits et sa fille, André Toully Flora Debressing.

    En octobre de la même année, il y eut encore deux baptêmes : Denise Hennico  et Yvette Debressing.

    En même temps que l'arrivée de « l'équipe mobile »  pour l'année académique '82-83, un travail d'évangélisation commença à Bastogne.  Une petite église y vit le jour et André y alla prêcher le dimanche soir.  La famille Urbain ira assez rapidement rejoindre cette communauté, ce qui mettra fin au ministère d'ancien de notre frère Jacques à Arlon.  Jacques avait été consacré ancien à Arlon le 10 mai 1979.

   

Avenue de Mersch

(Trois ans)

     Suite à la fin du bail en février 1986, et à la vente du local de la rue de Sesselich, l'église évangélique poursuivra toutes ses activités dans le foyer du pasteur, avenue de Mersch n° 127.

      Pendant ce temps, le couple pastoral vivra essentiellement dans une partie de la maison, libérant ainsi le reste pour le service du culte.  Cette période s'étend sur trois années, après quoi les rencontres du dimanche eurent lieu dans les mémorables "catacombes" du futur "Centre Evangélique".

 

Baptêmes en plein-air

     Le travail de l'équipe mobile permit la rencontre de Marie-Louise qui se joignit dans des délais assez brefs à notre communauté.  Elle passera par les eaux du baptême le 2 juin 1985 en compagnie d'Eric Niedercorn.  Ces baptêmes eurent lieu, en plein air, dans le jardin du pasteur !

      A cette époque également, la famille Saussez  arriva dans notre assemblée où ils furent accueillis comme membres sympathisants.

 

Conversion d’un moine ?

    Le travail à la prison allait connaître un certain résultat puisque Léon Calembert, un ancien moine, se convertit à Jésus-Christ et une fois libéré,  prit le baptême le 4 mars 1984.

 

Dieu parle encore!

 

    En 1983, il y eut une nouvelle campagne d'évangélisation sous tente, à l'occasion de laquelle de sérieuses réflexions eurent lieu quant à la possibilité d'avoir un bâtiment pour l'église d'Arlon.  C'est effectivement en mars 1984 que tout commença par la méditation d'un passage de l'Ecriture : Néhémie 2, verset 18 : "Levons-nous et bâtissons ! Et ils se fortifièrent dans cette bonne résolution". 

Dès ce moment, les choses suivront leur cours pour aboutir, dix ans plus tard à une inauguration qui aura lieu les 5 et 6 novembre 1994.

     Aux environs de l'année 1983, la M.E.B. débuta aussi un travail d’implantation  d’Eglise à Libramont.

      En 1986, le 24 août, il y eut 3 baptêmes : Albert Marchal (un des premiers convertis de Bastogne), Alain Nicolaï et Françoise Urbain.  Ces baptêmes se déroulèrent à Hachy où, pendant un certain temps, se tiendront les cultes.

 

Mésaventure !

     Certaines mésaventures se produisirent, notamment la destruction des livres de cantiques par des vandales.  Bien des troubles aussi, à cette époque, secouèrent la communauté dans le but de la déstabiliser, de la décourager.  Mais, malgré cela, le Seigneur montra encore sa fidélité et l'église continua sa lente et persistante croissance.

      A partir de 1986, des équipes de frères et sœurs étrangers à la Belgique vont venir régulièrement à Arlon pour travailler à la construction de notre centre évangélique.  Ils donnèrent ainsi un bon coup de pouce aux quelques fidèles locaux qui se sont investis très généreusement dans le travail : les frères Gilles Descamps, Daniel Wolsky et Adrien Niedercorn seront les moteurs de l'entreprise, aidés en cela par de nombreux bénévoles d'ici et d'ailleurs.

      Les activités spirituelles (campagnes, camps, etc.) se poursuivirent par ailleurs de façon continue jusqu'aujourd'hui.

      Le 15 octobre 1989 eurent lieu les premiers baptêmes dans notre nouvelle salle de culte : Lala et José Allard et Tania Verlent.

    Depuis le début de cette décennie, de nombreux baptêmes se déroulèrent ici : Lala Hery de Madagascar,   Isabelle Cockaerts de Bastogne, André et Nicole Detaille-Philippart et enfin Chantal, Hélène et Jérôme. 

      Notre église connut également les mariages de M. et Mme Crombéz, M. et Mme Bouchez et M. et Mme Jadot.

      Notre communauté a accueilli deux fois le groupe "Continental Singers" et deux fois le groupe "Le Chandelier".  Le 25 mars 1990, eut lieu la consécration au diaconat de notre frère Gilles Descamps et le 26 janvier 1992, la consécration de notre frère Bruno Jadot comme ancien.

      Le 1er septembre 1991, l'église a accueilli avec une grande joie Harold Nesbitt et son épouse Anne-Marie Greminger pour une année de stage. Ils poursuivent leurs activités pastorales dans le cadre de l’Eglise de St-Mard-Virton.  Enfin, en septembre 1992, Françoise et Jamie Reimer arrivent à Arlon où ils resteront environ 6 mois.

     Depuis 1989, des camps sont régulièrement organisés par notre église et nos locaux servent aussi de gîtes et de lieux de rencontres pour diverses communautés de Wallonie, de Flandre et de Hollande.

    Depuis 1991, des étudiants ou enseignants chrétiens logent régulièrement dans le centre.

      Le 30 octobre 1994, 6 personnes sont passées par les eaux du baptême : Anny, Christine, Daniel, Félisia, Alain, Marie-Andrée et David.

    D’autres suivront durant la décennie, Natacha, Benjamin, Swerker, Catherine, Pascal, Cathy, Solange, Vincent, Aurore, Jacques et Françoise.

1994

 

Inauguration

 

     L’année1994, restera marquée dans les esprits, car l’Eglise inaugurera, les 5 et 6 novembre, ses locaux en présence des autorités civiles et religieuses.  

     Un long itinéraire de huit années a précédé la construction du centre évangélique.  

    « Une véritable aventure appuyée par la foi »

    C’est que trouver les fonds nécessaires et des personnes disponibles n’a pas été une mince affaire. A partir de 1986, des équipes locales et internationales vont se succéder pour travailler à la construction du centre évangélique.

     C’est à quelques pas de la Nationale 4, que le nouveau bâtiment est blotti dans un écrin de verdure propice à l’accueil, des jeunes , des enfants et adultes.

    Outre le presbytère et le temple, la construction comporte une salle polyvalente et des logements d’une capacité de quarante personnes.

    Tout est donc prévu pour l’organisation de camps, conférences, concerts et soirées de prédication.

 

1999

 

Culte télévisé

     Cinq caméras et 28 techniciens

    Le dimanche 24 octobre 1999,  la RTBF retransmettait le culte télévisé, enregistré chez nous ? Quel grand événement !

    Durant tout un week-end 28 techniciens travailleront à la bonne réalisation de ce service religieux. Soixante minutes sur les ondes !

 

 

    En lisant ces lignes, nous ne pouvons que louer Dieu pour sa très grande fidélité, son inaltérable amour, sa providence continue et, ensemble, nous bénissons le Dieu de toujours, l'Eternel, pour son salut.

 

Combattons le bon combat de la FOI, semons, prions et attendons-nous à DIEU !

 

2000 et après ?