Les armes de Baudouin de
Péruwelz étaient en 1285 : "Echiqueté
d'or et de gueules de six tires et six points"
Actuellement, la ville de Péruwelz a comme armoiries : échiqueté d'argent et de sable de cinq tires et quatre
points" (A.R. du 8 octobre 1888)
4. Cri
d’arme : d'après
le comte de Saint-Genois ce cri était : Perwez
5.
Généalogie succincte des seigneurs de la localité
Plusieurs auteurs ont fait un amalgame des seigneurs de
Péruwelz avec ceux de Perwez, d'autant
plus qu'il s'agissait parfois d'un même patronyme mais issu d'une branche
latérale comme pour les Berlaymont .
Pour le temporel, Péruwelz
ressortait de la châtellenie
d'Ath
et pour le spirituel du décanat
de Saint-Brice
à Tournai
. En 1005, l'autel de l'église de Péruwelz
est confié à l'abbaye d'Aubechies
et lors de la réunion
de l'abbaye d'Aubechies et de Saint-Ghislain
, cet autel est dirigé vers Saint-Ghislain. Au début
du XIIe siècle, la terre de Péruwez est tenue par la seigneurie
d'Antoing
.
En 1172, un Nicolas
de Pierewees accompagne le comte de Hainaut
Baudouin V lors d'un conflit
avec le duc de Lemborch
(Limbourg
).
D'après le comte de Saint-Genois, en
1263, un Godfroid de Pereweis, sire de Grimberge
, est cité dans un parchemin de Henri, évêque
de Liège
, mais il est probable qu'il s'agit de Perwez en Brabant
et non de Péruwelz
. Joseph de Saint-Genois mentionne des seigneurs de Perewelz
ou Perewes qui sont cités dans des actes que nous reprenons ci-dessous
en n'étant pas certain s'il s'agit de Péruwelz-en-Hainaut
.
1288 : Godefroid de Perewelz est cité
dans un acte de 1291. Godefroid de Bialfort
, seigneur de Perewes, est mentionné dans un parchemin
de Thibaut, abbé de Saint-Hubert
.
1292 : un certain Nicolas de Peruwelz
paeticipe à la troisième croisade avec ses deux fils et meure
lors de cette expédition.
1292 : Arnould de Pierrewes
est présent lors de la rédaction d'un mandement de l'empereur
germanique Adolphe aux prévôts, communautés et villes.
1293 : Godefroi de Perouwes
figure comme témoin dans un acte reprenant la liste des personnages qui
doivent faire hommage au seigneur de Mirewart
(probablement dans le Namurois
).
1299 : lettre de Ode, dame de Pereweis
et de Bruech
(?), au comte de Flandre
lui demandant de faire hommage
à son fils Jean, comte de Namur
, des terres d'Oukeghem à la mort d'Alix, demoiselle
de Pereweis, sa sœur.
En 1308, Bauduins (Baudouin), sire
de Piérewelz, chevalier, et son épouse Yzabiaus dou Rues (Roeulx
), créent l'hôpital des pauvres à Péruwelz
.
La généalogie est plus suivie
lorsque les Berlaymont
deviennent seigneur de Péruwelz
, mais souvent avec de nombreuses divergences entre les
différents auteurs.
D'après Baudouin d'Avesnes
, le mariage, vers le milieu du XIIIe siècle, de
la fille de Jean d'Aulnoy
avec Gilles III de Chin
et de Berlaymont
fait passer l'office de boutiller
dans la famille de celle-ci.
Gilles III est encore cité en 1255.
Après 1301-1302, l'office de boutiller
appartient aux Berlaimont
-Péruwelz
.
Un Allard de Péruwelz
épouse, en 1308, Béatrice
de Trazegnies
qui décède en
1349 et est inhumée à Herlaimont
.
Gilles V de Chin
, seigneur de Berlaymont
, Avoué de Busignies
, est l'époux d'Isabeau de Perewees qui est encore
en vie en 1346.
Leur fils, Jean 1er de
Berlaimont
, seigneur de Floyon
, Perwez (probablement Péruwelz
), Glaison
, Berbançon, épouse en 1358 Alix d'Esterpy
ou Strépy
, dame de Ville
, d'Hautrage
et de Pommeroeil
. En 1419, le seigneur de Berlaymont
et de Péruwelz
(probablement Jean 1er),
bouteiller de Hainaut
, propose une nouvelle loi aux jurés et échevins
de sa seigneurie.
En 1477, le château de Péruwelz est incendié par
les troupes bourguignonnes.
Une autre source cite un Gilles
de Berlaimont
, de Hierges
, de Péruwelz
, de Beauraing
qui épouse Marie de
Ligne
, dame de Lens
, fille de Jean, baron de Ligne, seigneur de Beloeil
et d'Eustache de Barbançon
, sa première femme.
De ce mariage est né un Lancelot, seigneur de Berlaimont et de
Hierges, qui décède à Cambrai
en 1484.
A la mort de Jean 1er, c'est son frère
Gilles qui hérite des propriétés de Berlaimont
. Il épouse, en premières noces, Marie de
Dalmatie et, en secondes noces, Catherine de Coimbre
.
De sa première épouse il n'a qu'une fille,
Gillette, qui hérite de Berlaimont
, Perwelz et Hierges
et qui ne donne pas de descendance
à son mari Louis Rollin
.
C'est Charles de Berlaimont
, son cousin, qui hérite de Péruwelz
. Il est le premier comte de cette localité et le
célèbre conseiller de Marguerite de Parme
. Charles de Berlaimont, seigneur de Péruwez, est
cité dans une charte de 1547.
Florent de Berlaymont
, fils de Charles, seigneur de Floyon
, de Hierges
, de Hautpenne
, de Péruwelz
, de Beauraing
, etc., hérite de ces seigneuries à la mort
de ses frères. Il participe à la bataille de Ruremonde
en 1572 où il est fait
prisonnier et n'est libéré qu'en 1577. Sa première épouse
est Hélène de Melun
. Il épouse, en secondes noces, Marguerite, comtesse
de Lalaing
(=1650), qui fonde, en 1626, l'ordre des chanoinesses régulières
à Bruxelles
mieux connues sous le nom de
chanoinesses de Berlaymont.
En 1626, au décès de Florent de Berlaymont
, sa fille unique Marie-Marguerite, comtesse de Lalaing
, épouse Louis d'Egmont
, duc de Gueldre
.
En 1641, Ambroise de Croÿ
, comte de Solre
, achète le château de Péruwelz
qu'il transforme.
En 1799, le château et les dépendances
deviennent biens nationaux et sont vendus aux enchères à Charles-Joseph
Messine qui revend le tout trente-neuf ans plus tard à Emmanuel-Maximilien
de Croÿ-Solre.
6.
Office d'échanson ou de Boutillier ou encore Boutelier
Il s'agit d'un office héréditaire dont le
création doit, selon Gislebert de Mons
, chroniqueur de la fin du XIIIe siècle, être
attribué à la comtesse Richilde de Hainaut
et à son fils Baudouin
1er. Cet office est lié à
la possession d'un fief qui pour la fonction de boutillier est Péruwelz
.
Si pendant la période carolingienne il s'agissait
d'un esclave qui veillait aux boissons destinées au seigneur, (le risque
d'empoisonnement a toujours existé), cette fonction est devenue symbolique
au Moyen-Age. Elle reste toutefois convoitée car le boutillier, personnage
proche du comte de Hainaut,
était investi de grands
pouvoirs.
Ensuite, le titre de grand boutillier
s'est confondu avec la noblesse mais il reste néanmoins toujours recherché.
_______________________________________________________________________________________________________________
Alquier G. : les grandes charges de Hainaut - Revue du
Nord - T.XXI - 1935
Armorial des Pays-Bas, France et Italie - Manuscrit n° 19194 - Bibliothèque
royale de Belgique
Arnould Maurice : Album de Croÿ - Les offices héréditaires
du comté de Hainaut - p.17
Crédit Communal de Belgique - T.II - Wallonie, p. 1179
Goethals F.D. : dictionnaire généalogique et héraldique
Poncelet : sceaux et armoiries du Hainaut - p.375
Saint-Genois (comte Joseph de) : armoiries et cris d'armes du comté de
Hainaut
Saint-Genois (comte Joseph de) : Monuments anciens pour servir l'histoire du
comté de Hainaut -T.1 et T.2,
pp.139,1067, 1547, 1612
Servais Max : armorial des provinces et communes de Belgique - Crédit
Communal de Belgique - 1955
Seyn Eugène (de) : Dictionnaire historique et géographique des
communes belges, p. 1058
Vanderkindere L. : La chronique de Gislebert de Mons - 1904
Goethals F.D. : Dictionnaire généalogique et héraldique
- T.1 p. 278 - T.II, p. 268 -T.III, p.166 - T.IV, p.710
Crédit Communal de Belgique - T.II - Wallonie, p. 1179
Saint-Genois (comte Joseph de) : Monuments anciens pour servir l'histoire du
comté de Hainaut
Vanderkindere L. : La chronique de Gislebert de Mons - 1904
Retour
sommaire
Retour page d'accueil